Es-ce-que quelqu’un de vous a déjà du faire cette expérience? Sans parler l’allemand ?
Merci pour toutes les réponses
Ben… si tu pouvais préciser un peu…
Qu’est-ce que tu attends de nous ?
Quel est ton problème ?
Parce que honnêtement, si c’est pour un triple pontage ou une cheville foulée, ça peut être très différent…
j’ai fait cette éxpérience en espagne,sans parler éspagnol…pas facile
Je connais l’histoire d’un allemand qui a été en France pour les vacances et là il a eu une appendicite et a du été hospitalisé et opéré. Maintenant ça m’intéresse, quel expériences un Français à fait dans un hôpital allemand. La différence des soins, les problèmes de langues etc.
Je n’ai pas vécu de situation similaire, mais pour avoir discuté « médical » en allemand avec une infirmière, j’ai remarqué un truc bien pratique, les allemands, tout comme les français, peuvent faire référence à 2 termes pour parler d’une maladie ou d’un service hospitalier, tu peux parler de « Luge » par exemple pour le poumon, ou bien de « pneumologie » (pneumoloGUIe)… ce qui facilite nettement la compréhension (quand on s’y connait un peu en termes médicaux).
Ainsi anévrisme en français devient anevrismus en allemand…
On se sert en fait de la base latine ou grecque (selon les mots) propre aux termes médicaux… et ça passe tout seul.
Il faut aussi savoir que beaucoup d’allemands parlent (ou baragouinent !! ) l’anglais… Ce qui peut aussi aider.
Enfin, il est toujours possible de faire appel à un interprête (bénévole ou pas !) pour assurer une traduction précise
… ou carrément le latin! Si, si! Essayez, vous verrez!
De toute façon, en tant que Français, on mettra rarement à côté de la plaque, en employant des termes médicaux français courants qui sont largement ignorés du commun des mortels en Allemagne ou en Autriche. Le fait de dire « coloscopie » par ignorance de « Darmspiegelung » vous auréolera d’un prestige certain, tant auprès du personnel médical que pharmaceutique, si vous demandez un « laxatif » (lLaxans) au lieu d’un banal « Abfuhrmittel ».
De toute façon, dans le lot, il y aura toujours un abruti quelconque qui parle (ou qui baragouine, pour reprendre l’expression de Kissou) anglais. Mais là, on risque de ne pas être sur la même longueur d’onde, le patient français à l’étranger n’étant généralement pas préparé à ce genre d’épreuve.
Bien sûr, je comprends très bien qu’on se sente un peu seul dans un monde de brutes tudesques, mais il y a pire: imaginez-vous au fin fond de la Pologne, où la présence de touristes germanophones (avec voiture immatriculée en Italie, le pied!) est totalement incongrue, et que votre femme a oublié ses médicaments contre la tension. Du grand art, un grand moment intellectuel! Heureusement, la pharmacienne, assez âgée, parlait russe. Sauvés pour la posologie, après le parcours du combattant pour avoir une ordonnance au centre médical! Mais c’est un fait que c’est justement dans ce genre de situation que vous apprenez un maximum de choses, parce que vous faites parler les gens, qui font un résumé de votre baragouin pour vérifier s’ils ont bien compris et que vous reprenez les expressions avec vos lacunes complétées dans une phrase correcte. Au bout de deux à trois jours de ce régime, on peut commencer à se fondre dans la population …
Je vais m´y coller un peu.
Alors oui, j´ai fait cette expérience lorsque j´etais enfant. Je ne me souviens plus quel age j´avais, et pour quelle raison, ma mere m´a fait hospitaliser dans l´hopital ou elle travaillait, a Kehl et je ne baragouinais pas un mot d´allemand. J´etais dans une chambre commune avec d´autres enfant et au depart ils semblaient m´en vouloir car je ne les comprenais pas. Apres une journée pas tres marrante, une des infirmieres a discuté avec eux et ils sont tout a coup devenu super sympa avec moi.Ca a été une assez belle expérience et c´etait assez drole de jouer avec des enfants que je ne comprenais pas et qui ne me comprenais pas.
