Difficile d'être germanophile

Je crois que tu écoute trop les commentaires négatif, il faut prendre du recul , il me parais évident que Sarko & co n´aime pas l´Allemagne , car elle lui fait de l´ombre, mais sans l´Allemagne , la France n´existerait plus au niveau diplomatique.
Le problème de la France est que son industrie est en concurrence direct avec les pays á bas goût (machine á laver, télé,voitures moyenne game, téléphonie,luxe, parfum , agros ) , L´Allemagne (industrie lourde , machine outils, voitures haut de gammes ,armement, paquebot,train,technologie informatique,énergie nouvelle) ,en clair á haut rentabilité. De plus L´Allemagne a á coté de quelques géants de l´industrie , un formidable réseaux de PME-PMI leader dans leur segment au niveau mondial , les 3/4des emplois se trouvent dans les PME-PMI. Le tissu social des PME-PMI en France est trop faible pour rivaliser avec l´Allemagne.

jean luc :wink:

c’est que tu ne dois pas te situer au bon endroit… mon grand-père qui avait pourtant fait les STO du temps de la 2ème Guerre Mondiale, n’avait aucune rancoeur envers les allemands, et était ravi que j’ai une correspondante allemande, dont il me demandait toujours des nouvelles.
il en voulait aux allemands de la guerre, pas aux générations suivantes :wink:

quand tu écris cela dans un de tes premiers messages :

c’est vrai… et on s’empresse de passer la France aux 35 h, quand l’allemagne qui y était depuis longtemps, rebrousse le chemin en s’apercevant que l’économie ne suit pas (genre… nous FRANCAIS on va forcément faire mieux qu’eux).
idem pour le système scolaire, à l’heure où les allemands tentent d’augmenter les heures de présence à l’école, nous, nous tentons de copier leur système scolaire.
Deux exemples où, sans le dire (surtout pas !!) on les copie… mais on ne va pas le dire, ça gratifierait les allemands aux yeux des français, et c’est pas bon du tout pour la France…

malgré une « amitié franco-européenne » parfois de façade (certains diront « parfois ??? souvent oui !! ») il est difficile à nos dirigeants de nous faire croire que tout va bien entre la france et l’allemagne.
Alors si les dirigeants ont encore quelques réticences, il est probable que nous ne soyons pas à la veille de faire tomber les réticences existantes dans toutes les chaumières françaises :wink:

Le luxe… laisse le nous veux-tu, les pays à bas salaires à part des copies, ils sont loins de nous faire de la concurrence dans ce secteur, le problème avec le luxe, c’est que c’est loin d’être un moteur de l’économie.
Et puis on est devant l’Allemagne pour l’armement, nous sommes les 3° exportateurs mondiaux après les USA et la Russie, l’Allemagne se trouvent 2 places plus loin! (Enfin bon là y’a pas grand chose, dont on peut être fier).
Pour l’agriculture, normale que les agriculteurs n’aiment pas spécialement les allemands et les anglais, qui empêche la mise un place d’un vrai bon protectionisme américain. ( Bon là aussi quand on sait qu’une vache francaise vie avec 1 euro par jour, ce qui n’est pas le cas de tous les Hommes, il y a un problème…)

Et c’est en faisant ce genre de comparaisons que l’on attise les jalousies et les conflits. Surtout que ceux-ci me semblent jurer dans ce beau cadre de « l’amitié » Franco-allemande. Il serait peut être temps que tout le monde comprenne que dans notre joli monde global, ce n’est pas les 63Mio d’habitants de la France où les 90Mio de l’Allemagne qui nous donne un poids politique au niveau mondial, mais les 153mio ensemble.

Donc s’il reste encore une Germano/Francophobie trop forte dans chacun des 2 pays, c’est vraiment pas bon signe pour l’avenir.

Mais bon de ce que j’ai pu constater, ce ne sont que des petits problèmes marginaux (souvent dans les campagnes reculées, avec certain papies restés coincés dans leur époque), on sinon des petits piques qui repose sur quelques défauts qui ont plus pour but de taquiner l’autre qu’autre chose, comme 2 frères qui se chamaillent.

