Unwort des Jahres

Depuis 1991,un jury choisit tous les ans les créations de mots et d’expressions les plus « langue de bois » les plus bizarres et souvent choquantes en matière de dignité humaine.
Un exemple pris dans le langage militaire:« weiches Material »(matériel mou) pour désigner les personnes en opposition au matériel .(hardware/software ?).Il en existe encore bien d’autres,le plus connu étant sans doute :« ethnische Säuberung »(nettoyage ethnique).Vous trouverez davantage d’informations sous ce lien:

unwortdesjahres.org/

Je crois qu’on avait déjà un sujet là-dessus…

Sinon, pour software, j’ai appris récemment qu’on l’utilisait également urbanisme pour désigner les « services et équipements sociaux » :open_mouth: Comme quoi…

Chaque année est choisi en Allemagne le « Unwort des Jahres » qu’on pourrait sans doute traduire par « la création sémantique la plus débile de l’année ».Ce sont en général des mots inadaptés et blessants pour la dignité humaine (selon la définition du jury de l’Université de Francfort/Main qui choisit ce mot.)
Cette année,il s’agit du mot « Herdprämie »,mot-à-mot « prime au troupeau »,qui désigne une prime attribuée par l’état aux parents qui décident d’élever leurs enfants eux-même,à la maison,libérant ansi d’ailleurs par là même des places dans les crêches et les garderies.
.
:wink:

Définition du"Unwort des Jahres " due à Wikipedia:

Unwort des Jahres

Das Unwort des Jahres wird jährlich von der Jury der Aktion „Unwort des Jahres“ an der Universität Frankfurt am Main bestimmt; hierzu kann aber jeder Vorschläge einreichen. Geeignet sind Begriffe „aus der aktuellen öffentlichen Kommunikation“, die nach Ansicht der Juroren „sachlich grob unangemessen sind und möglicherweise sogar die Menschenwürde verletzen“. Zusätzlich wurde von der Jury „Menschenmaterial“ als Unwort des 20. Jahrhunderts gewählt.

Viele der gewählten „Unworte“ standen unter massiver Kritik. Entlassungsproduktivität und sozialverträgliches Frühableben wurde nach Aussage der Kritiker nahezu nicht benutzt, Humankapital und Ich-AG bewusst falsch verstanden.

Da die Benennung der Worte und Unworte des Jahres „in erster Linie als Anregung zu mehr sprachkritischer Reflexion“[1] dienen, stellt gerade die kritische öffentliche Diskussion einen Erfolgsfaktor für die Juryarbeit dar.

Oui, effectivement, ça c’est de l’Unwort !

J’ai un doute,tout à coup.« Herd »=foyer,"Herde=troupeau. :astonished:

Il doit sûrement exister plus débile !
Ils n’ont pas été très inspirés pour désigner le gagnant, vous ne trouvez pas ?

J’adore Herdprämie, pour une fois que l’administration fait de l’humour, je préfère souligner l’effort que le condamner. En plus, j’adore être aux fourneaux, c’est comme capitaine ou président mais à l’échelle de la cuisine… :laughing:

P.S. C’est der Herd, car avec die Herde ça ferait Herdenprämie.

Tu as raison Elie.Merci pour la correction! :smiley:

Donc :« Herdprämie »=« prime au fourneau ». :blush:

Tous les ans, depuis 1991, un jury d’éminents linguistes, distingue une création verbale du domaine publique (politique, économie, administration, sciences, média…etc) particulièrement inadaptée, voir portant atteinte à la dignité humaine.

Pour mémoire:
1991:ausländerfrei (après les évènements à Hoyerswerda.)
1992: ethnische Säuberung: nettoyage ethnique.
1993; Überfremdung( qui correspondrait, si j’ai bien compris à l’idée de:« on n’est plus chez soi, avec tous ces étrangers »!)
1994:Peanuts (jargon des banquiers.)
1995: Diätenanpassung ( celle-là, je l’adore!)Réajustement des indemnités parlementaires, pour éviter le mot augmentation! :laughing:
1996: Rentnerschwemme. (Notre papyboom?)
1997; Wohlstandsmüll (m-à-m: les « scories » pour rester poli, de la societé de bien-être; un langage qu’on connait en France; tous ces fainéants qui ne veulent pas bosser…je vous laisse trouver la suite! Langage de l’electeur de base FN.)

