Der, die, das...

Ma femme, qui est bressane, me fait toujours remarquer que nous, dans le grand est, prononçons très mal le Français.Nous ne faisons souvent , en effet, pas la différence entre le è et le é.
Moi, p.ex, je vais acheter du lait (lé) tandisqu’elle me corrige toujours en me disant du (lè). :wink: …et elle a tout à fait raison.

@ oschpele:

Surtout pas, on a déjà fort à faire avec le « langage sms »! :gun: :gun: :gun:

C’est pas moi qui A comme en C, michelmau! :laughing: (mais de toutes façons, je respecte l’adage « qui aime bien châtie bien », et comme j’aime la langue française, mon langage reçoit le traitement qu’il mérite :wink: )

Je rejoins Elie et Mme Michelmau ^^. En lisant la liste de Cri-zi, ma première réaction a été de vouloir répondre que « arrivais » était l’intrus ^^

Si tu comprends pas ça et bien, vient pas de le sud ^^ on dit é pour tout (d’ailleurs c’est galère pour apprendre l’orthographe des mots au primaire mais après ça va mieux). A Paris ils font bien la différence (en Guyane aussi si ça t’intéresse :laughing: ).

le langage sms français, c’est les seuls fois en français où on a pas besoin de réfléchir avant d’écrire par contre pour comprendre ce que l’autre veut dire c’est autre chose :confused:

So Raymond Queneau avait connu les sms, il aurait certainement ajouté un chapitre savoureux à ses « Exercices de style »! :smiley:

Ca dépend pour qui… Moi je mets un temps fou à rédiger une phrase en langage SMS :blush:

Je me rends compte que je dois venir d’un coin de France où on fait beaucoup de distinctions disparues ailleurs. Les à-peu-près du langage SMS sont souvent trop approximatifs pour moi. Par exemple, G pour j’ai, c’est tout simplement du délire complet pour mon oreille.

Il a même fallu que je vois à l’écirt le fameux slogan pour la moutarde « il n’y a que Maille qui m’aille » pour comprendre… je ne prononce pas les deux de la même façon (le subjonctif est un peu plus long, semi-ouvert), pendant longtemps, je ne voyais pas du tout ce que le verbe mailler pouvait vouloir dire… :confused:

Un petit complément d’information!!!Ma femme (non, je ne suis pas l’inspecteur Colombo!), ajoute que nous (quart nord-est), sommes incapables de faire la différence un-in; pour moi, un brin d’herbe, c’est in brin d’herbe, mais elle, marque bien la différence entre les deux sons…et, là encore, elle a raison.
Bon, c’est tout!Je ne vous parlerai plus de ma femme!
:laughing:

je pense que le sms c’est une question d’habitude et de paresse (je suis très paresseuse mais je me soigne).

Je sais que quand je vais voir certains membres de ma famille dans d’autres régions parfois il me corrige les é et les è. Ca dépend vraiment des régions.

A propos des sons « é » et « è », c’est un peu la même chose en allemand. Le « ä » par exemple se prononce avec des ouvertures différentes selon les mots et les régions. En Suisse, je l’entends tellement ouvert que cela en devient presque un « a ».

Ce qui est un avantage pour la prononciation de l’ a anglais comme dans sad, I have: ça correspond assez bien à notre ä: säd, I häve.

C’est un son qui n’existe pas en Allemagne, où par conséquent on entend beaucoup de sèd voire séd, hève, héve etc.

C’est déjà ça :wink:… pour le reste, naja :unamused:

:lo:: ce qui me fait penser que les gens du Nord… Les ch’ti… disent Uoui, au lieu de OUi

mon père a la facheuse tendance, bien qu’habitant la gironde depuis près de 40 ans, de dire OUI, comme NOUS prononçons le chiffre HUIT (s’en faire entendre le « t »)…
et le coup de UN-IN… se retrouve aussi dans le plat Pays :wink:

mais de toute façon… c’est nos différences qui font nos richesses :wink:

Ah non, je ne plaide ni pour un langage sms ni pour une orthografie purement phonétique. (Je déteste même les « 4U »!) La différence é/è se ferait très bien avec ces deux accents, d’ailleurs. Arrivé pour les e fermés et arrivè pour l’imparfait, ca ferait l’affaire. Maintenant, pour trouver la terminaison correcte, il faut faire une analyse de la phrase.
A propos, michelmau, la différence un/in n’est plus évoquée dans les livres de francais des écoles allemandes depuis, disons, 20 ans. Et ca demande déjà un effort à habituer nos élèves à la difference entre un/in d’un côté et on/an de l’autre.

