Vos petites anecdotes allemandes

J’ai pensé à ce sujet pour rapporter les petites anecdotes en rapport avec l’Allemagne qui sont trop brèves ou inclassables pour figurer ailleurs dans le forum.
J’ouvre le bal : il y a quelques jours, j’emmène ma voiture au contrôle technique. Je patiente dans la salle d’attente en lisant et arrive une jeune femme, dialogue avec le mécano :
– Je la récupérerai dans deux semaines car là je pars en vacances
– Où ça ?
– En Allemagne. J’espère qu’il va faire beau…
– Oh t’en fais pas, moi j’y vais tous les ans en Allemagne et à chaque fois il fait beau, même quand j’y suis allée en hiver mes copains allemands étaient étonnés et blablabla et blablabla

J’ai eu une pensée pour tous ceux d’entre vous qui disent qu’on les regarde de travers quand ils partent en Allemagne :wink:
Je dois vivre à mon insu dans un repaire de germanophiles :slight_smile:

Et ben, ça fait plaisir à entendre. :smiley:

Mon mari et moi étions en vacances à Garmisch-Parttenkirchen alors que nous étions que deux « Turteltäubchen ». « Turteltäubchen » sont les mots d’une dame sympathique et bien en chair qui m’a pris aussi par la taille en me souriant parce qu’elle trouvait ma taille incroyablement fine. Elle et son mari, était un couple de bavarois d’un âge certain, ayant remarqué notre enthousiasme et étonnés de m’avoir entendu parler allemand. Puis par hasard, on les retrouve au restaurant et son mari nous invite à nous joindre à eux pour le digestif. Il nous dit en français « Ach Paris , j’ai été à Paris dans ma jeunesse, j’aime Paris ». Et moi de lui répondre « vous avez fait des études à Paris? » Et lui de me dire « Non, c’était pendant la guerre, j’étais soldat ». Bon j’étais un peu gênée, mais finalement avons tous ris. Et nous avons passé une merveilleuse soirée franco-allemande entre personnes de génération différente.

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Edit après la réponse de Schokolena
Je m’en étais rendue compte mais avec ma manie d’envoyer et d’éditer pour corriger c’était trop tard!!!

Gné, c’est pas Sonka qui part en vacances. C’est la nenette de son anecdote.

Valdok, ça aurait pu être pire, il aurait pu être prisonnier par exemple (quoique peut-être pas à Paris). C’est souvent dans ces circonstances que les hommes de cet âge-là sont venus en France, mais souvent il en gardent malgré tout un bon souvenir.

J’étais à Dresden et je me retrouve à prendre Kaffee-Kuchen (puis Rottkäppchen…) dans le jardin d’une petite cabane en compagnie d’une amie et de deux « vieux » allemands octogénaires. L’un sort le pistolet qui l’aide à protéger sa cabane et finit par tirer en l’air, mais avec un tel temps de retard qu’on lui dit que, si quelqu’un vient dévaliser sa cabane, il sera mort avant même d’avoir sorti le pistolet de son étui.
Bref, je pouvais raconter à mon retour que je me suis fait tirer dessus par un ancien soldat qui, lui aussi, avait fait la guerre contre la France.

en parlant de prisonnier… lors du premier échange scolaire avec mon amie allemande (j’avais 14 ans),
nous disons bonjour à son voisin, et elle lui dit que je suis française, il demande où je vis, et je réponds Bordeaux…
et lui de me dire (en allemand)
aaaach… Bordeaux… je connais un peu… Je suis allée à Louuuurdessssss
Après réflexion : je lui dis à Lourdes ?? avec la vierge Marie ?? en pèlerinage (ndlr j’ignorai à ce moment là que j’étais dans un environnement plus protestant que catholique)
et lui de me répondre : aaaachhh nein… Prisonnier pendant la guerre !

un froid s’installe, il a compris que j’étais gênée et rajoute :
Mais pas de problème, Louuuuurdessssss est une très belle ville, et Marie
dans sa grotte est aussi très belle !!

(en fait il était prisonnier dans une ferme, chez des français très sympas avec
qui il avait encore des contacts épisodiques… on était alors en… 1986).

