L'allemand (et le français) en Alsace

De toute façon a partir du moment ou l’État Français à tout fait depuis 200 ans pour faire disparaitre les langues régionales il peut toujours se montrer grand seigneur en les réintroduisant au BAC.

De toute façon nous n’avons pas le choix, nous sommes obligés d’appliquer une directive européenne sur les langues minoritaires.
Par exemple qui parle encore le Franco-provençale ? Une langue régionale qui a eu pourtant son heure de gloire mais que tout le monde a oublié.

Je veux bien que l’on fasse tout pour sauver de breton quand on sait que la plus grande partie de ses locuteurs ont plus de 60 ans et que seulement 0,2 % de jeunes de 15 à 19 ans sont capables de le parler.

Tout cela n’est qu’une vaste hypocrisie. :mouaif:

j’ai des copines bretonnes sur un autre forum je vais leur demander ce qu’elles en pensent du Breton chez les enfants et en Bretagne en général :smiley:

pour l’allemand LV1, je parle en Alsace, depuis l’introduction des classes bilingues (13h-13h ou plutôt depuis peu 12h-12H + le soutien).
or si en maternelle ils sont en général très ouverts, au primaire commence les « maman tu me les broutes avec l’allemand, je n’y comprends rien, je m’en fiche,… ». il parait que c’est « normal ».
mon aîné a fait allemand LV1-euro, jamais un mot d’allemand au primaire, mais de super échanges avec des corres’ très intéressants, donc motivation ++++.
je vous demande qui est le meilleur niveau en terminale ?
celui qui a passé des années en bilingue (avant de jeter l’éponge) ou celui qui a commencé en 6e ?
cela dépend des enfants bien sûr et de tout un contexte.
je ne pensais jamais mettre les petits (CE1) du coup en bilingue, mais il faut se rendre à l’évidence, sinon c’est LV2 en 4e et les classes euro allemand elle-mêmes ont un niveau extrêmement faible (et le niveau des bilingues est tellement faible que les meillers des euro on les balance dans celles de ceux qui ont fait 12h d’allemand par semaine pendant laissez moi compter … 12 ans !!!
c’est une vaste fumisterie !!
ah oui, quand ils arrivent en 2nde, plus rien, cursus normal ou écoles européennes (pas classes) et c’est à qu’ils voient qu’ils n’ont pas du tout le niveau par rapport à ceux qui ont des parents de l’autre langue ou qui ont vécu en immersion pendant plusieurs années.
la seule dans le lot qui s’en sort, c’est vacances une fois par an de l’autre côté du Rhin (motivée).
c’est une question de motivation, pas de précocité.

dans de cas ce n’est pas une « langue » à part entière justement !
et comment tu veux avoir un site internet, un forum si tu n’as pas de forme écrite ?
parce que les « anciens » comme tu le dis justement, ne sont pas forcément ni dans la même maison, ni dans le même village, voire même pas le même pays.
pour le mail à la mamie (si si les mamies ont aussi Internet SURTOUT quand les petits-enfants sont loins) il faut bien la langue écrite…

oui l’alsacien peut s’écrire mais au niveau orthographe il n’y a pas vraiment de faute, à moins d’uniformiser :wink:

je suis assez d’accord avec ce que tu notes, je dirais qu’en France (je ne sais pas pour les autres pays) l’apprentissage d’une langue n’est pas assez intéressante, pas assez ludique

je serai partisante de demander aux élèves des thèmes qui leurs plaisent et d’en parler pendant les cours d’anglais, d’allemand ou autre, ils apprendraient la langue sans s’en rendre compte. j’avais entendu un prof qui avait appris à ses élèves pleins de gros mots en anglais, le lendemain les gamins les connaissaient tous :mrgreen: comme quoi il suffit d’ouvrir l’intérêt et zou (bien sûr ça ne fonctionnera pas à 100 % mais sur un grand nombre je pense que oui)

je trouve aussi dommage d’apprendre une ou plusieurs langue depuis la 6eme ou avant (ma fille passe en 4eme bilangue anglais + allemand depuis 2 ans) et de ne pas l’utiliser après… ma voisine a une licence d’anglais et ne sait quasiment plus faire une phrase :unamused:

une langue s’entretient.
un diplôme de langue (style certification) a une durée de vie limitée.
mais si ta voisine se remet dans le bain, cela va vite revenir.

