Je suis en train de préparer des fiches, qui présentent brièvement des livres publiés par la maison d’édition où je travaille. Ces fiches contiennent également quelques mots sur le parcours des différents auteurs. Or, je bloque sur le profil d’une autrice, qui exerce le métier de Heipädagogin. Je ne vois pas trop quel est l’équivalent en français. La seule solution qui me vienne à l’esprit est pédagogue theurapétique, mais, outre que cette formule me paraît assez laide, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne traduction.
Je verrais bien éducateur thérapeuthe, mais je n’ai pas trouvé de résultats sur des pages en français.
Par contre, j’ai trouvé en Suisse et au Luxembourg pédagogue curatif, qui semble être une traduction directe de Heilpädagoge, comme indiqué sur ce lien:
Poursuivant la piste de Oschpele: Les sites officiels (par ex. Schweizerische Konferenz der kantonalen Erziehungsdirektoren, Heilpädagogisches Institut Uni Freiburg) traduisent par pédagogie curative ou spécialisée en général et enseignement spécialisé en particulier (ce dernier semble le terme « administratif » en Suisse pour schulische Heilpädagogik)
Ici et là on lit pédagogue spécialisé, mais officiellement et au niveau scolaire, ceux qui exercent ce metier s’appellent enseignants spécialisésenseigner-unterrichten.ch/
Tout ça vaut pour la Suisse, si c’est compréhensible pour un public français - aucune idée…
Hors sujet:
L’exemple montre les limites du « trilinguisme » officel de la Suisse: tes « cousins » tessinois italophones sont obligés de choisir entre une formation en français et en allemand s’ils veulent acquérir un diplome en pedagogia curativa… edk.ch/ph-hep/ph-hep_paed_tab_f.html
Le terme enseignant spécialisé prête à confusion, car normalement, il correspond à ce que les Allemands appellent Sonderpädagoge (les profs dans les écoles aux éléves exclusivement handicapés mentaux et/ou moteur) ou dans le cadre d’un éducateur spécialisé Heilerzieher (éducateurs dans les insituts médico-éducatifs ou Behindertenwerkstätten). C’est pour cette raison que j’opte églement pour pédagogue spécialisé afin de faire la différence entre Heilpädagoge, Sonderpädagoge et Heilerzieher.
Il est vrai qu’à quelques exceptions près l’expression pédagogie curative apparaît surtout dans des pages web suisses et, en moindre mesure, belges et luxembourgeoises, alors que dans les pages web françaises elle semblerait plutôt liée à l’antroposophie de Rudolf Steiner. Je pense cependant que j’opterai pour cette solution.
c’est un mélange de rééducatrice et de psychomotricienne.
Pédagogue spécialisé ne se dit pas officiellement en français.
Il y a des rééducateurs et quand il y a une partie un peu conséquente style kinésithérapie, alors ce sont des psychomotriciennes.
Dans le descripitif, je reconnais le travail de mes collègues rééducatrices, c’est le terme, certes laid et péjoratif, mais c’est le terme exact.
quand ces rééducatrices pratiquent en-dehors de l’institution scolaire et ont une approche globale de la personne, incluant donc aussi une aide corporelle alors ce sont des psychomotriciennes.
Je n’ai pas trop le temps de me pencher sur le sujet (que je connais mal), mais mes première recherchent me mènent effectivement à la pédagogie curative et, pour le nom de la profession, à orthopédagogue.
Ceci dit, pour info, le Langenscheidt dit « éducateur spécialisé », avec éventuellement la mention « en institut médico-éducatif »
En résumé, on peut dire que ce ne sont que des suggestions de traduction, sans correspondance exacte, puisqu’on ne se place jamais au mêmes niveau et volume de compétences.
C’est comme les commissaires de police français ou italiens qui sont dévalués quand ils passent en Allemagne, où ils deviennent Kommissar, ce qui désigne à proprement parler un simple lieutenant de police!
Merci Lynette et Sonka, je vais considérer vos propositions aussi. Tout à l’heure j’ai zapé sur psycomotricien, mais en lisant la description du métier je me rends compte que ça pourrait convenir au cas de mon autrice.
@Sonka: travailler avec un bon dico m’aiderait beaucoup ; malheureusement, je n’ai pas emporté les miens à Leipzig et mon entreprise n’en a pas…
N’hésite pas ! En plus je viens de recevoir mon Langenscheidt des techniques et sciences appliquées, je doute que ce soit très utile pour tes auteurs mais enfin bon, on sait jamais !
Sinon tu connais IATE j’espère (successeur du défunt Eurodicautom) ? C’est là que j’ai trouvé la piste de l’orthopédagogie
C’est bien gentil les dictionnaires, mais si je prends par exemple le Ernst pour la technique, ou le Potonnier pour l’économie ou le droit, je risque dans 90 % des cas de me ramasser quand je fais une vérification sur Google. J’ai plus vite fait de me rabattre sur les sites gouvernementaux ou du constructeur/fournisseur correspondant, où je trouve tous les renseignements nécessaires dans le contexte adéquat. Eh oui, ces dictionnaires, qui coûtaient d’ailleurs la peau des fesses, ont fait leur temps. Aujourd’hui, on travaille avec des bases de données adaptées au produit, et si malgré tout on arrive au bout de son latin, il paraît que les traducteurs automatiques font des merveilles…
IATE quant à lui ne donne une traduction que si le terme apparaît dans des textes communautaires (directives CE, Parlement, Commission), et il faut toujours compléter par une recherche ad hoc pour placer le terme traduit dans son contexte exact. Ce qui était justement le cas pour Heilpädagoge.
Intéressant, ce mot letton qui signifie pêche (Fischerei)!
On y reconnaît le mot saimniecības qui signifie « ramassage, collection » (à rapprocher de l’allemand sammeln? )
@Sonka : en effet, ce sont des domaines auxquels je touche très rarement dans mes textes, mais j’en tiendrai compte. Merci.
@oschpele:
je suis d’accord avec toi sur ce qu’il faut placer le terme traduit dans le bon contexte et, pour ce faire, les sites que tu as nommés sont sans doute une ressource importante. Je ne pense pas pour autant que les dictionnaires soient un outil dépassé, même s’il faut les utiliser sciemment.
Je ne suis pas sûr d’avoir compris ta remarque au sujet des traducteurs automatiques : est-ce de l’ironie ?
Les traducteurs automatiques sont comme des grenades ou des pétards de la St-Sylvestre non homologués: ça fait du bruit, et surtout ça vous pète dans les mains si vous ne savez pas les manier. C’est pour cela que je dis qu’il font des merveilles! Résultat des courses: on perd un temps fou à soigner les blessés et à remettre les lieux du sinistre en état. Time is money…
Mais, de toute façon, il faut toujours placer dans son contexte n’importe quel terme issu de n’importe quelle source, dictionnaire ou autre. Et concernant Google, dans bien des cas, tu risques justement de te ramasser en faisant une vérification sur Google. J’ai beau utiliser moi-même énormément Google, il faut savoir rester critique : Google contient une masse inimaginable de conneries. Et les sites de constructeurs ne sont pas à l’abri des conneries non plus (sinon, mon métier serait une sinécure ! ) Le seul moyen d’augmenter la fiabilité, c’est de combiner les méthodes et de recouper les résultats. Et dans ce processus, les dictionnaires jouent évidemment un rôle non négligeable. Quant à IATE, vous aurez beau le critiquer (nul n’est parfait), je ne connais pas une seule autre ressource gratuite spécialisée aussi vaste pour la paire allemand-français. Si tu en as, je suis preneuse !