The reader, adaptation de "der Vorleser"

Ah bon. Pourtant j’ai été précisément au contact de musicologues français et je les ai trouvés très pédants. Que doit-il en être des allemands alors ?
Enfin bon, on s’écarte un peu du film, là :stuck_out_tongue:

Le mot clé est « nominale Ausdrucksweise ». Je déteste. Et « phrase à tiroir ». Ça marche comme ça: Die Verzwirbelung der Ausdrucksstellen, welche im Gegensatz zu den Dampfschiffahrtsgesellschaften des Verhältnismäßigkeitsprinzips in Verbindung mit der vollzogenen Verunnüchterung nicht zu verwechseln ist mit dem Genehmigungserfahrensbeschleunigsgungsgesetz, zeugt von einem hohen Maß an Kenntnis der epochalen Hypermetabolie, hat jedoch mit der Diatonik der Desoxyribonukleinsäure nichts zu tun.

On pourrait aussi dire: Die Verzwirbelung der Ausdrucksstellen zeugt von einem hohen Maß an Kenntnis an Kenntnis der epochalen Hypermetabolie. Aber mit der Diatonik der DNS hat das nichts zu tun. Die Verzwirbelung kann man manchmal mit den Dampfschiffahrtsgesellschaften des Verhältnismäßigkeitsprinzips verwechseln, wenn es verbunden ist mit Trunkenheit. Auf gar keinen Fall ist das aber so mit dem Genehmigungserfahrensbeschleunigsgungsgesetz, das ist ganz was anderes…

Tout compris? Il n’y a rien à comprendre, franchement. :mrgreen:

En Allemagne on pense qu’il faut s’exprimer d’une manière compliqué si on a des choses compliquées à dire. Dr. Schlink ne fait pas d’exception. Mais pourqoui? C’est dommage.

pour en revenir au film ou à l’histoire tiré du livre j’ai trouvé que l’auteur abordait le thème de la « culpabilité » sous un angle différent…
Habituellement au cinéma, on dépeignait toujours le « méchant » de façon manichéenne; (un individu convaincu de ses idéaux qui dans le meilleur des cas se met à douter).

La trajectoire de cette ouvrière quittant Siemens, elle ne sait pas lire et redoute sa promotion…et se retrouve gardienne de camp.

Avonlea, non, Je ne savais pas que B. SCHLINK avait été prof de droit mais j’ai drainé quelques infos sur le net et il me semble qu’il a été magistrat (je me trompe peut-être).

Je lis pas mal de bios et je me demande si dans ce roman il n’y aurait pas une part d’autobiographie…

Dans les biographies, il y a toujours le dit et le non-dit.
Le jour où quelqu’un s’amusera à écrire ma biographie, il vaudrait mieux qu’il s’abstienne de la publier. On m’a toujours reproché de ne pas l’avoir fait. Mais j’abonde dans le sens de Balzac, qui atténuait dans ses ouvrages la réalité, quand le vrai risquait de paraître invraisamblable, la réalité dépassant la fiction (Eugénie Grandet, par exemple). Alors je me suis abstenu. Grand bien m’a fait. Je peux ainsi continuer à jouer « La vie des autres », dans une autre existence, dans un autre pays . Ce n’est pas moi qui vais au casse-pipes.

« mes biographes me réhabiliteront » …c’est ma phrase favorite…

Plus sérieusement, je ne pense pas que cette histoire d’ « Hanna Schmitz » jouée par Kate Winslet ait été complètement inventée, l’auteur a voulu nous dire quelque chose en faisant diversion, l’amour plus ou moins interdit avec une femme plus âgée…(on en rêvait tous à 15 ans)… des fonctions de gardienne de camps qu’elle a du assumer…
le côté « rustique » qui pourrait paraître primaire dans ses réactions…et pourtant qui aime qu’on lui lise des livres.

j’ai trouvé le film puissant…(il m’arrive parfois d’écouter le masque et la plume sur France Inter, et parfois je m’interroge sur leur réelle capacité de percevoir des choses évidentes)

Hé oui, Bernhard Schlink est juriste de profession.