en 6e-5e, ils sont en âge de commencer à avoir des correspondants, alors que les échanges avec une autre école au primaire, cela n’a pas beaucoup d’intérêt linguistique.
après il y a aussi des échanges de correspondants même au lycée qui ne marchent pas du tout et des voyages culturels qui servent d’autres intérêts que celui de la culture voisine.

je trouve qu’avec les petits, on devrait davantage promouvoir la curiosité vers les autres cultures que les langues en elle-même. Quant les parents s’ébaudissent qu’ils sachent nommer les couleurs, compter, dire bonjour, ce n’est pas cela apprendre une langue, c’est comme apprendre une comptine !!! si en plus l’institutrice a un accent exécrable, cela fait plus de dégâts qu’autre chose.

Ah, Lalilou, si tous les enseignants de langues suivaient tes conseils judicieux, nous serions sans doute les champions du monde en ce domaine.Dommage que je sois déjà en retraite depuis quelques temps; j’aurais ainsi pu en profiter moi aussi.
:mrgreen:

Quand je pense que mon ami a fait de l’allemand depuis le CM2, qu’il fait un stage de plusieurs mois juste à côté de la frontière mais qu’il ne se rend jamais en Allemagne et ne pratique donc jamais cette langue je trouve que c’est du gâchis. :mouaif:

Vous constatez donc que nous revenons à l’utilité d’une langue.

si cela suffisait, Michelmau, mais je ne t’apprends rien. :stuck_out_tongue:
après avoir fait naître l’envie, il faut du travail, beaucoup de travail, même si ce travail grâce à l’envie peut être agréable.
cela m’énerve toujours quand on me dit « oh mais toi tu es douée en langues » (rien de « naturel ») ou son corollaire « oh mais en tant qu’alsacienne c’est normal de parler allemand » ( :smiling_imp: ) ou « quand on apprend jeune » (si j’en juge le nombre de natifs qui ont perdu leur propre langue pour déracinement précoce :angry:) .

même les enfants bilingues ont besoin de « savoir » pourquoi ils ont besoin de « l’autre » langue (oarce que si papa et maman parlent dans une langue ensemble, pourquoi ne pas parler JUSTE celle-là, combien je vois de parent de couples mixtes parler dans une langue et voient leur enfant leur répondre dans l’autre, c’est les séjours chez les grands-parents qui souvent incitent « à s’y mettre », tout comme les petits étrangers qui viennent en France, s’y mettent parce qu’il faut bien parler aux petits copains dans la cour de recré (la langue de la cour de recré devient bien souvent d’ailleurs dominante même dans les relations entre frères et soeurs).
pour les ados soient ils s’en foutent (ben si leurs parents leur a repété qu’il n’y a que les français qui sont bien, qu’il faut se méfier de tout ce qui vient d’ailleurs, cela n’aide pas :unamused: ), soient ils trouvent cela trop cool de découvrir des gens différents et ont envie de mettre les bouchées doubles pour communiquer avec eux (souvent plus la langue est « exotique », plus cela marche !)
mais c’est vachement pluc coole de compulser le dico pour aller chercher tous les mots qui permettent de se dire des trucs d’ados que d’apprendre des listes de vocabulaire parce que c’est le prof qui le demande.
maintenant le corres’ c’est un alchimie qui se fait ou ne se fait pas.

ah si c’était simple…

En effet. Ceux qui me disent que je suis un génie ont droit à une réponse de plus en plus désagréable au fil des années. En ce moment, je dis que non, c’est moi le mec normal qui bosse des années pour acquérir et conserver des compétences alors que lui est un paresseux idiot et ignorant culturello-intellectuello-linguistique. Oui, en ce moment, je mets la dose.

cela doit être l’effet de la rentrée Elie !!! :wink:
c’est aussi une question de « chance » de rencontrer des gens qui viennent de beaucoup de pays différents et/ou de voyager.
mais on ne perd pas vraiment ce qu’on a acquis un jour. il faut juste quelque temps pour le réactiver.
j’ai aussi beaucoup d’admiration pour un prof que j’ai eu qui parlait une bonne quinzaine de langues, si ce n’est plus.
en rajouter 2 ou 3 pour moi cela me plairait bien, mais ce n’est pas forcément une question de praresse, mais d’opportunités et de temps.

