Je me suis rendu cet après-midi au Stadtpark de Lahr en Brisgau, que je recommande d’ailleurs chaudement à tous les amateurs de fleurs , de plantes et d’arbres exceptionnels.
Ce qui m’a bien amusé, c’est qu’à la caisse, la dame, au demeurant très aimable, m’a demandé, ob ich ein « flyer » wollte.
J’ai fait l’âne et lui ai demandé;« sie meinen ein Flugblatt! », et elle a confirmé.
Je ne suis pas ,à priori, contre les anglicismes, mais à condition que le mot n’existe pas dans la langue de départ, ce qui, à mon avis, n’est pas le cas!
Je plussoie pour le Stadtpark. Il est vraiment magnifique.
Je me permets la remarque que Lahr n’est pas en Brisgau. Lahr, situé dans l’Ortenau, prétend être dans la Forêt Noire, ce qui est menti, Lahr se trouve dans la Rheinebene, mais le nom officiel est en fait LAHR/SCHWARZWALD.
Un autre que j’entends souvent à la radio. « und jetzt, der neue Song von xxx », « dieser Song hat… » J’ose espérer qu’on ne l’entend qu’à la radio que j’écoute… Mais il faut bien reconnaître qu’en anglais, ça améliore considérablement la qualité de ladite Song
On avait eu un petit débat sur l’emploi en Allemand des termes « Lied, Chanson et Song »:(je ne pense pas que ce soit spécifique de ta radio de référence, mislep)
http://www.allemagne-au-max.com/forum/lied-chanson-song-vt2179.html
Je dois avouer que je suis assez libéral en ce qui concerne les anglicismes; au moins parce que j’en utilise à outrance moi-même.
@Michelmau: mon métier faisant partie du monde de l’informatique, il faudrait, pour appliquer ta règle au sens strict, que j’emploie des termes « français » incorporés de force dans notre dictionnaire, tels que:
Bogue: « Bug » en anglais; un dysfonctionnement.
Butineur: « Browser » en anglais; programme permettant de consulter des pages internet (cependant, j’emploie régulièrement « Navigateur » en français).
Courriel: « eMail » en anglais; un courrier électronique.
Pourriel: « Spam » en anglais; courrier électronique non-sollicité.
Toile d’araignée mondiale: World Wide Web; internet
Graticiel: « Freeware » en anglais; logiciel gratuit.
Greffon: « Plug-in » en anglais; module logiciel enfichable.
Je préfère laisser à l’anglais ces termes et rester compréhensible pour la plupart de mes interlocuteurs français et étrangers que de promouvoir des termes que je qualifierais de « Frankenstein » linguistiques et qui ne parviennent (curieusement… ) pas à s’imposer d’eux-mêmes.
Courriel et la toile, c’est courant, et compris par tout le monde, je pense.
Et, en ce qui me concerne, ni « browser », ni « plug in », ni « freeware » ne me parlent plus que leurs équivalents français lol
Salut trwk,
content de te retrouver.Je ne suis pas du tout intégriste.J’ai un exemple très prôche dans ma famille; mon gendre francoaméricain, parfaitement bilingue, m’amuse toujours, quand ma fille lui demande un renseignement concernant l’informatique.Elle lui pose la question en Français et je suis à peu près sûr à 98% que la réponse et les explications seront en angloaméricain.L’angloaméricain est la langue de l’informatique.D’accord pour ce qui concerne ceux qui travaillent dans ce domaine et en vivent, mais pour des gens comme moi, qui ne font qu’utiliser l’ordinateur de manière ponctuelle, comme le dit mislep, les termes courriel, bogue et pourriel et toile me conviennent et j’essaie de les utiliser de façon volontariste.
Heureux d’être de retour !
A vrai dire, ma réaction dépend des termes.
Que l’on utilise « toile » en français pour « web » ne me choque pas (tout comme « pilote » pour « driver » - ou « Treiber » en allemand). Il s’agit de mots existants en français, auxquels on a ajouté un sens afin d’éviter un anglicisme. J’en utilise certains (français) au quotidien, comme quoi l’anglicisme n’est pas une fin en soi.
Les mots qui me répugnent sont ceux qui correspondent à l’anglicisme orthographié à la « mauvaise prononciation française de l’anglais » et qui n’ont aucune raison d’être étymologique, sauf de démontrer notre incapacité à créer de vrais nouveaux termes (et à prononcer l’anglais correctement !)
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Bogue: pour « bug », terme générique pour « insecte » (le premier « bug » était dû à une mouche qui avait grillé sur un circuit imprimé entre deux lampes et qui faisait court-circuit).
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Cédérom : pour CD-ROM (c’est en ensemble de sigles: Compact Disc - Read Only Memory)
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Beurgueure : que je vois déjà sur des affiches publicitaires…
Pour des mots comme « courriel », d’accord: il s’agit de la contraction de « courrier » et « électronique », « pourriel » par extension (et jeu de mots !).
Là, il s’agit d’un vrai mot - soit, inventé - mais ayant un sens. Je ne l’emploie pas, mais je n’aurais aucun problème à le faire.
