Si je me fiais à ma propre expérience, je dirais :
1)la plupart des allemands expatriés en France, n’aiment leur langue
2) sont les premiers à critiquer leur pays
3) évitent de parler l’allemand et préfèrent parler le français ou l’anglais.
'4) aiment bien les Français germanistes, mais les découragent inconsciemment à parler l’allemand.
Après peut-être que les Allemands francophones vivant en Allemagne ont la même opinion des Français expatriés ?
Là, hélàs cela m’étonnerait!!! voir les « beaux jours » des Forces Françaises en Allemagne du Quartier Napoléon de la Kurt Schuhmacher Platz de Berlin, où j’ai eu l’édifiante surprise de rencontrer des Français vivant depuis 7 ans à Berlin et ne parlaient pas un mot (aller peut-être 10 mots :shock) d’allemand
Concernant les Allemands expatriés en France, j’espère que vous serez nombreux à me donner des contre-exemples, d’Allemands francophones et francophiles certes, mais qui aiment leur langue et veulent partager cet amour.
Demande à edwin ce qu’il en pense !
Sinon, il y a expat et expat. Les FFB à Berlin étaient un monde à part, vivant en autarcie économique et linguistique. A tel point que dans les anciennes cités de la garnison de Berlin, le nom des rues est toujours en français dans le texte ! (Rue Machin-Chose).
Si les gens de ma génération, qui se sont expatriés plus ou moins volontairement dans les années 60-70, se sont en général parfaitement intégrés dans leur environnement, il n’en est pas de même pour la jeune génération, qui part souvent en Allemagne ou dans les pays de l’ex-bloc socialiste sans connaître un traitre mot de la langue du cru.
Il y a de tout chez les émigrés. Quand on pense ne pas en trouver un certain type, il suffit de continuer à chercher un peu plus.
Par contre, quand on est émigré germanophone en Suisse allemande, on se met à adorer le haut-allemand. Tout est relatif.
je cotoie au quotidien une jolie brochettes d’expatriés, certains un peu particuliers puisqu’ils forment des couples binationaux.
- si, si, ils aiment leur langue. ils se désespèrent même que les français ne la parlent pas plus ou que leurs enfants ne l’apprennent pas assez.
- critique du pays ? oui, mais c’est pareil pour les français et pour plein d’autres nationalités. à part si tu tapes dans les gens qui sont là pour des raisons diplomatiques et qui sont payés pour donner une bonne image de leur pays ou des très très chauvins (il y a (souvent) un autre nom pour cela )
- ben s’ils sont en France c’est un peu normal qu’ils parlent le français, non ? je trouve cela plutôt positif. en réalité on parle entre 2 personnes souvent la langue où la conversation est la plus fluide. donc cela dépend du niveau de ton interlocuteur et … du tien. En France, je parle français, en Allemagne je parle allemand. C’est dans un pays tiers que cela se complique…
- pareil que pour le 3.
pour les FFA et autres forces postées, ce sont (c’étaient) des villes dans la ville. Pas des exemples d’intégration.
ce que je pense
je suis à mon 20iéme année en france et pour TOUT tes pionts,c’est pas le cas pour moi.
quoi que…
J’ai toujours trouvé ça choquant qu’au bout de plusieurs années certaines personnes ne fassent pas l’effort d’apprendre la langue du pays dans lequel ils habitent!
perso aussi !
idem pour celles qui vont chaque année en vacances dans un pays et ne savent même pas commander au resto dans la langue.
même pour un week-end j’essaye au moins d’apprendre les formules de politesse de base.
je ne pourrais d’ailleurs pas vivre dans un pays dont je ne saurais rien de la langue.
pourquoi des expatriées de quelques nationalités que ce soit, n’aimeraient-ils pas leur langue ?
la langue maternelle est celle de nos origines, elle me parait être forcément belle par défaut…
La langue du pays dans lequel on vit, et la langue « d’adoption », on peut l’aimer sans forcément
renier sa langue d’origine non ?
de toute façon, je pense que les langues que l’on n’aime pas, sont celles que l’on ne connait/parle pas.