Sans vouloir mettre en doute ce que tu dis, comment as-tu pu le vérifier ? Il est bien question ici de parler des langues étrangères.
Cela me fait un peu penser à notre Claude Hagège , polyglotte émérite,professeur de linguistique au Collège de France, qui se marre toujours quand on lui pose la question:« Monsieur Hagège, combien de langue parlez-vous? »

« Claude Hagège est polyglotte, ayant des connaissances éparses dans une cinquantaine de langues, parmi lesquelles l’italien, l’anglais, l’arabe, le mandarin, l’hébreu, le russe, le guarani, le hongrois, le navajo, le nocte, le pendjabi, le persan, le malais, l’hindi, le malgache, le peul, le quechua, le tamoul, le tetela, le turc et le japonais. »
[ Extrait de l’article wiki portant sur lui.]

Laissez-moi rire… les connaissances de linguiste, c’est technique, souvent très profond mais partiel et en rien ne correspond à ce qu’on appelle parler une langue. Alors un linguiste qui n’a pas à faire le boulot qui m’occupe toute la journée, lui, il peut ralonger cette liste de connaissances sur les langues à l’infini. Ce n’est pas le très pédant et suffisant Hagège qui va se priver de faire cet étallage.

ne sois pas jaloux, ce n’était pas un linguiste au sens propre du terme. je n’ai jamais eu de prof de linguistique, juste des profs de langues et pour ce personnage, d’autres ont pu vérifier pour moi, je n’ai pas le temps et n’aurait sans doute le temps d’en arriver à 15 pour vérifier qu’il décline tout ce qu’il faut au bon endroit et que la 14e ou la 15e ne serait pas que des sabirs incertains.
il n’était pas ministre non plus, ce monsieur.
ce qui n’enlève en rien mon admiration pour ceux qui pratiquent avec brio et respect pour toutes les cultures un nombre aussi impressionant d’idiomes.

Assez d’accord. J’avais aussi un grand-oncle qui « parlait » une quinzaine de langues. C’est sûr qu’il les a toutes plus ou moins bien parlées à un moment. Mais au moment où il a essayé de m’en faire la démonstration, il ne lui restait que des bribes de certaines. Dans le même ordre d’idées, on a Georges Kersaudy, qui admet d’emblée avoir oublié pas mal de langues et les connaître à des degrés divers.
Commencer à apprendre des tas de langues, c’est pas un problème, la difficulté, c’est d’aller plus ou moins au bout, et une fois qu’on y est, de s’y maintenir, ce qui est un énorme boulot comme le dit Élie. Déjà rien qu’avec trois, je peine pas mal, et il m’est impossible de les maintenir toutes au même niveau sur tous les plans.

EDIT : ah et enfin ça me rappelle un épisode de ma vie professionnelle. Un jour, la patronne nous présente notre nouvelle collègue (une copine à elle), voilà, c’est formidable, elle parle plein de langues, le français, l’anglais, l’allemand, bien entendu, l’italien, un peu de tchèque, un peu de chéplukoi… Ah oui ? On pouffait tous en interne. Ouais, moi aussi j’ai pris des cours de japonais, ouais, ma pote aussi elle apprenait le russe le dimanche… Mais tout ça, on s’en fout dans le boulot, car ce qui nous intéresse, ce sont les pros. De fait, la nana en question parlait moins bien italien que moi (quoique je n’aie jamais mis cette langue sur mon CV). Mais dès qu’elle s’est rendu compte qu’on s’en foutait de ses bribes et qu’elle a cessé de se faire mousser, tout s’est très bien passé. :wink:

Quelques polyglottes célèbres:

Pour lesquels j’éprouve une réelle admiration étant donné que je dois me contenter du seul usage du français.
Mais je vous promet de me mettre à l’allemand. :wink:

Attention, il y a des témoins ! :bad:

pas de cours du soir dans une université populaire ?
mets toi cela dans les résolutions de la rentrée !!!

HS : L’une de mes plus grande qualité : Je suis quelqu’un d’extrêmement curieux sur à peut près tous les sujets. :smiley:
Donc si j’éprouve du plaisir à apprendre l’allemand ( avec des gens sympas par exemple ) il n’y aura pas de problème. :wink: