Bonjour, j’écris pour ce post pour connaitre votre point de vue et vos expériences.
Depuis que je suis jeune , l’Allemagne me fascine. Dès mon entrée en 6è, je voulais faire allemeand première langue, mais mon père s’y était opposé. Ce ne fut que partie remise car je l’ai commencé en 4è et j’avais des résultats honorables. Bien entendu, je l’ai continué au lycée et même à l’université. Durant mes études de philosophie, en licence, j’ai même choisi une U.V en allemand sur la Critique de la raison pratique de Kant.
Je suis souvent allé en Allemagne et ai même eu une petite amie Berlinoise. Je ne rate pas une occasion de m’y rendre. j’ai fait du vélo à freiburg mais aussi à Brème. J’ai besoin de m’y rendre régulièrement.
Mais le problème est le suivant: depuis toutes ces années, j’ai souvent rencontré des moqueries de la part des proches. En 4èmme, je devais me justifier auprès de mes copains, tous hispanisants, de mon choix de langue. Au lycée, beaucoup d’autres élèves suivaient,l’oeil torve, les cours d’allemand car ils n’avaient pas choisi cette discipline. Ils se moquaient assez de la langue et de la culture allemande. Bref, dans la vie privée, les gens ne comprennent pas trop cet intérêt pour l’Allemagne, mais,ils font preuve de respect à votre égard quand vous entamez une conversation en allemand.
Allez, je vous fait part d’une de mes joies avec la langue allemande. Le mot Anhänger signifie littéralement « ce qui est pendu à » et seul le contexte permet de lui donner une traduction. Il peut être un pendentif, une remorque ou un partisan. Ces trois termes, aussi différents soient-ils, présentent la particularité de s’accrocher à quelque chose et seul le contexte permet d’ attribuer au mot Anhänger une défintion précise. Je ne sais pas si la langue française a aussi cette particularité. A réfléchir
Moin…
Je suis également germanophile et je comprends tout-à-fait ce à quoi tu penses. Pour beaucoup de personnes, l’allemand est une langue aux sonorités agressives et c’est un pays comme un autre. Pour d’autres encore (même aujourd’hui !), l’Allemagne reste un pays fasciste (combien de fois ai-je vu des jeunes saluer un Allemand en séjour par « Heil Hitler » ou autre… Certes, ils disent probablement ça pour « s’amuser », mais du côté de l’Allemand ça doit être assez lourd à supporter, à force…).
La majorité se fiche éperdument de la culture du pays, et dieu sait que la culture allemand est vaste, plus encore que celle de certains autres pays. Quant aux élèves inintéressés des cours d’allemand, je vois précisément desquels tu veux parler.
Les moqueries sont constantes quand tu aimes ce pays. Personnellement, j’ai fini par m’y habituer. Au final je m’en fiche, qu’ils se moquent, mais leur manque de culture finira tôt ou tard par les désavantager. Tant pis pour eux.
Bref, pour ce qui est de la particularité de la langue allemande avec l’exemple d’Anhänger, non en effet je crois que le français ne partage pas ce fait, même si on regorge de mots étranges du genre entéléchie ou idiosyncrasie pour lesquels je n’ai jamais su trouver de traduction (en même temps, il existe peu de dicos qui fourniraient des mots aussi peu usités que ceux-là ). Mais c’est vrai que beaucoup de mots allemands n’ont aucune véritable traduction en français et qu’ils ne représentent rien de plus qu’une vague idée, le plus célèbre étant probablement Sehnsucht, ou bien celui que je n’arrive pas à retenir que les Allemands emploient pour nommer le moment où l’on donne les cadeaux à Noël (ou un truc du genre)… Ça fait partie des difficultés de compréhension mais je trouve que c’est ce qui fait le charme de la langue d’Outre-Rhin.
À propos de ça, la seule chose qui me déplaît dans la langue allemande, c’est le nombre de mots français apparus au XVIII°, je trouve que ça casse un peu parce qu’ils sont trop nombreux… De « Chance » à « Raison d’être » en passant par « Portemonnaie » ou autres… Enfin bref, je suis en train de virer au hors-sujet.
