Ouh là va peut-être falloir se calmer là… Jean-Luc, avant toute chose : non, Kissou n’a pas perdu de crédit en tant que modo, car elle ne s’exprime pas ici en tant que modo mais en tant qu’individu. Tout comme moi.
Ensuite, non, je ne t’ai pas traité de con, arrête de fabuler. J’ai seulement dit que tu étais mal informé et c’est la vérité. La preuve : tu me demandes toi-même plus de précisions sur les aides que tu ne connais pas. Tu ignorais aussi les conditions d’expulsion et tu sembles ignorer aussi que l’Allemagne a décidé l’expulsion de 12 000 Roms vers le Kosovo, pays où ils seront encore plus maltraités qu’en Roumanie. Après, le reste de ton post en page précédente est globalement assez exact, mais n’a rien à voir avec ce que j’ai écrit précédemment, donc pas la peine de défouler ta haine sur moi.
Et enfin non, nous n’avons pas « tous parlé de vagues de vols lorsque que les gitans arrivent avec leurs caravanes ». Si tu continues à attribuer à tout le monde des propos qui n’ont pas été tenus, ça va devenir vraiment pénible de discuter ici…
Pour te répondre à propos des aides qui sont disponibles aux personnes en situation irrégulière, tu as :
- les foyer d’accueil (gratuits)
- l’assistance médicale aux urgences (gratuite)
- l’aide alimentaire, matérielle sous toutes ses formes et même culturelle (dispensée par les associations financées par l’Etat et le Union européenne)
- la scolarisation des enfants
Pour ceux qui sont en situation régulière mais dans l’incapacité de travailler, il y a en plus :
- les HLM et l’aide au logement
- la CMU
- les allocs ? (là pas sûre, à vérifier)
- il y a encore quelques années, les étrangers avec permis de séjour mais sans permis de travail pouvaient toucher pendant un an l’allocation chômage de base (sans avoir travaillé s’entend)
- il existe une myriade d’autres aides concernant les situations particulières, je ne peux pas toutes les citer car je ne les ai pas toutes rencontrées sur mon parcours et je ne suis pas non plus assistante sociale. Les services sociaux disposent aussi d’enveloppes qu’ils peuvent attribuer selon les besoins, à leur propre discrétion.
Quant à ceux qui ont permis de séjour et de travail, évidemment ils ont droit à tout.
Michelmau, oui, je suis comme Elie tout à fait fiscaliste. Je veux bien considérer la chose sous l’angle de l’humanisme plus que sous l’angle du fiscalisme, mais le problème c’est que les deux ne sont pas indissociables. Prendre des mesures humanitaires, ça coûte de l’argent et il faut bien que quelqu’un paie.
Un programme très intéressant a été montré à la télé pour l’insertion des Roms. 17 familles ont été sélectionnées sur critères de volonté et de capacité à s’intégrer (connaissance de la langue ou volonté de l’apprendre, pratique d’un métier offrant des débouchés, volonté de suivre une formation, etc.), elles ont été sorties du bidonville (les autres malheureusement expulsées ou « accompagnées eu retour », je ne sais, ça n’a pas été montré), placées dans un premier temps dans des caravanes équipées, puis après quelques temps dans des espèces de petits pavillons genre préfa amélioré, et prises en charge sur tous les autres aspects : scolarisation, formation professionnelle, retour à l’emploi, tout ça tout ça. Le programme s’étend sur trois ans.
Perso, je trouve ça très bien, mais il ne faut pas oublier que tout cela a un coût : 1 million d’euros pour la mise en place puis 300 000 euros par an. Ca fait donc au total dans les 110 000 euros par famille. C’est évident qu’on ne peut pas offrir ça à des milliers de Roms, donc on fait quoi des autres ? (sans parler de ceux qui n’ont pas envie de participer à ce genre de programme ?)
PS : un autre gros problème, dont je n’ai pas parlé dans mon topo précédent tout simplement parce que je l’ignorais, c’est que les Roms de Roumanie et de Bulgarie (enfin pour ceux qui sont citoyens dans leur pays, car beaucoup n’ont pas de papiers même dans leur pays) ont automatiquement droit de séjour dans toute l’Union européenne, mais pas droit de travail dans les anciens pays membres. C’est-à-dire que sauf chance extraordinaire d’obtenir un permis de travail (très difficile), ils n’ont comme moyens de subsistance légaux que les aides sociales ou la mendicité.