Si on se casse le… à apprendre le chinois, l’arabe, l’allemand, le finois où je ne sais quoi, c’est dans un
but précis… Si l’apprentissage est réussi, on aime cette langue apprise.
si on lâche au bout de 3 mois c’est qu’il n’y a pas le feeling…
Quant aux français qui partent dans un pays étranger sans se donner la peine d’apprendre les mots de
politesse… ben… y’aura toujours des … imbéciles !!!
je ne vais pas en Allemagne chaque année…je ne parle pas un allemand parfait loin de là, et je peux te dire Lalilou, qu’aller au restau en Allemagne, c’est un calvaire pour moi ! je suis incapable de commander un plat car je ne comprends pas la moitié des noms de plat sur une carte ! c’est un enfer le restaurant en Allemagne pour moi !
C’est bizarre car comme Valdok, j’ai rencontré beaucoup d’Allemands qui ne trouvent pas leur langue jolie, qui la trouvent difficile et qui a chaque fois sont bouche bée de voir une Française qui a voulu l’apprendre et même venir vivre en Allemagne.
Par contre, il n’y a pas besoin qu’ils soient expatriés pour cela. Au contraire même, j’ai rencontré plus d’Allemands qui pensent ainsi en Allemagne qu’en France.
Malheureusement mon vécu me donne une impression contraire. Sinon sur tous les autres points, je suis d’accord avec toi.
D’accord aussi sauf que l’apprentissage du japonais est un réel plaisir pour moi, tout comme celui de l’allemand qui a commencé dès mon enfance. Je n’avais pas de but précis lorsque j’ai commencé à apprendre le japonais si ce n’est le plaisir d’apprendre cette langue si mystérieuse et de me faire des amis dans ce pays si méconnu et encore mystérieux. A la différence de l’allemand, qui à mon avis, est beaucoup plus simple à apprendre que l’anglais pour un francophone, les langues comme le chinois, le japonais, et l’arabe pour ne citer que ces langues, sont des langues qui se méritent. Je m’explique. Il ne s’agit plus d’un but précis mais d’un réel investissement et d’une réelle passion, sinon cela marche pas. J’ai connu un cadre supérieur militaire qui a fait un stage de chinois intensif de 1 an (son travail pendant 1 an a été d’apprendre le chinois - à l’époque de la semaine de 39 heures). Elle a accompli sa mission de recherche d’information en Chine avec succès. Puis au bout de quelques années, sans doute due à un manque d’intérêt non volontaire , caché par un soit-disant manque de temps, son chinois est tombé dans les oubliettes. Si de but précis il s’agit il ne peut être à mon avis que" passionnel".
Peut-être ? Moi je n’ai pas encore l’expérience d’un long vécu en Allemagne et en tant que candidate pour trouver un emploi en Allemagne; j’espère l’avoir une fois mon doctorat accompli. Disons dans 2 ans au plus tard; je l’espère
une langue s’entretient…
parfois certains ont tendance à oublier leur langue maternelle.
j’ai même rencontré quelqu’un qui avait grandi en France et puis qui était reparti dans son pays et qui 30 ans plus tard ne savait plus un seul mot de français (tout au plus reconnaissait-il certains mots).
Une anecdote :
Je travaille pendant les vacances dans les boutiques duty-free d’un aéroport, où on peut rencontrer des voyageurs du monde entier. Un jour, une cliente, la cinquantaine, était dans un rayon. Ayant vu son passeport allemand à la main, tout content, je m’approche d’elle et lui dis :
- "Schönen guten Tag! Darf ich Ihnen helfen?
- No, thanks. I am just browsing.
- … (hein?)"
Je me suis alors demandé, si c’était bien un passeport allemand qu’elle tenait, et si elle était bien allemande (ou venant d’un autre pays germanophone).
Quand elle est venue à la caisse, en voyant son nom, typiquement allemand, sur sa carte d’embarquement, je lui ai demandé :
- "Sind Sie Deutsch?
- Yes, but I live in London."
Et pendant tout l’encaissement, j’ai continué à lui parler en allemand, et elle a continué à me répondre en anglais.
A part cette anecdote, il m’est souvent arrivé que des jeunes allemands de mon âge, la vingtaine, s’adressent à moi en anglais, même s’ils savent que je comprend leur langue ! Dans ce cas, je leur demande pourquoi. En général, ils reviennent tout de suite à l’allemand. Bref, je vous laisse vous-même en tirer une déduction.
Chez les Juppies, la jeunesse bourgeoise des familles friquées, c’est toujours chic de parler anglais. C’est un peu comme un petit chiwawa à la Paris Hilton, l’anglais est un signe extérieur de richesse et de réussite autoproclamée. Bref, c’est une conne.
Je suis daccord avec ElieDeLeuze, je trouve ça très limite de sa part. Elle t’a littéralement pris pour un idiot .
Tu t’imagines, AppelqueVist si tu avez pu lui répondre « Ich verstehe aber, jetzt wohne ich in Deutschland »
Dialogue de sourds, n’est-ce pas, un peu comme renier ses origines de part et d’autre
J’ai remarqué cela aussi, apparemment certains Allemands n’aiment pas parlé leur langue lorsqu’ils vivent à l’étranger, comme si ils éprouvaient un complexe face à leur langue. C’est vrai que chaque jour j’entends des échos négatifs sur la langue allemande émis par les médias français, sauf ARTE bien-sûr. Les séminaires franco-allemands sont assez révélateurs d’ailleurs.
Si l’intervenant s’exprime en allemand, les Français posent leur question en français, ou ne posent pas de question, sauf les bilingues qui posent leur question en allemand, et les Allemands s’expriment tous en français même les non-bilingues. Et moi, je suis un peu l’extra terrestre qui s’exprime en allemand même si je ne suis pas bilingue. Puis les Français m’évitent et les Allemands curieux viennent me parler en français, et certains ne comprennent pas que je parle en allemand.
Au Japon, j’ai rencontré une jeune fille allemande, camarade de cours qui me parlait systématiquement en anglais tout en sachant que je comprenais et parlais sa langue, alors j’en ai eu marre, franchement. Je lui ai expliqué que je comprenais très bien qu’elle ne veule pas me parler en allemand au Japon (pas besoin d’aller au Japon pour parler allemand certes et pour parler anglais encore moins!!!), et lui ai dit en allemand qu’alors il valait que l’on se parle en japonais. Alors elle ne m’a plus parlé du tout. Par contre avec le garçon américain, c’était génial, lui il ne voulait pas que l’on lui parle anglais, non pas parce qu’il n’aimait pas sa langue mais logique parce qu’il était au Japon pour perfectionner son japonais, tout comme moi.
Mais heureusemenet, il y avait cette jeune femme autrichienne, avec laquelle on se parlait en japonais tout le temps et ce n’est qu’à la fin de notre séjour que je lui ai parlé en allemand et m’a répondu avec plaisir dans sa langue maternelle et non en anglais.
Pour terminer, je ne trouve pas que les Allemands moyens aient moins d’accent que les Français moyens lorsqu’ils parlent anglais. La seule différence est que leur accent est moins décelable par le Français moyen et c’est tout.
Ma cliente avait la cinquantaine triomphante.
Je regrette par ailleurs de ne pas lui avoir demandé pourquoi elle persistait à s’exprimer qu’en anglais. J’avais peut-être peur de lui froisser. Mais bon, c’était vraiment un cas isolé. Jusqu’à maintenant, les rares clients germanophones que j’ai rencontrés n’étaient, heureusement, pas tous comme elle.
Le raisonnement s’applique au working girls. Signe ostensible de réussite. Je maintiens.
je n’ai JAMAIS rencontré ce genre de spécimen !!!
au contraire, ils sont en général ravis que quelqu’un leur parle allemand !
tout au plus certains spécimen qui veulent bien montrer qu’ils parlent très bien français et qu’ils ont bien l’intention de le pratiquer, parce que faut pas déconner, ils sont en France pour s’entrainer à parler français…
c’est plutôt sympathique (en général c’est celui qui parle le mieux la langue de l’autre qui gagne dans ce genre de cas ).
Lalilou tu dit
.
Même ceux qui vivent en France depuis plus de 20 ans, et n’aiment pas qu’on leur parle en allemand ? Et j’en connais.
Effectivement c’est une conne. Mais comme tu le dis Appelqvist ça aurait été assez débile de la froisser, vu que tu es le vendeur et que tu te dois d’être gentil envers tous les clients. Faut serrer les dents.
Ca m’arrive des fois, des situations pareilles, le plus souvent quand je parle français dans la rue ou dans un endroit public. Ces dernières semaines j’ai eu la visite de mon frère et de mon meilleur ami, en plus d’une bonne amie ici qui vit dans la même ville que moi, on parlait donc en français, et c’est presque systématique que les gens assis pas loin de nous commencent à parler de nous, à force de « französisch », « Franzosen », ça en devient franchement lassant. Entendant ces mots se répéter mais ne pouvant pas non plus écouter avec attention ce qu’ils disent, je me suis levée pour partir et ai sorti mon plus beau thüringisch et ai dit « ich gann ooch Deutsch »! Je le fais des fois et je ne me lasse jamais des gros yeux qu’ils font