Thomas, un garçon de 7 ans, vient dans mon cabinet. Il a eu un accident avec son vélo: Il est tombé et a plusieurs écorchures. Sa mère a bandé les écorchures. Mais les blessures ont mouillé, les bandages collent sur les blessures. Il fait mal de décoller les bandages bienque je les fasse très prudemment. Thomas proteste véhément: « Docteur! Tu me fais mal! »
« Excuse-moi! Mais moi, je ne sens rien! » réponds-je. « Tu as raison! Mais tu n’as pas des blessures! » dit Thomas à moi. « Tu as raison! » réponds-je, « Tu as des blessures, mais moi, je ne sens rien quand je décolle les bandages! » - « C’est vrai! » dit Thomas, « mais moi, j’ai des blessures, et il fait mal quand tu décolles les bandages! » - « Tu as raison! Tu as des blessures, mais moi, je ne sens rien pendant mon travail! » - « Oui! Mais moi, je suis moi. Et moi, j’ai des douleurs! Et tu es toi! » - Non!" dis-je. « Moi, je suis moi, mais tu es toi! » - « Non! » dit Thomas, « moi, je suis moi, pendant que tu sois toi! » - « Moi, je ne suis pas d’accord: Tu es toi, mais moi, je suis vraiment moi! » - « Mais, ce n’est pas possible! » dit Thomas, « tu ne peux pas être moi, car moi, je suis déjà moi, et tu es malheureusement toi! ». - « En contraire: tus es toi, mais moi, je suis moi! »
Pendant ce dialogue, j’ai décollé les bandages. Thomas a tellement été distrait qu’il n’a pas senti des douleurs pendant cette procedure.
Quand je travaillais dans l’hôpital comme pédiatre, j’ai eu une expérience exceptionelle. Chaque jour, il me fallait faire mes visites dans le service où j’étais responsable. C’était le service pour des enfants entre 2 et 6 ans.
Un jour, j’ai fait mes visites. Quand l’infirmière et moi sommes entrés dans la chambre dernière, la chambre était vide. Deux petits garçons de 5 ans sont disparus. L’ìnfirmière est allée les chercher dans les toilettes, mais aucun garçon a été là. Elle est allée les chercher dans la chambre de jouets; elle a trouvé autres enfants que nous avions déjà vu, mais les deux garçons qu’elle a cherché n’étaient pas dans cette chambre. Mais où on pouvait les trouver?
J’ai resté dans la chambre où nous voulions faire les visites. Tout à coup, j’ai écouté quelqu’un ricaner très bas: Maintenant, j’ai trouvé les deux gamins: Ils se sont cachés sous la table dans la chambre. La nappe sur la table arrivait jusqu’au sol. J’ai soulevé la nappe et trouvé les deux gamins. Ils n’ont pas eu beaucoup d’endroit sous la table, mais la cachette a été parfaite!
« Bien! Garçons! J’ai vous trouvé! Voilà! Sortez, s’il vous plaît! Nous voulons faire les visites, maintenant! » ai-je dit. Mais les deux garçons ont ri: « Non! docteur! » ont-ils dit, « si tu veux faire tes visites, viens chez nous sous la table! Tu peux les faire ici! »
Un pédiatre doit être flexible! Alors, j’ai rampé sous la table. J’ai examiné les gamins sous la table et donné mes instructions à l’infirmière qui a attendu dans la chambre. Elle a ri beaucoup! Plusieurs années plus tard, on a parlé sur cette expérience: « Souvenez-vous encore, quand le docteur a fait ses visites sous la table? »
Philipp, un garçon de 5 ans, vient dans mon cabinet, accompagné par sa mère. Il souffre de forte démangeaison sur sa tête. J’examine l’enfant et trouve des poux dans les cheveux sur sa tête. Je prescris un médicament pour lui.
Deux semaines plus tard, Philipp et sa mère reviennent pour un contrôle. La mère me dit qu’elle a travaillé beaucoup pour écarter les poux et leurs oeufs (on parle de « Nissen » en allemand). Ils ont été collé aux cheveux de son fils. Chaque soir, elle a contrôlé ses cheveux et trouvé plusieurs oeufs.
Philipp a écouté très attentivement. Maintenant, il dit: « Oui, Maman, si on n’écarte pas toutes les petites noisettes (on parle de « Nüsschen » en allemand), elles repousseront en même temps, n’est-ce pas? » (En souabe: « Ja, gell Mama, und wenn ma die Nüssle net wegmacht, dann wachset se glei wieder neu! »)
Tu pouvais pas savoir, mais les oeufs d’un poux s’appellent « les lentes ». C’est strictement pour un pou.
Et « je lui prescris un médicament pour lui », c’est une faute que j’ai souvent remarquée chez toi: Ce n’est pas forcément faux, mais y’a plus facile en français (en allemand aussi?) qui sonne mieux: « Je LUI prescris un médicament ».
Un père me présente sa fille de 11 mois pour un examen préventif. Pendant l’examen, je vois que la fille est criblée de piqûres d’insecte. Elle a centaines de piqûres dans son visage, sur ses bras et sur ses jambes, mais seulement seules sur son tronc.
« Pauvre fille! » dis-je, « qu’est-ce qui est arrivé? » Son père rit: « Comprenez-vous, docteur! Toute ma famille, nous dormons ensemble dans une seule chambre. Ma femme n’a pas de problème avec des insectes. Mais moi et notre fille Sarah, nous sommes très sensibles pour les piqûres d’insecte! Souvent pendant la nuit, je me réveille et entends les insectes voler dans la chambre. Puis, je me débats dans l’air et dis: Va-t’en! Va chez Sarah à l’autre côté! Et les insectes m’obéissent tout de suite. C’est pourquoi, Sarah a reçu beaucoup de piqûres! »
J’entre dans ma salle de traitement. La mère assied sur la chaise, deux garçons de 6 et 8 ans asseyent ensemble sur le divan.
« Bonjour, Mme Hoffmann! » salue-je. « Qu’est-ce qu’il y a, aujourd’hui? » demandé-je à la mère.
« Qu’est-ce que tu veux trouver ici? » dit le plus âgé garçon, « Ici, il y a des enfants! »
Florian, un garçon de 6 ans, vient dans mon cabinet parce qu’il a attrapé froid. J’examine l’enfant. Après avoir ausculté son coeur et son poumon, après avoir examiné son ventre, je prends ma lampe et éclaire dans sa bouche: Sa langue est chargée, sa gorge est très rouge. Maintenant, je veux aussi éclairer dans ses oreilles. Mais Florian se défend véhément:
« Non! Non! Docteur! Tu aveugles mes oreilles! Et puis, ils n’écoutent rien plus! »