Des progressions dans la langue allemande à l'école ?

+1… :top:

quant à donner envie d’apprendre l’allemand… je crois qu’avant de donner envie il y a plusieurs choses qui rentrent en ligne de mire…
1° l’enfant choisit-il l’allemand, ou bien lui impose-t-on l’allemand ???
2° l’enfant qui a entendu dire de ses parents qu’ils se sont fait ch…er en classe d’allemand…; et qui mettent leur rejeton en … allemand, n’ont-ils pas dés le début mis l’enfant en échec devant l’allemand ?
3° même si un enfant choisit l’allemand (pour raison X ou Y)… rien ne nous prouve que son choix va le motiver à apprendre cette langue, il peut être vite déçu, simplement parce que la langue le déçoit (et le prof n’y ai pour rien)…

ensuite, y’a ceux qui aiment cette langue, et ceux qui ne l’aiment pas… et le prof n’y changera rien (j’ai jamais aimé les maths, et j’ai jamais eu un prof qui m’a permis de les aimer… )…

et dernièrement, viennent les profs… parce que le feeling passe… ou ne passe pas avec l’élève X… parce que la prof que l’on a (histoire vécue) vous dit "en allemand on dit ça… "…; et 2 minutes après « aaa ben non, je me suis trompée, faut le dire comme ça, et pas comme je l’ai dit avant »… et de suite … le prof est catalogué par les élèves comme ne connaissant pas la matière qu’il enseigne…

et ensuite, y’a le prof qui essaie par tous les moyens d’intéresser sa classe à l’Allemand… qui tente les exercices rigolos, les exercices pas banals du tout, les petits trucs de langue qui font rire… et qui va intéresser une partie de sa classe… mais jamais toute la classe… parce qu’il est impossible d’intéresser en même temps 25 ou 30 élèves au même sujet !

mais c’est pareil pour un prof de math, de physique ou de je ne sais quoi… souvenez vous au Lycée… les cours de philo ça faisait peur à tout le monde !! aaaa la philo, on n’y comprend jamais rien… faut réfléchir… bla bla bla… j
j’ai adoré les cours de philo de terminale !!! pas parce que le prof était super (quoi que si aussi… il était super… marrant ! :laughing: ) … mais simplement parce que ce cours de « réflexion » changeait des autres cours très « biologiques » que j’avais dans la section choisie…
parfois un cours intéresse simplement… parce qu’il change des autres cours :wink:

Le problème de l’allemand aussi, c’est que les allemands ne vendent pas cette langue. Combien de fois ai-je entendu dire de la part de mes potes allemands qu’ils ne comprenaient pas pourquoi j’ai choisi l’allemand? Ils disent que c’est une langue moche, en totale opposition avec le français qu’ils plébiscitent.
Sinon pour les profs, je confirme certains dires bien que je ne fasse pas de généralisation. J’ai compris par exemple les déclinaisons en allemand qu’à partir de l’université. Le problème au collège et au lycée est que l’on considère que les bases sont maitrisées et on n’y revient pratiquement plus. Il s’est donc avéré qu’en terminal, pour mon oral de bac allemand, j’ai étudié le texte d’un livre( l’équivalent allemand de Madame Bovary) du 18ème siècle avec des structures de phrase alambiquées alors que je ne maitrisais pas certaines règles de base.

C’était quoi comme livre ?

Très probablement Effi Briest de Theodor Fontane :wink: Effectivement, c’est très dur comme langue, je l’ai eu en deuxième année de licence, donner ça au bac, c’est fou!

Même en première ou deuxième année de licence! Je deteste flaubert, mais en allemand c’est pire… bref, j’en ai lu 10 pages avant de le balancer.

En ce qui concerne les « bases de grammaire », il me semble que les profs d’allemand ont pour consigne de ne plus trop accentuer sur la grammaire (pour ne pas dégouter les élèves plus qu’ils ne le sont déjà :stuck_out_tongue: ) et de plus faire dans l’oral free-style à la Tarzan… :confused:

Exact, c’est ce livre. Effie Briest. Merci pour l’info.

oui mais sans un minimum de grammaire, comment comprendre le vaste rubik’s cube qu’est la langue allemande ?
c’est une langue en général aimée de ceux qui ont un esprit logique, puisqu’il faut appliquer une série de règles, il y a beaucoup moins d’exception que dans d’autres langues.

quand j’ai commencé à apprendre le japonais, j’ai adoré aussi cette phase « puzzle » (apprendre les idéogrammes, l’accent tonique qui change tout, les 7 niveaux de politesse … bon là j’ai bloqué, un truc culturel, je ne pouvais pas apprendre une langue aussi hiérarchisée ou aucune place n’est ouverte à la fantaisie, alors que j’avais lu un million de livres sur le Japon antique, je me trouvais brusquement confrontée à une réalité de la culture qui me hérissait).

je pense que l’allemand c’est pareil.
soit on part avec un à-priori, du style « l’allemand c’est la langue de l’envahisseur » même si la dernière fois c’était il y a maintenant 65-70 ans (plus de 2 générations, mais cela laisse des traces inconscientes).
soit on part avec des idées positives et on déchante, parce qu’au premier voyage scolaire on tombe sur les mauvais numéros, qu’on mange super mal et tutti quanti.
soit on part avec les à-priori mais on découvre des réalités bien plus chouettes : des chouettes endroits pour randonner, des gens intéressants, de lamusique, de la poésie.
ou alors comme moi on se reconcilie avec une part de son histoire.