En cette période d’élections, peut-être que certains d’entre vous, en lisant la presse allemande, seront tombés sur l’expression Überhangmandate. Comme la plupart des Allemands ont eux-mêmes du mal à expliquer concrètement de quoi il retourne, je vais m’efforcer d’éclairer votre lanterne, aussi simplement que possible.
Aux élections législatives au niveau fédéral, chaque électeur dispose de deux voix. La première voix désigne au scrutin majoritaire direct le candidat d’un parti dans la circonscription. La seconde désigne au scrutin proportionnel les candidats sur la liste régionale d’un parti. Si dans un land un parti obtient plus de mandats direct (première voix) que de mandats qui devraient lui être attribués à la proportionnelle des secondes voix, on obtient alors ces fameux Überhangmandate, les « mandats en surplus ». Ce parti peut garder ces mandats supplémentaires. L’année dernière, la Cour constitutionnelle a critiqué cette pratique et appelé à une réforme du code électoral d’ici 2011. Lors de la première législature du Bundestag, un mandat en surplus avait assuré l’élection de Konrad Adenauer comme chancelier. Dans la législature qui s’achève, la CDU a 7 mandats en surplus, et le SPD 9.
Aux élections de dimanche prochain, les mandats directs devraient profiter principalement à la CDU/CSU.