@Kissou:
C´est Lunge et non Luge. Il arrive parfois que les « vieilles » infirmieres ne se souviennent pas du mot greco latin pour certains organes contrairement aux « jeunes » (sans doute parce que les cours à l´ecole d´infirmiere sont frais dans leur tete). Ainsi, j´ai effectivement eu l´occasion d´entendre une infirmiere demander ce qu´est « oesophagus » . La reponse: Speiseröhre.
Le coté amusant dans la langue medicale en allemagne c´est qu´il y a un mot allemand pour chaque partie du corps et son correspondant en latin-grecque. Donc si vous ne voulez pas que le patient allemand comprennent… (ou que vous voulez utiliser le langage international)
C’était justement ce travers que Molière dénonçait dans ses comédies, en parodiant le monde de la médecine avec du latin macaronique. Et c’est aussi le pourquoi de l’étude du latin pour le personnel médical en Allemagne, pour garder un certain mystère de la profession… Mais nous, les méchants welches, on piétine leurs bégonias avec nos ophtalmos, otorhinos, gynécos… ääätsch!
j´ai fait un scanner á offenbourg,mon medecin a prevenu que je parlais pas allemand, ils ont demander á une infirmiére de changer son service pour etre avec moi , ce jour lá. Elle etait de Dusseldorf, elle parler bien français.Je lui est fait des compliments,elle etait tres contente , moi aussi.
jean luc :wink:
Ps tu peut toujours demander d´avoir quelqu´un qui parle le français, pour l´anglais ils parlent tous tres bien en anglais.
Lol, en réalité il y a une nomenclature internationale concernant les termes anatomiques qui sont décidé d´aillleurs a Paris (et qui est assez peu suivi dans les universités médicales francaises puisqu´on francise tous les noms des organes) ca permet à tout le monde de précisémment savoir de quoi on parle ( les nomenclatures sont greco latine).
Je me rappelle pendant mon stage justement à Offenburg, on me contactais assez souvent pour faire l´intermediaire entre le personnel soignant allemand et les patients francais mais il y a quand meme une croyance que le patient ne comprendra pas. Souvent celui ci est accompagné d´un conjjoint germanophone, mais effectivement on peut demander un interprete au cas ou et l´anglais reste une langue assez bien maitrisé par le personnel soignant.
maintenant pour l´allemand , je me debrouille.
jean luc
Tant mieux, rappelez vous cependant que si vous cherchez un médecin parlant ou baragouinant le francais, vous pouvez allez sur le site de l´ordre des médecins allemands avec une carte de l´allemagne en haut a droite et vbous pouvez recherchez le profil d´un médecin qui parle francais , anglais ou la langue que vous souhaitez et avec un peu de chance pres de chez vous
ce site tu peut le mettre en ligne,svp.
jean luc
@Kissou:
tu peux parler de « Luge »
C´est Lunge et non Luge.
Ainsi, j´ai effectivement eu l´occasion d´entendre une infirmiere demander ce qu´est « oesophagus » . La reponse: Speiseröhre.
Le coté amusant dans la langue medicale en allemagne c´est qu´il y a un mot allemand pour chaque partie du corps et son correspondant en latin-grecque. Donc si vous ne voulez pas que le patient allemand comprennent… (ou que vous voulez utiliser le langage international)
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Merci pour la correction !!
et pour la deuxième partie… on fait pareil en France tu sais ? et même pire… si l’on emploie les abrévations des termes médicaux
(BAV MCH TV F.A, K40 GEU, et c’est seulement les premiers qui me viennent à l’esprit !!
) …
de toute façon, et pour revenir au sujet, je pense que si l’on veut se faire comprendre on peut… que l’on soit du côté du personnel soignant, ou du côté du malade
ce site tu peut le mettre en ligne,svp.