Ouais mais les armes ne rapportent quasi pas d’argent à la France

Au delà des aspects économiques, plusieurs choses m’ont séduit en Allemagne; Mais ceci relève aussi de la sensation et de la subjectivité et ce n’est pas évident de l’expliquer. En effet, je trouve, de manière générale, que les villes allemandes même de taille trés moyennes ( entre 50 000 à 200 000 habitants) sont plus vivantes que leurs homologues françaises. Est-ce dû à la trop forte centralisation à la française qui fait la part trop belle à Paris. Est-ce dû que la journée de travail finit plus tôt en Allemagne et donnnant la possibilité de vivre une deuxiéme journée durant les beaux jours,donc d’aller au café, au parc ou autres. J’aimerais avoir votre point de vue.

Je ne comprend ce que tu veut dire,ça fait bientôt 20 ans que je suis en Allemagne,je ne ressent aucune Francophobie á mon encontre, ce n´est les quelques connards que j´ai rencontrer qui me feras dire le contraire. je pense plus tôt qu´ils y a des gens qui attend plus de choses que l´amitiés franco - allemande peut leur donner.
Cette amitié nous a donner 55 ans de paix , c´est déjà beaucoup , beaucoup de pays essaie de prendre exemple sur nous.

jean luc :wink:

Ce que je veux dire, c’est qu’au long de ce fil, on a parlé du « Ô mon Dieu, c’est trop dur d’aimer l’Allemagne en France… et vice-versa. »
Mais comme je l’ai écrit ensuite, je pense que les réactions « hostiles » sont marginales. Et en tant que francais en Allemagne, je n’ai aucun problème, et les allemands qui étaient en France, n’ont eu aucun problème aussi.

Bref j’aurais dû plutôt écrire:

Donc s’il restait encore une Germano/Francophobie trop forte dans chacun des 2 pays, ce ne serait vraiment pas bon signe pour l’avenir.

Faux. Diplomatiquement, la France n’a pas besoin de l’Allemagne pour exister… Mais bon, ce n’est pas le sujet.

Oui, d’après moi. La France reste encore trop sur le schéma « en dehors de Paris point de salut ».

Par contre, je ne saisis pas trop le rapport avec le sujet.

de toute façon, n’est-ce pas le lot de tout ceux qui « sortent » des sentiers battus, de devoir se heurter à des idées reçues constantes ?
Sonka par exemple : je crois que tu as des connaissances en russe… tu as sans doute du trouver sur ton chemin des personnes qui t’ont dit « t’apprends le russe ?? ben pourquoi donc??? ça doit être dur comme langue ?, »
J’ai eu les mêmes remarques en apprenant le langage des signes "ben pourquoi t’apprends la LSF, tu connais des sourds ??? "… question c-on… rares sont les élèves de 6ème qui apprennent l’anglais, parce qu’ils connaissent des anglais :wink: :wink: :wink:

je pense que dès que l’on sort des sentiers habituels (que ce soit en langue étrangère, ou bien une femme qui fait un boulot "traditionnellement " réservés aux hommes) on se trouve obligatoirement confrontés à des a priori et des préjugés.
Après, c’est à nous d’assumer notre choix, et de le défendre bec et ongle, pour justement, faire avancer ces idées reçues :wink:

Sonka,
le rapport avec le sujet me paraissait évident. En france, on connait peu nos amis d’outre-Rhin et s’ily avait un point, entre autres, à soumettre aux Français est qu’en Allemagne , on s’ennuie moins même dans les villes de taille très moyenne.

moi, je vois pas le rapport, mais puisque tu insiste, je te dirais, on ne peut pas comparer les français et les allemands,pour dire que l´on s´ennuie moins dans les villes même de moyenne taille, il faut y vivre et pas seulement y aller pendant les vacances , ou les fin de semaines, ne pas confondre le pays des vacances , et celuis du travail, ce sont deux monde différent .Mais globalement, on a une meilleur qualité de vie en Allemagne, et un salaire réel supérieure,mais je te laisse la paternité de ton affirmation
Je pense qu´il y a un esprit provincial même dans les grandes villes comme Stuttgart par exemple. Je te donne un conseil d´amis,ne cherche pas á comparer , et surtout á dire en Allemagne , il font comme ça, car la réponse seras ici c´est la France, je te ferais remarqué , quand Allemagne , tu auras la même réponse , ici c´est l´Allemagne .

jean luc :wink:

Bien sûr qu’il existe des différences de mode et de niveau de vie et loin de moi l’idée de me rendre en Allemagne pour comparer avec les Français. Autant rester chez soi. Je suis plus un adepte de la devise;A Rome, fais comme les Romains.
Néanmoins, ce n’était qu’un ressenti mais en aucun cas un jugement péremptoire de ma part.