Il y a quelque chose que je ne comprends toujours pas chez les élèves français d’aujourd’hui. De mon temps (je parle des années 60!), les élèves pouvaient choisir leur langue en toute liberté, le choix de l’allemand révélant naturellement une certaine tendance « élitiste » (la guerre et l’occupation marquaient encore les esprits…). Il y avait des élèves plus ou moins bons, mais dans le fond, rares étaient les élèves à se plaindre qu’on les y avait contraints! Et aujourd’hui, on ne cesse d’entendre des lamentations d’élèves qui se plaignent d’avoir à apprendre une langue pour laquelle ils n’ont aucun goût, avec des professeurs au-dessous de tout, alors que le choix des options est beaucoup plus vaste qu’il y a 40 ou 50 ans, Europe oblige! Nous, en 6e, on n’avait que le choix entre l’allemand et l’anglais (plus latin voire grec, pour les costauds), et puis l’espagnol, parfois l’italien et le russe à partir de la 4e.
Quant à l’exemple de « Anhänger », que je trouve bien choisi par ailleurs, on trouve aussi en français des termes de sens apparemment différents mais qui ont une étymologie commune à laquelle ils peuvent tant bien que mal se rattacher. Prenons par exemple le mot « travail », qui au départ est franchement négatif, puisque le terme latin « tripalium » dont il est dérivé désigne un instrument de torture, en passant par les tourments encourus par les parturientes dans la « salle de travail », jusqu’au sens positif de l’action au bénéfice collectif et individuel.
C´est la méconnaissance de l´autre ,et ça fait peur,quand aux saluts hitlerien,les allemands pensent qu´ils sont tomber sur des cons, ils savent trés bien que l´enorme majorité des français ne sont pas comme ça. C´est pourquoi que ce forum a son utilité(combattre les préjugés)
Quasiment la même phrase se trouve dans un de mes cours de philo
→ Ma mamie, avant que je déménage á Berlin!
à part cette petite anecdote, quelques débats sur la tonalité aggressive de cette langue (souvent par rapport à l’espagnol… non mais ils se sont écoutés avec leurs « j »! ), et m’être fait traité à deux reprises de nazi, je n’ai pas eu trop de problème avec ca. En même temps, j’ai longtemps boudé l’allemand car je n’arrivais pas à progresser aussi facilement qu’en anglais. Une fois le problème surmonté et ma germanophilie dévoilée, je n’ai pas eu de problème particulier, puisque j’en ai vraiment parlé en fac d’allemand.
Es tu sûr que le problème vient des autres ? Pour ma part je n’ai jamais eu à me justifier de quoi que ce soit vis à vis de l’Allemagne, et moi aussi mes potes ont choisi espagnol en 4eme, je n’ai jamais rien eu à subir de leurs parts.
J’ai grandi en grande banlieue parisienne et certains de mes amis ne comprenaient pas mon choix. Selon eux, c’était une langue de nazillons aux sonorités très gutturales. L’espagnol était pour eux une des langues les plus parlées au monde et assez proche du français, donc moins d’efforts pour l’apprendre.
De plus, contrairement aux idées reçues, l’Allemagne est un pays où les gens apprécient beaucoup que l’on fasse l’effort de parler leur langue. Ce n’est que mon expérience
parfois je suis un peu étonnée de ce racisme actuel qui n’existait pas de « mon vieux temps »…
Si je ne m’abuses Rathus, tu fais partie des étudiants du forum, tu as donc une vingtaine d’années.
J’ai pour ma part commencé l’allemand en … 1983 en 6ème… et comme le dit Andergasse, les élèves en Allemand étaient considérés comme doués (c’est d’ailleurs pour cette raison que mes parents m’ont fait faire allemand LV1… J’ai pas choisi… humm… )… Jamais je n’ai eu droit aux quolibets dont tu parles, (style Nazi, Hitler et tout le toutim)… J’avais simplement droit à la remarque habituelle "mais c’est vachement dur l’allemand !!, t’aurais du prendre anglais !! " chose faite en LV2… pour m’apercevoir bien plus tard, que la grammaire anglaise est une catastrophe comparée à la grammaire allemande…
En Seconde vu la section que j’avais choisi, je pouvais garder 1 seule langue (ça me permettait de n’avoir que… 40 h de cours dans la semaine… ) … J’ai choisi de garder l’allemand… et c’est vraiment à ce moment là que j’ai découvert cette langue…
j’ai toujours des lacunes que je garderai, mais à vrai dire, je m’en moque, j’aime cette langue, j’aime les amis que j’ai en allemagne, j’aime ce pays (quoi que… les étés à Brême… euh… glagla… parfois !! )… et je dis m…de à tous ceux qui critiquent ce choix et cet amour.