Le site en question est celui de l´ordre des médecins allemands (je vous met directement le lien ou se rtouve la carte):
bundesaerztekammer.de/page.asp?his=2.5511
Je me suis permis de regarder les liens de chaque zone située sur la carte pour vérifier que tous les liens des differents ordres permettent de trouver un medecin pouvant parler une langue etrangere.
Sur les 12 zones, 5 permettent de choisir un médecin parlant une langue etrangere, 7 non (je vous invite à consulter les liens de la zone ou vous vivez car il peut y avoir une alternative)
et pour la deuxième partie… on fait pareil en France tu sais ?
et même pire… si l’on emploie les abrévations des termes médicaux
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(BAV MCH TV F.A, K40 GEU, et c’est seulement les premiers qui me viennent à l’esprit !!
) …
Je comprends pas ce qui est fait pareil en france.
De prendre un stagiaire pouvant parler une autre langue et lui demander de jouer au traducteur ou bien d´utiliser du vocabulaire que le patient ne comprends pas? Dans le premier cas, je ne trouve pas cela anormal et cela peut permettre de creer un climat de confiance avec le patient. Dans le second cas, les abreviations sont utilisé par soucis de simplications (ben voyons ) mais aussi de rapidité.
Pour le dernier point, a savoir que si on veut se faire comprendre on peut que l´on soit patient ou personnel soignant, c´est oublier que le soin c´est souvent 70% de communication et c´est souvent la galere pour bien cerner ce qu´un patient pourrait avoir s´il n´a pas les mots pour le dire.
Un exemple: Comment fait on pour cerner le probleme d´une personne muette?
Et pour donner un autre exemple, puisque j´ai expliqué dans ma présentation que j´ai vu plus de medecins allemands dans mon enfance que de médecin francais, je vous laisse imaginer ce que c´est de consulter un pediatre, dont vous ne comprenez pas un traitre mot et d´avoir sa mere comme interprete.
Un exemple: Comment fait on pour cerner le probleme d´une personne muette?
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on s’arme de patience… et tu peux me croire sur parole !!! bien qu’ayant quelques rudiments de langage des signes, il m’est impossible de traduire en LSF une discussion médicale.
mais si d’un côté, le médecin, l’infirmière ou la secrétaire fait un effort pour articuler, regarder bien en face, et que la personne sourde fait un effort pour articuler et comprendre ce qui est dit… on y arrive (je le sais par expérience ! )
De la même façon que ma maman qui ne parle pas un mot d’allemand, a toujours réussi à se faire comprendre de mes amies allemandes, avec des gestes principalement.
En médical, c’est la même chose ! rien n’empêche un urgentiste, de s’amener avec une « maquette » du corps humain pour expliquer son diagnostic au patient, et ce qu’il va faire … et pour comprendre ce dont souffre le patient, et bien… comment font les urgentistes lorsqu’un patient inconscient arrive ?? ils se fient à leur consultation / auscultation / et aux analyses de toute sorte. Je pense qu’un toubib, quelque soit sa spécialité, préfèrera toujours un patient sourd / étranger, plutôt qu’un patient dans le coma, pour poser un diagnostic…
Ensuite, il va de soit que nous parlons de l’Allemagne… je verrai peut-être les choses complètement différemment, si nous parlions d’atterrir dans un hôpital au fin fond de la Thaïlande par exemple (je doute qu’ils apprennent les bases latines/grecques des mots médicaux en thaïlande)

je verrai peut-être les choses complètement différemment, si nous parlions d’atterrir dans un hôpital au fin fond de la Thaïlande par exemple (je doute qu’ils apprennent les bases latines/grecques des mots médicaux en thaïlande)
Je sais pas pourquoi je me sens concernée là
En Thaïlande ce sont souvent les mots anglais qui sont utilisés directement (mais il faut mieux avoir l’expérience du thaïglish pour les comprendre).