Certains Français ont d’ailleurs du mal à faire cette différence (départements de la Marne, de la Haute Marne, de la Meuse…)
Une amie prof de Français nous avait bien fait rire en nous racontant l’anecdote véridique suivante.Elle était prof principal d’une classe, et comme telle, habilitée à récupérer l’argent pour les sorties scolaires, les bonnes oeuvres et autres.
A la fin d’une heure de cours, une élève lui amène donc une certaine somme en ajoutant:« C’est pour le cancer (Krebs)! ».Mon amie s’étonne; « Je n’ai jamais parlé du cancer ni demandé de l’argent pour ça! »…L’élève: « Non, Madame, par pour le cancer, mais pour le cancer!..pour la musique! »
Un concert devait effectivement avoir lieu dans les jours suivants!
J’ai connu, il y a longtemps de cela, il y a prescription, des instits qui ne faisaient pas la différence entre les deux sons;…ce qui donnait parfois des résultats assez surprenants dans les dictées de leurs élèves!
:smiley:

On entend aussi régulièrement des journalistes parisiens dire onfont pour enfant. J’ai un mal fou à suivre quand il y a un peu trop de mélange de voyelles nasales dans la même phrase. Dans le parler local du dauphiné, il y a d’autres nasales, simples et diphtonguées, donc je suppose que dans le coin de mon enfance, on a l’habitude d’en distinguer pratiquement une dizaine entre le français standard et l’accent local.

On dirait que le français est sur le point d’évoluer, mais qu’il ne sait pas encore quelle direction prendre.

Pour "recentrer " un peu le sujet, il serait interessant de savoir quelles fautes, (orthographe, prononciation) sont les plus fréquentes chez les jeunes (et pourquoi pas les moins jeunes germanophones), par rapport à la Standartsprache, selbstverständlich!
Dans un de mes premiers voyage en Allemagne, avec ma 2CV, j’avais du changer un pneu dans une station service et le mécano, pour ne pas se tromper, avait écrit à la craie sur le pneu, les initiales FL.Je lui ais alors demandé ce que ça signifiait, et il m’a répondu, comme si c’était une évidence :« Forne links ».
:wink:

@oschpele: tu oublies l’islandais, qui a TOUT gardé du germanique commun, même les déclinaisons les plus délirantes. :smiley:

@michelmau: Les histoires de phonétique et de grammaire aussi.

  • les das/dass sont pratiquement anarchiques
  • écrire certaines expressions en un ou deux mots
  • majuscule/minuscule dans les cas litigieux
  • des fautes de grammaire dues à l’usage dialectal

Les fautes sont très régionales en Allemagne. A Hamburg, on se bat contre les tun en plus du verbe dans toutes les phrases, infinitif sans zu avec brauchen.

En Suisse, c’est délicat. Il y a d’un côté les fautes purement dialectales:

  • stimmen peut devenir un verbe fort (hat gestummen)
  • la syntaxe suit celle du dialect
    D’un autre côté, il y a les helvétismes qui sont en fait corrects ici en Suisse mais qui serait faux en Allemagne:
  • différences de genre
  • ss au lieu de ß dans tous les cas
  • différence de vocabulaire

Drôle: ici il y a un village du nom de MÖSBACH. Mais les habitants le prononcent: Méschbach. Et les enfants qui en viennent, n’arrivent pas à faire la différence entre é et e. Alors si j’ai un élève qui ne fait pas cette différence, je lui demande en dialecte: « Bisch du us Meschbach? » Souvent, la réponse est oui.

Intéressant, ce Bösbach. Dans certains coins d’allemagne, tous les /ö/ et /ü/ sont devenus /e/ et /i/ et les gens ont un mal fou à arrondir les lèvres. En Suisse, ce sont les vieux bâlois qui ont cette manie. Les jeunes ont appris ces sons de leurs concitoyens télévisés.

Isch doch scheen so, ohder?

schaurig scheen! :wink:

pour expliquer les ö et ü « etrangers » à Bâle: à mon avis c’ est moins dû à la télé (zurichoise…) que à l’industrialisation de cette ancienne ville du textile. Bâle a vu tripler sa popultion dans le dernier quart du 19e siecle avec l’arrivée en masse des paysans de Bâle Campagne devenant « proletariat », qui emmenaient leurs ö et ü.

Aujourd’hui, c’est surtout l’ancienne grande bourgeoisie (« Daig ») de Bale, les grandes familles du textile (devenue chimie), qui soigne encore ses i et e anciens, rejointe par quelques vieux habitants du port de Glaihiinige (Kleinhüningen).