et Pour l’anecdote, mon frangin ( 2 ans de moins que moi) a été aussi mis d’office en classe d’allemand par mes parents (pour suivre la frangine), et ne l’a pas supporté… Dès qu’il a passé la 3ème, il a passé l’anglais en LV1 et a oublié l’allemand… cette langue de boches qui est imprononçable…
Le plus marrant c’est que maintenant… son anglais est aussi nul que son allemand, car il ne l’a jamais entretenu…
et le seul mot d’allemand qui lui reste (à part les mots Merci bonjour au revoir) c’est « Gratulieren », parce que c’est un mot qui est marrant à dire …
Assume juste ton choix comme tu le fais déjà et mène tranquillement ton petit bonhomme de chemin sans te soucier des autres…
Pour ma part, malgré mes fautes d’allemand, je suis ravie quand je peux aider dans sa langue maternelle, un routier allemand paumé au milieu des vignes, leur sourire et leur « Danke » vaut tous les apprentissages de la terre
J’assume mes choix, ce n’est pas un problème. Pour information, je suis plus proche de ton âge que de la vingtaine. Kissou!
Je remarque simplement que malgré le Traité de Versailles de 1963, il existe beaucoup d’incompréhension, voire même de la réticence de la part des Français.
A l’image de la population, on entend rarement les média français faire l’éloge de l’économie allemande ou des points positifs de la société. Mais au moindre ralentissement économique, les économistes hexagonaux n’hésitent pas à décréter que le modèle rhénan de la Mitbestimmung est mort. Seuls des Français qui ont vécu là-bas sont capables de faire preuve de recul et de trouver des points positifs mais aussi négatifs.
Moi , je trouve ça normal qu´il y a des incompréhension entre deux peuples aussi différents, tu croit pas aussi qu’ils y ais pas chez les allemands aussi, combien de fois j ´ai entendu " en France , ils sont toujours en grève,"le français est un rouspéteur ,un peuple imprévisible,on ne peut pas leur faire confiance .Mais d´un autre coté ils admire notre pouvoir , á faire reculer le gouvernement , l´Europe, et notre façon de foutre la merde á Bruxelle, mais beaucoup reconnaissent que la France est un pays amis,quand je suis en France , je ne ressent aucune hostilité contre les allemands, quand je rencontre un français qui me dit qu´il n´aime pas les allemands,je me dit c´est un cons , et je passe mon chemin .Pour info moi, je suis français, ma femme allemande , mes filles les deux.
des incompréhensions, Jean-Luc, oui c’est normal…
des idées négatives à cause d’un peuple qui, il y a plus de 60 ans, c’est laissé mené par le bout du nez par un petit homme brun à moustache… non… ce n’est pas normal… Les générations actuelles ne devraient pas juger les allemands par leur passé, mais par le présent…
Quant à l’idée que l’on se fait de la langue, je pense que c’est un peu comme l’idée que l’on se fait d’un pays… Par exemple je n’ai aucun attrait pour les pays d’afrique du Nord tel que le Maroc pour partir en vacances (pourtant plébiscité par bons nombres de français), car je n’en connais ni l’histoire, ni les habitudes et je l’imagine comme un pays écrasé par le soleil, et sans intérêt autre que le soleil et la mer… Par contre je découvrirai volontiers tout ce qui est « ancienne yougoslavie », parce que j’imagine ces pays pleins de caractères, avec une architecture particulière etc etc… Si je visitais l’un et l’autre, je serai peut-être enchangé par le maroc, et déçue par la croatie finalement…
C’est pareil pour la langue allemande, certains l’imaginent dure à dire, dure à orthographier, dure à comprendre, etc etc… simplement parce qu’on l’a imaginé par rapport au peu que l’on entend d’elle dans les … films de Guerre par exemple… il est sur que "Achtung /// Los //// " criés par un officier allemand dans un film quelconque, te rend la langue allemande bien dure.
si tout le monde découvrait l’allemand par des mots tels que Liebschen, Schmetterling, Lieben, et autre, la vision des choses en seraient peut-être différente…
Faudra quand même un jour m’expliquer pourquoi la « déclaration d’amour » envers une langue et la culture qu’elle incarne, s’accompagne obligatoirement d’une « déclaration de détestation » (je n’emploie pas le mot haine à dessein) envers une ou plusieurs autres langues. Comme je l’ai souvent répété, on n’ est plus dans le rationnel, mais dans l’affectif, dans le subjectif.
