J’aimerai connaitre vos mots en Umgangsprache, ce qui existe et que vous utilisez (ou n’utilisez pas) et éventuellement, les fluctuations suivant les régions.
Pour ma part il n’y a pas grand chose qui me vienne a l’esprit naturellement, a part « zwo » (deux), blasen (souffler, dans son sans premier, mais pas que sa:D) je ne vois pas grand chose pour l’instant !
Merci !
« Zwo » est surtout utiliser pour différencier du « drei » afin d’éviter les confusions. C’est comme « Juno » et « Julay » pour éviter la confusion entre « Juni » et « Juli ».
Dans le sud, il y a comme en français d’ailleurs un net décalage entre la langue parlée et la langue écrite. Il suffit de voir ma signature, c’est en dialecte apparenté au bavarois.
Es ist mir schnurzpiepe : « ca m’est égal ». Je l’ai entendu à Berlin.
Kappiert : pigé. Ca doit se dire dans toute l’allemagne.
A noter qu’à Berlin on dit « Meschugge » pour fou (« t’es fou »).
C’est en fait un mot de yiddisch assimilé dans le dialecte berlinois.
On le retrouve aussi dans l’alsacien …
Les allemands aiment dirent « gut » comme les français disent « bon ».
De nombreux berlinois disent « jut ». De même ils disent « Né » à la place de « Nein »
Mais ces deux mots sont vraiment familiers.
Mes connaissances sont limitées … et je pense que le sujet est inépuisable, vu le nombre de régions.
On entend plutôt dire « piepschnurzegal ».
Variante autrichienne : wurscht
Pour dire « non », Bavière et Autriche : naa
« Nee » est familier dans toute l’Allemagne, et dialectal en francique.
Une chaise intéressante… Tu ne serais pas antiquaire, par hasard ?
Nichts als Stuß… (que des c…)
J’ai l’impression qu’on a allègrement mélangé ici Stuhl, Stulle et Stuß…
Jamais entendu « piepschnurzegal », je me coucherai moins idiot.
Wurscht et (Scheiß)egal sont par contre courants.
Pour nein le entre « naa » et « nee » tu as « nöö ».
Sinon je me demandais le « hein » (n’est-ce pas) vous connaissez quoi comment équivalent?
Ici je ne connais que le « wa » (je pensais que c’était « wahr » au début): Det ist jut, wa?
Si on veut aller dans le vulgaire n’oublions pas « es geht mir am Arsch vorbei » et « das interessiert mich einen Scheißdreck ».
L’équivalent sudiste de « wa » c’est « gell ». Sinon il y a aussi oder? et nicht? mais j’ai carrément trouvé une carte qui résume tout ça. Chouette non?
Mein kleiner Beitrag zum Thema Umgangssprache: « halt ».
On pourrait le qualifier de Füllwort ou de Floskel, en bref c’est un mot qui ne sert à rien. Un peu comme notre « quoi » en fin de phrase. Vous voyez quoi
Es ist halt so = c’est comme ça quoi
Pas tout à fait d’accord pour « halt » mot vide.
Me semble que ça renforce une évidence et que ça dit beaucoup de choses avec une grande économie de moyens.
« Es ist halt so », je vois plutôt ; c’est comme ça et c’est pas autrement, voilà.
C’est rare dans le langage courant, Dresden. Mais c’est usuel pour établir un agenda ou fixer un rendez-vous, par exemple, lorsque l’on a des dates dans ces deux mois, difficiles à distinguer à l’oral.
Oui effectivement tu fais bien de me reprendre, halt apporte une nuance explicative/définitive à la phrase. Mais comme il est souvent utilisé à tort et à travers, il finit par devenir assez agaçant, comme notre fameux « quoi » qui remplit aussi cette fonction. Parfois on cherche l’assentiment (tu vois quoi), parfois on cherche à apporter une nuance exclamative (j’en peux plus quoi) mais il faut faire attention à l’indigestion
Ce qui est amusant c’est que ça vient remplir un « vide » linguistique que des langues comme le japonais ont su combler avec des particules en fin de phrases: « ne » pour l’assentiment « yo » et « wa » pour l’exclamation, « n/no » pour la demande d’explication/ l’explication.
Sinon j’ai entendu des expressions amusantes pour dire c’est comme ça et puis c’est tout: « das Leben ist kein Ponyhof » et « wir sind nicht bei wünsch dir was sondern bei so ist es » (en prononçant is’es)
Ben crotte alors, moi qui était tout content de ma découverte. C’est bête quand même de se donner autant de mal pour produire un document inexact. Pour ceux qui vivent en Allemagne, vous êtes plutôt d’accord ou plutôt pas d’accord avec la carte?
En ce qui concerne ma région, d’accord. Mais, surtout en ce qui concerne la Thuringe et alentours, la couleur verte ne permet pas de distinguer un rond d’un carré ou d’un triangle.
Et l’on peut regretter que le Luxembourg, l’Areler Land et l’Alsace-Lorraine, où le « gell » est aussi de rigueur, ne figurent pas sur la carte. Politiquement correct, quand tu nous tiens…
Je profite de l’occasion pour rappeler que parler le dialecte ne signifie pas pour autant parler une langue qui néglige la grammaire, qui est parfois plus complexe dans un parler plus que millénaire que dans l’allemand standard né à une période relativement récente en comparaison. Ma signature, qui raille un travers qu’on attribue à tort ou à raison aux vacanciers allemands, le montre bien (hiren Hond, een däitsche Schäferhond, deux formes au nominatif, l’une féminine, l’une masculine). Ce n’est pas un mélange des genres comme le font couramment les Welsches fâchés avec les déclinaisons et qui parlent et écrivent n’importe comment, mais des survivances d’un passé très ancien. Dans le fond, Pierre Desproges avait raison : « Un dialecte atroce dont un Breton ne voudrait pas ».
Bien d’accord sur le fait que les dialectes ne sont pas des « sous-langues », qu’ils ont leur logique propre et leur grammaire et que (particulièrement pour l’allemand) , ils sont une source inépuisable d’enrichissement pour la langue standard.
Pourtant, ici et je suppose dans toute l’Allemagne, j’entends plus parler des jours et des mois comme 7. 7., donc ils disent le numéro du mois et non son nom, un tic difficile à prendre d’ailleurs…
Intéressante, ta remarque Koelnerin. J’avais jamais fait attention à ce détail et pourtant, je le fais moi-même tout le temps, sans m’en rendre compte.