Je suis tout a fait d’accord mais tout les profs d’allemand ne sont pas motivés. J’en ai fait l’expérience.
Le 4 septembre j’entre en 1° Es LV1 Anglais,LV2: Allemand et LV3 Russe et le truc le plus icroyable tellement que c’est devenu rare chez la population Lycéenne : LATINISTE.
En primaire: j’hésité entre Allemand et Anglais (le choix des parents fut Anglais) mais j’ai su que seulement 3 élèves avait choisi allemand en LV1 donc ils ont du rechoisir entre espagnol ou anglais.
Au collège: 8 en allemand LV1 de la sixieme a la troisieme. Ils ont essayer de « booster » la classe en creant a partir de la 4° une classe europeenne. Mais qui n’a pas de continuité dans notre lycée de secteur et je ne pense pas dans la plupart des lycées alentours.
Concernant la LV2: 16 élèves en 4° , 13 élèves en 3°. Avec un prof d’allemand pour le collège et un prof qui etait sur 4 établissement en meme temps qui ne faisiat que 4h de cours par semaine dans l’établisement.
Et pourle niveau, je n’irai jusqu’à dire qu’il etait a ras des paquerettes mais pour les 3/4 des élèves c’était presque vrai. Peu de motivation de la part du prof donc deja pour les eleves motivés c’était deja dure de s’intérésser alors pour ceux qui etaient assez peu motivés et qui en plus avaient d’autres difficultés scolaires, c’était l’écatombe.
Le programme était de SUIVRE LE LIVRE !!! et surtout na pas s’en écarter. La vie de jumelles et de leurs amis c’est intéressant mais au bout de deux ans c’est carément barbant. Résultats des courses la moitié des élèves discuter ou "s’endormer"en cours au bout de 15min.
Le programme c’est pas tellement ça le problème. C’est surtout que il faudrait revoir l’approche du programme: nous ne faisions jamais de « civilisation » ou « de langage pratique », un peu d’insertion de sujet de societé, de musique, d’histoire serait peut etre un peu divertissant et intéressant pour les élèves (enfin pour moi personnellement ).
Au lycée: Déja pour 12 classes de Seconde 1 de lV1 comprenant q’une vingtaine d’élèves, et 2 classes de LV2 de 35 élèves environ.
Premier cours d’allemand nous découvrons une prof qui ne savait meme pas que l’administration avait regroupé deux classes de LV2 en Une donc 38 élèves sur les bras. Alors s’arrengeant avec une collègue, les classes sont séparés. Miracle qui tourne à la catastrophe en Mars/Avril,la collègue part en congé maternité.
Donc regroupement de classe. Je ne sais pourquoi aucun remplaçant n’a été envoyer par l’académie. Enfin voila la prof ayant decider de reprendre « son programme » enfin c’était plutot un programme commun aux deux classes.
Par contre il y a de tres bons profs d’allemand, une amie en LV1 allemand faisait de la conversation improvisée ( enfin avec une préparation de 10min) sur un theme différent chaque mois, ils travaillaient sur des séries comme Verliebt in Berlin,et réalisant une expo en fin d’année sur les liens entre la France et L’Allemagne.
D’autres n’en font pas autant mais savent transmettre leur amour de l’Allemagne et intérésser leurs élèves et surtout savent faire apprécier la langue de Goethe dans leur classe.
Mot de la fin : merci d’avoir eu le courage de lire mon « roman »
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ce qui me rappelle ma seconde au lycée… nous devions passer un « examen interne » pour voir le niveau général des classes d’allemand… nous étions dans ma classe cette année là, 3 élèves venant du même collège…Nous eûmes comme résultat… tenez vous bien… 6/60 8/60 et 10/60… effarées par les résultats, nous allons voir la prof qui nous dit " vous venez de quel collège ?? nous lui répondons « Le collège X »… et sa réponse fut : Alors ne vous inquiétez pas, c’est des notes tout à fait normales quand vous sortez de ce collège" !!! c’est vous dire le niveau…
entièrement d’accord avec toi, je me suis trouvée un peu bête la première fois que je suis allée en allemagne, en me rendant compte que je ne savais pas dire une fourchette, un couteau, une cuillère…
mais en seconde… j’ai appris à dire « Kriegsdienstverweigerer » (objecteur de conscience)… ça fait bien de sortir ce mot, ça fait intelligent, surtout si t’arrives à sortir ce mot lors d’une conversation… ce qui est moins évident !!! (mais pour couteau, fourchette, je les ai appris toute seule… jamais rencontré dans un texte en allemand… et pourtant… j’en ai bouffé du « Rolf und Gisela »… )
Les couverts sont dans Rolf et Gisela. J’aimais bien cette méthode pour débutants justement pour son côté « vie quotidienne d’une platitude très réaliste ».
