Aux Etats-unis ils ont été obligés d’utiliser une grue pour sortir un mec de ce poids.
Il habitait au quatrième étage et n’était pas sortie de chez lui depuis des années.
[i]L’homme était attendu pour un rendez-vous à fixé 14h à l’hôpital civil, dans la banlieue de Strasbourg. A 12h30, il a fait appel aux secours pour l’aider à sortir de son appartement situé au 4e étage d’un immeuble d’Illkirch-Graffenstaden. Arrivés sur place, la douzaine de pompiers mobilisés a compris l’ampleur de la tâche en découvrant que l’homme pesait 280 kg.
Après une intervention qui a duré trois heures, l’homme a finalement pu être extrait par la fenêtre de son logement vers 17h à l’aide d’un camion-grue. Les secouristes se sont servis d’un filin militaire, une sorte de hamac en position assise, passé autour du matelas auquel ils avaient arnaché l’homme.
Placé dans un camion de blanchisserie de l’hôpital, spécialement dépouillé pour permettre au matelas et à l’homme de rentrer dans l’habitacle, ce dernier a ensuite été conduit à l’hôpital.[/i]
Reponse: oui! Et au passage, le lien que tu mets en relation dans ton quote n´est pas vraiment le lien que j´avais etabli lorsque je parlais d´annonce de mauvaise nouvelle et d´accident de la route.
Voila ce que j´ai dit:
Jean luc n´a pas dit cela, et le patient a bien pris la mouche quand on lui a dit " d´aller au zoo " pour se faire radiographier. C´est en tout cas ce que dit l´article.
Comme je l´ai expliqué dans mon premier post, c´est plus dans la facon de le dire que dans l´examen en lui meme, d´ou tout mon laius sur la non compliance, la facon d´annoncer une mauvaise nouvelle et la formation des soignants en allemagne.
J’ai cité ton texte sans caviardage. C’est gentil de remettre exactement le même extrait pour le prouver.
C’est vrai qu’on a plus de chance de mourir écrasé par une voiture en sortant de l’hôpital avec son diagnostic de cancer que d’être foudroyé par la maladie dans le même laps de temps. Comme on a plus de chance de recevoir un coup de téléphone ou de manger des pâtes que de mourir de son cancer dans la soirée qui suit le diagnostic.
Mais je vois pas bien où ca nous mène.
(On devrait donc interdire aux patients auxquels on vient de faire un diagnostic de maladie grave de ressortir du cabinet/de l’hôpital. Mais surtout leur annoncer cette nouvelle avec plein de psychologie pour ne pas les froisser…)
Bref.
En effet Jean Luc dit qu’il ne voit pas ce qui pourrait permettre à un homme faisant ce poids de ne pas prendre la mouche quand on lui annonce qu’il va devoir utiliser un scanner vétérinaire.
Et rien n’est indiqué sur la manière dont les médecins lui ont annoncé la nouvelle. Je suppose qu’on ne lui a pas dit « Monsieur puisque vous faîtes le poids d’un éléphanteau, allez donc vous faire scanner au zoo ». (La source étant, ne l’oublions pas, le jamais sensationnaliste Bild)
Donc même conclusion que Jean Luc, si cet homme ne se rend pas compte de son état et des implications, ce n’est pas forcément la faute du médecin.
Cette jeune femme se serait entendu dire par son médecin: «Votre bébé est mort mais vous êtes assez jeune pour en faire un autre.»
Ou cette autre maman, paniquée, qui amène son enfant aux urgences en pleine nuit pour une crise d’asthme. Et à qui l’hôtesse d’accueil aurait balancé: «Quoi, vous n’avez pas pris les papiers d’identité de votre enfant ? Vous auriez dû y penser, c’est pas comme ça qu’on va lutter contre le trou de la sécu…»
C´est d´ailleurs pour cela qu´il est conseillé de proposer aux patients de lui appeler un taxi ou éventuellement de lui proposer une ambulance (a ses frais ).
Cela fait aussi parti du role des personnels soignant. Comme je l´ai dit plus haut, le soin ce n´est pas que le biologique c´est aussi le psychologique ou le social.