Bref, on s’éloigne du sujet. Je serai sur Karlsruhe entre le 18 et le 24 août, et il me tarde d’y être :slight_smile:

est-ce que le fait que cela t’ait été interdit a ajouté à la fascination ?
ce qui est loin et nouveau ?

pour vivre très près de l’Allemagne, il n’y a aucun rapport de fascination. peut-être parce que c’est plus « quotidien », donc on prend et on en laisse.

L’allemand, langue de nazillons en bottes, c’est la remarque qui me fait le plus rire.

Franco, Pinochet et Noriega, grands germanophones devant l’éternel… :unamused:

j’ai du mal à être « phile » ou « phobe »
c’est une question d’individus. des gens bien et des petits (ou grands) cons, il y en a dans tous les pays.
souvent une question d’éducation (dans le sens d’ouverture d’esprit).

pour ce qui est de la culture, il y en a vers qui ont est plus ou moins attirés par atavisme, curiosité, exotisme.

pour ce qui est des pays de l’ex-Yougoslavie, ce n’est pas forcément très dépaysant. Ce sont des pays qui architecturalement ont été marqués par les influences des puissances dominatrices au fil des siècles et selon les états (la République de Venise, l’Autriche, ottomans,…).

beaucoup de français surtout dans mon petit coin de France pensent encore que l’Allemagne est un pays fermé , raciste, et que beaucoup d’allemands sont nostalgiques de l’époque du 3ème Reich.

Je me suis rendu deux fois en Allemagne cette année et je m’interesse pas mal à ce pays , et je peux dire que je rescent un énorme décalage entre les clichés et les préjugés et ce qu’est l’ Allemagne aujourd’hui.
D’Ailleur la plupart des gens que je connais et qui n’aiment pas l’Allemagne n’y sont jamais allé et ne s’intéressent pas à l’Allemagne d’aujourd’hui.
Donc ils jugent ce pays sans le connaitre :unamused:

Bref il y-a un problème :unamused:

Bonjour,

Difficile d’être germanophile ? Je crois que c’est comme le reste, on ne nait pas ceci ou celà, on le devient. Avec comme base de départ des souvenirs d’enfant, puis des émotions, de la compréhension, beaucoup de tendresse ou alors , un vrai parcours du combattant.

A la question « suis je germanophile ? » je réponds que je suis sur une bonne voie, mais que la lutte est permanente.

1° - souvenir : quand ma mère nous lavait dans la grande bassine, avant de nous rincer en nous versant le pichet sur la tête elle nous disait : " Fermez les yeux, les Allemands vont passer." Ce faisant, elle nous transmettait en toute bonne foi ses souvenirs, ses peurs , son histoire vécue. Déjà, le départ semblait difficile vers une germanophilie décontractée.

2° - souvenir : 1957, arrivée à Trèves où je devais rentrer en 6°. Chaussures neuves, cartable neuf mes parents me répètent pour la 200° fois " Tu prends bien Anglais première langue, tu as compris ? " . Arrivé dans ma classe du Collège Ausone , après la séance d’accueil, je me retrouve devant le Principal du collège qui nous répete, comme aux autres classes de 6° « En Allemagne , on apprend l’Allemand!!! Vu ? " . Timidement, je lève le doigt et fait remarquer que j’ai des consignes de mes parents. Le brave M. Didelot me rassure et me dit que tout se passera bien, qu’il est prêt à recevoir mes parents . Rentré le midi pour manger j’annonce fièrement à mes parents " Ich heisse Bernhardt . " Première claque.
Réaction du Père : " On ne va quand même pas apprendre la langue des vaincus !!! » . Il m’a accompagné au collège, a rencontré le Principal qui lui a expliqué fermement les directives pédagogiques puis il est ressorti, les oreilles rouges en me disant « Bon, tu feras Allemand puisque Tu veux !! » Notez la dose de mauvaise foi… Cherchant à rattraper le coup, je lui dis " Quoi, je vais apprendre la langue des vaincus ? " Ce fut ma deuxieme baffe de la journée. Honnêtement, j’avais un sacré handicap au départ.