@ Kissou, ton anecdote me fait sourire aussi et me rappelle dans l’autre sens le fameux « Vache et la Prisonnier » de Fernandel. Les prisonniers dans des fermes qu’ils soient français ou allemands ont eu pour la plupart affaire à des êtres humains, non des gens endoctrinés par le nazisme ni des gens remplis de rancœur.
@ Mirobolande, tu aurais pu te faire tirer dessus par deux ex « troufions » de la Wehrmacht, en mangeant des petits gateaux, entre-nous tu as de drôles de fréquentations :bad: :bad: :bad: … Parce que ces vieux messieurs sont pas bons pour tirer au fusil
@ Sonka : tu es germanophile et tu te retrouve dans un garage pour ta voiture avec une autre cliente et un garagiste germanophiles, l’enfer n’est-ce pas. Parce que tu as tu attendre des heures et des heures!!! :wink:

Pour l’anecdote de Kissou, voir ICI le sketch assez peu connu de Jacques Dufilho : « le paysan prisonnier ».

merci pour le Jacques Dufilho… j’adorais cet acteur…

dans le même genre d’anecdote j’ai aussi…

mon amie allemande essayant en vain de me faire comprendre le mot Dieb…;
et son père, qui ne parle pas un traître mot de Français et qui nous dit
Dieb ist « VOYOU » auf Französisch ?

D’où connaissait-il donc le mot « petit Voyou » ??? tout simple du prisonnier de guerre qu’il y
avait dans la ferme de ses parents quand il était tout petit garçon (il avait 4 ou 5 ans),
prisonnier français qui avait parfois le vague à l’âme, car il avait laissé en France un petit
garçon du même âge, et qui, quand il voyait le petit Wilhem faire une bêtise, lui disait
« Petit Voyou » !! :laughing:

entre Voyou et Voleur, vous avouerez qu’il n’y avait pas grande différence :wink:

et j’en ai une autre qui vient de me revenir…
Le mari de mon amie allemande qui me dit (en allemand bien sûr)
« as-tu vu les « Goldfisch » de mon père ?? »
je lui demande ce que sont des Goldfisch, ayant traduit cela par… poisson doré… :wink:
quand il me les a montré, je lui ai dit qu’en France c’était des « RotFisch »…
il a trouvé que finalement nous étions bien plus logiques que les allemands !! :laughing: :laughing:

Pas une anecdote personnelle, mais elle est tellement connue ; on la doit à Johann Peter Hebel:
von Hebels «Schatzkästlein» findet sich die Geschichte «Missverstand»:
Im Jahrgang 1808 «Im 90er Krieg, als der Rhein auf jener Seite von französischen Schildwachen, auf dieser Seite von schwäbischen Kreissoldaten besetzt war, rief ein Franzos zum Zeitvertreib zu der deutschen Schildwache hinüber: ‹Filou! filou!› Das heisst auf gut deutsch: Spitzbube. Allein der ehrliche Schwabe dachte an nichts so Arges, sondern meinte, der Franzose frage: Wieviel Uhr? und gab gutmütig zur Antwort: ‹Halber vieri.›» Während Fichte die Brücke der Kommunikation einzureissen sucht, ist Hebels Geschichte einer dem Missverstehen entspringenden Kommunikation die Erinnerung an ein schon vergangenes Weltvertrauen, in dem auch das Fremde und Unverständliche in seiner prinzipiellen Verstehbarkeit nie fraglich wird.

Elle est intitulée « malentendu » :
" Pendant les geurres de (17)90, alors que les rives du Rhin étaient occupées (côté français) par des sentinelles françaises et côté allemand par des soldats souabes du district, pour passer le temps, un soldat français cria à l’adresse de la sentinelle allemande :« Filou, filou ! » (Ici, Hebel explique le sens du mot français à ses lecteurs germanophones.)
Le brave souabe, ne voyant aucun mal dans ce que le Français lui avait crié, pensa tout simplement que son homologue , de l’autre côté du fleuve, lui demandait l’heure :« Wieviel Uhr ? » et répondit sans se démonter :" Halber vieri = 3 heures 1/2 !"

C’est une anecdote arrivée à une amie (je ne la laisserai pas longtemps…) en Allemagne, également francophone.
Un jour en hiver elle était malade et est allée à la pharmacie de quoi s’acheter des médocs. En France, tout le monde connait la creme Wick’s qu’on s’imprègne sur l’abdomen pour mieux respirer en cas de grippe. Elle a donc commandé une crème Wick’s… les germanistes l’auront vu venir « Eine Wick’s-Creme bitte! ». Lisez-la à voix haute… et pour les autres: wicks sonne comme « wichs », la … hm branlette :blush: :laughing: la pharmacienne a évidemment fait les gros yeux et « mit Händen und Füssen » elle a pu expliquer le pourquoi du comment…