Et en effet, si on en sait pas annoncer a un patient une information sans risque qu´il y ait de la non compliance, on demande a ceux qui savent faire, les psychologues cliniciens qui trainent de temps en temps a l´hôpital.
Ce qui te semble inconcevable, c´est justement ce qu´on enseigne au soignant dans leur formation. Il est légitime qu´ils appliquent aussi ce qu´ils sont censés savoir.
Tu supposes mal, certains soignant annoncent même les cancers entre deux portes. Ça a fait l´objet d´un sujet en France pour obliger les soignants a annoncer des situations dans un bureau, en expliquant tous les tenants et les aboutissant (cf un blog qui en a parlé: cris-et-chuchotements.over-blog. … 58084.html)
Le problème c´est que ni jean luc ni toi êtes soignant formés en Allemagne, donc vous n´avez jamais entendu parler de ces formations accès sur la communication avec les patients, les annoncent de ceci ou cela, ni les recherchent dans ces domaines. Les soignants de cet hôpital si, c´est pour cela que c´est rageant de voir ce résultat.
Il est trop facile de dédouaner les soignants sous prétextes qu´ils font un métier dur etc etc… Surtout quand ils savent, ils l´ont appris, que ce qu´ils disent ont des conséquences.
le dédouanement c´est la maladie de cette profession. Et ils s´en rendent compte sinon ils ne s´interesseraient pas aux groupes balint ou ne feraient pas des recherches sur ce sujet.
Personnellement, ce comportement m´ecoeure. Mais heureusement c´est rapporté par un journal, il n´est pas sur que cela se soit passé comme cela mdr
Le problème c´est: pourquoi était il a l´hôpital, en raison de son état et de ses implications? On ne sait même pas de quoi il est mort, et j´espère qu´on ne le saura pas.
Les deux propositions ne sont pas identiques, dans ta deuxième proposition, il n´y a pas de lien évident entre l´annonce du cancer et le fait de manger des pâtes, dans la première, l´annonce du cancer peut avoir un effet sur la vigilance du patient ce qui peut l´amener a avoir un accident de la route. D´ou l´intérêt, de faire accompagner la personne par un proche qui pourra lui donner un coup de main pour le transport ou de lui proposer d´appeler un taxi ou le raccompagner par une ambulance (a ses frais )
Le plus difficile par contre c´est d´éviter les suicides, mais on peut répondre par une disponibilité téléphonique ou donner l´adresse d´une cellule psychologique
Oui tu a raison on est pas médecin, mais les formations dont tu parle, et que je connais ont leurs limites,celles imposer par le patient , c´est a dire la volonté ou pas de faire ce qu´on lui demande,en l’occurrence aller chez un vétérinaire pour faire un IRM. Car contrairement comme en France, le médecin n´a pas le droit de faire des examens , sans l´accord du patient.
Encore heureux que les patients imposent leur limite, je pense que chacun d´entre vous est ravi qu´on ne vous impose pas un examen. Ces formations l´évoquent d´ailleurs en sachant ce qu´est la compliance et la non compliance, en sachant ce qui fait qu un patient décide ou non de suivre les recommandations d´un médecin.
En l´occurrence dire à un patient , si c´est bien comme cela que cette affirmation a été présenté:
cela favorise la non compliance, expliquer d´une autre manière que les appareils de la clinique vétérinaire sont les mêmes que ceux des hôpitaux et adapté etc etc…peut la favoriser.
Tout est dans la façon de le dire, et si on ne sait pas comment le dire, on demande a celui qui sait.
Je sais je me répète, mais il parait qu´une information s´enregistre mieux si on le dit 7 fois plus ou moins 2
ps: si j´utilise le terme de soignant c´est que dans des hôpitaux il n´y a pas que des médecins …
le seule problème est que tu n´étais pas présent lors de l´entretient avec les médecins, de toute façon l´hôpital n´avait pas les moyens de faire autrement.
Le seul problème c’est que tu n’étais pas non plus là pour savoir ce qui s’est passé.
Cependant la femme de ce patient a témoigné, l’hôpital reconnait sa maladresse et s’excuse.
Dire que l’hôpital n’avait pas les moyens de faire autrement s’est s’imaginer qu’il n’y avait qu’une seule manière de présenter la situation, ce n’était pas le cas et l’hôpital l’a reconnu.
