En ce qui me concerne, j’ai séjourné à Berlin 8 jours en février 1980 au titre de ce que l’Armée appelait les « jours de bon soldat ».
Donc 8 jours hebergé au Quartier Napoleon, aux frais de la princesse, avec traversée de l’Allemagne depuis Rastatt jusqu’a la gare française de Tegel avec le train militaire français de Berlin (TMFB), aux poritères cadenassées à la frontière ouest-est pour non pas que l’on s’en échappe mais plutôt que personne ne grimpe dans ce train…
Cela contribuait à accentuer l’atmosphère ressentie dans cette ville comme cela a été dit plus haut. Et c’est toujours avec une grande émotion que je repense à cette ville découverte à 20 ans.en pleine guerre froide.
J’ai d’ailleurs, entre autre, souvenir d’une brasserie en sous-sol, avec une fontaine de bière en son milieu, et une multitude de bières allemandes différentes, cela dit-il quelque chose à quelqu’un. Malgré mes recherches sur le Net je n’ai rien trouvé.
Et ma contribution photo sera ces diapos noir et blanc prises cet hiver 1980, ou la neige était bien présente.
Tout d’abord le Check Point Charlie
Bien sur « Le Mur »
Mais aussi l’aéroport de Tempelhof qui servit tant en 1948 pour le ravitaillement aérien de Berlin
Mais Berlin c’était aussi de sympathiques Gasthaus dans la forêt Berlinoise, tel ce « Waldhaus »
Eh bien, pas moi.
Parce que ces aimables (oh combien!) scènes de la vie berlinoise sous la neige m’ont rappelé des circonstances autrement dramatiques, à savoir la vague de froid assortie d’abondantes chutes de neige qui s’abattit sur la RDA dans les derniers jours de 1978.
Le pays était en proie au chaos. Pratiquement, plus rien ne passait. La « ligne royale » (Berlin-Sassnitz, vers la Suède) était bloquée sous 2 m de neige dans l’île de Rügen. A Berlin-Est, c’était « Allemagne année zéro ». On eût dit que la ville sortait hébétée d’un bombardement. Les chaussées étaient recouvertes d’une couche de neige glacée tassée, avec des ornières comme un chemin de campagne. Quand on arrivait de Berlin-Ouest, le choc était rude: des rues faiblement éclairées, aux trottoirs encombrés de plaques de neige empilées, qui donnaient l’impression de décombres, bref, une ville fantôme, ambiance « Troisième homme ».
Pire encore, c’est pratiquement tout le secteur énergétique du pays qui était paralysé, du fait que les mines de lignite, le principal agent énergétique du pays, étaient à ciel ouvert, et totalement gelées. Pour économiser le combustible, on avait fermé les cinémas, les théâtres, et on chauffait au minimum (surtout dans les trains…). La plupart des trains omnibus tractés normalement par des locomotives diesel étaient remplacés par des bus. Le retour progressif à la normale dura jusqu’en mars.
Cet hiver porta un coup fatal à l’économie est-allemande. La seconde moitié des années 70 avait été marquée par une relance de la consommation, mais qui coûtait extrêmement cher en devises, pour calmer un peu la population qui commençait à faire des bulles (affaire Biermann). 1979 fut pratiquement la dernière année encore potable sur le plan économique, (avec tous les sacrifices que cela impliquait, pour faire tant bien que mal tourner la machine et assumer ses engagements, car la RDA exportait beaucoup vers l’Ouest, surtout des textiles. Neckermann et cie se fournissaient largement dans les usines textiles de Saxe.). A partir de 1980, on commença à ressentir la récession, générale dans tout le bloc communiste, d’autant plus que l’URSS ne faisait rien pour arranger les choses, faisant payer ses agents énergétiques au prix mondial du marché (en roubles convertibles alignées sur le dollar).
Cete récession allait naturellement de pair avec un durcissement politique, « serrons les rangs camarades », avec la surenchère d’une course aux armements, « l’équilibre de la terreur », présentée comme une nécessité pour justifier les sacrifices économiques.
alors un résumé express de mon fantastique séjour du 3 au 9, bien trop trop court:
lundi 3: j’ai roulé jusqu’à stuttgart pour laisser ma voiture chez sa cousine, on se rejoignait là bas, j’ai testé sa GTI sur l’autobahn, arrivés à 5h du mat donc rien fait le matin à part visiter la maison et me faire accepter par sa chienne, après midi porte de brandebourg et balade un peu autour.
mardi 4: matinée équestre avec son frère, après midi balade au bord du lac et la campagne autour de sa ville, soirée à la philarmonie de Berlin pour un concert (c’était ça le cadeau).
mercredi 5: grasse matinée, après midi au chateau de charlottenbourg, on a fait le tour de l’olympiastadion (indispensable: c’est là que « zidane il a tapé » )
jeudi 6: visite du Bundestag (pas de séance pleinière, dommage) puis soirée dans l’un des restaurants de l’hotel kempinski (2ème occasion pour sortir la robe de soirée de la semaine) avec ses meilleurs amis, la soirée a fini très tard on a fini la soirée à la maison tous les 4 et on étaient pas beaux à voir .
vendredi 7: grasse matiné et « cuvage », balade dans la campagne loin, très joli.
samedi 8: balade sur l’avenue Unter den Linden puis balade au Tiergarten, retour tôt pour préparer la fête à la maison, gros délire pour cuisiner et super soirée avec ses amis, ses parents, son frère et les petits neveux.
dimanche 9: rien de spécial de la journée, retour avec lui jusqu’à stuttgart et là j’ai repris ma voiture et ça a été trop dur de rentrer, déprimée depuis le matin.
malheureusement pas d’appareil numérique j’étais super bien là bas, et tellement de choses à voir encore. je n’ai pas vu grand chose mais je n’aime pas visiter en express et enchainer tout comme les touristes japonais, au contraire j’aime m’arreter, prendre un verre, pas de réveil ni rien, de vraies vacances, et là j’en ai eu vraiment.
si vous voulez plus de détails sur les lieux des visites dites moi j’ai fait au plus court.
là je suis à Genève et il neige, bien triste par rapport à la bas et en plus voiture au garage, bloquée je peux pas rentrer à paris…
Alors pour moi un séjour à Berlin se profile enfin à l’horizon 2009… Je monte avec mes parents dans le nord de l’Allemagne, et ils insistent pour pousser jusqu’à Berlin… Mais pas de problème !