Rubrique "Langues" dans un CV

Suite au topic de Zazou sur nos capacités linguistiques en allemand, et sachant que je me suis toujours posé la question pour mon propre CV, que marquez-vous dans le votre ? En quelles rubriques classez-vous vos compétences linguistiques ? Que signifie pour vous « scolaire », « notions », « lu, parlé, écrit », « courant », et tous les manières possibles pour décrire son niveau ?

J’avais trouvé un site d’évaluation sur ce thème, très intéressant avec des explications, et impossible de remettre la main dessus (même dans mon historique snif).

Finalement jl’ai retrouvé … un exemple parmi tant d’autres

C’est ici

moi je mets…;

Anglais : notion scolaires (et déjà… c’est bien prétentieux !! :laughing: )

Allemand : Langue Etudiée en LV1 jusqu’au Bac et connaissances complétées Lors de plusieurs voyages en Allemagne du Nord.

oui… je sais… ça fait long… mais sur un CV de secrétaire médicale, c’est déjà bien si la nana écrit « Anglais : scolaire »… alors mettre que j’ai fait certains voyages en allemagne… ça en étonne plus d’un !! :astonished: :astonished: :astonished:

j’ai tout de même un DRH d’un centre hospitalier de Bordeaux qui m’a sorti une fois « mais qu’est ce que vous allez FOUTRE en vacances en Allemagne » ??? :open_mouth: :open_mouth: :open_mouth:

ce à quoi j’ai répondu "La même chose que vous aux Baléares, me reposer… "… :laughing: :laughing: :laughing:

Aaaa… au fait… j’ai la particularité de rajouter aussi dans langues étrangères… en dessous de Anglais, Allemand, Langue des Signes Françaises (LSF) niveau 5 (conversation simple).

et alors là… je te dis pas les :astonished: :astonished: :astonished: :astonished: :astonished: :astonished: :astonished:

:laughing: :laughing: :laughing: :laughing:

Bien envoyé! :clap: :clap: :clap:

Lors d’une interview pour un remplacement de prof à Amsterdam, le type examinte mon CV en s’attardant sur ma liste de langues étrangères, j’avais juste mis anglais, allemand, français, néerlandais. Il sourit en sortant fièrement en hollandais qu’il était impressionné mais que lui parlait couramment une langue que peu connaissent : le danois. Je le soumets alors à la torture en continuant en danois… car il avait largement surévaluer son niveau pour se vanter. L’humiliation de sa vie. :laughing:

Euh, bon j’ai déjà répondu sur le bilinguisme, alors je vais m’en tenir aux termes que tu demandes ici. Et je précise que mes propos n’engagent que moi et qu’ils sont purement subjectifs. :stuck_out_tongue:

« scolaire » : moi je mets scolaire pour l’italien, que j’ai appris à l’école, mais plus pratiqué depuis. Ca me semble un bon compris pour dire que je l’ai eu parlé pas trop mal, mais plus trop maintenant.

« notions » : moi je mets débutante dans les langues où… je débute. Ca pourrait être « notions ». Pour moi, ça veut dire que tu sais faire quelques phrases, mais pas bien plus.

« lu, parlé, écrit » : à mes yeux, complètement débile. Prohibé complètement chez moi. Je ne vois pas qu’il puisse recouvrir quoi que ce soit qui ne puisse être exprimé par un concept plus clair.

Mais pour rejoindre Elie et aussi ce que je disais dans l’autre sujet, on peut avoir toutes sortes de notions. Je me rappelle une collègue, quand elle est arrivée. La patronne nous dit « voilà, c’est une telle, elle est bilingue allemand français, elle parle anglais couramment, et pui un peu italien, et puis un peu néerlandais… et puis quoi encore ? » « Oh ben j’ai quelques petites notion de suédois, disons que quand je vois du suédois, je comprends un peu, etc. » et c’était parti pour toutes les langues des mêmes familles… Et nous de rigoler doucement. Elle venait du milieu de l’informatique où apparemment, rien que de parler plus que l’anglais, ça impressionne, alors en plus dire que tu peux comprendre trois mots de suédois, ça doit tuer ton interlocuteur. Nous aussi on déchiffre le néerlandais et le suédois parce qu’on parle allemand et anglais, mais personne n’oserait évoquer ça dans un contexte professionnel ! Mais elle s’est très bien adaptée cette collègue et on n’a rapidement plus entendu parler d’aucune langue exotique :laughing:

