… très utile quand tes idées ne sont plus très claires… comme après quelques verres…
Mais j’ai l’impression qu’a force de l’entendre je l’utilise plus que ce qu’il ne faut.
Question un peu HS, suis-je fou, car j’entends souvent un truc du genre « alt », par exemple « das war alt, er hätte mich angemacht », que je comprends comme un « presque », mais une amie m’a dit un jour que je l’inventais… donc je me demande s’ils ne disent pas autre chose.
En cours, on a autre chose à faire que de passer en revue des mots du discours aussi subtiles alors que les élèves ne savent pas faire la phrase qui va autour. Si les élèves étaient moins nuls, les profs pourraient passer à ce genre de détail.
Les cours, ce n’est pas fait pour « jouer à être en Allemagne » mais pour intégrer des outils et des compétences qui permettent de jouer sérieusement quand on est vraiment en Allemagne.
Koelnerin : ça fait partie des subtilités d’une langue on ne peut pas tout apprendre en cours, Elie a bien raison, les cours sont faits pour te permettre de t’exprimer et de te faire comprendre, les petits mots viennent en pratiquant et en copiant les tics de langage de la région dans laquelle tu es (comme les petits « Echt ??? » que mon amie allemande met à toutes les sauces pour dire « c’est vrai ? t’es sûre ? vraiment ? »…et que j’ai appris à employer sans m’en rendre compte
NB :le « Halt » dont parle Nico, je ne l’avais jamais remarqué, est-il plus typique d’une région que d’une autre ?
Je ne crois pas qu’il y ait de différence régionale là-dessus, Kissou, je dirais peut-être plutôt générationnelle (connotation plutôt jeune).
PS : je ne comprends pas bien ces réactions enflammée, Koelnerin dit exactement la même chose que vous, à savoir qu’elle a appris sur le terrain ce qu’on ne peut pas apprendre en cours… Je n’y ai pas vu de critique des profs !
c’est plutôt une critique des élèves qu’il y a (Elie dixit : si les élèves étaient moins nuls… )… qu’une critique des profs
je n’ai pas vu de critique franche de la part de Koelnerin, et si mes propos paraissent vindicateurs, je m’en excuse, je corroborais juste ce que disait Elie, à savoir que les profs enseignaient les bases, et que les petits mots tels que Na… ja… s’apprenaient sur le tas, et généralement pas en cours
d’autant que, si Koelnerin est ravie de rencontrer ces petits mots, elle les apprendra beaucoup plus facilement …
Je ne voyais pas non plus d’« agressions » de la part de Kölnerin. Tous ces petits mots cheville, on les apprend sur le tas, le prof ne peut pas tout faire dans les heures de cours qui lui sont impartis et il est bien obligé de choisir les priorités, particulièrement en fonction du niveau des élèves auxquels il est confronté et de ce qu’il est sensé leur enseigner.
A la relecture, je comprends que le ton de mon message est ambigu… En effet, Koelnerin a raison, c’est la vraie vie qui faire découvrir ces petits mots car les priorités de l’école sont autres pour de bonnes raisons. Je voulais en rajouter une couche dans le même sens. Relisez mon message en imaginant un Elie mort de rire car je m’imagine la tête de mes élèves si je leur annonce que je tiens compte de cela dans la notation. Ca change tout.
Le bon travail, c’est Koelnerin qui le fait en ouvrant les oreilles en Allemagne.
Il faut que je mette plus de smilies pour que vous ne pensiez pas que je suis toujours de mauvaise humeur…
Je n’ai jamais dit que je voulais apprendre cela en cours, et en effet, il n’y avait aucune agression dans ce message…
Je dis juste que lorsque l’on vient à connaître ce genre de petits mots, c’est qu’on connait un autre allemand moins scolaire et certainement plus utile que ce que l’on voit en cours (et j’en ai appris des choses parfaitement inutile en cours d’allemand, c’est regrettable de perdre son temps à ces futilités alors qu’il y a temps à apprendre en grammaire).
Mais tout à fait d’accord avec toi, Koelnerin…et si tu savais le nombre de choses inutiles que j’ai du me farcir en fac…Ah, les cours de phonologie , les schémas avec des têtes coupées en deux où tu vois les dents, la glotte, le palais, le larynx, les points d’articulation…et pourtant, j’avais une des meilleures prof de phonologie de l’époque, elle est morte aujourd’hui…Paix à ses cendres (et je dis ça sans ironie) !
je ne suis pas allée en Fac comme Michelmau, mais je rejoins Koelnerin… dans mon cas… savoir dire « Kriegsdienstverweigerer » mais pas « die Gabel »… je trouve cela très … grave !
Allez Kissou, arrête de te mettre en colère contre ce pauvre mot (d’ailleurs sympathique à mes yeux-la chose, pas spécialement le mot-), qui a sans doute ancré dans ton esprit la structure regressive des noms composés allemands (lire de droite à gauche, comme l’arabe et l’hébreu); « verweigerer= refuseur, dienst =service, krieg = guerre. »
Dans mes cours très traditionnellement audio-oraux des années 80, Rolf et Gisela utilisent leur Gabel très tôt dans la progression pédagogique… Le manque de vocabulaire, c’est surtout la faute des intéressés, pas des bouquins et plus rarement des profs. Il est rare que les élèves se rendent compte de la montagne de travail que représente l’apprentissage d’une langue. Ils attendent d’être adultes pour s’en plaindre, et certains se contentent de le regretter en trouvant des boucs émissaires, d’autres se mettent au boulot et apprennent très bien la langue de leur choix.
C’est pas grave, ca m’amuse et ca me donne du boulot.
CP-IP SCHEMA Le truc inutile que j’ai du apprendre cette annee en linguistique, qui me servira jamais, sauf peut etre a me la peter. (Et en plus j’en ai super bave a cause de ce truc…)
Concernant « halt » ca peut aussi vouloir dire « c’est tout », genre: « Naja, so isses halt, dagegen kann ich eh nix! » = « Bof, c’est comme ca, c’est tout, j’y peux rien de toute facon ». Voila comment, en allemand, on peut exprimer des trucs avec des mots monosylabiques, et en francais, avec des expressions super longues. Une raison pourquoi je trouve l’allemand passionnant
(mais qui t’a dit que j’étais de la génération de Rolf et Gisela ?? ) /… )
mais tu as raison, il est fort probablement que je n’ai pas enregistré la Gabel, (mais je n’ai pas oublié la Pfeife des premières leçons… )
Ceci dit, je pense que si la Gabel était revenue très souvent dans les textes étudiés, je l’aurai… « avalé »
et comme le dit Michelmau la structure de ce mot et la bonne façon de le prononcer, ont sans doute fait que je l’ai inscrit plus facilement dans mon cerveau…
Idem pour les petits mots dont parle ce sujet, c’est souvent en les découvrant (parce que employés par des allemands constamment) ou bien en cherchant très longtemps leur signification, qu’on les enregistre plus facilement, que du vocabulaire appris à l’école (qui n’apparait pas forcément utile lors de l’apprentissage )