Sortir au plus vite du nucléaire

Merkel veut que l’Allemagne sorte « le plus vite possible » du nucléaire L’Etat fédéral et les Länder sont unis dans leur volonté de sortir le plus rapidement possible du nucléaire". Angela Merkel a confirmé ce vendredi, à l’issue d’un sommet énergétique avec les seize ministres-présidents des Länder, sa volte-face sur la question énergétique ce vendredi à Berlin. Elle qui, voici encore six mois, avait jugé qu’il était indispensable de prolonger la durée de vie des réacteurs atomiques en Allemagne et qui avait traduit cette conviction dans la loi, se range désormais à l’idée qu’une sortie rapide est nécessaire. L’essentiel pour la chancelière était cependant de donner l’impression qu’elle était parvenue à un consensus.
latribune.fr/actualites/econ … eaire.html

jean luc :wink:

Rien ne sert de courir il faut partir à point.

Le lièvre et la tortue.
Jean de la Fontaine

Une sortie anticipée du nucléaire va coûter cher à l’Allemagne

[i]Le coût de l’abandon du nucléaire est estimé à 1 à 2 milliard d’euros par an.

Le ministre allemand de l’Economie Rainer Brüderle a estimé vendredi à 1 à 2 milliard d’euros par an les coûts associés à une sortie anticipée du nucléaire, telle qu’elle devait être discutée dans la journée par la chancelière et les chefs de gouvernement des Länder. « Cela peut représenter 1 à 2 milliard d’euros », a déclaré le ministre libéral sur les ondes de la radio Deutschlandfunk, tout en précisant qu’un montant précis était « difficile à évaluer ».

Le quotidien Süddeutsche Zeitung évoque vendredi un surcoût de 3 milliards d’euros par an, citant « des évaluations internes du gouvernement ». « Cet ordre de grandeur me paraît un peu trop élevé », a commenté M. Brüderle. La chancelière Angela Merkel rencontrait vendredi les chefs de gouvernement des 16 Etats régionaux pour discuter d’un virage de la politique énergétique, qui verrait le pays sortir plus vite que prévu du nucléaire et accélérer le développement des énergies renouvelables[/i]

lexpansion.lexpress.fr/energie/u … or=RSS-115

Il est des choses qui amusent beaucoup le vieil antinucléaire que je suis depuis que je suis en âge de réfléchir.
Je remarque que, lorsque cette question était abordée , ne serait-ce que sur notre forum , mais aussi dans le microcosme politique européen, avant Fukushima ,un certain consensus se dégageait pour dire " qu’on ne pouvait pas se passer de ce mode de production d’énergie ", qu’il ne fallait pas diaboliser le nucléaire (sourtout français) , qui était fiable et propre.
Je constate que, sur l’échiquier politique franco- allemand, la donne semble avoir changé, ce dont je me réjouis, en remarquant toutefois qu’en France,malheureusement, les choses ont moins avancé dans ce domaine.
Je regrette sincèrement qu’il ait fallu que la catastrophe japonaise ait eu lieu pour que beaucoup de gens prennent conscience des dangers du nucléaire.Au demeurant, je m’amuse beaucoup en voyant que les anciens pro-nucléaires évacuaient cyniquement la question des déchets qu’on entasse dans de soi-disant laboratoires (Jamais de réponse à ce type de questions!). Faudra-t-il une contamination des nappes phréatiques pour que ces mêmes « nouveaux antinucléaires » prennent conscience des dangers potentiels de ces stockages dans des lieux donnés pour « sûrs » dans notre sous-sol ) et je pense précisément à des centres comme ceux de Bure, dans le « désert meusien » et Soulaine Dhuys dans l’Aube .

Je remet ici ,une partie d´un de mes fils ici puisque celas concerne le nucléaire. Les 2 pdf suivant concerne les cas de leucémie de la hague.
criirad.org/actualites/commu … t-grnc.pdf
dissident-media.org/infonucl … re1995.pdf

Une étude allemande publiée le 10 décembre 2007 fait état d’un excès de risques de cancer et de leucémie chez les enfants de zéro à cinq ans habitant à proximité des centrales nucléaires allemandes, notamment pour ceux résidant dans un périmètre de 5 km autour de ces installations.

Cette étude ne fournit pas d’explication sur les causes de cet excès de cancers et de leucémies. Par ailleurs, ses résultats sont différents de ceux d’études internationales antérieures.

Dans ces conditions, l’ASN a décidé de dresser un nouvel état des connaissances sur le sujet.

A cette fin :

  • elle a demandé à l’Institut de Veille sanitaire (InVS) et à l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) de lui fournir un avis sur les conclusions de l’étude allemande et de réfléchir à l’opportunité de réaliser en France une étude similaire ;

  • elle a proposé à la Commission européenne de réunir le comité des experts de l’article 31 du traité Euratom afin de dresser un état des connaissances en Europe sur ce sujet.
    asn.fr/index.php/S-informer/ … z-l-enfant
    jean luc :wink:

La nappe phréatique de la Hague est contaminée mais il règne sur place la loi du silence.