Peut-être que les hôpitaux pourraient faire comme les constructeurs automobiles qui adaptent leurs modèles à la morphologie de ceux qui achètent leurs voitures ?
c’est une vision des choses fifititi, qui n’est pas mauvaise, mais qui sous-entend un investissement important pour une petite (bien que grossissante, et sans jeu de mot) partie de la population…
j’ai en cabinet de cardiologie une balance (pèse-personne) qui va jusqu’à 130 kg… c’est déjà bien… mais parfois insuffisant pour certaines personnes pesant au-delà de 130 kg…
dois-je acheter un matériel pouvant peser des personnes jusqu’à 200 kg, simplement pour 5 % de la clientèle ?? ce n’est guère rentable…
Déjà… en france, les médecins doivent avoir 2 brassards de tension, un pour personne de stature normale, et un pour personne obèse (plus large et plus grand pour pouvoir faire le tour du bras, et serrer)…
si on doit avoit le matériel en double… va aussi falloir doubler la surface des cabinets médicaux…
dans le cas invoqué, la solution a été radicale, et peut-être dite sans prendre de gant, mais la solution avait été trouvée… n’est ce pas le principal pour le patient ??? qu’il puisse faire des examens comme tout le monde, même si l’appareil est plus prévu pour des éléphants que pour des humains…
au fin fond de la jungle… on ne se serait pas poser la question…
Non ce n’est pas le principal et nous avons pu le voir avec cette histoire de cette personne obèse. A quoi cela lui a servi finalement qu’on n’ait pas pris de gants avec lui sinon à obtenir de sa part une réaction qui lui a desservi. Alors on peut se dédouaner en disant qu’on a fait son travail…
Ça excuse tout.
Le travail d’un médecin n’est pas simplement de dire ce qu’il faut faire, mais de communiquer aussi avec un patient, et la cette communication a provoqué de sa part de la non-compliance.
La relation soignant patient se doit d’être une relation de partenariat
J’ai mis plus haut un lien racontant que des patients en France on demandé l’organisation d’une consultation d’annonce de maladie pour le plan cancer car certains soignants annonçaient un cancer entre deux portes. Preuve qu’au final la seule découverte du diagnostic ne suffit pas.
La façon de l’annoncer est aussi importante.
dans le cas de ce patient obèse, franchement… je ne vois pas comment BIEN annoncer le fait …
t’as la version polie
« Monsieur, vu votre corpulence plutôt hors norme, et vu la petite norme de nos appareils radiographiques, nous nous voyons obligés de vous faire passer votre radio/scanner dans un établissement un peu particulier… il s’agit d’un parc animalier (ndlr : pour éviter le mot « zoo ») qui a un appareil de meilleure performance que le notre (pour ne pas dire « appareil de radiologie qui sert pour les éléphants »), ce qui nous permettra de réaliser cet examen dans de meilleures conditions »…
t’as la version brutale
« Monsieur, étant donné votre obésité morbide, nous n’avons pas la possibilité de vous radiographier, car vous n’entrez pas dans notre appareil de radio. Alors nous avons décidé de vous faire passer cette radio avec l’aide des appareils présents dans le zoo de la ville de Machintruc »…
le résultat est le même non ??? Si ce patient voulait l’examen, il était obligé (par la force de sa corpulence) de le passer dans un appareil pas prévu pour les humains, à la base… Il a refusé l’examen… tant pis pour lui…
Quant à l’annonce des cancers entre 2 portes… faut pas non plus faire d’un cas une généralité !!! dans l’exemple pris, le toubib était un c.n c’est tout ! J’ai pas mal de patients en cardiologie qui viennent pour des surveillances cardiaques parce qu’ils sont sous chimio, et aucun ne m’a jamais parlé de ce genre d’annonce…
Je pense que de toute façon, il n’y a jamais de bonne solution pour annoncer une mauvaise nouvelle… effectivement elle ne doit pas être dite entre deux portes, mais qu’elle soit annoncée dans un bureau privé, dans un bar devant un verre, ou dans l’intimité familiale, une mauvaise nouvelle reste une mauvaise nouvelle…
Le résultat est le même? Voyons voyons, même si les deux propositions que tu as présenté ne sont pas géniale, on sait quand même ce qui peut être bien perçu ou mal perçu par un patient.
