ziehen lassen

« ziehen lassen » en sons sens culinaire : mon dico dit « faire macérer, faire infuser », et c’est comme ça que je le comprends aussi. Mais je vois beaucoup beaucoup de recettes qui indiquent des choses du genre « in kochendes Wasser legen und 10 Min. ziehen lassen ». Et là j’ai un doute, car c’est vraiment fréquent… Il faut vraiment couper le feu et laisser « infuser » ou il faut continuer à faire bouillir, à petit feu éventuellement ?

Les réponses d’Internet semblent unanimes, pour ziehen lassen, le liquide ne doit pas bouillir.

(Et je cherche misérablement un équivalent en français…)

Moi aussi ! Et d’ailleurs, j’ai rarement, voire jamais rencontré cette instruction dans des recettes françaises (sauf pour le thé :laughing:), ce qui explique peut-être l’absence de mot ?

réponse sans garantie aucune :

Cuiredans l’eau, 10 minutes à « petit feu » ?? (donc sans bouillir)

ou bien « à frémissement » (dans de l’eau qui frémit, qui est donc à 80°c qui ne bout donc pas) ??

Les livres de recettes appellent cela pocher.
On met les filets de morue salée dans de l’eau froide, on fait chauffer et dès que l’eau arrive à frémissement, on arrête la source de chaleur et on laisse en général quelques minutes.

Je sais que le plus souvent ce verbe signifie plonger un aliment dans l’eau bouillante et l’y laisser quelques minutes, mais je l’ai trouvé aussi avec le premier sens indiqué.

A vérifier toutefois.
:wink:

Semblerait être confirmé par la deuxième proposition de Kissou. :unamused:

Tout pareil, à part les aromates, je ne vois pas.

La cuisson à l’eau, ça n’est pas ma préférée de toute manière. Le gras, c’est la vie. :smiley:

Merci! :clap:

Oui pocher je voyais plutôt cela dans le sens faire cuire rapidement dans de l’eau bouillante…
Mais si Michelmau le dit… :smiley:
Je vais croire en son expérience infiniment plus grande !

Pour moi aussi, pocher c’est dans l’eau qui continue de bouillir… J’aurai appris quelque chose !

Je viens de trouver confirmation de ce que j’avançais ,dans le livre :« Je sais cuisiner », de Ginette Mathiot, une référence dans le domaine de la cuisine.
Je lis au paragraphe 446:
cuisson de la morue: (non, je ne suis pas obsédé par la morue, mais j’aime bien ce poisson; je dois avoir des antécédants portugais que j’ignore! :smiley: )
Mettre les filets de morue (dessalés) dans une casserole.Couvrir largement d’eau froide. Faire chauffer à feu vif. Dès que l’eau frissonne, retirer du feu et laisser pocher 10 à 15 minutes. Egouttez les morceaux, les accomoder.
La morue ne doit jamais bouillir. (Ce n’est pas moi qui l’écrit en caractères gras, c’est Ginette Mathiot herself.)
:wink:

:top:

En plus comme ça j’ai appris quelque chose sur la morue aussi ! :laughing:

ziehen lassen, cela suppose que le récipient a été retiré du feu. L’eau ne bout plus, c’est juste chauffer à la chaleur résiduelle.

Ah au fait j’ai résolu l’affaire en observant maître Cristo à l’œuvre : il faut faire bouillir l’eau, puis plonger les ingrédients dedans en baissant le feu, mais sans l’éteindre complètement… En effet, pour la plupart des recettes, il faut laisser ziehen environ 10 mn. Si on éteint complètement le feu, ça ne zieht plus guère au bout de 5 mn. Donc je dirais : laisser à tout petit feu, sans que ça bouille.

Merci pour cette précision! :wink:

Cette phrase provoque chez ma Nichtigkeit une forte irritation. Sonka, la déesse de la cuisine, poche dans l’eau bouillante. On aura tout vu. Je désespère de l’humanité.
pocher = sieden
Température de l’eau autour de 90 degrés. pas de grosse bulles.

Il parait que gesottenes Rindfleisch est une spécialité autrichienne, il faudra demander aux intéressés. Et oui, sieden est un verbe fort. Quand on vous dit des les apprendre tous, c’est pas pour rien !

Oh mais tu me fais trop d’honneur :blush:

Bon alors deuxième :blush: : il faut que je t’avoue, je ne poche jamais quoi que ce soit… Mais maintenant, je saurai, pour le jour où je m’y mettrai !

J’étais pourtant fleissig, mais celui-là, il me semble bien ne l’avoir jamais croisé… Troisième :blush: pour moi !

Par contre tu me rappelles un sujet que je voulais lancer…

Oui, effectivement, en Autriche, la « gesottenes Fleisch » porte le nom de Tafelspitz, soit disant un fleuron de la gastronomie danubienne, mais je n’y ai jamais rien trouvé de transcendental, sauf le prix. Se mange avec du raifort.
En Suisse, on dit « Siedfleisch ».
En Allemagne, on désigne généralement les viandes bouillies sous le terme générique de « Kesselfleisch ».

Quant au verbe sieden, s’il a effectivement conservé son participé passé fort « gesotten » dans le terme « gesottenes Fleisch », l’usage courant l’a affaibli et les formes siedete et gesiedet sont également admises, du moins sans complément.