Chaque langue au monde est une richesse; on classe des sites, des monuments, des oeuvres au patrimoine mondial de l’UNESCO, je trouve qu’il devrait en être de même pour les langues du monde qui toutes, chacune à sa façon, représentent un aspect du génie créateur des humains.
parce que pour l’être humain… il doit être difficile de TOUT aimer Michelmau…
Le meilleur moyen de se rendre compte que l’on AIME quelqu’un ou quelque chose…c’est de savoir DETESTER quelqu’un ou quelque chose…
Quand tu détestes le parfum chocolat, tu aimes encore plus le parfum vanille
je ne sais plus qui a dit que « pour savoir aimer, il a fallu d’abord savoir haïr »… c’est aussi comme ça que je vois les choses, et c’est la différence de perception qui permet de dire « J’aime L’allemand », « je déteste l’anglais »…
Pour répondre à la question initiale, non, je n’ai jamais eu le moindre problème avec ma germanophilie. Tout au plus comme Kissou les remarques qui m’agacent « l’allemand c’est dur » et « l’allemand c’est pas beau ». Et encore, pas très souvent.
Quand j´ai des amis qui reviennent de vacance de France, rare sont ceux qui se plaignent d´hostillitée envers eux,moi aussi j´ai rencontré quelques allemands qui n´aiment pas les français ,je ne généralise pas, c´était des cons point final.(toujours á cause de la guerre).
Je me souvient en 1999 , après la tempête de 26 décembre (lothar et Martin 28 12 99),la mère me téléphone pour me dire qu´elle venais de voir á la télé l´armée allemande arrivé dans les vosges avec des groupes electrogéne pour aider les populations, elle pleurais au téléphone,pour moi c´est un grand jour m´a t´elle déclarer.
Les français ont beaucoup de préjugés sur les musulmans , les noirs , etc, etc, car ils ne connaissent pas leurs cultures, alors on l´a rejette ce moment c´est la chasse aux ROMS en France , je croit,pour un incident qu´il y a eu lieu avec la mort d´un rom, les gendarmes disent qu´ils ont ouvert le feu car ils étaient agresser , les autres parlent de bavures policières ,alors tous les ROMS sont des criminels ,quand l´exemple vient d´en haut , on auras toujours ce genre de réactions populaires, pour les allemands c´est pareil ,si la France va mal , c´est faute á Merkel, avec sa politique de rigueur .Sarko l´a déjà dit , alors les préjugés ont de beaux jours devant eux.
jean luc
L’éternel problème de toutes les sociétés au monde; il faut toujours un responsable ( de préférence identifiable par sa couleur de peau, sa langue, sa religion.)
Les démagogues populistes (même s’ils ne sont pas forcément xénophobes ou racistes en eux-mêmes) exploitent ce procedé jusqu’à saturation pour se maintenir coûte que coûte au pouvoir…pourquoi s’en priveraient-ils, puisque ça marche!
Je suis à peu près certain que sur les 82 % de français (je mets volontairement une minuscule à ce type de français)qui se déclarent en accord avec les propos de notre « lider minimo », n’ont jamais de leur vie rencontré des Roms ou des « gens du voyage. »
Bien entendu qu’il y a des allemands cons et qui ont une mauvaise opinion de la France. Le problème est qu’il est difficile en France de trouver des gens qui ne dénigrent pas l’Allemagne, que ce soit de la part du quidam ou des élites françaises. Actuellement, elles reprochentà L’Allemagne, pays très exportateur, de défendre l’euro fort. Les Allemands ne vont pas s’excuser d’être une grande puissance industrielle dont les produits sont prisés dans le monde entier.