Pour l’anglais, que j’avais en LV2, je mets « niveau bac » parce que ca veut tout et rien dire à la fois… Mais peut etre que quand le bac sera loin, il faudra que je trouve une autre qualification^^

Jag… pratar… svenska… Et de trois. :laughing: Trop con que je ne fasse pas d’informatique! :wink: :laughing:

A moi aussi le niveau de langues pose problème sur le CV… Mon anglais est largement au dessus de la moyenne, mais je ne suis pas -et de loin- bilingue; à peu près pareil pour l’allemand, même si il a souffert de cette année de non-pratique…

Pour le suédois, c’est encore plus dur. Je le comprends bien, mais le parle relativement peu et plutôt mal.
J’indique donc « notions », mais comme de nombreuses gens mettent notions dès qu’ils sont capables de reconnaître 4 mots, je ne crois pas que le terme convient à mon niveau…

J’ai tendance à penser que le problème se situe plutôt au niveau de tous les gens qui bidonnent sur leur niveau en langues, et qui de ce fait discéditent un peu les gens qui s’évaluent objectivement… :confused: Donc je relie souvent les niveaux de langues aux séjours à l’étranger.

Accessoirement j’avais fait LV3 espagnol à l’école, j’étais bonne, mais après 4 ans sans en dire un mot, je préfère carrément ne pas l’évoquer…

Autant dire quelque soit le vocabulaire utilisé, si le mot employé fait comprendre que l’on peut converser dans ladite langue, il vaut mieux s’attendre à quelques minutes/questions de l’entretien dans celle-ci, donc ne pas se surestimer :smiley:

Bien sûr, et du coup, si tu es trop modeste, tu risques de te faire griller par des gens complètement nuls… donc, il faut quand même pas trop se sous-estimer !
Moi quand je reçois des CV de traducteurs qui me mettent pour leurs langues de travail « lu écrit parlé » ou « bon niveau », je me dis :

  • soit il sont niais et savent pas s’évaluer (c’est généralement des petits jeunots qui sortent de la fac)
  • soit ils sont mauvais et pourquoi il m’envoient leur candidature ?
    C’est évident que pour être un traducteur il faut un certain niveau de langue, donc s’ils se présentent en me disant qu’ils sont nuls, c’est soit qu’ils se sont trompés de métier, soit qu’ils savent pas se présenter…

Moien moien :smiley:

Peut-être que je peux vous donner un coup de main (le recrutement ayant été -durant une bonne dizaine d’années- l’une de mes préoccupations, parmi d’autres bien sûr… et avant de finalement me mettre à mon compte).
Là je dois partir, mais j’essaierai de trouver un peu de temps demain pour vous filer un coup de main.

A demain! :youhou:

On attend de tes nouvelles avec impatience :slight_smile:, bonne journée à toi !

C’est une bonne question, GlouGlou. :wink:

Maintenant, voilà ce que j’avais mis dans mon CV allemand:

Deutsch: lesen, schreiben und sprechen: gut
Englisch: lesen, schreiben und sprechen: gut
Russisch: lesen, schreiben und sprechen: Grundkenntnisse
(et encore, là je me surestime :unamused: )
Latein: lesen und schreiben: Grundkenntnisse

Sinon, dixit un de mes profs de fac, quand on met « lu, écrit, parlé », ça veut dire qu’on a un niveau moyen. Il vaut mieux être précis, par exemple écrire « Anglais courant, conduire une conversation » ou bien « s’exprime couramment dans le vocabulaire de l’entreprise ».

Tu me fais penser Liebstelle … quels sont les équivalents possibles en allemand exeptés ceux que tu as employés ?

En allemand, je mets les formules suivantes, mais c´est du bricolage maison:

Französisch: Muttersprache
Deutsch, Dänisch: fliessend
Niederländisch, Englisch: sehr gut

Comme je suis prof de langues, je suis obligé de faire une différence entre les langues que je peux enseigner et les autres… et donner des cours d´anglais, non merci. Par contre, je peux faire de la traduction non-spécialisée dans ces cinq langues, donc il faudrait exprimer la chose autrement si je postulais à ce type de poste. Bref, il faut savoir adapter et dire la vérité en fonction du travail demandé.

Bonsoir Glouglou,

je vais essayer de t’aider (dans la mesure du possible, sachant que c’est évidemment plus simple d’expliquer tout ça de vive voix).

