Euh, on ne parle pas tout à fait de la même chose, Gaston… Je ne parle pas de la gazette du lycée de Trifouillis les oies, je parles de multinationales telles que Metro (630 000 exemplaires quotidiens en France) ou 20 Minutes (805 000 exemplaires quotidiens en France). Avec plus de 2 millions de lecteurs, 20 Minutes est même le deuxième quotidien le plus lu de France, derrière l’Equipe. c’est sans doute encore loin de Bild, mais ça n’est pas non plus du pipi de chat…
Quel est le rapport entre ceci :
et cela :
?
(ce n’est pas une critique c’est une question car je comprend pas)
Ben le rapport, c’est que Metro et 20 Minutes, ce sont des journaux gratuits. donc, quand je dis que si les journaux gratuits occuppent le créneau avant Springer, ça peut être difficile, je ne parle pas de groupes d’étudiants, mais de grosses boîtes, certes moins grosses que Springer, mais tout de même pas insignifiantes.
Achso. Ok. Je ne t’avais pas compris.
Oui oui, bien sûr que les cas que tu cites ne sont pas négligables. Loin de moi l’idée ou l’intention de le faire. C’était simplement pour dire que je pense sincèrement que Springer ne se lancerait pas dans une telle affaire s’il n’était pas sûr de son coup.
Oui, je pense comme toi qu’ils ont quand même dû faire une étude sérieuse avant, ce serait pas leur style. Mais peut-être aussi qu’ils pensent être les plus forts ?
Un autre point difficile à mon avis, c’est que je ne sais pas si les Français seront réceptifs à ce genre de journalisme. Peut-être que je mets trop d’espoir sur mes concitoyens, mais j’aurais tendance à penser que n’ayant pas été habituée à ce genre de « presse jaune », ils seraient un peu réfractaires à l’adopter. Peut-être que je me fais des illusions ?
Ben je viens de lire quelque chose dans le petit bouquin de Laurent Martin (« la presse écrite en France au XXème siècle ») qui répond à ta question. Je met juste un extrait (car le chapitre où il en parle est assez long) :
« Trois Français sur quatre ne lisent jamais de quotidien national, alors qu’ils étaient un sur deux à le faire début des années 1970. Lire la presse nationale est fortement lié au niveau d’études : près d’un tiers des diplômés du supérieur (diplôme supérieur à bac + 2) lisent au moins deux fois par semaine des quotidiens nationaux alors qu’ils ne sont que 5% parmi les non-diplômés. En revanche, 71% des titulaires d’un CAP ou d’un BEP lisent la presse régionale contre 48% des plus diplômés. Les deux catégories sociales que sont les cadres et les professions intermédiaires représentent un quart de la population mais près de la moitié du lectorat des quotidiens nationaux et un tiers du lectorat des magazines. Ces deux types de presse s’adressent donc en priorité à un lectorat socialement typé, qu’on l’envisage sous l’angle de la profession, du mode de vie ou du bagage culturel et éducatif.
Les gratuis visent un autre public, qui ne lit pas ou plus la presse traditionnelle. Ils draînent chaque jour en Ile-de-France plus de 3,5 millions de lecteurs qui consacrent en moyenne un quart d’heure par jour pour la lecture d’un journal. Plus de la moitié sont des femmes, les deux tiers ont moins de 35 ans - les deux tiers des lecteurs de la presse quotidienne payante ont plus de 35 ans (Le Monde 9/1/04 et Le Monde diplomatique janvier 2005). Pour ce public, la gratuité est devenue la norme de communication. Pourquoi payer une information que l’on peut trouver en accès libre à la radio, à la télévision, sur Internet ? Les journaux gratuits représentent une des réponses possibles de la presse écrite à ces nouveaux médias. Les trois quarts des lecteurs de la presse gratuite ne lisaient pas la presse quotidienne payante. Celle-ci n’est donc pas remplacée par celle-là ; il y a ajout plus que substitution. Toutefois, l’impact de la presse gratuite sur la presse payante est encore difficile à mesurer en raison du manque de recul. Les derniers chiffres de diffusion des principaux quotidiens nationaux sont orientés à la baisse, mais cette tendance était engagée avant l’apparition des gratuits. On peut penser que cette baisse risque d’être aggravée dans le cas des journaux plus fragiles ou dont le lectorat est proche de celui des gratuits : France-Soir, Le Parisien ou Libération. D’autant que la concurrence ne s’exerce pas seulement sur le lectorat mais également sur les annonceurs, dans un marché publicitaire lui aussi déprimé depuis 2001. »
Ces propos datent de 2005 (édition de décembre 2005).