J’en saute quelques uns:
1999: Kollateralschaden; dommages collatéraux.
2000: nationalbefreite Zone (zone libérée de tous ses éléments étrangers dans le langage de l’extrème droite.)

Pêle mêle :2001: Gotteskrieger (pour désigner les talibans), 2002: ich-AG, 2003: Tätervolk (allusion à l’idée de culpabilité collective), 2004; Humankapital (l’être humain réduit au rang de « capital humain »), 2005: Entlassungsproduktivität (augmentation de la productivité « après dégraissage »), 2006: freiwillige Ausreise; retour volontaire (pour les demandeurs d’asyle), 2007: Herdprämie (prime au foyer; méprisant pour les parents, particulièrement les femmes ayant fait le choix d’élever leurs enfants à la maison, au lieu de les mettre dans une crèche.)

Pour 2008, plusieurs créations sémantiques sont en compétition.Les ayant trouvées hors contexte, il m’est bien difficile de trouver une explication: ce sont:

Aversionsjagd (doux euphémisme pour ce qu’on appellerait peut-être ici une ratonnade ?), Bundestrojaner (antispyware ???), Rentnerdemokratie, intelligente Wirksysteme, Menschenrest, Morbiditätszuschlag, Mumienpornographie, notleidende Kreditinstitut, et enfin Patientenmanager!

Quel sera le vainqueur 2008?.. Encore un peu de patience!
:wink:

Sur le « Bundestrojaner » on trouve une explication sous www.tagesschau.de/inland/meldung490134.html

Les autres ne me disent rien ou pas grand-chose.

Il me semblait bien qu’on en avait parlé maintes fois, même si la recherche du forum semble défectueuse…

Je me suis donc permis de fusionner !

Début janvier a été élu parmi 1123 propositions « l’Unwort » de l’année, autrement dit le ‹ ‹ non-mot › ›, ou le mot politiquement incorrect de l’année 2010. Le jury a choisi l’expression « Alternativlos », que l’on pourrait traduire par « sans alternatives possible ».

Jusqu’ici le jury se composait de six personnes : quatre permanents (spécialistes de la langue allemande), dont le meneur Horst Diener Scholler * et deux renouvelés chaque année ; cette année il s’agit de la journaliste Ruth Fühner de la Radio de Hesse et du critique littéraire Hellmuth Karasek.

Le concours élisant ce fameux non-mot existe depuis 1991. Il est la version polémique de la célèbre compétition linguistique allemande de la ‹ ‹ Gesellschaft für deutsche Sprache › › ** qui choisit LE mot qui résume l’année venant de se dérouler, et qui a pour l’année 2010 voté en faveur du mot ‹ Wutbürger › *** (citoyens en colère) en référence notamment aux manifestions populaires contre le projet Stuttgart 21.

lagazettedeberlin.de/index.php?id=6461

jean luc :wink:

J’ai réussi à faire une phrase avec des « Unwörter » der dernières années :
‹ Notleidende Banken › sind ‹ alternativlos › ‹ betriebsratsverseucht ›, ‹ Geschwätz des Augenblicks › und verdienen ‹ Herdprämie ›.

Est-ce qu’il y a un prix Nobel de la il-littérature pour cela :question:

Margaret de tous les pays, unissez-vous… :frowning:


[edit Modo: fusion de deux sujets ]

Il faut noter que le glissement sémantique - ou le massacre de la langue, c’est au choix - des anglophones fait des ravages en allemand maintenant. Notez que je laisse les anglophones faire ce qu’ils veulent de leur langue, c’est leur problème. Une alternative, c’est le choix entre deux solutions. C’est une métonymie malheureuse, car en fait, il suffit de dire qu’on a pas le choix.

Comme le chantait Brassens dans « Gare au gorille »:
Supposez que l’un de vous puisse être,
Comme le singe, obligé de
Violer un juge ou une ancêtre,
Lequel choisirait-il des deux ?
Qu’une alternative pareille,
Un de ces quatres jours, m’échoie,
C’est, j’en suis convaincu, la vieille
Qui sera l’objet de mon choix !

Déjà en RDA, le terme « Alternative » faisait rage, dans le sens de « solution », et non de « choix ».