Concernant la place des langues dans ton CV, tu as -en gros- deux possibilités (que je détaillerai plus loin) : soit tu crées une rubrique à part entière dans ton CV et dans laquelle tu expliques tes compétences linguistiques, soit tu ne crées pas de rubrique à part entière et tu le mets ailleurs dans ton CV (en l’incluant par exemple dans la rubrique formation ou dans la rubrique divers etc).

Alors rubrique ou pas rubrique, on va essayer de passer en revue les différents points/éléments pour essayer d’y répondre.

  • D’abord, je dirais que plus les langues seront importantes pour exercer ton métier, plus tu dois en parler et donc les mettre en avant dans ton CV.
    Donc, première conclusion : l’évocation, la manière dont tu exposes tes compétences linguistiques dans ton CV (de façon plus ou moins détaillée), doit se faire en ayant constamment à l’esprit le poste visé.

Quelqu’un qui vise un poste de responsable export ne détaillera pas de la même manière ses compétences linguistiques que quelqu’un qui postule comme pharmacien par exemple.

Eli, qui est prof. de langues ne détaille probablement pas de la même manière ses compétences linguistiques que moi par exemple.

Tu vois ce que je veux dire ? Toujours garder à l’esprit : « pour quel poste/emploi? »

Attention cependant : je vais être un peu dur, mais mieux vaut que ce soit moi qu’un recruteur qui attire votre attention là-dessus : quelqu’un qui ne maîtrise QUE l’anglais, sachant que la maîtrise de l’anglais est exigé pour un majorité de plus en plus grande des postes, ça ne sert à rien d’en faire une rubrique à part entière. Si c’est juste pour y mettre « anglais, lu, parlé, écrit », pas la peine de faire une rubrique!

  • Ensuite, deuxième point, plus tu maîtrises de langueS étrangèreS (et, à fortiori, si tu les maîtrises à un bon voire très bon niveau!), et plus je te recommande d’en parler dans ton CV, en le faisant ressortir de façon visuelle (pour qu’on le voit bien en survolant ton CV).
    Donc, deuxième conclusion : si bonne maîtrise, alors faire ressortir visuellement sur le CV.

  • Ensuite, troisième point, il faut bien faire la distinction entre plusieurs situations :
    -1ère situation : l’apprentissage d’une, deux, trois, ou x langues uniquement et exclusivement dans un milieu purement scolaire (à l’école primaire, au lycée, etc)

  • 2ème situation : quelqu’un qui, en plus des cours à l’école ou durant ses études, a suivi des cours particuliers, participer à des groupes de langues, etc, tout un tas d’activités à côté de l’école, donc sur une base volontaire, et non pas obligatoire comme les cours à l’école.

  • 3ème situation : si le père ou la mère est étranger/ère, et donc apprentissage d’une seconde langue « maternelle » dans un contexte familial bilingue (exemples : une mère anglaise, roumaine, polonaise, etc, ou un père autrichien, australien, japonais, etc, etc).

  • 4ème situation : quelqu’un qui a effectué un ou des séjours à l’étranger
    Bien sûr, ces situations ne sont pas exclusives les unes des autres, mais peuvent se combiner/s’additionner.

Donc, finalement : à ta première question (rubrique ou pas rubrique), on peut dire que :

  • si le poste visé demande la maitrise d’une ou plusieurs langues, alors rubrique à part entière.
  • si on maitrise bien voire très bien une ou plusieurs langues, raison de plus pour en faire une rubrique séparée sur le CV pour faire ressortir cet atout.
  • si cours particuliers, et/ou si séjours linguistiques, et/ou stages de langues, et/ou membre de sa famille/père/mère étranger/ère, alors oui, là aussi, raison de plus d’alimenter avec ces informations une rubrique « compétences linguistiques » à part entière.

Quant au choix du titre de cette rubrique (« compétences linguistiques », « langues », « langues étrangères », « connaissances linguistiques », etc) libre à chacun de faire comme il veut, à condition (attention!) que ce titre reste cohérent avec le reste du CV.

Voilà pour répondre à ta première question.

Je vais me faire un truc à boire et je reviens pour répondre à ta deuxième question.

Avant de continuer, il faut que je fasse deux ou trois remarques qui me semblent importantes, parce que le CV c’est important, certes, mais c’est loin d’être aussi essentiel qu’on le pense parfois.

