Chez le Pédiatre

273 Le grand frère

Julian, un garçon de 4 ans, me raconte:

« Docteur, mon grand frère a des boutons purulents à son menton! Bientôt, il recevra une barbe! »

Ce message est seulement joyeux, si on sait que son grand frère a 9 ans, maintenant!

Grand-Père

bientôt il AURA une barbe !

ce message est seulement humoristique (drôle, marrant… ) quand on sait que le grand frère a seulement 9 ans !

:wink:

274 L’obésité

Murat, un turc garçon de 9 ans, est assis sur le divan dans mon cabinet. Il a attrapé froid. Je le prie d’enlever son pull-over. Mais le garçon ne veut pas. « Comment dois-je t’ausculter, si tu n’enlève pas ton pull-over? » demande-je. Il comprend et est d’accord: il enlève son pull-over. Pendant cette procédure, une grande brioche tombe de son pull-over.

« Mon petit ami! Comme gros tu es devenu! » dit son père qui accompagne son fils.

Murat proteste contre son père: « Non! Je ne suis pas devenu gros! »

« Mais, qu’est-ce que c’est? » demande son père et saisit dans son ventre.

« Ce n’est pas gros! » dit Murat, « c’est mon lard! »

Grand-Père

275 Le tigre

Beaucoup d’enfants ont peur, quand je veux inspecter le gorge et prends une spatule pour presser la langue en bas pour regarder les tonsilles. Quelques enfants commencent à négocier avec moi: Ils veulent ouvrir sa bouche seules sans adjuvant.

Sarah, une fille de 6 ans, a aussi peur, mais elle ne négocie pas avec moi. Un instant avant l’inspection de la gorge, elle me dit: « Moi, je suis un tigre! » et elle ouvre sa bouche grandement. On a une belle vue sur les tonsilles sans prendre une spatule.

Après l’inspection de sa bouche, je demande: « Mais, si tu es un tigre, où sont tes bandes? » - « Quelles bandes? » demande-t-elle. « Habituellement, les tigres ont beaucoup de bandes sur son pelage. Elles sont noires, blanches et marron. Mais, tu n’as aucunes! »

« Ca fait rien! » répond Sarah, « Je suis en effet encore le bébé d’un tigre! »

Grand-Père

Comment PUIS-JE t’ausculter, si tu n’enlèveS pas ton pull-over ? lui demande-je.

Brioche : c’est un bon mot mais expliqué comme cela on pense que c’est une vraie brioche qui tombe…

"Mon petit ami ! Comme tu es devenu gros !!

"JE ne suis pas gros … c’est mon lard !

une spatule pour presser la langue VERS le bas = un abaisse-langue (tout simplement ! )
Tonsilles : mot rarement employé en français, on lui préfère le mot = amygdales (une amygdale / Des amygdales)

elle ouvre sa bouche en grand

Les tigres ont beaucoup de bandes sur LEUR pelage.
Mais tu n’en a aucune (sans « s » à aucune)
Je suis en effet encore un bébé tigre …

Guten Abend Grand-père ! :coucou:

Les tigres n’ont pas de bandes, mais des rayures.

Merci beaucoup pour les corrections, Kissou et Andergassen!

Grand-Père

276 La générosité

Nathalie, une fille de 7 ans, vient chaque lundi dans mon cabinet pour recevoir une injection contre son allergie. Toujours, elle a peur et fait toute une histoire de l’injection.
Un jour, elle demande mon employée pourquoi le docteur ne serait jamais malade. Elle croit si j’étais malade, elle pourrait éluder son injection.
Non, dit mon employée, il n’est pas malade. Mais, de temps en temps, le cabinet et fermé à cause de vacances.

Un peu plus tard, j’entre dans la salle pour faire l’injection.
Nathalie dit: « Docteur! Après mon avis, vous pouvez partir en vacances chaque lundi dès maintenant! »

Grand-Père

277 Le cochon allemand

Il n’est pas toujours très simple d’avoir des bonnes relations entre le docteur et ses patients ou les parents d’un enfant.

