Sinon, tu compares un peu plus loin les cours de LV en Allemagne et en France. Oui, certes, mais attention, on ne peut pas comparer les élèves de Gymnasium avec ceux de nos collèges et lycées : chez nous, tout le monde ou presque va au collège, ce qui n’est pas du tout le cas en Allemagne !
Alors c’est sûr que si je pouvais trier mes élèves et ne garder que les meilleurs, je pourrais avancer plus vite et leur niveau en LV comme dans les autres matières serait meilleur…
Ne comparons pas ce qui n’est pas comparable !
J’ai fait, il y a quelques semaines, des « journées portes ouvertes » pour voir un peu les formations post-bac. J’ai entendu, à tous les coups, les profs dire que la « maîtrise parfaite de la grammaire » dans les LV était considérée comme acquise à l’entrée des prépas et autres filières sélectives y compris des LEA à Paris.
Je ne parlais que de « niveau attendu », pas de le dépasser !
Parce qu’en matière de motivation, les uns ne vont pas sans les autres ? Allons, allons… Par ailleurs, si « on » a décidé qu’un élève n’était pas doué pour l’anglais, « on » a estimé qu’en allemand, ce serait forcément pire. C’est comme ça. Après, si c’est justifié ou non, on ne saura jamais.
Pour m’être intéressé un temps à la culture japonaise, j’ai surtout lu que nombre d’étudiants qui s’inscrivaient en cours de japonais quittaient prématurément (en cours d’année) les leçons, découragés. Essentiellement à cause de l’écrit, très complexe, semble-t-il.
L’allemand n’a probablement aucun avenir. Pas plus que le polonais, l’italien ou l’espagnol d’ailleurs. Ce n’est pas parce que l’on a 200 millions d’hispanophones que ça va les aider (à moins que l’on compte discuter avec des millions de personnes). L’anglais règne sans partage, tout bonnement parce que c’est la seule langue utile. Le reste, c’est pour le fun, l’attrait hors-utilité, l’attrait désintéressé, noble. Et comme je l’ai dit, l’image que l’on a fait de l’Allemagne n’a rien fait pour l’aider sur ce point.
Si les Français faisaient plus d’italien, ils connaitraient mieux les règles de leur propre langue… car l’italien oblige à se pencher de près sur la question. Mais bon, contre tout bon sens, les gens s’obstinent à prendre dix ans pour apprendre l’anglais alors que trois seraient suffisants avec du travail.
… ah oui j’oubliais, le but est justement de ne pas travailler. Mea culpa.
D’où sors-tu cette information ? On choisit librement les langues en fonction de l’offre. Il n’y a aucun critère ou test prenant en compte une quelconque aptitude.
avec un tel discours provenant d’un germaniste sur un forum allemand… Pas étonnant que les inscriptions en cours d’allemand soient en pleine dégringolade…
qui a décrété que l’anglais était la seule langue utile ??? … les anglais sans doute…
Je dirais même que plus on s’y prend tôt, plus c’est rapide. Finalement, la meilleure solution reste bien l’apprentissage à l’école primaire. L’évolution actuelle permet donc de redonner un peu d’espoir à la « diversité culturelle ».
Et c’est parti pour la guéguerre… Le « tel » germaniste (qui vaut autant que toi, Madame ou Monsieur l’arrogance personifiée) sait très bien que pour converser à l’étranger, il pourra toujours essayer l’italien en Inde, ou le Slovaque au Brésil, ça ne marchera pas. Ce n’est pas une opinion, c’est un fait (même si je le déplore, j’aurais préféré le français…). Et l’allemand n’est pas la seule victime, comme je l’ai dit, donc inutile de faire dans la victimo-paranoia .
C’est bien cette tendance qui se dessine, malheureusement. Les grandes écoles d’ingénieur, par exemple, prévoient de rendre l’anglais obligatoire aux concours.
L’école des Mines a ouvert la voie et à compter de la session 2013, l’anglais deviendra une épreuve orale obligatoire pour tous les candidats, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
Comme peu d’élèves font une LV2 dans les prépas scientifiques (les conditions d’en faire ne sont pas top, car pas d’entraînement à l’oral/colle), il est à parier que les élèves vont massivement vouloir suivre un enseignement d’anglais LV1.
Alors là, non, je ne suis pas d’accord.
Un des problèmes de l’EN ces derniers temps est qu’elle n’est pas capable de voir où sont les vrais besoins des élèves, les priorités. Plutôt que de les recentrer sur l’essentiel, on veut depuis plusieurs années ouvrir les enfants à tout un tas de trucs pour en fait des éponges à culture. Ce n’est pas parce qu’on gave les gamins en primaire qu’ils seront meilleurs à l’avenir. De plus, ce système a un côté pervers : trop de temps utilisé pour « ouvrir » les gamins à d’autres trucs = autant de temps en moins pour leur enseigner l’essentiel pour entrer en 6ème dans de bonnes conditions (lire, écrire correctement, compter, etc…).
Après, on accuse les enseignants de collège-lycée de s’éparpiller ou à traîner dans les apprentissages : pas le choix ! Comment enseigner des choses nouvelles à des gamins dont les bases ne sont pas acquises ?
Si je prends pour exemple la génération de mes parents : peu d’entre eux allaient à l’époque au-delà du collège. Il n’empêche que ce sont des gens qui savent s’exprimer, écrire correctement, conjuguer, compter. Prenez la majorité des gamins en fin de 3ème actuellement : peu sont capables ne serait-ce que de RECOPIER un texte sans faute.
La faute à qui ? Aux nouvelles générations qui sont plus abruties que les précédentes ? Aux profs qui sont plus incompétents ou à leurs manuels mal fichus ?
