On s’est croisé, j’ai changé mon message en disant « j’aurais plutôt dit »… Car ta traduction convenait aussi très bien et je voulais juste ajouter haras… De toute façon avec les révisions de Kissou, je me régale, comme avec les questions de vieilles barbes de l’allemand comme Sonka ou Michelmau les questions sont toujours pertinentes et vous les partagez avec tout le monde !!! Chercher par soi-même une définition c’est bien, mais bon faire partager sa trouvaille aux autres et la remettre en question, c’est encore mieux. L’expression je la connaissais, mais elle était enfouie dans ma mémoire, grâce à toi, elle a été déterrée
A degré égal de référence, on pourrait traduire par « la vie, ce n’est pas le club Med ».
Toujours avoir en tête pour qui on traduit, ou à qui on parle. Que nous le voulions ou pas, nous sommes toujours prisonniers de nos références, scolaires ou religieuses, difficilement transposables telles quelles. Chercher à traduire mot à mot, c’est se retrouver dans la cour d’une prison cernée de hauts murs, qui ne permettent pas de voir l’ensemble. Donc, prendre de la hauteur pour avoir une vue d’ensemble, comprendre le contexte, s’y transposer en se mettant à la place du protagoniste et en réagissant spontanément dans sa langue maternelle.
Super!!! Andergassen, et j’aime bien cette image « de s’emprisonner dans le mot à mot » justement pour s’en libérer. Et il me vient t à l’idée l’expression « c’est pas la vie de château ». Qu’en pensez-vous tous ?
Très bon aussi ! Ca me rappelle le film « R.A.S. » d’Yves Boisset sur la guerre d’Algérie, la scène où deux soldats punis doivent faire des pompes jusqu’à épuisement en disant à chaque traction « C’est la vie de château… Pourvu que ça dure ! ».
De château, on peut aussi passer à « gâteau », « la vie, c’est pas du gâteau ». Mais cela conviendrait mieux à « Das Leben ist kein Zuckerschlecken ».
L’apprentissage de l’allemand non plus, d’ailleurs…
bien d’accord avec vous tous…
cette expression je l’ai trouvée sur Fesse de bouc…
en fait ça part d’une vidéo que j’ai vue (sur le racisme entre autre), et cette vidéo sortait d’une
page FB qui mentionne cette expression…
vu que je me méfies extrêmement de ce que l’on trouver sur internet en général et sur FB en particulier,
j’ai vraiment cherché à savoir s’il n’y avait pas un message caché derrière cette page (du genre un truc
extrémiste par exemple ! )…
en fait, j’ai appris du coup cette expression et le « ponyhof », que je ne connaissais pas non plus…
bon… Delà à dire que FB a enrichi mes connaissances… euh… on ne va pas le dire comme ça hein…
mais finalement… cela me permet de faire un « ch’ti » peu d’allemand tous les jours…
merci à vous tous pour vos explications !
Ah oui, c’est pas du gâteau avec Zuckerschlechken, bien trouvé presque du mot à mot
Mais pour l’apprentissage de l’allemand, c’est pas plus que celui d’autres langues dont le français que l’on soit natif ou non, d’ailleurs. Si l’on veut être un vrai linguiste c’est cela que l’on doit avoir en tête !!!
Question de génération, mais pour la version française, j’aime bien « On n’estpas au pays des Bisounours ».
idem mais on peut encore réduire au strict minimum en disant « faut pas rêver ».
ça ça me parle… forcément hein Elie… Même génération… mêmes références !
c’est quoi la différence entre « verreisen » et « reisen » ??
par exemple j’aurai écrit « envie de voyager / Lust zu reisen »…
et un ami allemand écrit « Lust zu verreisen »…
(je précise que c’est dans une légende pour une photo)…
merci de l’explication !
« Reisen », c’est voyager dans un sens général.
« Verreisen », c’est partir en voyage.
Ich reise viel : Je voyage beaucoup
Im Mai verreise ich nach Sizilien : En mai, je partirai pour la Sicile
« Verreisen », c’est surtout l’idée de partir, l’envie de changer de décor.
Merci Andergassen :! Donc c’est verreisen qui allait mieux que reisen… maintenant j’ai compris !
On a d’ailleurs ce même ordre d’idées dans les langues slaves avec les aspects perfectif et imperfectif (action ponctuelle ou action répétée) qui donnent tant de fil à retordre aux francophones.
je veux bien te croire, Andergassen… mais tu sais bien que ton niveau de connaissance linguistique est… disons… légèrement supérieur au mien…
Tu sais Andergassen que jusqu’au vieil haut allemand, le système aspectuel était encore intact. Cela explique quelques reliques comme les couples verreisen/reisen, verändern/ändern, mais aussi erlernen/lernen… et les infinitifs en ge- comme gehören, gefallen…
Ah, j’ignorais même qu’il y eût eu un système aspectuel en allemand !
Le hongrois s’est d’ailleurs fortement inspiré de l’allemand sous la domination habsbourgeoise, en créant un système de verbes à particules séparables et inséparables, ainsi qu’un système aspectuel, ainsi que pour la formation de mots composés, eux-mêmes calqués sur le latin. Exemple : kivonat = Auszug = extrait. Train se dit « vonat » en hongrois, et « ki » est une particule qui exprime le sens de sortir. Idem pour « Einzug » avec la particule « be ».
et moi j’ignorai même ce qu’était un système aspectuel…
comme quoi… de mes questions « cons »… sortent toujours un enrichissement…
Mouais, enfin c’était en allemand de Charlemagne, hein, ça date pas d’hier.