Aujourd’hui, j’écris sur une famille turque qui est venue dans mon cabinet avec ses trois filles. Plusieurs fois, ils ont fait un rendez-vous dans mon cabinet par téléphone, mais ils ne sont pas venus. Plusieurs fois, ils sont venus dans mon cabinet sans avoir fait un rendez-vous. Plusieurs fois, ils m’ont téléphoné pendant la nuit à cause d’une bagatelle ou à cause d’une maladie qui a déjà duré depuis quelques jours. Cela n’a pas aidé à dévelloper une bonne relation!

Un jour, le père est venu et a demandé la prescription d’un sirop contre la tousse pour une de sa filles. Je n’avais pas vu et examiné cette fille depuis plusieurs semaines. C’est pourquoi, j’ai répondu « Non! » Si le père a voulu une prescription d’un médicament, il a d’abord dû me montrer sa fille pour un examen, et ensuite, j’ai décidé quel médicament était nécessaire. Le père a été en colère! « Cochon! » a-t-il dit. « Vous êtes un cochon allemand! » et il est vite sorti de mon cabinet.

Le lendemain, la famille a trouvé une lettre de moi dans sa boîte aux lettre: J’ai écrit que la relation entre la famille et moi serait fini, maintenant, car le père m’a appelé « cochon allemand ». Moi-même ne désirais jamais un traitement par un cochon allemand, et je ne voulais pas exiger cela des filles de la famille. J’ai invité la famille de chercher un autre pédiatre pour ses enfants.

Un jour plus tard, la mère est venue dans mon cabinet. Elle m’a dit qu’elle s’est disputée beaucoup avec son mari. Quel idiot! Elle l’a battu dans son visage plusieurs fois. Mais elle n’a pas su où elle peut chercher un autre pédiatre. Il y a trois pédiatres dans notre ville. Mais l’un elle n’aime pas. L’autre est une femme qui a beaucoup de travail et a refusé de prendre une famille avec trois filles. De plus, il y a autres pédiatres dans les villes voisines, mais la femme n’a pas un voiture pour aller là. Elle a pleuré et me prié de garder ses filles dans mon cabinet.

J’ai réfléchi longtemps! Puis, j’ai été d’accord. Mais seulement sous conditions rigides: « Si vous voulez venir dans mon cabinet avec vos filles, vous faites toujours un rendez-vous et ensuite vous venez! Il est interdit pour vous de téléphoner moi pendant la nuit! Si vos filles sont malades, vous venez déjà l’après-midi, mais pas pendant la nuit! Il est complètement interdit pour votre mari d’entrer mon cabinet. Seulement vous venez avec vos filles! » La mère m’a remercié beaucoup. Dès ce moment, la famille n’a jamais fait des problèmes!

Trois années plus tard, le père a aussi accompagné ses filles dans mon cabinet, mais il a toujours attendu devant la porte. Quelques mois plus tard, il est venu dans la réception et a attendu là, pendant l’examen de ses filles. Quelques mois plus tard, il est entré dans la salle de traitement, mais il a resté tranquille. Mes employées étaient étonnées et m’a demandé s’il a eu la permission d’entre mon cabinet, car j’ai refusé cela auparavant. « Non », ai-je dit, « à vrai dire, il n’a pas accès dans mon cabinet! Mais, il est tranquille! Nous sommes bienveillants et attendons! »

Le père est venu plusieurs fois dans mon cabinet. Il n’a jamais prié pardon pour le « Cochon allemand », mais il a été amicalement et fait tous mes ordres sans opposition. En printemps 2012, la famille est venue pour me dire Au Revoir! Ils ont déménagé dans une autre ville. La mère m’a dit qu’elle a volontiers resté chez moi avec ses filles. Mais la distance entre le nouveau appartement et mon cabinet a été trop grande. Ils ont déjà trouvé un autre pédiatre dans la ville où ils habitent maintenant.

Grand-Père

278 La peur d’en avoir moins que le frère

Après mon examen et la consultation, Mona, une fille de 6 ans, dit à son père:
« Papa, maintenant, nous rentrons vite à la maison! Maman a fait des gaufres. Mais, si nous ne nous empressons pas de rentrer à la maison, Jens (son frère) mange toutes les gaufres tout seul! »

Grand-Père

Papa, il faut vite rentrer à la maison ! Maman a fait des gaufres. Si nous ne nous dépêchons pas (ou bien : si on ne se dépêche pas), Jens les mangera toutes ! (ou bien : va les manger toutes)

Merci beaucoup pour la correction, Andergassen!