Il est né en 1944 à Bielefeld et a grandi à Heidelberg. Il a réalisé ses études de droit à Heidelberg et à Berlin (Humboldt Universität)
Au cours des années 80, il a enseigné le droit à Bonn, en 1991/92 à Francfort sur le Main, avant d’occuper jusqu’en 2008 une chaire à la prestigieuse Humboldt Universität.
En parallèle, il a écrit la « Selb »-Trilogie (Selbs Justiz, 1987 (avec son ami juriste Walter Popp), Selbs Schuld, 1992, Selbs Mord, 2001, traduits en français: Brouillard sur Mannheim, Un hiver à Mannheim et La fin de Selb : Une enquête du privé Gerhard Selb) et Die gordische Schleife, 1988, traduit en français par Bernard Lortholary (Le noeud gordien, Gallimard). Par ailleurs, il a connu le succès international avec Der Vorleser, en 1995, traduit en 41 langues (en français:Le Liseur) et occupé un siège de juge à la Cour Constitutionnelle (Verfassungsgerichtshof) de Nordrhein-Westfalen, à Munster, de 1988 à 2006.

Il est également l’auteur du recueil de nouvelles: Liebesfluchten, Amours en fuite (2000), alors qu’il est à New York pour enseigner à la faculté de droit de l’Université Jeshiva.

Ses dernières oeuvres littéraires s’intitulent Heimkehr (Le retour)( 2006) et Das Wochenende (Le week-end) (2008).

Tous ses ouvrages sont édités en allemand, chez Diogenes Verlag, grande maison d’édition germanophone dont le siège se trouve à Zurich. Pour les traductions françaises, elles ont toutes été réalisées par Bernard Lortholary (primé pour sa traduction française du Liseur) et publiées chez Gallimard.

A l’heure actuelle, Bernhard Schlink vit entre New York et Berlin.

Voici un récapitulatif (à mon avis, non exhaustif) de ses ouvrages en tant que juriste (source: Diogenes Verlag et wikipedia.de):

  • Abwägung im Verfassungsrecht (thèse: 1975, Heidelberg)
  • Heimat als Utopie, 2000, ISBN 3-518-06613-7
  • Vergewisserungen. Über Recht, Politik, Schreiben und Glauben - Zürich: Diogenes, 2005
  • Vergangenheitsschuld. Beiträge zu einem deutschen Thema - Zürich: Diogenes, 2007
  • Grundrechte. Staatsrecht II, mit Bodo Pieroth, 24. Aufl., C.F. Müller, Heidelberg 2008. ISBN 978-3-8114-9306-3
  • Polizei- und Ordnungsrecht mit Versammlungsrecht, mit Michael Kniesel und Bodo Pieroth, 5. Aufl., C.H. Beck, München 2008. ISBN 978-3-406-58064-2

(Mes sources: mes recherches pour mon mémoire sur le Vorleser, et : diogenes.ch/leser/autoren/a- … biographie)

Non, Schlink n’a aucunement souhaité écrire l’histoire d’un amour interdit. Je l’ai découvert au travers du dossier de presse constitué par sa maison d’édition:

Son problème était le suivant: Comment la génération qui n’a pas participé au Nazisme peut-elle être amenée à aimer la génération d’avant? Il ne souhaitait pas aborder ce point à travers la relation parent-enfant pour deux raisons: la première: les enfants aiment leurs parents, et la seconde: il y a fréquemment des conflits entre parents et enfant, surtout lorsque les enfants sont de jeunes adultes (et à l’adolescence).
Il voulait donc traiter l’amour entre deux personnes, issues de deux générations: une qui a participé au nazisme, et l’autre qui va dénoncer tous ceux qui ont participé, sans la moindre « interférence ».

La grande question, pour faire très court, est: PEUT-ON AIMER UN BOURREAU?

