Vienne

Nous ne jugeons pas certainement avec les mêmes critères, Nico ! :mrgreen:
Pour ma part, entre Vienne et Berlin, y a pas photo. Je n’ai jamais eu à Vienne le sentiment que les touristes et les bobos devaient se la jouer touristes et bobos à outrance, au-delà de la caricature, comme ils le font à Berlin. De toute façon, Berlin n’a pas les moyens pour gérer ces conneries. Le principe « Fais ce que vouldras », appliqué au départ à la liberté d’apprendre de l’abbaye de Thélème et galvaudé aujourd’hui pour excuser toutes les turpitudes et tous les excès, réduit à néant toute vie sociale régie par les lois du simple respect mutuel. :S
Autre critère de différence : le coût de la ville. Vienne est une ville très chère, mais qui mise sur les transports en commun et réduit les prix en conséquence, ce que ne fait pas Berlin, où l’on a l’impression que le tram et les piétons sont la dernière des merdes, à certains carrefours et sur certains itinéraires. Les erreurs que je reprochais aux transports à Vienne dans les années 70 (lenteur, inefficacité au centre-ville, le tout-voiture, etc…) se retrouvent à Berlin aujourd’hui. :vamp:

J’aime Zurich :heart: quand on a les thunes (et pas qu’un peu) ça doit être très agréable à vivre effectivement.
Par contre Düsseldorf heu gné?

Je m’étonne aussi pour Düsseldorf, mais quand je vois que le commettant de l’étude est le cabinet de conseil Mercer, cela s’explique. On juge ici la qualité de vie sur des critères assez « professionnels ».

J’aime pas les touristes et les bobos non plus! Mais pour ca il suffit de ne pas côtoyer le nord de schöneberg, l’est de charlottenbourg, le sud de Weddin, Mitte, Kreuzberg-F… enfin le centre et ses nouvelles extensions :mouaif: . Enfin comme je ne suis pas le gros fêtard, pas trop de problème jusque là.
Le prix des transport en commun me convient niveau prix, je suis étudiant!
Dans le fond, je ne sais pas du tout pourquoi je me sens bien dans cette ville. :laughing:

Après, loin de moi l’idée de penser que Berlin est plus agráble à vivre que Vienne (que je ne connais pas).

Vienne?!! Une très jolie ville, mais pourquoi agréable à vivre?
Moi j’ai fait mon choix: Berlin est ma ville de prédilection. Il faut s’y adapter mais les avantages sont tellement nombreux… Et je précise que je ne vis pas du tout dans un quartier branché.
Tous ces gens qui disent ne pas aimer les touristes et les bobos, ça me fait rire… jaune. Ce sont eux qui font entrer l’argent dans les caisses. Un peu de réalisme et d’ouverture d’esprit s’il vous plait.

Oui, la jeune génération qui n’a pas connu le mur, quoi… :unamused:

Düsseldorf a des quartiers très verdoyants, ceci explique peut-être cela !!!

Une petite question hors sujet, est-ce que les rues de Vienne sont aussi propres qu’on le dit ?

ici on parle de … Berlin… pas de Vienne… :laughing:

D’où la mention question « hors sujet ». :smiley:

Oui, mais on peut aussi le faire dans le sujet… de Vienne :wink:

Voilà qui est donc déplacé :wink:

Merci Sonka. :smiley:

En juin dernier, j’ai passé 3 jours là-bas. Su-blime ! Ca a été pour moi une grosse surprise. Dans cette ville, tout est beau.

Absolument. Et la ville est tellement chic et épurée qu’elle m’a parue surréaliste à mes yeux : l’architecture, les détails, rien n’est laissé au hasard. En plus, c’était quelques semaines avant le début de l’été. En me baladant dans le Stadtpark avec mon amie, au petit crépuscule, comme si cela ne suffisait pas, il y avait une pie qui s’est posée sur un lampadaire tout près de nous et nous a fait concert en direct. Au risque de choquer certains, nous avions comparé Vienne à Disneyland. :crazy:

Moi aussi, j’ai cédé au charme Vienne. Je confirme toutes les belles choses qui ont été dites, et j’ajoute qu’en plus, c’est un endroit intéressant. Les histoires d’empire, bien sûr, mais aussi la Vienne rouge sociale-démocrate qui a bien secoué la bourgeoisie au début du XXe siècle, la contre-réaction autoritaire qui a bien préparé l’Anschluss, une histoire juive très forte qui fait face à une histoire de l’antisémitisme tout aussi forte, les conservatismes bousculés régulièrement et l’attitude assez détachée et décomplexée quand il s’agit d’adorer ce qu’on avait détester une fois que la chose en question a du succès hors des frontières autrichiennes.