Grand-Père

279 Dieu

Nathalie, une fille de 6 ans, est assise dans mon cabinet. Elle attend mon arrivée pour un examen. Pendant l’attente, elle commence une discussion avec son père:

« Dieu, est-il un homme ou une femme? »

Son père dit: "On parle de « Le Dieu », c’est-à-dire, Dieu est un homme.
Nathalie contredit: « Non, Dieu est une fille, car les filles sont plus belles que les hommes! »
Son père n’est pas d’accord: « Pourquoi penses-tu que les filles soient plus belles que les hommes? »
Nathalie lève son bras et montre dans son aisselle: « Les filles sont plus belles que les hommes, car elles n’ont pas des cheveux laids sous ses bras! C’est pourquoi, je penses que Dieu soit une fille! »

Grand-Père

280 Le premier patient

Dans mon cabinet, j’ai des divans dans les chambres où j’examine les enfants.
Sous les divans, il y a des tiroirs où je garde mes outils pour l’examen.
Sous ces tiroirs, j’ai autres tiroirs où je jette les déchets et les outils qui j’ai déjà utilisé.
Dans le soir, à la fin de ma consultation, mes employées vident ces tiroirs.
Mais, il est toujours possible qu’autres enfants viennent encore pour un examen après ces travaux de déblaiement.

Il est déjà quelques minutes avant 18 heures. Mes employées ont déjà vidé les tiroirs.
Une mère et son fils de 8 ans viennent encore à la fin de ma consultation,
car le garçon a attrapé froid.
Après mon examen, j’ouffre le tiroir et jette les déchets.
Le garçon voit dans le tiroir et remarque qu’ils sont vides.
Il dit: « Ah, je suis ton premier patient, aujourd’hui, n’est-ce pas? »

Grand-Père

trop mignon :ange:

divans = table d’examen (divan = sofa = canapé…chez nous… tu ne reçois pas les enfants sur un sofa je pense…)

Chambres = salle d’examen (chambre = schlafzimmer en France… ) .

QUe j’ai déjà utilisé

possible que d’autres enfants …
travaux de déblaiement : euh… le terme est fort et uniquement employé dans le cadre de travaux de rénovation/construction de maison par exemple… Là je pense que dire « après que tout soit nettoyé » serait mieux…

Peu de temps avant 18 heures…
J’ouvre le tiroir et jette les déchets (non tu jettes tes outils dans la poubelle de déchets)

le garçon voit le tiroir (ou regarde dans le tiroir) et …

:wink: Liebe Grüsse Grand-père :wink:

Merci beaucoup pour les corrections, Kissou!

Bon dimanche d’avent pour toi! Moi, je dois travailler demain!

Grand-Père

281 La plaie ouverte au front:

Tom, un garçon de 5 ans, est tombé dans l’école maternelle. Son père vient avec lui dans mon cabinet, Tom a une grande plaie ouverte à son front. Le sang coule lentement sur son visage.
Mais, Tom est calme. Il se pose sur la table et regarde un livre d’images.

La plaie est profonde. Beaucoup de sang coule de la plaie. Peut-être, autres docteurs voudraient coudre la plaie. Mais, moi, je prends une solution de colle et ferme la plaie. Tom ne dit rien, mais il lit dans son livre.
Puis, je colle deux bandes d’un sparadrap spécial pour fermer la plaie encore mieux. Tom ne dit rien, mais il lit dans son livre.
Enfin, je colle un sparadrap normal sur la plaie. Maintenant, la plaie est complètement cachée.
Tout à coup, Tom se lève et demande: « Docteur, combien de sparadraps veux-tu encore coller sur mon front? C’est vraiment assez, maintenant! »

Grand-Père

282 Le loup:

Michelle, une fille de 5 ans, vient dans mon cabinet, car elle a attrapé froid.
Elle porte un pull-over orange. Sur sa poitrine, on voit un loup qui montre les dents.
« Ce loup, il est très dangereux! » dis-je à la fille.