-Première remarque : la lettre de motivation/candidature est au moins aussi importante que le CV (si ce n’est plus !)

Et puis le CV n’est qu’un élément parmi d’autres tels que : la lettre de candidature, les réseaux relationnels, l’entretien d’embauche, les tests (psychologiques, d’aptitudes, de personnalité), les examens graphologiques, etc.

Si tu poses la question aux gens plus expérimentés autour de toi, tu verras que la plupart te diront que, plus on avance en âge et en expérience, et moins le formalisme du CV devient important. Souvent même, avec l’expérience, on change de poste sans même « passer par la case CV ».

Si je prend par exemple mon expérience personnelle, j’ai changé plusieurs fois de poste au cours de ma carrière, et à deux reprises seulement j’ai eu à écrire un CV (changement de poste dans la même entreprise ou en passant dans une autre entreprise!). Donc, le CV, c’est relativement important quand on est jeune, peu expérimenté et qu’on a peu de relations, mais plus on avance et moins c’est important (sauf cas particuliers très rares).

  • Deuxième remarque : personne ne lit un CV en détail. Ni les recruteurs, dont c’est le métier, et qui en lisent des dizaines par jour, ni les responsables dans les entreprises qui doivent recruter, selon les besoins, une ou plusieurs personnes de plus dans leur équipe ou dans leur service.

Comme tout responsable, j’ai eu l’occasion, au cours des 12 années durant lesquelles le recrutement faisait partie de mes attributions, d’en lire un paquet…

Et on consacre rarement plus de 30 secondes à 1 ou 2 minutes à parcourir un CV pour se faire une première idée du candidat ou de la candidate.

Si on en a beaucoup à lire, au fur et à mesure qu’on les parcours, on les classe en plusieurs tas : plus, moyens, moins. On rejette un coup d’oeil rapide sur les plus pour confirmation et on ne va piocher dans les moyens qu’en cas de besoin.

Evidemment cette sélection se fait la plupart du temps sur des éléments objectifs (la formation de la personne et son expérience corresponde-t-elle aux besoins).

L’un des problèmes qui apparait souvent c’est que ces informations ne sont pas toujours bien mises en évidence, alors qu’il y a pourtant des règles très simples pour ne pas trop commettre d’erreurs.

En ce qui concerne les compétences linguistiques, je dirais que la règle élémentaire est de ne pas tricher sur ses connaissances.

Car, c’est comme pour les diplôme bizarres, ou les interruptions de carrière, ou les postes jamais occupés : il y a un tas d’informations qui, chez quelqu’un qui a l’habitude de lire des CV font « clic » immédiatement. Conséquence : on a parfois tendance à faire la chasse aux fausses informations que bien trop de candidats glissent (plus ou moins discretement) dans leur CV. Pour ça, on vérifie parfois les données en passant des coups de fil à ses relations, ou on contacte les anciens employeurs. Bref, on recoupe les informations. Et si on découvre une erreur, je te laisse deviner les suites…

Donc : ne pas se focaliser et perdre trop de temps sur le CV (attention, je ne veux pas dire par là qu’un débutant doit négliger son CV ! mais ça ne doit pas prendre trop d’importance non plus, sinon le risque c’est de négliger le reste, la lettre de motivation, le fait de rappeler régulièrement l’employeur pour montrer sa motivation/détermination, etc, tout un tas de choses souvent plus importantes qu’un CV…).

(fin de la parenthèse, mais ça me semble important de le rappeler)

Concernant maintenant ta deuxième question (sur l’appréciation du niveau de connaissance, et l’utilisation de termes comme « scolaire », « notions », « lu, parlé, écrit », « courant », etc), je dirai que :

  • D’abord, en ce qui concerne l’appréciation de son propre niveau en langue, c’est pas toujours facile de l’évaluer le plus précisément possible.

Le mieux c’est de faire appel à quelqu’un.

Tu peux aussi par exemple te servir de « tests de langue » (comme celui que tu cites plus haut), mais je conseillerai plutôt les tests plus officiels comme ceux de l’Institut Goethe par exemple ou le TOEFL en anglais ou de passer des tests écrits ou online comme par ex. le certificate of proficency ou ce genre de choses plutôt que des tests sur Internet qui viennent de je ne sais où…

Il existe également des centres de langues chez qui tu peux passer des tests de langue (probablement payants, mais selon le poste visé, et à condition de bien choisir, c’est pas forcément un mauvais investissement!).

Tu peux te servir aussi d’autres éléments pour évaluer ton niveau comme par exemple le niveau que tu avais en cours de langue (si tes profs de langues ont évalué ton niveau de conversation, à l’écrit, etc, c’est parfois utile aussi de ressortir son dossier scolaire/universitaire et relire les appréciations de ses anciens profs!)

Evidemment si tu as des diplômes en langues étrangères, si tu as passé des certificats, etc, il faut absolument les mentionner dans la rubrique « compétences linguistiques ».

  • Enfin, en ce qui concerne l’utilisation de termes comme « scolaire », « notions », « lu, parlé, écrit », « courant », etc, je dirai qu’il faut que tu aies à l’esprit de t’adapter à ton interlocuteur (est-ce que ces termes veulent dire quelque chose pour ton interlocuteur).

Je m’explique : si tu adresses ton CV à un recruteur ou à un employeur en France, tu formuleras forcément les choses différemment que si tu l’adresses à un recruteur belge ou suisse par exemple. D?accord avec moi ? Donc, pour les compétences linguistiques, c’est pareil : en France les termes de « notions », « niveau élémentaire », « courant », ou « bilingue » ont une résonance assez proche chez un recruteur à Toulouse ou chez un employeur à Lille. Tu vois ce que je veux dire ? Les « canons » ne sont pas les mêmes selon le pays.

Je vais te donner un exemple pour être encore plus précis : j’ai souvent reçu des CV de candidature où la personne marquait « bilingue » ou « langue maternelle », alors que, quand le candidat ou la candidate arrivait dans nos bureaux et qu’on le questionnait et/ou le testait, on se rendait parfois compte qu’il avait exagéré. Mais c’est rien de grave. On le sait. Du moins quand je recevais des CV de candidats Français je savais quels étaient les points auxquels je devais être plus attentif (parce que souvent surévalués ou l’inverse aussi parfois). De même quand je recevais des CV d’Allemands, je savais à quoi faire attention. Et, en ce qui concerne les compétences linguistiques, je dirai que j’ai plus souvent eu des surévaluations de la part de candidat(e)s Français(es) que l’inverse… Donc si tu adresses ton CV en France, tous les recruteurs en France savent que les compétences linguistiques sont régulièrement surévaluées, et que donc ça ne te sera pas trop reproché. Par contre si tu envoies un CV en surévaluant tes compétences linguistiques à un recruteur ou un employeur luxembourgeois (qui a autour de lui, dans l’entreprise, des gens qui maitrisent couramment plusieurs langues vivantes), alors là ce serait une erreur fatale ! D’ailleurs au Luxembourg quand quelqu’un marque « courant » sur son CV c’est qu’il ou elle maitrise déjà vraiment bien la langue concernée! Et quand un candidat marque bilingue, alors là c’est vraiment bilingue, et pas juste bi-national ou bi-culturel… Bref, comme tu le vois, les mots choisis ont leur importance, à condition d’être remis dans leur contexte et donc adaptés aux usages courants dans tel ou tel pays, dans tel ou tel secteur professionnel, etc.

Voilà.

Pour finir, je rajouterai quelque chose que j’avais déjà dit un jour sur un autre forum, et que j’ai retrouvé en cherchant un peu (merci internet), ça peut peut-être te servir à garder « the big picture » :wink: comme disent nos amis anglo-saxons et ne pas trop te perdre dans les détails de ton CV.

Au cours des 12 années durant lesquelles le recrutement a été l’une de mes préoccupations, j’ai, bien sûr, examiné plusieurs centaines de dossiers de candidature. Et j’en ai vu de toutes sortes… soignés ou désinvoltes, mielleux ou prétentieux, suppliants ou mensongers, cyniques ou philosophiques… Lesquels l’ont emporté ? Ceux qui avaient en commun : 1. d’être soignés (dans leur présentation). Rares sont les entreprises qui établissent la désinvolture comme critère favorable à l’engagement d’un nouveau collaborateur… 2. de marquer une réelle motivation pour le poste et l’entreprise. Leurs auteurs n’expédiaient pas une lettre standard, dupliquée à plusieurs exemplaires. Ils montraient comment ce poste-là, dans cette entreprise-là, les intéressait particulièrement. Dans leur lettre, cet effort se traduisait par la mise en évidence des points forts de l’entreprise qui recrutait. Par exemple, sa position dominante sur un créneau… sa pérennité… son assise internationale… son image de marque favorable… ou sa taille humaine. Si ces éléments de motivation sont cités brièvement, sans termes hyperboliques, l’effet est toujours positif. Chaque responsable, c’est humain, aime à voir reconnues les qualités de l’entreprise dans laquelle il s’investit. 3. de faire apparaitre les points forts du candidat, en adéquation avec les impératifs du poste. Evidemment il ne s’agit pas de retracer son évolution professionnelle, point par point, mais plutôt de marquer comment les qualités que l’on a apporteront à l’entreprise l’assurance de voir le poste efficacement occupé et bonifié. 4. de souligner la motivation personnelle du candidat. Les lettres de candidature efficaces sont assurées, fermes, positives. Elles ne doutent pas de l’issue heureuse de la proposition qu’elles font, dans l’intérêt des deux partenaires.