Ben alors la prof avait du sauter cette leçon !!! Je me souviens d’avoir appris à compter avec le match de tennis de table, et avoir chercher la pipe du papa de Rolf… avoir réparer la mobylette de Gisela (mais oui, mais oui)… mais pas de la fourchette et du couteau… J’avais donc (déjà ?) une mémoire sélective ???
oui,mais maintenant,avec ce que tu as appris en classe et ce que tu as appris en Allemagne,tu es en mesure de traduire:« Les objecteurs de conscience n’ont pas de couteaux et pas de fourchettes. »
Et ça,c’est quelquechose!
Tes leçons avec Rolf et Gisela ne peuvent pas avoir été si mal, Kissou! Tu te souviens certainement. Nous avons parlé tout le jour et tes connaissances de l’allemand étaient beaucoup meilleures que mon français.
Pour répondre, je n’ai fait part que de mon expérience. La prof d’allemand de 4ème et de 3ème de fils n’a pas suivi le programme, et le livre lui a servi que de base. Elle leur a enseigné de la grammaire, mais elle les a ouverts à l’Allemangne de façon ludique, en parlant des traditions, les fêtes, de la culture, de la cuisine etc… A toutes les vacances, elle faisait un goûter avec de plats allemands et travaillait dessus pour ses cours. Elle a fait participer les élèves au festival cinématographique Outre-Rhin de notre ville et il ont découvert le ciméma dans la langue de Geothe. Tous les documents, photos ou autres étaient les bienvenue dans son cours. Et pour finir 10 jours en Bavière chez l’habitant au mois de avril. Il était que 7 en cours et une autre classe de 12 pour les 3ème. Cet été, nous sommes allés en vacances en Allemangne du Nord et son niveau d’allemand lui a permis de faire des connaissances avec des ados et de nous traduire l’essentiel pour se débrouiller. ( Je ne parle pas l’Allemand) Je pense que pour lui, cette prof a été un vrai déclic. Mais je suis bien consiente, qu’il a eu de la chance.
Il faut mettre en avant que l’allemand est parlé en Europe de l’Est comme il est dit plus haut, mais avec l’ouverture des frontières justement et avec le temps, l’allemand reprendra de l’intérêt car nous aurons de plus en plus besoin de germanophones dans un futur proche.
C’est un argument à mettre en avant pour booster l’intérêt de cette langue
Le problème c’est que l’on aura besoin de germanophones bien avant la recrudescence de la demande de cours d’allemand dans les collèges et les lycées… Les préjugés sur cette langue ont la vie dure, mais les Allemagnomaxiens présents sur ce forum, prouvent au moins qu’il y a encore des amoureux de l’allemagne ! et c’est tant mieux
si je peux me permettre une remarque, c’est bien joli les classes d’allemand (de chinois, d’espagnol, italien, japonais, russe…) LV1, LV2 et même les initiations au primaire voire à la maternelle et tout cela si au final … les élèves sortent du système scolaire sans pouvoir aligner deux phrases !
et aussi de choisir la langue qui « sert » (à part l’anglais qui qu’on le veuille ou non est devenu tout simplement indispensable).
l’apprentissage d’une langue ce n’est pas une histoire d’heures de cours et tout cela. c’est une histoire de donner envie.
et il faut avoir la grande chance d’être dans une mouvance où l’on a envie d’en faire plus pour se dépatouiller, progresser,…
alors oui si les Tokyo Hotel peuvent donner envie. Comme les Nena ont pu donner envie avec ses 99 Luftballons dans les années 80.
Cela se joue à parfois pas grand chose…
Et en ce moment je trouve que les élèves les plus motivés sont ceux pour qui l’allemand c’est une langue « exotique »…(et rare)
De toute façon, une langue ne s’apprend que si on la « vit » quotidiennement, au plan auditif et visuel.
Combien de parents, dans une région frontière, emmènent leurs enfants en excursion pour qu’ils pratiquent un peu la langue qu’ils apprennent au collège ou au lycée ? Normalement, un enfant est fier de montrer que ses connaissances servent à quelque chose, pour peu qu’on lui donne un peu d’autonomie. Toujours est-il que c’était mon cas.
Mon fils par exemple, qui allait à l’école allemande, n’était pas peu fier de me reprendre sur des erreurs de grammaire ou de vocabulaire en italien, langue que je n’avais jamais apprise et dont j’avais une sainte horreur.