Pour ceux que la question des boureaux intéresse, je vous renvoie aux commentaires qu’Hannah Arendt avait faits sur Adolf Eichmann, au cours du procès de celui-ci (elle assistait au procès comme envoyée spéciale du New Yorker), et à son Etude: La Banalité du Mal…

Bonjour aux intervenants,

Moi j’ai beaucoup aimé le film et j’ai trouvé votre site en recherchant des éléments d’infos sur l’auteur (les connaissances de Walkyrie sont vraiment une mine de renseignements).

cOMME jjk31 et Marc 242, le film m’a beaucoup plus au point d’en acheter le DVD pour avoir plus de détails sur le personnage de Hanna ou Anna Schmitz.
Je comprends l’idée de la « culpabilité » qu’une génération pourrait reprocher à une autre mais le personnage d’ (H)anna est née en 1922 (selon l’auteur), elle avait donc 11ans en 1933 et 22ans lorsqu’elle accède à son travail de gardien « sélectif »… analphabète dans un système totalitaire qui etait en état de guerre…

des cassettes audios comme seule lucarne sur la vie…et se donner la mort avec des lacets de chaussures (dans le film, elles empilent les livres empruntés à la bibliothèque de la prison, ils lui serviront de marche-pieds pour se suicider)…je me trompe peut-être mais la métaphore est puissante

je viens de me relire et je me rends compte que ce que j’ai écrit « fait brouillon »…désolé, mais ce que je voulais dire c’est que la volonté des « enfants » de faire expier « les parents » me gêne un peu.

Je l’ai vu hier et, pour être honnête, je suis déçue.
Je m’attendais à un film puissant, bouleversant, ce qu’il est certes, mais très peu. Un film qui nous fait réfléchir, mais qu’on oublie deux heures passées. Il pose de bonnes questions qu’il ne creuse pas, par manque de temps sûrement, mais il fait place à des scènes totalement inutiles, et voilà mon point de critique: Trop de cul… franchement. Je n’ai pas lu le livre, donc je sais pas, mais je n’avais pas l’impression que cette relation était une relation avec des sentiments - On les voyait à peine se parler, avoir des moments de complicité, le plus clair du temps on les voyait faire l’amour. On nous vend ça comme une relation avec des sentiments forts (qui tiendront jusqu’à la fin de sa vie, d’ailleurs), il lui dit « je t’aime » et chouine dans son lit quand elle se casse, mais on a beaucoup plus l’impression de voir un plan cul entre une femme adulte et un pubère qui presse le pas pour avoir sa dose de fesses, qu’il finit par trouver chez sa copine de cours de toute façon. Pas franchement romantique.
J’ai aimé le reste mais on en voudrait plus: Très intéressant ces questions de la responsabilité du monde concentrationnaire, très pertinent cette question de la faute, mais on ne fait que survoler pour laisser place aux scènes (très touchantes) de Michael brûlant d’envie de dire la vérité qu’il est seul à connaître. Peut être vois-je le film d’une façon plus contextuelle que le réalisateur et que l’auteur lui même, c’est très probable.
Par contre les prestations des acteurs sont super, Kate Winslet joue très bien même dans les scènes difficiles. Pas de problème de ce côté là.
Et puis, un truc qui m’a fait rire, mais depuis quand les Allemands (analphabètes de sucroît) lisent des livres… en anglais?! Ce n’est pas parce que le film est en langue anglaise qu’on doit pour autant en oublier de faire concorder les détails, c’était presque ridicule…
A la fin du film, on m’a dit « lis plutôt le livre ». C’est ce que je vais faire, je crois.

Suis le conseil Dresden !!! Le livre est génial… Le film est nul… Par rapport au livre… (et pourtant j’ai lu le livre en Allemand, j’ai donc râté certains détails, mais l’atmosphère du livre n’a rien à voir avec l’atmosphère du film )
donc… Livre à mettre dans ta liste au Père Noël :wink: