Pour moi, il n’y a pas de problème à dire que l’Allemagne peut évoquer la guerre si la guerre veut dire passé révolu et que ces douleurs ont aidé à construire la paix. C’est justement parce que mes parents ont vécu les souffrances de la guerre, qu’ils ont cherché à comprendre, m’ont encouragé à apprendre l’allemand et ont fait de moi la germanophile que je suis. On ne peut nier l’histoire douloureuse entre la France et l’Allemagne. Mais on ne peut nier non plus que ces erreurs ont mené à la paix dans l’Europe occidental, favorisé l’Union Européenne et ont conduit à un partenariat solide entre nos deux pays
Je viens à mon tour de faire le sondage,
et comme Koelnerin, j’ai beaucoup souri à la question
Pour les Franciliens : un débat est organisé dans le droit fil de cette enquête, le mardi 15 janvier à Sciences Po Paris.
Les inscriptions, c’est maintenant : sciencespo.fr/evenements/ins … hp?id=1591
Quand j’étais petite, l’Allemagne c’était les promenades en Forêt-Noire, la piscine, les sucreries dans les pâtisseries, des jouets en bois. C’était une sorte de paradis frontalier, plutôt écolo et gourmand.
Ensuite, j’ai commencé à apprendre l’histoire, j’ai vu l’Allemagne comme la guerre. J’ai vu les touristes se comporter comme dans un pays conquis. J’ai fait un voyage dont je suis revenue physiquement malade de la nourriture. J’ai détesté l’Allemagne et j’ai été incapable de parler une langue avec laquelle j’avais pourtant été en contact depuis toujours.
Et puis j’ai eu un 1er déclic par le biais de l’histoire. Que l’Alsace n’avait pas été que germanique par la volonté des prussiens et des nazis. je me suis passionnée pour l’histoire de toutes les régions comme la mienne ballottée entre 2 pays. L’Alsace est de loin pas la seule !
Et puis un deuxième en rencontrant des allemands sympathiques (comme dans tous les pays, ils ne le sont pas tous, il y a aussi des gros boeufs, sans doute ni plus ni moins qu’ailleurs), des ossies autant que des wessies. Ils m’ont aidé à retrouver le « paradis » perdu de mon enfance (je mets des guillemets, car je suis consciente que c’est loin d’être paradisiaque non plus).
moi aussi j’ai eu du mal avec la question « aimez-vous un peu, beaucoup, passionnément l’Allemagne ». j’apprécie certains aspects, pas d’autres : je prends, je laisse. Je suis contente de vivre en France et d’aller en Allemagne juste pour le meilleur, grand privilège de la frontaliéralité (???).
sans critique aucune…
Je comprends Ayrault en partie quand il parle allemand. (premier thème avec « die Heimat »)
est-ce parce que son débit de paroles est inférieur aux allemands en général ?
est-ce parce qu’il articule plus ?
ou bien est-ce parce qu’il a un gros accent français malgré tout ?
Il a un certain accent… Je dirais pas « très gros », mais ça se sent plutôt au niveau du débit, il est moins fluide que la journaliste, par exemple. Donc je dirais, plutôt débit et articulation