Et si on ne sait pas , on demande à ceux qui savent.
Si on regarde une personne de manière biopsychosociale, on comprend quand même que les obèses sont assez sensible à la perception que les personnes peuvent avoir d’eux, que les comparaisons malheureuse même involontaire peuvent conduire à des réactions de rejet.
Alors après on peut se donner comme excuse, qu’il avait qu’a prendre sur lui, qu’a être objectif, alors qu’il était quand même dans une situation de détresse, de demande.
Il faut rappeler que monsieur Thomas avait des maux de tête, avait souvent des pertes de conscience, qu’avant qu’on lui suggère de manière cavalière d’aller au zoo, il a du rester plus de 10 heures à l’hôpital.
Sachant en plus, quand on a une certaine expérience de la vie en hôpital parmi des soignants que la vision de l’obésité, de la vieillesse n’est pas toujours des plus , comment dire cela, neutre (un effet Rosenthal est si vite arrivée) , cela doit amener tout de même a la plus grande diplomatie. Ceci dit quelque soit le patient, on devrait être suffisamment diplomate, et si on ne sait pas faire, il y a des gens qui savent.
Il ne faut jamais prendre un cas pour une généralité quand le cas est négatif.
Il faut prendre un cas pour une généralité quand le cas est positif et qu’il devient finalement représentatif de bonnes pratiques.
Il se trouve que ce cas, qui ne se résume pas à un seul cas, devait être assez répétitif, assez récurent pour que des patients réclament à corps et à cris que ce type de situation ne devait plus se faire. Et paradoxalement, cela fait aussi parti du devoir du médecin de bien expliquer chaque annonce qu’il doit faire.
C’est une opinion, mais ce n’est pas ce qui est enseigné chez les soignants allemands, et ce n’est pas ce qui ressort des nombreux instituts de recherche qui s’occupe justement d’étudier la relation soignant patient et comment l’améliorer.
que l’on étudie la bonne façon de dire les choses ne change rien au diagnostic…
et puis la même phrase dite de façon psychologique, en prenant des gants et tout le tralala, ne sera jamais perçu par toi de la même façon que par moi…parce que tu as ton histoire médicale, et que j’ai la mienne (avec tous les antécédents familiaux et perso qui entrent en compte dans ma réaction ou la tienne !)
Le personnel soignant peut effectivement (peut-être…) faire des efforts sur le fait de présenter les choses, mais en aucune façon, il ne peut gérer cela au cas par cas ! Un cancer du sein chez une femme, n’a pas le même côté psychologique qu’un cancer du sein chez un homme (oui oui… ça existe les cancers du sein chez les hommes)…
tu comprends ce que je veux dire ?? Certaines personnes aimeront qu’on leur donne un diagnostic précis, clair et sans détour, d’autres au contraire aimeront les détours, et contours, pour avaler la pilule en douceur…
mais le résultat de l’annonce est le même… Que l’on prenne des gants parce que le patient le demande, où que l’on en prenne pas… le patient aura toujours à accepter un diagnostic de Cancer, d’obésité morbide, ou de je ne sais quoi !
Je n’ai rien contre la formation des soignants, bien au contraire, c’est le meilleur moyen de se remettre en question, et je me demande si de telles formation existent en france, mais dans le cas du patient obèse qui fait l’objet de ce topic… qu’on lui dise ou pas en prenant des pincettes, il aurait du aller se faire radiographier dans l’appareil appartenant au zoo…
Il a réagit avec son égo… ça se comprend… mais sur le plan santé… cela n’a pas été la bonne solution…choisir entre son égo et sa santé… mon choix est vite fait…
Le problème fondamental n’est-t’il pas d’avoir laissé ce patient atteindre un tel poids ?
N’est ce pas un échec des politiques de prévention de santé public ?
Comment est-t’il possible que ce partient n’est pas prix conscience qu’une telle prise de poids représentait un grave risque pour sa santé ?
En clair : comment a t’il été possible d’en arriver à une telle extrêmité ?