Petite question qui me turlupine; « folle de l’Allemand » se demandait dans un post, comment exprimer le concept de « classe soudée ». J’avais trouvé l’expression :« eine eingeschworene Gemeinschaft, bzw. Klasse, Clique », mais j’ai hésité à proposer ce participe passé qui me semblait exprimer une idée d’exclusion, de communauté qui refuse tout corps étranger (idée de serment à la base).
Mes doutes sont-ils fondés ?
Merci d’avance pour vos lumières…
Et pourquoi pas « zusammenhaltend » ?
EDIT : ça m’apprendra à poster sans aller lire le fil de référence.
D’une part, il y a l’idée de base d’un lien par serment (Schwur), et là, ce serait trop fort, mais d’autre part, « eingeschworen » a le sens de « zusammenhaltend », notamment dans le domaine sportif (eine eingeschworene Mannschaft), avec cette idée que les membres de cette équipe savent qu’ils peuvent à tout moment se reposer sur leurs coéquipiers. « Eingeschworen » me semble un peu plus fort que « zusammenhaltend », et est employé dans le contexte d’une entreprise à réussir en commun.
Il y a un truc, oui. Autant ça marche bien pour une équipe avec un but commun, un combat ou un jeu sportif à gagner, autant dans une classe, c’est plus social, dans le rapport humain. J’y vois aussi une différence.
En fait, je ne me fais pas tout à fait la même idée d’une classe soudée et d’eine eingeschworene Klasse. Comme si la version française était plus positive, un soutient par simple gentillesse et maturité, solidarité - alors que eingeschworen me semble avoir besoin d’un Feindbild (on fait un serment contre quelqu’un ou pour quelque chose à l’exclusion d’autre chose, comme les Suisses). Mais il est aussi possible que le sens de eingeschworen se soit tellement usé qu’il passe bien quand même dans l’esprit des Allemands. Mais j’ai la même intuition de Michelmau.
Je ne voudrais pas dire de bêtise, mais je n’utiliserais pas d’adjectif pour dire une classe soudée. Je garderais un verbe. Die Klasse hält zusammen. Alle halten zusammen. In dieser Klasse halten alle zusammen. Sinon, on tombe dans le solidarisch ou autres approximations. Pas idéal non plus.