Mais ton enthousiasme m’étonne un peu quand même, Kissou. Tu dis qu’on peut toujours se faire comprendre. J’ai envie de répondre oui, mais pour des choses simples et quand tout va bien. Quand on est malade, on n’a pas spécialement le moral ou même la force physique de faire des efforts pour trouver des gestes pour communiquer. Donc je pense que c’est légitime de se demander comment ça se passe quand on est hospitalisé en langue étrangère. Sans compter la double ration de stress (état de santé + situation inconnue)
J’ai subi une opération ici, mais en ambulatoire, donc c’est passé vite. Mais, même si je comprends un peu le thaï, et que j’étais en forme, sans problème particulier à signaler, j’étais bien contente quand une des infirmières et l’anesthésiste m’ont parlé en anglais ! L’impression de retrouver mon élément et de pouvoir dire exactement ce que je voulais dire.
Une anecdote marrante : une des infirmières me pose une question plusieurs fois, je ne comprends pas. Finalement elle me montre les toilettes. J’en déduis donc qu’elle me demande si je veux y aller. Je sais très bien parler de pipi en thaï en temps normal, seulement je suppose qu’elle a utilisé un mot formel style « uriner », c’est pour ça que je n’avais pas compris !
je suis entièrement d’accord avec toi aussi Maïwenn, si l’infirmière avait employé des mots simples comme « faire pipi » au lieu « d’uriner » tu aurais pigé tout de suite…c’est bien pour cela que je dis aussi que le personnel soignant doit s’adapter au patient
si je reste dans mon français, et que l’allemand en face de moi, reste dans son allemand, la communication ne se fait pas.
Si l’un et l’autre, font des efforts, la communication passe mieux… je ne dis pas qu’elle est parfaite, je dis qu’elle est réalisable avec des efforts communs
après… et comme partout… tu peux tomber sur un personnel soignant qui n’en a rien à faire, et là… tu auras effectivement du mal à comprendre de quoi tu souffres et pourquoi tu es à l’hosto …
Comme on dit, c’est là qu’on comprend sa douleur!
En janvier 2009 j’ai fait une pneumonie, donc j’ai été hospitalisé à Kehl (pusique j’habite en Allemagne).
J’ai donc présenté ma carte AOK (l’équivalent de la carte vitale si l’on peut dire comme cela).
Ce qui m’a surpris, c’est que j’ai été pris immédiatement pour les radios, prises de sang, etc… Le personnel a cherché par tous les moyens à trouver des personnes parlant le Français, car j’ai un niveau d’Allemand qui n’est pas tout à fait au point. Ils ont cherché (et trouvé) une chambre avec un francophone de façon à ce que je puisse avoir des contacts.
Où j’étais, on ne paie pas la télévision. On a des bouteilles d’eau à volonté, soit de l’eau plate, soit gazeuse. Pendant la journée, on a café et thé à disposition, à volonté.
Pour les repas, on choisit les tailles des menus que l’on veut : soit une part normale, soit une part un peu plus importante, soit une (quasi) double portion.
Concernant les soins eux mêmes, j’étais sous perfusion (ils disent infusion), chaque fois que la bombonne était vide, elle était systématiquement changée. J’avais, comme en France, visite des médecins tous les matins. J’ai eu, à la différence de la France où j’avais déjà fait une pneumonie, de la gymnastique respiratoire. En France (Colmar), j’avais eu une pneumonie en 2007, on ne m’avait gardé que 3 jours. Là on m’a gardé 7 jours, et il a fallu que j’insiste un peu pour qu’on veuille bien me laisser rentrer à la maison.
J’ai été très bien soigné, et pour sept jours d’hospitalisation, j’ai eu à débourser 70 € (je pense que c’est le forfait journalier), rien d’autre.
Voilà en gros ce qui s’est passé me concernant à Kehl.
Ma fille a été hospitalisée récemment à Offenburg, même chose, même qualité dans les soins, la disponibilité des médecins et infirmières, même efficacité dans les traitements donnés.
Je ne sais pas ce qu’il en est pour le reste de l’Allemagne, mais me concernant, c’est dans ce pays où je veux dorénavant me faire soigner au cas où…
Ce qui n’empêche pas que l’on peut trouver cette efficacité en France également.
JHJPS