J’ai pas les mêmes chiffres que toi sous les yeux, mais bon c’est pas grave. Tiens, est-ce que tu savais que Metro et 20 minutes appartiennent à des groupes de presse scandinaves (suédois pour le premier et norvégien pour le second) ? Je viens de voir ça dans le bouquin de L. Martin.
Si je ne m’abuse, ces formats gratuits ne sont pas du tout distribués en Allemagne, n’est-ce pas ?
Exact. Tu m’as l’air très bien informé ! Ceci dit, il y a eu des essais sur Berlin, mais ça n’a jamais décollé. Donc, de temps à autre, on voit apparaître des gratuits sur Berlin, mais ils ne durent jamais très longtemps. Et, en-dehors de Berlin, je ne crois pas qu’il y ait eut quoi ce soit dans ce genre (mais il faudrait vérifier pour être sûr). Donc les gratuits ne marchent pas en Allemagne. Me demandez pas pourquoi car je n’en sais rien, mais c’est ainsi.
Je me souviens de journaux gratuits qu’on recevait (et reçoit toujours à Karlsruhe). Ils paraissent surtout le week-end.
- Der Kurier où on peut trouver toutes les infos culturelles de la semaine pour la région et qui arrive le vendredi
- Der Sonntag : un journal avec des infos sur l’actu régionale, des mots croisés, quelques infos culturelles
- Encore un autre mais je me souviens plus du nom : c’est comme le précédent.
Ces journaux arrivent directement dans la boîte aux lettres des gens, donc ne sont pas distribués dans la rue comme Métro ou 20Minutes…
tres personnel : BILD c’est de la m*****. des mensonges, des affaires truquees, de fausses rencontres etc … la plupart des journalistes etant ou de droite ou de gauche tirant sur le parti oppose. SVP ne parlez pas de journalisme !!! toute personne aimant la presse, ne peut pas parle de journalisme mais de papier à divertissement.
Modération de SebOmaX: Merci de rester calme et courtois Francis.
Je suis tout à fait d’accord avec toi, Francisff!! la Bildzeitung ne cherche à faire que du sensationnel. Pour moi ce n’est pas un vrai journal d’information. Il suffit de regarder la première page: on y trouve toujours une affaire qui fait scandale, concernant une célébrité (politique, sportive, du showbuisness…) et une femme à moitié nue… c’est comme si on avait une version quotidienne de « Entrevue » ou quelque chose dans le genre en France.
…et pourtant c’est le quotidien le plus acheter en Europe!!
Même si la Bild Zeitung a une présentation tapageuse et un ton volontiers provocateur, il n’empêche qu’elle ne balance pas de paroles en l’air et que les révélations qu’ont peut y lire sont issues d’enquêtes sérieuses et d’un travail d’investigation réel. En cela la Bild est une référence médiatique et on ne peut négliger son influence sur la vie politique allemande entre autres. Au passage, c’est aussi le quotidien le plus lu en Allemagne.
Seb je suis d’accord avec toi sur le face qu’il ne faut en pas négliger le poids médiatique puisque c’est le premier quotidien d’Allemagne et puisqu’il a comme tout média une influence sur ses lecteurs. mais je reste sur mes positions quand au type d’information véhiculé par ce journal…
alors voila: il y a une semaine ce journal parlait de mon beau-pere (il fait de la politique) en annoncant qu’il allait devenir le nouveau truc (peut importe la position) de NRW, annoncant celui ci en retraite et je cite : Mr … cherchant toujours une nouvelle fois à gagner de l’argent alors qu’il touche une tres bonne retraite de fonctionnaire. tout simplement car le journaliste n’est pas du meme partie et que mon beau-pere sera l’adversaire directe du maire de bonn (une des amis du journaliste, encore fallait il le savoir).
quoi qu’il en soit bild ne sera jamais en france sur ce modele car la loi francaise n’est pas la meme !!! sur la vie privee.
Désolé Francis, je ne faisais là que transmettre l’avis que nombre des journalistes et de spécialistes de la presse allemande m’ont donné. D’après ce qu’on m’a dit, la Bild se base sur des faits réels. Es-tu certains que les faits dont tu parles n’ont pas simplement été utilisés de manière provocante par la Bild ?
mince j’ai edite au lieu de citer !!!
D’après le dernier Challenges, Springer aurait renoncé à lancer le Bild en France. L’article promet de faire « toute la vérité » là-dessus, mais j’ai pas encore eu le temps de le lire, je vous en dirai plus dès que ce sera fait
ce serait une très bonne nouvelle. On a déjà suffisamment de torchons en France