Il faut arrêter une seconde de se chercher des excuses, notre système éducatif se perd en fanfreluches, il est grand temps de retourner aux bonnes vieilles méthodes qui ont fait leurs preuves par le passé !
Les enfants ont toute leur vie pour acquérir de la « culture » et ceci n’est possible que si les bases sont posées. Laissons à l’école primaire son rôle, il est primordial.
Oui, il faut de la mesure dans toute chose. Pas besoin de forcer un gamin à apprendre 3 langues. Mais avec une première langue dès la primaire, et une seconde au collège, c’est déjà un bon début. Après tout, les allemands s’éveillent assez tôt aux activités jugées peu nobles chez nous (dessin, sport…) tous les après-midi, il me semble.
Pour le reste, de la différence entre les acquis des anciens et ceux des enfants actuels, c’est probablement vrai pour les connaissances de base, mais il faut reconnaître que la jeunesse actuelle est mathématiquement plus instruite que les précédentes du fait de l’allongement des études.
je ne vois pas où tu as pu voir de l’arrogance dans mes phrases ?? tu assènes ce que tu crois être la vérité, j’ai tout de même le droit de mettre ta parole en doute, il me semble que le but premier d’un forum c’est l’échange non ??
Mais tous les élèves ne font pas une école d’ingénieur, l’école des Mines ou une prépa scientifique !!! Les autres voies existent aussi… Alors je veux bien que l’on centralise les futurs ingérieurs/Scientifiques sur l’apprentissage de l’anglais, mais ne pourrait-on pas avoir un autre discours pour tous les autres élèves qui n’iront pas vers ces sections pré-citées ?
N’y a-t-il pas sur ce point un défaut de discussion et de renseignement ?? Ce n’est pas parce que l’anglais parait essentiel pour certaines sections qu’il faut faire croire aux élèves qu’il est indispensable pour toutes les autres sections !
n’est-ce pas donc un manque d’information général qui fait que les élèves actuels se dirigent plus vers l’anglais que vers d’autres langues ?
J´avais entendu dire que toutes ces activités étaient à la charge des parents , ce qui fait qu´il y a aussi des enfants qui passent leur temps l´après midi devant la télé ou dans la cour …
Cela dit, on n’est pas là pour se battre. Je donne juste mon avis, chacun fait ce qu’il en veut. Je maintiens que l’anglais est la seule langue utile aujourd’hui. C’est déplorable, je le regrette autant que toi, mais c’est comme ça.
On est souvent d’accord sur le fond mais nos styles antinomiques donnent l’illusion d’un différent. Disons que les cours de langues en primaire sont une plaisanterie dans les conditions actuelles. Les pauvres profs des écoles sont taités comme des mules à bât. Efficacité zéro, tout élève perd l’avance qu’il avait grace à ce programme sur ceux qui n’ont pas eu de langue étrangère précoce au plus tard en janvier de l’année de 6e.
Et oui, chez ministère, une langue doit s’apprendre dans des conditions sérieuses, et certainement pas en forçant les pauv’ instit’ à baraguiner ce qu’ils n’ont pas forcément eu les moyens d’apprendre correctement. Ridicule, comme les résultats actuels.
Quant à l’anglais, même en commençant à 14 ans, on arrive avec du travail sérieux de la part de tout le monde, y compris l’EN, à un résultat pas mal. Ne me dites pas que mes élèves norvégiens ou néerlandais étaient des génies alors qu’ils pouvaient à l’aise passer les épreuves de bac LV1 anglais de France dès la troisième au plus tard.
Vous l’aurez compris, je vous souhaite bonne chance avec l’allemand en France, mais j’ai abandonné le combat en 1994, l’annè où j’ai décidé de ne pas m’inscrire pour l’agreg. Jamais. Vous êtes des martyres glorieux. Je vais allumer des bougies en votre honneur dans mon salon. Religieusement.
Moi je n’ai pas abandonné l’apprentissage (l’agreg, pas la peine!). Je considère simplement que c’est la langue porteuse d’une culture, et si personne ne veut l’apprendre, tant pis pour eux. Pour le reste, je ne connais pas le monde de l’éducation nationale (sauf en tant qu’ex-élève), mais ce que tu dis à l’air réaliste, au vu de la « machine » que c’est.
Pour info, la politique du tout-anglais qui s’installe en France a été la cause d’un véritable génocide linguistique dans les écoles scandinaves. Ils sont nuls en allemands alors que franchement, en deux ans, n’importe quel scandinave devrait être B2 en allemand. Ils laissent tomber le français, l’allemand mais aussi le danois en Islande et le suédois en Finlande, la communication interscandinave est de plus en plus difficile faute de compétence dans le domaine etc. Mais tout le monde s’extasie sur leur anglais. Un massacre. C’est comme remplacer la forêt primaire amazonienne par du gazon anglais.
La question est maintenant de savoir si cette invasion va se contenter de créer une cohabitation entre l’anglais et les langues nationales, ou si les dégâts seront tels que l’anglais aura le même succès que le latin qui a (il y a fort longtemps…) remplacé le Gaulois, l’Ibère, l’Etrusque…Le débat oppose donc les optimistes (partisans du 1er sénario) aux pessimistes (du 2ème). Il me semble qu’au 16ème siècle, les élites françaises s’inquiétaient déjà de l’avancée conquérante de l’italien…
Le « tel » germaniste (qui vaut autant que toi, Madame ou Monsieur l’arrogance personifiée) sait très bien que pour converser à l’étranger, il pourra toujours essayer l’italien en Inde, ou le Slovaque au Brésil, ça ne marchera pas. Ce n’est pas une opinion, c’est un fait (même si je le déplore, j’aurais préféré le français…). Et l’allemand n’est pas la seule victime, comme je l’ai dit, donc inutile de faire dans la victimo-paranoia 
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