Après mon examen, sa mère raconte une histoire:
Quelques jours auparavant, elle a eu un rendez-vous chez son patron.
Michelle est déjà rentrée de l’école maternelle.
La mère n’a pas eu une baby-sitter pour sa fille.
C’est pourquoi, Michelle a accompagné la mère chez le patron.
Le patron a dit qu’il a aussi une fille de 5 ans.
Il était bien, si Michelle et sa fille jouaient ensemble pendant la conference du patron avec la mère.
Il a téléphoné et prié que sa fille viendrait dans son bureau.

Un peu plus tard, la porte s’est ouverte. Une fille de 5 ans est entrée dans le bureau.
Elle a porté un T-shirt rose vif avec la tête d’un chat et l’inscription « Hello Kitty ».
Michelle s’a adressé à la fille et dit:
« Iiiiiih! La couleur est rose vif! C’est Hello Kitty! Je hais la couleur rose vif! Et je hais Hello Kitty!
Moi, je suis le loup! Et je mange tout en couleur rose vif! Et je mange aussi Hello Kitty! »
Et elle a montré le loup sur son pull-over.

Évidement, les deux filles n’ont pas joué ensemble - comme le patron avait espéré!

Grand-Père

283 L’allaitement maternel:

Un jour, une jeune mère vient dans mon cabinet.
Elle me présente son bébé pour un examen.
L’examen du bébé est le dernier travail du matin.
L’après-midi, je serai libre, mon cabinet sera fermé.
Mais, j’ai un rendez-vous très important qui je ne dois pas laisser passer!

Après l’examen et la consultation, la mère me demande si elle pourrait encore allaiter son bébé avant le départ.
Je suis d’accord: Oui, bien sûr, elle peut allaiter son bébé pour quelques minutes, car il me faut écrire plusieurs documentations.
La mère est assise sur une chaise et prend son bébé au sein.
Moi, je sors de la chambre et vais à la réception pour écrire les documentations.

Un quart d’heure plus tard, je suis fini avec mon travail.
Je vais retour dans la chambre et dis: « Madame, je suis prêt, maintenant! Nous voulons sortir! »
La mère est encore assise sur la chaise et allaite son bébé.
« Oui! » repond-elle, « je suis prêt, toute de suite! »

Encore une fois, je sors de la chambre.
Je vais aux toilettes. Puis, j’attends quelques minutes.
Le téléfax sonne: Une lettre d’un confrère arrive chez moi.
Je lis l’information.
Pas de bruit dans la chambre où la mère allaite son bébé.
Je vais encore une fois dans cette chambre.
La mère est assise encore sur sa chaise et allaite son bébé.
« Chère Madame! » dis-je, « maintenant, je suis pressé! Voullez-vous finir l’allaitement, s’il vous plaît? »
« Oui! » répond la femme, « je suis aussi prêt, maintenant! »

Je sors de la chambre.
Je mets mes chaussures, mon manteau.
Je prépare mon sac pour transporter les lettres médicaux, les journaux à la maison.
On n’entend rien dans la chambre.
Je vais encore une fois dans la chambre.
La mère est encore assise sur sa chaise en allaitant son bébé.
« Madame! Désolé! Mais, je sors maintenant » dis-je à la mère.
« Oui, moi aussi! » répond-elle.
Mais elle reste assise sur la chaise et donne son sein au bébé.

Qu’est-ce qu’on peut faire?
Si nous continuons cette conversation, je ne peut pas partir et dois laisser passer mon rendez-vous!
À la réception, j’ouvre le coffret de coupe-circuits.
Là, il y a un bouton pour fermer les volets roulants éléctriques.
Je presse ce bouton: Pendant quelques secondes, les volets roulants se ferment.
Il est complètement sombre dans mon cabinet.

Maintenant, la mère prend vite son bébé et son sac et court de la chambre.
À la réception, elle met son bébé dans son landau, puis, elle met son sein nu dans son soutien-gorge,
elle descend son pull-over et sort du cabinet.
Je suis la mère et ferme la porte du cabinet à clé.
Dans le vestibule froid, la femme range le bébé dans son landau et s’habille son manteau.
Puis elle sort de la maison.

Il est très étrange, quelles mesures on doit prendre pour laisser une mère allaitante quitter mon cabinet!

Grand-Père