Mais où vois-tu que je remets les paroles de Dresden en question? Où ai-je dit qu’elle a tort? A aucun moment, je ne l’ai fait. Je voulais juste apporter un peu d’eau au moulin.Si le fait de reprendre une partie du post équivaut à une mise en doute du post,merci pour la leçon.
En effet l’accent c’est Dresden qui l’avait mis,pas toi Excuse-moi.
Pour le reste, si tu me lis, tu remarqueras que je suis d’accord avec toi et Andergassen. A croire que l’erreur n’est pas humaine.
Bref…
L’erreur est humaine et ne crois pas que j’ai une quelconque dent contre toi! Juste que tu affirmes qqch alors qu’on ne sait rien! Ce que tu dis est certes juste à propos de raconter à la jeunesse italienne ce qu’il a vécu, mais ce qu’il a vraiment ressenti, on ne le connaître jamais!
Je me permet d’alimenter votre réflexion avec cette phrase suivante de Primo Lévi :
…/…
Nous nous répétions l’un l’autre que les Russes n’allaient pas tarder à arriver, qu’ils seraient là demain : tout le monde le proclamait bien haut, tout le monde en était sûr, mais personne ne parvenait à se pénétrer sereinement de cette idée. Car au Lager, on perd l’habitude d’espérer, et on en vient même à douter de son propre jugement. Au Lager, l’usage de la pensée est inutile, puisque les événements se déroulent le plus souvent de manière imprévisible ; il est néfaste, puisqu’il entretient en nous cette sensibilité génératrice de douleur, qu’un loi naturelle d’origine providentielle se charge d’émousser lorsque les souffrances dépassent une certaine limite.
Primo Lévi, camp de Monowitz, 28 janvier 1945.
Et sur notre impossibiliter de comprendre ce qui a pu vraiment arriver :
…/…
Me sauver est un combat désespéré… Mais c’est sans importance. Parce que je suis capable de conduire mon récit à son terme et j’ai bon espoir qu’il voie la lumière du jour quand le temps viendra… Et les gens sauront ce qui est arrivé … Et ils demanderont, est-ce la vérité ? Je réponds d’avance : non, ce n’est pas la vérité, ce n’est qu’une petite partie, une infime fraction de la vérité… La plume la plus puissante elle-même ne saurait décrire toute la vérité réelle, essentielle.
Stefan Ernest, « Le Ghetto de Varsovie », écrit dans la clandestinité en 1943 dans la partie « aryenne » de Varsovie.
Je suis allée à Cracovie en avril, et, comme je le « souhaitais » depuis toute petite, je suis allée à Auschwitz, mais j’ai été très « décue » de la visite si l’on peut dire, pas dans le sens où j’avais soif d’horreur et de pleurs, pas du tout, mais comme je voulais la meilleure visite possible, la plus complète qui soit, j’ai fait l’erreur de faire une visite groupée…En fait, ça aurait pu être très intéressant, mais le guide était tellement hargneux, du coup avec mon copain on était complètement focalisé sur la haine de ce guide, et on n’a pas pu « profiter » de la visite. Il en voulait tellement aux nazis, qu’il assimilait d’ailleurs complètement aux Allemands, ou plutôt le contraire, ne cessant de répéter que les Allemands étaient des nazis (ce qui est faux et très dangereux: les nazis étaient Allemands, mais ensuite il y a eu des nazis de toutes les nationalités, et tous les Allemands n’étaient pas nazis), il était tellement subjectif, même si je conçois qu’il soit difficile de rester objetctif face à une telle situation, qu’on était captivé par sa haine plus que par le camp. Je pense qu’il était trop impliqué dans l’histoire pour faire guide à Auschwitz, puisque son grand-père y a été déporté.
Qu’on haïsse les nazis me semble « acceptable », mais pas qu’on transmette un message de haine à Auschwitz!
Donc si jamais vous y allez, pas la peine de prendre un guide, un audio-guise est largement suffisant, et même sans vous comprendrez beaucoup de choses, et il y a suffisamment d’explications.
Il est désolant que les guides ne sachent toujours pas faire la différence entre le nazis et les Allemands.
Pour ma part je n’irai jamais car ce lieu me fait bien trop peur.
A mon humble avis, il est infiniment plus intéressant d’aller visiter les camps sur le territoire allemand. Car c’est justement ce que les Allemands en font qui est intéressant. Les délires nationalistes des voisins, on s’en fout. J’ai aussi une dent contre un guide zélé de Struthof… un cas isolé, mais un beau c** à un endroit où il faut impérativement ne pas en avoir.
J’ai participé à un échange scolaire en Pologne, il y a quelque temps. Comme nous étions près de Cracovie, nous avons visité Auschwitz aussi.
Mais la guide était assez bonne. Ça dépend, je suppose.
Auschwitz est en premier lieu un musée national polonais, avec d’immenses parkings. J’y étais l’année dernière avec ma femme, qui voulait connaître. Elle a été très déçue par le camp de Auschwitz 1, à cause justement de cette vision « nationale » de l’histoire, un musée où les visiteurs, souvent des classes, se mouvaient en troupes compactes. Il pleuvait. Nous nous sommes rendus ensuite à Birkenau, à 3 km. Là, un site moins « tapageur ». La pluie faisait ressentir davantage l’immensité de ce qui fut le camp d’extermination proprement dit au bord de la Vistule, dont seuls quelques barraquements subsistaient comme témoignage. Nous avons marché sous la pluie, dans cette étendue solitaire.
Vu sous cette optique, j’adhère totalement à l’opinion d’Elie. J’ajouterai simplement que j’ai visité les camps de Buchenwald et de Sachsenhausen du temps de la RDA. C’était une reflet de la vision historique dans cette partie de l’Allemagne.