Pour compléter un peu le panorama, donc, voici la cité Karl Marx, grands projets immobiliers publics pour moderniser la ville et lutter contre la pauvreté héritée d’un XIXe siècle agité et fort peu social de partout en Europe…

J’ai connu la cité Karl Marx très tôt, par les timbres, déjà dans les années 60. C’était le motif des timbres à 1,5 schilling, pratiquement la valeur la plus courante, puisque facile à multiplier et à combiner pour l’affranchissement à l’étranger.

Je suis passé devant cette cité par hasard, quand j’ai pris un tram pour aller voir des quartiers plus défavorisés, histoire de changer du centre-ville chic. J’ai été tellement frappé par l’architecture, par rapport à ce qu’on voit habituellement aux grands ensembles, que je suis descendu pour aller voir ca de plus près.

Sur l’art nouveau, je rajoute ces photos de la semaine dernière au cours d’une promenade guidée. En fait, la bourgeoisie viennoise était encore toute éblouie par l’historicisme du Ring et voyait d’un très mauvais œil ce qu’il est maintenant bien vu d’adorer, même à Vienne. Ironie. Vous reconnaitrez peut-être, dans le désordre, le plafond du café Prückel, le Rüdigerhof, les stations de métro d’Otto Wagner, la Secession (les chouettes en sont un détail d’un mur), la Sparkasse…

Et puis deux images qui m’amusent un peu et me touchent beaucoup: La géométrie improbable d’une part d’un ciel vu d’une arrière-court du Prater et d’autre part la ronde des clefs de ceux qui ne reviendront pas chez eux du petit monument discret dédié aux Juifs disparus pendant la guerre.

Voila, c’étaient mes impression de Vienne, où je retournerai car c’est une grande capitale de l’histoire politique, de l’histoire de l’art et de l’histoire des remous européens. Et en plus, les gâteaux sont bons.

J’apporte une précision (peut-être que c’est juste moi, mais cette phrase m’avait laissé penser que ça datait du 19e, ce qui m’étonnait) : la construction date bien de la fin des années 1920. Exactement la même période que les gratte-ciels de Villeurbanne, et je trouve la ressemblance frappante.

Merci pour les photos, elles sont superbes ! :heart:

beau symbole que des clefs « perdues »… as-tu une photo du monument entier ?

pour la géométrie du ciel… j’ai cru que c’était un tableau !!! superbe photo aussi !

quand aux autres, c’est quel bâtiment celui où l’on voit une statue dessus ? je parle de
celle précédant « la géométrie du ciel »)

Tu n’as pas tort, Sonka, puisqu’après la proclamation de la République, Vienne a eu une municipalité social-démocrate, qui a privilégié la construction de logements sociaux, avec tout le confort moderne. Et Villeurbanne, c’était pratiquement la même chose dans les années 20-30 (les fameux gratte-ciels).
En RDA, à Berlin-Est, c’est dans la Stalinallee (aujourd’hui Frankfurter Allee) que la construction sociale tout confort pendra son essor, dans le plus pur style pâtissier stalinien. Ce sera d’ailleurs le relèvement des normes pour les maçons qui suscitera l’insurrection du 17 juin 1953.
Lors de la guerre civile en février 1934 (tentative de putsch national-socialiste), les cités furent souvent des camps retranchés pour les militants sociaux-démocrates assiégés par les nazis.
Dans les années 70, ma feuille de paie comprenait une allocation logement de 30 S. Ce n’était pas grand-chose, évidemment, et c’était plutôt une valeur symbolique, puisque ce montant n’avait pas varié depuis son instauration. Mais avant-guerre, c’était considérable.