A ce niveau là de « cas particuliers », je pense qu’on peut en faire une généralité.
Et non, les élèves qui habitent à côté d’un grand lycée ne sont pas forcément prioritaires. Ce sont tous les lycéens d’une même zone qui sont prioritaires pour les lycées de cette zone. D’où les élèves du 18e qui échouent dans les bons lycées des 8e et 9e.
Je suis bien d’accord pour dire que les élèves issus des hautes couches de la société se retrouvent plus souvent dans les bons lycées que les autres, mais c’est une question de résultat. Affirmer qu’un élève du 18e a moins de chance d’aller à Condorcet qu’un élève du 8e est faux. S’il a de bons résultats, il a toutes ses chances.
Un déterministe. C’est mignon.
L’éducation n’a strictement aucun effet sur les sujets qui y sont soumis, c’est bien connu.
La minute du prof : « pas bon au départ » est une expression dénuée de sens. On ne se rend compte qu’a posteriori qu’un élève n’est pas à la hauteur, on ne peut pas le deviner aussi facilement. Je ne suis pas en train de vous dire que l’orientation se fait à la boule de cristal, on attend juste qu’un élève donné se plante pour lui proposer une autre voie quand il y en a une. C’est vrai que personne ne fait des miracles, ta phrase peut vouloir simplement dire cela, mais le même élève dans des établissements différents pourrait fort bien avoir des résultats différents aussi. Ou pas. On ne sait jamais à l’avance, il faut essayer. La généralisation, dans l’enseignement, est toujours une grave erreur. Je sais, ce n’est pas pratique pour débattre. La vie en général n’est pas pratique, il faut se faire une raison.
Bien sûr qu’il ya de la place pour tout le monde. A la seule différence près que certains sont assurés d’avoir les meilleures places. C’est de ça dont je parle. Le fameux « vous avez toutes vos chances », je préfère être à la bonne place pour le dire que d’être à la mauvaise place pour l’entendre.
Ci-dessous, une petite étude de 4 pages qui pointe la corrélation entre lycées d’origine et études sélectives dont voici un petit extrait :
« Toujours à caractéristiques sociales et scolaires données, les élèves des lycées favorisés ont près de 30 % de chances de plus de s’orienter vers une classe préparatoire que leurs homologues de lycées défavorisés. Le chiffre atteint 80 % quand le lycée fréquenté héberge une classe préparatoire. Pour cette orientation, l’effet du caractère favorisé de l’établissement et la présence d’une classe préparatoire se cumulent.»
Mislep, ma fille est en Terminale et j’ai eu cette semaine une réunion avec la proviseure du lycée sur les orientations. Donc mes informations sur ces questions sont assez fraîches. Pour l’admission en prépa ECE par exemple, son lycée reçoit 2500 dossiers pour 48 places. Tu penses vraiment qu’à dossier équivalent, il y aura une parfaite égalité des chances entre le bachelier venant de son lycée et celui venant d’un lycée du 18ème ?
En matière d’éducation tous les enfants sont égaux. Mais je ne suis pas loin de penser qu’il y en a qui sont « plus égaux que d’autres » ! Tiens les « enfoirés », c’est vendredi prochain …
Non, à dossier équivalent, il ne sera pas pris.
Le lycée d’origine joue un rôle sur la moyenne générale du dossier qui sera revu en fonction de" l’exigence" de son lycée. Celui qui a un médiocre 12 à HIV fera de la concurrence à un élève de lycée normal avec 16.
En même temps ces lycées préstigieux fonctionnent à partir de la 2nd comme des classes prépa: surabondance de connaissance à assimilées et sous-notation.
Oui c’est un peu le rôle des classes prépa, Un élève de terminale avec 20 de moyenne, on a aucun moyen de savoir s’il est doué ou appliqué, d’où l’intervention des classes prépa pour faire le tri.
Histoire de rire (jaune), voici la solution proposée par ministère thaï de l’éducation pour remédier aux problèmes, la Thaïlande étant largement sous la moyenne : les femmes enceintes doivent manger plus de sel, parce que les petits Thaïs manquent d’iode et ont donc un QI inférieur à la moyenne. Parler de l’augmentation des œdèmes chez les femmes enceintes détournera sûrement les journalistes des classes surchargées, des profs mal formés, des écoles sans moyens…
Aucune valeur scientifique, mais ma conviction (qu’on peut ne pas partager) est que les résultats des élèves augmentent toujours quand on réduit le nombre d’élèves par classe. Passer de 30 à 20 fait beaucoup, mais avec des groupes de 12-15, ça change vraiment tout. C’est magique. J’ai dit magique, pas miraculeux.
Je parlais du passage du collège au lycée, pas du lycée en classe prépa. L’admission en classe prépa étant nettement plus élitiste (c’est même d’ailleurs le but de la prépa…), je veux bien te croire.
Cela dit, sache que dans le 18e, il n’y a qu’un seul lycée qui propose des classes générales et qu’elles ont très peu de succès. Selon le site de l’académie de Paris, seuls 45 élèves y étaient inscrits en terminale générale à la rentrée 2009. Les élèves du 18e susceptibles d’aller en prépa ne vont pas au lycée dans le 18e.