Donc, si on ne remplace pas les profs partis en retraite, ça n’a aucune importance puisque, selon toi, l’apprentissage d’une langue n’est pas une histoire d’heures de cours.
Merci pour tous ces excellents conseils prodigués en toute modestie et que les profs ou futurs profs, membres de ce forum ne manqueront pas de mettre en application, j’en suis certain.
« Il faut motiver les élèves, leur donner envie de parler la langue ». Je note (bien que pour moi, ce soit un peu tard !)…Mais , diantre,que ne ne l’a-t-on enseigné au cours de ma formation pédagogique !?
Si l’école est maintenant un rapport de force, alors c’est perdu pour tout le monde. Ceux qui jouent à provoquer l’autorité en détournant l’école rate tout simplement leur seule chance. Ils deviennent trafiquants de cocaïne, ils réussissent très bien dans la vie, leur mort violente aussi d’ailleurs. Surtout que leurs clients, eux, ont bien fait leurs devoirs et sont allés dans une grande école.
Un prof seul ne peut RIEN contre une masse nébuleuse d’élèves manipulés de tous les côtés et programmés pour consommer, par pour apprendre.
Les parents d’aujourd’hui ne supportent pas l’autonomie de leurs enfants. Ils aiment les singes savants et le contrôle téléguidé de leur progéniture née pour satisfaire essentiellement leurs désirs égotiques par transfert. Les parents actuels sont très castrateurs et très infantilisants. Les ados les détestent pour cela et adorent en même temps rester dans cet état d’enfants attardés qu’on leur reprochera au premier échec. Je suis spectateur de ce théâtre absurde, je suis payé pour et j’adore mon métier et j’affirme sans rougir que je participe à former l’esprit et l’intellect de mes élèves, je vois assez de progrès au cours des années pour laisser la fausse modestie à ceux qui en ont besoin. Mais je ne suis pas dupe.
Donc oui, l’allemand est perdu en France. Mais il n’est pas le seul. Personne ne parle ni anglais non plus. Ah si, les gosses de riches qui passent leurs vacances dans des clubs chics de la nouvelle Angleterre. Et puis moi
j’ai lu dans le journal de la semaine dernière qu’un allemand à bord d’un car passe dans les collèges en France en montrant que l’on peut apprendre l’allemand de façon ludique, les demandes d’inscription en allemand 2e langue montent après son passage
il est passé au collège privé de ma commune, je ne sais pas si il passe aussi dans les collèges publics…
il était aussi noté dans cet article qu’un car conduit par un français (ou une française) faisait la même chose pour prôner le français en Allemagne
(je n’ai plus l’article les journaux terminent dans le broyeur)
Michelmau, je ne te connais pas en tant que prof, ne te sens pas personnellement visé quand je parle « des profs ». Tu es mieux placé que moi encore pour savoir que les qualités pédagogiques des enseignants sont très variables et qu’ils ne sont pas recrutés sur cette qualité (ce qui est bien dommage).
J’espère sincèrement que pour tes élèves tu aies été de ces profs qui donnent envie d’apprendre l’allemand (ce n’est pas à toi de juger mais aux générations d’élèves que tu as eu…)
J’ai mis le temps avant de tomber moi-même sur un tel numéro (et certains de mes enfants ne sont jamais tombés dessus, alors que d’autres ont tiré les 6 bons numéros).
Je suis très bien que les élèves ont bien changé en quelques générations. Mais c’est facile de TOUT mettre sur le dos des élèves (non, ils n’ont pas tous le profil de futurs revendeurs de drogue, ils ne sont pas tous lobotomisés ) ou sur les parents (qui en font trop, qui en font pas assez enfin ils auraient toujours tort, j’ai déjà entendu cela quelque part…).
Ah oui, un petit truc pour Elie : en allemand, j’ai véçu dans la terreur de faire une erreur en parlant, donc cela n’incite pas beaucoup à parler et s’exprimer dans une langue.
J’ai progressé le jour où j’ai rencontré une prof qui m’a dit que ce n’était pas grave : il n’y a pas que les parents qui puissent être castrateurs.
Mais je suis d’accord avec toi sur le fait que trop de jeunes se complaisent dans une espèce d’assistanat intellectuel (et pas qu’intellectuel d’ailleurs). C’est tellement confortable de ne pas grandir.
Mais est-ce que ce n’est pas aussi que dans certains domaines ont ait voulu brûler les étapes : les faire grandir trop tôt quand ils n’étaient pas prêts, ce qui fait que lorsqu’ils doivent déployer leurs ailes, ils ont la trouille, d’autant plus que nous vivons dans une société anxiogène.