Per vengeance , parce que j’étais un mauvais fils, je finissais ma 6° avec un accessit en Allemand.

3° - souvenir : nos échanges avec les petits Allemands de notre âge étaient à base de jeux, de bagarres et les premiers mots appris « sur le terrain » furent des gros mots. Je tenais un fil d’Ariane . Pour être germanophile il faut être germanophone . Ce ne fait pas tout, mais ça aide…

Comme dirait Kipling, le reste est une autre hisoire.

cordial-gentiment

bernard S

Bonjour,

une colistière a écrit (en partie) :

[quote=« Kissou33 »]
parce que pour l’être humain… il doit être difficile de TOUT aimer Michelmau…
Le meilleur moyen de se rendre compte que l’on AIME quelqu’un ou quelque chose…c’est de savoir DETESTER quelqu’un ou quelque chose…
Quand tu détestes le parfum chocolat, tu aimes encore plus le parfum vanille :wink: :wink:

Ce n’est pas mauvais comme approche…
J’ai rencontré un gars qui était dans ce « mode binaire », il haïssait quelque chose et s’était rabattu sur autre chose parce qu’on ne peut pas se passer d’aimer .

Une germanophilie encombrante…

Ce garçon, j’ai eu l’occasion de le rencontrer sur un terrain de manoeuvre à Münsingen dans les années 1967-68. Nous étions en train de discuter avec des militaires allemands, une pause pendant un exercice; on echangeait des idées, des boites de ration, de la bière , bref, tout ce qui agrémente la vie du militaire en campagne.

Arrive l’ambulance du régiment avec à son bord l’adjudant F. qui se joint à nous et nous écrase littéralement par sa connaissance de la langue allemande, aisance sans ostentation, on sentait le gars heureux de parler , bien dans sa peau. On se sépare tous et l’adjt F. me complimente pour les efforts fait avec les soldats allemands. Lui renvoyant l’ascenseur je m’entendis répondre :" Ho, tu sais, à 18 ans, j’étais lieutenant dans l’armée allemande, l’autre… Je te raconterai un jour.".

Il m’a raconté, un soir lors d’un repas chez lui. Son père , médecin en Bretagne soignait pendant la guerre toute la misère qu’on lui amenait. Pour avoir soigné un Allemand, il fut assassiné par la Résistance. Par réaction, le fis s’engagea sous l’uniforme allemand. Il eut droit "à la totale " … Front de l’est, Berlin en purée, fuite par l’Autriche, virginité refaite en Indochine , puis intégration dans l’armée après un passage par la Légion Etrangère qui blanchissait tout ou presque.

Il était germanophone et presque germanophile, je dis presque parce qu’on lui avait bien fait payer son choix initial. En gros, il était germanophile sans avoir le droit de l’avouer; en parler lui aurait fait remonter tout son passé en pleine tête.
Il me disait aimer la langue allemande, la nourriture allemande (sauf le café) mais il detestait la musique allemande. Une germanophilie à géométrie variable en quelque sorte.

Cordial-gentiment

bernard S

c’est une histoire terrible ! comme il en existe beaucoup d’ailleurs et pas seulement avec l’Allemagne.

maintenant « phile » « phobe », je n’aime pas ce côté noir/blanc.

quand je me suis inscrite sur le forum, j’ai dit que j’avais un peu de mal avec le titre du forum. « max » est un superlatif.
pour moi la première chose à laquelle cela m’a fait penser c’est « deutschland über alles » et avec cela j’ai du mal, vraiment du mal (cela alimente le côté « phobe »). heureusement j’ai découvert que le forum était heureusement plus nuancé.

je ne me qualifierais pas de germanophile. je ne suis pas germanophobe, j’aime certains aspects de la culture allemande, je reconnais que je le veuille ou non, cela fait aussi partie de mon histoire, mais je ne vais pas tout aimer en bloc, ni dans ce qui est aujourd’hui, ni dans le passé récent ou lointain.