Didju ! Qu’est-ce que j’écrivais bien dans le passé ! Oh la la, je viens de voir que c’est un truc que j’ai écris en mars 2006. Pfff qu’est-ce que je vieillis vite moi, d’année en année. :cry:

Bon, ben, j’espère que tous ces petits conseils pourront te servir. :smiley:

Sur ce, faut que je retourne bosser un peu avant de pouvoir me coucher. A très bientôt ! :coucou:

Je suis d’accord avec Sonka (bonjour Sonka :smiley:) : il ne faut pas prendre le risque, à vouloir être trop honnête, de se « faire griller » par des candidat(e)s plus mauvais que soi en langues. Comme le dit l’adage : le mieux est parfois l’ennemi du bien.

Or, la plupart des recruteurs en France savent que beaucoup de candidats et de candidates Français(es) surévaluent (un peu voire beaucoup…) leurs compétences linguistiques.

Il faut donc tenir compte de ce « contexte », quitte à se dire que, bon ben, on a peut-être un peu exagéré en mettant par exemple « bon niveau » alors qu’en réalité on n’a qu’un niveau plutôt moyen que réellement bon.

Attention : il ne faut pas trop exagérer non plus. Mais un peu c’est pas très grave.

De toute façon, comme dit hier, les responsables en entreprise et les cabinets de recrutement (en France!) savent cela, et c’est quelque chose qui ne vous pas sera forcément reproché.

Ca dépendra en fait de la sensibilité du recruteur.

Pas forcément.

Quelqu’un qui postule pour un emploi dans le secteur où travaille Sonka (la traduction) devra évidemment s’attendre à ce que ses compétences linguistiques soient évaluées de manière précise (durant l’entretien ou avant au cours de tests préliminaires ou bien après dans le travail…).

De même pour un poste de prof. de langue.

Par contre, dans d’autres secteurs, pour des emplois qui sont moins exigeants en termes de compétences linguistiques, tu ne seras pas forcément interrogé (testé) sur tes réelles connaissances en langues. Ca dépendra. Si la personne chargée de te recruter est sensée t’évaluer (sur consignes de la direction du personnel) car tu occuperas un poste qui exige la parfaite maitrise de l’anglais ou de l’allemand, alors oui, probablement le seras-tu. Mais, encore une fois, ne pas voir d’automatisme, de lien de cause à effet, comme tu le disais précédemment : « si le mot employé fait comprendre que l’on peut converser dans ladite langue, il vaut mieux s’attendre à quelques minutes/questions de l’entretien dans celle-ci » => pas toujours (mais il vaut mieux s’y être préparé au cas où! c’est évident! Enfin, je dis c’est évident, et pourtant si tu savais comment cette évidence ne l’est pas toujours pour les candidat(e)s…).

Concernant la manière dont, en Allemagne, les compétences linguistiques sont présentées dans le Lebenslauf, Liebestelle et Eli t’ont donnée de bons indices : c’est -en général (pas toujours)- plus court, plus concis, qu’en France.

Par exemple, on mettra dans son Lebenslauf une rubrique que l’on pourra intituler « Zusatzqualifikationen » :

Zusatzqualifikationen

Sprachen

Spanisch (sehr gut)
Englisch (gut)
Portugiesisch (Grundkenntnisse)

On peut aussi écrire par exemple :

Englisch (gut in Wort und Schrift)

ou encore:

Englisch (sicher in Wort und Schrift)

Par contre, il est recommandé d’éviter les choses comme :

Englischkenntnisse ou Spanischkenntnisse.

C’est beaucoup trop imprécis.