C’est une évidence pédagogique incontournable.Maintenant on peut discuter à perte de vue et s’il y a des gens qui savent mieux ou croient savoir mieux que les personnels concernés, grand bien leur fasse.!Mais comme le dit la « sagesse populaire »: les conseilleurs ne sont pas les payeurs. Je m’arrête là, parce qu ’ à mon âge, il vaut mieux éviter les montées d’adrénaline.
Je pense que tu as un peu raison. Car si j’avais tenu compte de « l’évidence pédagogique incontournable », j’aurais choisi le lycée de proximité de ma ville pour y inscrire ma fille. C’est un lycée sympathique où les effectifs sont de 25-27 par classe.
Au lieu de ça, j’ai décidé d’aller grossir les rangs d’un autre lycée à Paris où la norme est de 35 élèves par classe. Finalement, je crois que j’ai fait le bon choix !
L’évidence pédagogique, c’est un peu comme les chiffres. Il faut s’en méfier.
Ce point a déjà été discuté par Jean-Luc, mais il est curieusement passé inaperçu
On peut aussi ajouter les profs qui sont détachés dans des assocs comme Attac ou autres. Un scandale de plus
Ensuite même si ça ne remet pas en cause ton raisonnement (que je partage), les classes prépa ont des effectifs de 40 voir 50 il me semble, être entassé les uns sur les autres ne les empêche pas d’apprendre efficacement.
Pendant qu’on y est, autre post passé inaperçu mais pourtant pertinent :
Tu prends les classes prépas surchargées comme preuve que l’on peut apprendre efficacement à quarante ? Je le dirais à mes élèves, ça va bien les faire rire. Tu oublies que les élèves avant le bac n’ont pas demandé à aller à l’école, c’est d’abord une obligation combinée de la loi et de l’autorité parentale, puis la simple force d’inertie appliquée à l’enseignement. Alors que pour être en prépa, il faut l’avoir fait un peu exprès quand même…
C’est bluffant de voir comme tu peux rester magistralement serain en lançant de simples affirmations depuis le début du fil et dans d’autres fils auparavant aussi, d’ailleurs. Bref, c’est visiblement un style très personnel.
Alors là, on est en plein délire…puisque ça marche-selon toi- très bien avec des effectifs de 40 voir 50…pourquoi ne pas essayer avec 60 voir 70.
ShoTo, ministre de l’EN dans le prochain gouvernement, ça c’est une idée innovatrice…je peux même te proposer des secrétaires d’états parmi les membres de ce forum. Ils se reconnaitront eux- mêmes.
Un élève qui prend un prof particulier (maths ou langues au hasard) à l’année pour gagner à peine un ½ point de moyenne au final. Il y en a des masses dans les lycées parisiens et cela fait le bonheur des organismes de soutien.
Ma fille a calé en 2nde – ce qui était presque prévisible – pour repartir à partir de la 1ère. J’aurais mis tout l’or du monde pour essayer de la relever en seconde, cela n’aurait servi à rien. Les profs aussi bien que les parents savent bien que la trajectoire des élèves n’est jamais linéaire ; des cancres finissent par se réveiller et des futurs petits « Einstein » sombrent parfois.
En France, on a tendance à taxer tout passage à vide des élèves d’échec scolaire ; il faut rentrer dans le moule sinon on ne sait quoi faire autrement à part sortir la grosse artillerie !
Cet étude n´a rien de scientifique , elle permet seulement de voir si le pays progresse ou pas (en points), depuis l´an 2000 la France stagne (en points), l´Allemagne progresse(en point, et en place). c´est une évidence moins il y a d´élèves par classe , plus le taux de réussite est élever.
Michel pour le poste de secrétaire d´état,je suis pas preneur, mais pour celui de président ,oui, autant profiter de l´ascenseur sociale jusqu´au terminus
On ne peut pas dans une même phrase dire une chose et son contraire. Fais-en deux en espérant qu’on oubliera la première avant d’arriver à la seconde !
l’effectif, ce n’est ni magique, ni miraculeux.
cela dépend beaucoup des profs qui sont derrière.
un de mes enfants a été dans une classe avec seulement 17 élèves. cela n’a de loin pas été le rêve. dans cette classe à petit effectif, ils ont mis un prof dépressif (pour ne pas le surcharger le pauvre) et ils n’ont strictement rien fait de l’année.
alors que dans une classe avec effectif normal (28 élèves) et prof très motivé, cela a été une année géniale.
pareil pour les moyens pédagogiques mis en oeuvre. les ZEP ont des salles informatiques, des moyens pour les sorties pédagogiques sans commune mesure avec les collège et lycées côtés. cela ne compense pas pour autant les niveaux.
je suis à 100% d’accord que le système français offre un plus large accès à la culture générale.
mais le collège unique à la française est-il vraiment une bonne solution ?
certains s’éclatent plus dans le côté technique/pratique et pourquoi vouloir les contrarier à tout prix au nom de la très théorique égalité des chances ?