Bon on en a bien ri, puis c’est mignon et elle a eu de la chance que c’était une pharmacienne et non un pharmacien :wink:

mouaih… dans le genre je me plante de mot parce que je suis pas douée en allemand… j’en ai une bonne…

une soirée avec les amis du foot du copain de mon amie allemande…
un allemand un peu trop collant…
j’ai voulu dire à mon amie allemande qu’il était lourd… j’ai cherché lourd dans le dico… schwül…
et j’ai dit : er ist schwul

bizarrement il y a eu un grand blanc… et ça n’a juste fait rire que mes amis…

Nota bene : ne pas oublier l’importance de la prononciation du Umlaut en allemand…
leçon retenue… merci… :unamused:

schwül ne s’utilise que pour le temps, Kissou : Es ist schwül, il fait lourd.
Sinon, dans le sens de « relou », on a selon la situation et le ressenti plump, schwerfällig, aufdringlich si le mec est vraiment collant, ou carrément peinlich, si on a honte pour lui.
Quant à l’anecdote de Dresden, j’ai beaucoup aimé « mit Händen und Füssen », justement parce que le massage de cette partie sensible ne se pratique pas uniquement avec les mains… Avis aux amateurs de sensations rares… :mrgreen:

Une de mon temps d’étudiant :
J’accompagne un copain français à la banque où il doit effectuer un retrait d’espèces. Comme il me doit 10 DM, je lui conseille de demander ses 100 DM en petites coupures. Et lui, bravement : « In kleinen Schnitten, bitte! » (Schnitte = tranche de pain). Autant dire qu’on s’en est payé une bonne tranche avec la dame du guichet ! :smiley:
Et une autre, avec un copain alsacien, à bord d’une 2CV immatriculée 67. Dans un petit village, on veut se ravitailler à la pompe. La gérante, voyant le véhicule étranger, se met à parler allemand petit nègre. Mon copain, qui est de Seltz, lui répond en pur francique tel qu’on le parle communément de part et d’autre de la Lauter. Stupeur de la brave dame !

Petit problème de vocabulaire pour ma part, pendant mes premières semaines de cours en Allemagne. Ne connaissant pas le mot allemand pour « important », je me lance en tentant de dire avec le mot français (des fois sa marche !), je pense que tout le monde ou presque connait la signification de « impotent » en allemand :arrow_right: "impuissant (sexuellement). Joli quiproquo et belle crise de fou rire en classe !

J’imagine ! :smiley:

Comme quoi la sexualité est un terrain extrêmement glissant qui frappe toujours où on ne s’y attend pas. Une hésitation, un faux pas, et oups, c’est le dérapage incontrôlé… :mrgreen:

Je dirais même plus « et pouf, c’est le dérapage incontrôlé » :mrgreen:

Puisque le ton est de se moquer des gaffes bien françaises, alors moi aussi je batterais ma coulpe :blush: :blush: :blush: :blush: .
D’abord clin d’oeil à Andergassen : parler l’anglais avec un fort accent germanique, on appelle cela parler à la « Schwarzeneger » :wink: :wink:

Après Kissou33 et Dresden : les Schwul c’est pas toujours Cool. En tout cas pas tous ceux de Cologne, et vu que la crème est au goût du jour :laughing: .

Donc j’étais rentrée dans un café juste à cause de la photos de David Bowie sur la porte. Et j’aurais peut-être pas dû :blush: . La serveuse était sympathique et je voyais qu’elle avait de envie rire, surtout quand j’ai commandé mon ApfelStrudel mit Vanilleeis. Par contre, les messieurs, ils étaient pas souriants du tout, du tout. Et le pire ce ne que j’ai pas tout de suite compris que j’étais dans un bar spécialisé. mais j’ai mangé mon gâteau en un temps éclair.

Après j’espère qu’Apfelstrudel mit Vanilleeis ne veut rien dire d’autre que ce j’ai commandé. Car je n’ai jamais osé demander!!! :blush:

Et je finis ma cuisine par :
J’étais en Bavière avec mon" petit Bavarois temporaire" de mari. Et nous sommes allés déjeuner dans une petite auberge. Comme vous le savez tous, le pain n’est pas gratuit. Enfin à l’époque il ne l’était pas. Et j’ai demandé au serveur « Ich möchte eine Semmel bitte, Mein Herr ». « Semmel »; toute contente d’avoir appris ce nouveau mot. Et ce monsieur de me répondre en allemand quelque chose comme « Es tut mir Leid, wir bieten keinen Hoteldienst »(Désolé mais nous n’avons pas de service d’hôtellerie) . Je pense qu’il a dû croire que j’étais fâchée avec"R", les « Z » et les « « TZ » : SEMMEL ou ZIMMER » ( :blush: … Après tout le ZIMMER und SEMMEL, ça pourrait être version bavaroise du Bed and Breakfast?? :wink: