Voici deux articles assez intéressants que j’ai trouvé sur le phénomène du « hard discount » dans la grande distribution :
distrijob.fr/doc/analyse_2005.asp
management.journaldunet.com/0602 … ires.shtml
Il est intéressant de noter que c’est phénomène très récent chez vous en France : premier magasin discount en 1988, et début du « boom » dans les années 1990, alors qu’ici en Allemagne on connait ce phénomène depuis beaucoup plus longtemps (Aldi : 1962, Lidl : 1973).
Autre point intéressant : la clientèle de ce type de magasins : au départ, « supermarché du pauvre », désormais presque toutes les couches sociales vont y acheter leurs produits (les foyers modestes ne représentent plus que 30% de la clientèle).
Egalement intéressant : en France, le développement de ce type d’enseignes serait une conséquence directe d’un changement dans l’application de la loi française : baisse de la surface accordée aux enseignes de la grande distribution.
En France, ce concept semble stagner et rencontrer ses limites parce que le choix reste insuffisant, la qualité inégale et parce que les enseignes se concurrencent directement entre elles (magasins trop proches les uns des autres).
Ca c’est très intéressant ! Pourquoi ? Parce que la première raison qui exlique cette stagnation en France (manque de choix) ne joue pas de rôle en Allemagne. Et d’autre part parce que le phénoméne de concurrence directe n’est pas aussi extrême ici que chez vous en France : ici quand Aldi et Lidl sont situés à quelques centaines de mètres l’un de l’autre, ça ne pose pas vraiment de problème parce qu’on sait (des études l’ont démontré) qu’en Allemagne ce n’est pas la même clientèle qui va chez Aldi ou chez Lidl : ceux qui vont chez Lidl vont parfois aussi chez Aldi, mais l’inverse n’est pas vrai (cf. les études publiées par des Instituts comme Nielsen par exemple).
Dans le deuxième article ce qu’il est également intéressant de noter c’est qu’en France c’est Lidl qui domine le marché du discount alors qu’en Allemagne Aldi domine très largement devant Lidl.
Autre point intéressant : la façon dont ce concept (allemand) a été adapté aux spécificités du marché français, comme par exemple :
- introduction de produits de marque nationale (1)
- introduction de marques connues comme Coca-Cola, Ariel ou Nutella (2)
(1) : les Français auraient-ils besoin qu’on leur propose des produits français dans les magasins ?
(2) : pourquoi introduire des marques alors que le concept des discount n’a rien à voir avec ça ? Comment expliquer qu’en France il ait fallu introduire des marques pour que ça fonctionne bien ?
Je vais arrêter ici, parce que vous verrez, les deux articles sont assez intéressants (le premier est d’ailleurs assez long, mais c’est le plus intéressant des deux) et pour vous donner la parole.
Alors, qu’en pensez-vous ?