Je pense qu’on a peut-être pas mal de choses à apprendre des Quebécois, qui vivent dans un océan anglosaxon et trouvent parfois (pas toujours) des solutions intelligentes.
je suis d’accord avec toi sur certaines « francisations » venant de haut-lieu, qui me paraissent parfaitement stupides.Autant je n’ai rien contre courriel, autant je trouve parfaitement ridicule le « mèle » pour e-mail.Je ne l’invente pas; le terme était utilisé par l’Académie de Reims (et elle n’est sans doute pas la seule.)
Ce que je trouve par contre très grave, parceque là, il s’agit de la structure même de la langue, c’est l’utilisation abusive tordue de certains verbes.Dans le bahut dans lequel j’enseignais, on nous demandait de « renseigner » des fiches ou des formulaires, ce qui me parait une connerie sémantique sans nom; on peut , certes, renseigner quelqu’un, mais sûrement pas quelquechose.Perso, je remplis une fiche, ich fülle ein Formular aus, mais je refuse catégoriquement de « renseigner une fiche ou un questionnaire. »
Je flaire derrière ça un anglicisme larvé…ou alors je suis obsédé!
Les énormités de langage se multiplient dans les sujets de bac international, aussi bien en allemand qu’en français. J’ai carrément envoyé une réclamation cette année.
Notamment cet anglicisme, en tête de chaque rubrique de l’examen, qui fait très XVIIIe siècle en français : Effectuez les tâches suivantes.
Merci Michelmau, j’avais oublié « mel » (ou mèle) dans ma poubelle lexicale… Parfaitement d’accord avec toi !
D’accord aussi, mais je ne vois pas l’anglicisme (ni l’origine, d’ailleurs…): en anglais, on « remplit dans un formulaire » (fill in a form) mais on ne le renseigne pas.
En revanche, j’entends de plus en plus que telle ou telle chose « a du sens » ou pire « fait du sens ». Là, on est en plain dedans: « to make sense » en anglais.
Je n’ai a priori rien contre les anglicismes sauf quand ils sont utilisés à tort et à travers en français et correspondent plus à un phénomène de mode qu’au besoin de combler une lacune lexicale en français. Je prendrai pour exemple le terme de « tennisman », anglicisme récurrent et qui pourtant n’existe pas en anglais. On dit en Angleterre « tennisplayer »… Après, je suis très loin de l’intégrisme qui voudrait trouver à chaque anglicisme un ersatz français… Ca part souvent du principe de vouloir conserver la langue française… Soit… Mais que dire du terme « pollupostage » qui avait été proposé pour remplacer « spam » et qui va à l’encontre des règles de formation d’un mot… « Postage », quelle blague! Et à la rigueur « Pollue-postage », certainement pas « pollupostage »… Cet exemple m’a toujours bien fait rire!
J’aime la langue française, mais après une bonne partie de mes études faites en linguistique, force est de constater qu’une langue qui tend vers l’intégrisme à l’égard des influences extérieurs, se nécrose et tend à mourir… Nous nous gargarisons suffisamment de nos belles racines latines et grecques et de tous les emprunts que les autres langues (et l’allemand en est un bon exemple) ont fait à notre langue. Alors, un peu d’air! un peu de vie pour la langue française…
apparemment, ça marche dans les deux sens (bon, un peu )
Surtout que l’équivalent français existe, même s’il n’est rare : succédané.
Sur Bonjour Frankreich, il y a environ un an, tessi nous avait concocté un petit texte en Allemand bourré d’anglicismes qui vaut son pesant d’or!
Une petite vidéo pleine d’humour, qui, à mon sens, résume assez bien le sujet!
Le remplacement de la pancarte DORTMUND par THEREMOUTH m’a beaucoup amusé.
je ne suis pas contre les apports d´une langue etrangére,anglaise óu autre,football, rugby, base ball,oui , se sont des sports anglo saxon.Mais pourquoi dire
penaltie au lieu de onze mêtres
corner au lieu de coup de coin
coup franc au lieu de coup de reparation
coup franc en vieux français veut dire porter un coup direct.En Foot c´est une reparation suite a un coup franc donner a l´adversair(faute)
Mais que dire des mediats français
prime tim pour debut de soiree
single pour disque,etc, etc
des magasin avec leur panneaux ,et leur etiquettes en anglais ,C&A ,et companie,
En france il y a une loi qui interdit l´usage de l´anglais lorsque le français peut le remplacer.
c´est la loi TOUBON,qui n´est jamais appliquee.
jean luc
Tout de même pas…
Pour un festival d’anglicisme en allemand, je vous suggère MTV, c’est effarant. A noter que la phonétique allemande regermanise ces mots anglais avec une surprenante efficacité. Moi je vous dis qu’en Europe, on finira tous par parler anglais, mais surement pas avec l’accent !
Ah ça! L’accent, pour moi, c’est même pas la peine! Je me rappelerai toujours la tronche effarée et amusée de mes premiers colocs en Allemagne quand j’ai parlé de Clint Eastwood… Ils avaient pas reconnu le nom…
Ach, Klänt Iestwuht !!