La folle facture de la sortie du nucléaire en Allemagne.

[i] Le groupe industriel Siemens en estime le coût total entre 1400 et 1700 milliards d’euros d’ici à 2030.

Le chiffre donne le vertige: 1700 milliards d’euros d’ici à 2030. C’est le haut de la fourchette - calculée par Siemens - des coûts pour l’Allemagne de sa sortie programmée du nucléaire. Le géant industriel, qui vient d’officialiser cette estimation, précise aussitôt que les investissements destinés à compenser l’abandon de l’atome seront à la charge «soit de la clientèle, soit du contribuable».

Le calcul de Siemens intervient presque un an après la catastrophe de Fukushima: cet accident est à l’origine de la décision, en mai, de la chancelière Angela Merkel d’un retrait progressif du nucléaire à l’horizon de 2022: 8 réacteurs sur 17 ont déjà été arrêtés. En septembre dernier, ­Siemens a en conséquence décidé de tourner la page du nucléaire, avec l’abandon de technologies spécifiques pour cette industrie.

Avant lui, l’électricien allemand RWE avait lui aussi chiffré le coût de la sortie de l’atome, à «seulement» 250 à 300 milliards d’euros. D’un industriel à l’autre, l’immense écart s’explique par la méthode. Siemens a pris en compte tous les éléments: remplacement des centrales nucléaires par d’autres moyens de production, aménagement des réseaux et surtout démantèlement des installations existantes…[/i]

lefigaro.fr/conjoncture/2012 … emagne.php

Très intéressant !
Ca fait se poser des questions, en effet… :vamp:

Sortir du nucléaire, tout le monde en parle, et, à mon avis, cela vient se poser comme étant une évidence.
Mais plus facile à dire qu’à faire quand notre énergie en dépends en grosse partie.
Le nucleaire, c 'est dabord pas cher, et en plus,n c la « plus propre » par rapport au GES, mais quand on voit la conséquence que peut avoir un accident d’une centrale, ça se pose comme une évidence. Dans tous les cas, le nucléaire ne sera pas forcément eternelle, étant donné que l’énergie fossile ne l est pas non plus.
Après, pour remplacer le nucleaire par l’energie de Eolienne ou solaire, il faudra beaucoup de temps…

Soyons réaliste aussi en ce qui concerne les énergies solaires et éoliennes: Il n’y a pas de vent et de soleil partout et tout le temps.

De toute manière sans pétrole il ne restera plus grand chose de notre civilisation. Car c’est bien beau de vouloir faire rouler des voitures avec de l’électricité obtenu avec du vent ou du soleil, mais la voiture elle va pas se faire toute seule, que cela soit l’assemblage des pièces que la fabrication d’icelles. Pas de pétrole, pas de matières composites, pas même de fer extrait du sol avec des machines qui fonctionnent à quoi et fabriquées avec quoi?: Des pièces en acier! Obtenues avec quoi? Du fer et du charbon alliés à très haute température? Qui viennent d’où? Du sol! Et creusés avec les mains? Nooon répondent tous les petits nenfants en cœur! Et comment alors? Avec des machiiiines, faites de métal etc etc ect…

Le fin des énergies fossiles sonnera la fin d’une civilisation basée sur le pétrole (et le charbon). Hélas je crains qu’on ne nous fasse subir le nucléaire. Au fait j’y suis contre. Mais on ne fait jamais se qu’on veut à ce niveau-là. Nous l’apprendrons tous à nos dépends.

Et comme disait Céline: « Pour que dans le cerveau d’un imbécile une idée fasse un tour complet, il faut qu’il lui en arrive des choses et de bien cruelles. »

Le problème du nucléaire civil pose aussi celui de la prolifération pour les Etats qui ne respectent pas le TNP (cf. l’Iran). :neutral_face:

[i]
Le « nein » allemand au nucléaire dope les exportations françaises d’électrons.

La France est redevenue en 2011 exportatrice nette d’électricité vis-à-vis de l’Allemagne, profitant ainsi à plein de la sortie du nucléaire décrétée Outre-Rhin après la catastrophe de Fukushima, selon le bilan annuel publié jeudi par le gestionnaire de réseau RTE.

« L’arrêt de sept réacteurs nucléaires allemands a fait passer le solde des échanges entre la France et l’Allemagne d’importateur à exportateur », a souligné dans son « bilan électrique 2011 » RTE, filiale d’EDF qui gère le réseau d’électricité haute tension français, et supervise à ce titre les échanges transfrontaliers d’électrons.

Dans le détail, la France a exporté 10,8 térawattheures (TWh) vers son voisin, et en a importé 8,4, soit un bilan positif de 2,4 TWh. Et, tous pays confondus, le solde net des échanges d’électricité de la France a presque doublé, à +55,7 TWh, retrouvant ainsi son niveau de 2007.

Habituellement, « on a tendance à être importateur avec l’Allemagne durant l’hiver et en demi-saison, et exportateur durant l’été, mais l’an dernier, on a eu un solde exportateur d’avril à septembre », a expliqué le président de RTE Dominique Maillard au cours d’une conférence de presse.

Deux grands facteurs expliquent, selon lui, ce changement de tendance : d’une part, « la disponibilité pour exporter était moindre Outre-Rhin », et d’autre part, à « l’écart de prix entre l’Allemagne et la France » s’est inversé en cours d’année.

Des phénomènes directement imputables à la décision prise par le gouvernement allemand après la catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon. L’Allemagne a immédiatement mis à l’arret ses 8 plus vieux réacteurs nucléaires (dont un ne fonctionnait déjà plus), et a choisi de condamner les 9 autres d’ici la fin 2022.

Résultat, la capacité de production d’énergie allemande, et donc sa capacité exportatrice, a été amputée, mais cela a aussi joué sur le différentiel entre les prix de l’électricité de part et d’autre du Rhin.[/i]

fr.finance.yahoo.com/actualites/ … 00583.html

Le malheur des uns fait le bonheur des autres (proverbe bien connu). :vamp:

Mais je croyais que nous-même étions censés manquer d’électricité cet hiver ? On lit vraiment tout et son contraire… :confused:

Certes l’hiver est exceptionnellement doux cette année mais je suis comme toi Sonka.
je n’y comprend plus rien. :confused:

[i]
Quand l’Allemagne ferme ses réacteurs nucléaires, la France empoche 360 millions d’euros.

L’arrêt de huit réacteurs nucléaires, décidé par l’Allemagne en mars 2011, aurait rapporté 360 millions d’euros sur neuf mois à la France, via l’électricité exportée outre-Rhin, selon une étude du cabinet SIA Conseil publiée mardi.

Le moratoire décrété par le gouvernement d’Angela Merkel consécutivement à la catastrophe de Fukushima au Japon il y a près d’un an, avait conduit à la fermeture de huit réacteurs nucléaires (dont un était déjà à l’arrêt). Pour combler le déficit de production énergétique, l’Allemagne a dû très court terme combler sa baisse de production en activant principalement ses moyens thermiques, réduire massivement ses exportations et devenir importateur sur certaines frontières, explique l’étude du cabinet SIAConseil publiée mardi.

La France a répondu à très court terme au besoin allemand en passant d’une situation importatrice à exportatrice sur leur frontière commune, ce qui a été rendu possible par une forte disponibilité des réacteurs français et une faible consommation intérieure liée à un climat doux, ajoute le cabinet.

Jackpot

Selon l’étude, en augmentant le volume d’électricité vendue à l’Allemagne entre mars et décembre 2011, l’Hexagone aurait empoché quelque 360 millions d’euros. Le cabinet dit avoir effectué ce chiffrage en analysant d’une part les données sur les échanges d’électricité entre la France et ses voisins, qui montrent que la France est devenue soudainement exportatrice nette vers l’Allemagne suite au moratoire décrété outre-Rhin, et d’autre part sur un prix moyen du mégawatt-heure ainsi exporté évalué à 51 euros.[/i]

fr.finance.yahoo.com/actualites/ … 00756.html

cidal.diplo.de/Vertretung/ci … ve=2069408

L’article entier : groupes.sortirdunucleaire.org/Le … e-allemand

Où sont bien tirées au clair certaines rumeurs qui ont pu circuler cet hiver…

J’apprends aussi que « La décision d’opter pour une nouvelle politique énergétique n’a pas été brutale, suite à l’accident nucléaire de Fukushima. Le projet de tournant énergétique remonte à 1998, début de la coalition gouvernementale entre le SPD (parti social-démocrate) et les Verts, qui a duré jusqu’en 2005 », même si Fukushima a donné un coup d’accélérateur et a permis de créer le consensus de la classe politique sur la question.

les japonais sont quasiment sortis du nucléaire, mais à quel prix économique ?

Premièrement, je ne crois pas que le Japon se porte particulièrement mal économiquement, puisqu’il est question ces jours qu’il se porte au secours de l’Europe en crise en renflouant le FMI à hauteur de 60 millions de dollars.

Deuxièmement, l’Allemagne n’est pas le Japon, à commencer par le fait que l’Allemagne, elle, n’est pas « quasiment sortie du nucléaire ».

Troisièmement, pour ce qui est des conséquences économiques en Allemagne, tu peux remonter juste deux posts plus haut.

Tu as ca d’où?
J’ai plutôt entendu le contraire. Ils parlaient d’augmentation des mesures de sécurité, mais pas de sortie du nucléaire.
Le Japon n’a quasiment aucune ressource naturelle sur son territoire et doit toujours et comme ils possèdent pas mal de part dans des sociétés d’extraction d’uranium, ils ne vont pas se priver de cette source d’énergie.