Ma femme a l´âge pour être ménopausée jamais elle me parle de ce problème,pour elle ça fait partie de la vie, c´est comme ça. Pour les hommes c´est l´andropause, moi je lui en est parlé ,á mon médecin aussi, j´ai fait quelque tests, puis après je lui en ai pu parlé.
ben tu vois Jean-luc c’est cela qui me dérange ! Je trouve logique que dans un couple on parle de TOUT, y compris de ménopause d’andropause et de ce que tu veux !
effectivement si les allemands ne peuvent pas parler de ce genre de sujet dans le couple, je vois mal comment ils pourraient en parler en public !
Sans vouloir me dévoiler sur ce forum, je n’ai pas pour habitude de tout raconter sur moi, il m’est arrivé il y a 2 ans une méchante histoire (on va dire typiquement féminine), qui a duré 6 mois et a entrainé tout un tas de test « gynécologiques en général »… et je peux te dire que si je n’en avais pas parlé autour de moi, premièrement je serai devenue folle, deuxièmement mes proches n’auraient pas compris mes sauts d’humeur, troisièmement… certaines de mes amies en m’entendant, ont pris conscience que leur dernier contrôle gynéco remontait… au siècle dernier… et elles se sont décidées à prendre rendez-vous, parce que MON problème leur a fait peur !
Je suis ravie si, par le fait d’en avoir parlé, j’ai pu permettre à une amie ou une connaissance de se faire dépister un problème très tôt !
et si, parmi cet entourage, un homme qui a entendu mon histoire, en a parlé à sa compagne en lui disant « Kissou elle a eu ça, alors qu’elle se fait suivre régulièrement, toi tu devrais prendre rendez-vous » etc etc… et bien je suis ravie d’avoir été entendu par cet homme
Parfois, parler de nos problèmes (sexuels/ gynéco ou autres) peut aussi permettre de faire prendre conscience que les problèmes (de santé en l’occurrence) n’arrivent pas qu’aux autres
j´ai su ce que c´était, il suffisait d´attendre que ça se passe. Mais elle en parle pas, je pense qu´il faut respecter sa pudeur. Tu sait même pour la polio , j´ai mis plus de 20 ans avant d´en parler, même mes parents n´ont pas connus le fond de ma pensée. il y a des choses qu´on peut pas dire c´est comme ça.
C’est clair, c’est seulement en parlant avec ma copine d’une amie à elle que j’ai compris comment fonctionnait le papilloma-virus et j’avais bien besoin de ces éclaircissements.
Pour en revenir au nazisme, franchement je n’ai pas l’impression que ce soit tabou en Allemagne, même si c’est dur de faire des généralités : tout dépend des gens qu’on a en face (on peut rire de tout mais pas avec tout le monde) et puis il faut choisir son moment (ce qui revient peu ou prou à ne jamais lancer le sujet soi-même, c’est un peu comme s’asseoir sans y avoir été invité). Celui qui fait ça en soirée par exemple il fait juste c**** tout le monde parce qu’il pète l’ambiance. L’exemple typique, c’est le français qui ne sait plus quoi dire et qui croit malin de partir là dessus, moi après je ne sais plus où me mettre. Dans d’autres circonstances j’ai déjà rigolé avec des amis sur le ton « ah la la, qu’est-ce qu’on regrette les magnifiques retraites au flambeau (c’est comme ça que j’ai appris le mot Fackelzug) de Nuremberg, ces nazis, ils savaient vivre, quel sens du spectacle etc ».
c’est là que je voulais en venir !! c’est en parlant de la copine de la copine de la copine que l’on apprend des choses
mais, au passage jean-luc, ta génération et la mienne ont cette grande différence là, la mienne aborde sans doute plus facilement les sujets en dessous de la ceinture, que ta génération (et c’est tant mieux pour nous je pense !! )
Moi non plus je n’ai jamais pensé que c’était tabou !! je me souviens d’une discussion avec ma corres sur les camps de concentration qui a duré plus d’une heure !!! sous le regard de sa maman qui a fini par nous dire « elle a de la chance votre génération ! " …
et je me souviens du voisin de ma corres, en 1986, qui apprend que j’étais française et qui me dit « je connais la France »… avec mon naturel qui me caractérise, je me suis vu lui répondre « quelle ville »… et il m’a répondu « LOurdesssss » (Lourdes)… j’y suis allé en camp pendant la guerre »…
et il m’a répondu cela le plus naturellement du monde !! Pourtant… cet homme devait être de la génération de mon grand-père (soit environ 90 ans à l’heure actuelle)… il n’a pas hésité à me dire que c’était pendant la guerre, et n’a pas eu peur d’aborder le sujet…;
mais, et on en revient toujours au même point… cela dépend surtout de l’ouverture d’esprit de la personne que l’on a en face au moment où un sujet « sensible » est abordé…
question sex: je pense pas que ce soit une question de generation, mais plutôt de temperament. il y a en a qui en parle, et d´autre pas.
pour le nazisme, en parlait d´une façon generale ça passe. Mais de demander ce qu´on fait les parents, la famille, rare sont ceux qui dirons que dans la famille il y avait des NAZIS.Moi , j´en ai rencontré seulement un qui ma dit qu´il a servit dans la WAFFEN SS (18 ans), et que c´etais pour ces parents un honneur immense. C´est comme pour les français, parlé de la collaboration , oui rare sont ceux qui dise qu´ils etaient pour PETAIN encore plus rare pour les allemands.
Mon grand pére paternelle m´a dit etre en juin 40 pour PETAIN, mais il n´a jamais versé dans la collaboration avec les allemands, et encore moins denoncer les resistants .
Je pense que ça prend le temps de la disparition des protagonistes. Je pense que le jour où la génération qui a vécu la IIe guerre mondiale aura disparu, il sera beaucoup plus facile d’en parler car cela deviendra un sujet théorique et non plus un sujet personnel.
d´ailleur vous pouvez sur ce forum , dans la rubrique histoire qui s adresse á nous , les grand parents non,les parents non, mais les petits enfants. Donc on saute deux generations.
Ce sera sans doute à ce moment la que certains historiens pourront enfin se demander si certains « détails de l´histoire » ont bien existé: C´est peut être la finalement le problème de la théorisation de l´histoire et pour cette raison il est bon de tirer le plus de détails des témoignages des témoins encore existant. Et c´est sans doute pour qu´on n´oublie pas que le projet « Stolperstein-Gegen das Vergessen » ainsi que le « Denkmal für Juden » a été mis en place.
Autre tabou et ce autant en France qu´en Allemagne, parler de racisme a diner ou a déjeuner (ou partout ailleurs)
Selon mon expérience personnelle avec le peu d´allemand avec qui j´avais envi de débattre (ou qui acceptait d´en débattre), la discussion s´orientait assez vers les Neo-Ns plutot que des relations entre toutes les populations vivant en allemagne.
A croire que seul Günter Wallraff a voulu que ce soit un débat public.