Merci bien de vos conseils. Autre chose ?
Ah oui, « Onkel » et « Tante » pour « le monsieur » ou « la dame ». « Sag dem Onkel (der Tante) Guten Tag! » = Dis bonjour au monsieur (à la dame) !
Ça me fait penser à Tussi pour nana/gonzesse, etc.
Maxxxime, si tu veux qu’on te liste toutes les expressions et mots familiers qu’on utilise, c’est une entreprise titanesque. Il va falloir cibler un peu plus.
Pas toutes, naturellement, je compte pas recréer un dictionnaire ici mais les principaux, ceux qui vous passent par la tête ou que vous ne connaissiez pas !
Il m’en vient un autre : der Assi = le beauf. Assi qui vient de asozial.
Je ne traduirais pas nécessairement « Assi » par « beauf ». Le beauf est plutôt bien intégré socialement, et souvent dans un milieu aisé, ce qui le rend d’autant plus dangereux et antipathique par sa facilité à diffuser ses idées toutes faites et reçues à travers le tissu social. Un « Assi », c’est plutôt un « déclassé ».
Je ne voudrais pas jouer les rabat-joie, mais je me garderais de traduire trop vite les termes familiers. Ils correspondent à une réalité socio-culturelle allemande et la France ne catégorise pas forcément de la même manière dans sa langue familière. On croit reconnaitre des correspondances, on retrouve des classiques, mais les jugements sociologiques me semblent assez peu transférables. Je reviens d’Autriche, et j’ai assez souvent pensé et dit le mot « Lümmel », mais jamais je n’aurais parlé en français de bouseux ni de ploucs, alors que Bauernlümmel est a priori traduit ainsi et ce n’est pas faux non plus.
Il n’y a pas de beauf en Allemagne. Il y a des Heinis, des Fredis et bien d’autres, mais je n’ai pas le sentiment d’avoir besoin du concept de « beauf » quand je parle allemand. Pour qu’il y ait des beaufs, il faut qu’il y ait une frange de la société qui se sente au dessus et qui aime le faire savoir, ce qui n’est pas vraiment le cas en Allemagne, en tout cas pas comme le parisianisme ou l’intellectualisme français. Sans vouloir faire de psychologie de comptoir, peut-être faut-il être un peu plus modeste lexicographe quand on apprend une langue.
Ben on a pas la même définition du beauf, alors…
Possible que ce soit aussi une question de génération, et d’influence « volatile » (les « nouveaux beaufs » de Cabu, dans le « Canard enchaîné », sont des personnages plutôt friqués, mais avec la mentalité du « beauf » originel créé par ce caricaturiste dans les années 70).
Bah, c’est vrai qu’on n’a peut-être pas tous la même définition du beauf à la base… Pour moi, ça évoque tout de suite les Bidochons. Les Bidochons sont une caricature et ils sont d’un milieu plutôt modeste, mais on peut retrouver le même état d’esprit dans toutes les strates économiques. Je dirais que ça n’est pas lié à l’argent, mais à l’état d’esprit.
Ce qu’on appelle chez nous « a Oarsch », tous milieux confondus, de l’ouvrier ou du paysan au cadre supérieur.
Oui, les Bidochons, je les classe dans les beaufs. Les Jacky aussi d’ailleurs.
Depuis la création de Charlie Hebdo, il y a bien longtemps de cela, je suis nourri au lait des Cabu, Reiser, Wolinski et Cie.
Je ne mettrais pas les Bidochon dans le même sac que les beaufs à la Cabu ; les Bidochons sont cons, certes, mais pas antipathiques, ca qui n’est pas le cas pour les beaufs à la Cabu.
En des temps immémoriaux, le jeune Renaud avait composé une chanson définissant très bien le beauf comme un archétype.
Petit cours de Renaud . Mon Beauf . ( Live ) . - YouTube beaufologie par Renaud (très jeune) en personne.Me semble que tout y est.
C’est bien ce que je disais : une affaire de génération.
Pour en revenir à « Assi », pour en avoir une définition, il suffit de regarder un des nombreux Dokusoaps sur R*L ou autre. D’ailleurs j’ai l’expression « Assi-TV » revient souvent pour qualifier ces émissions.
Au passage, je crois que ce qui s’en rapproche le plus en francais, ce serait un "cas soc’ "
En effet !
En effet, je trouvais Sarkozy assez beauf, justement… L’humoriste suisse Gaspar Proust disait justement : « Pour une fois, les Français avaient choisi un président qui leur ressemble, un beauf à gourmette au bras d’ une pute à frange. » Je n’irais pas aussi loin mais c’est l’idée…
Elie rapporte
. Si humour suisse, il y a, certes, ce n’est pas dans ces propos qu’il faut le chercher.
C’est une affirmation qui n’engage que toi. Personnellement, je trouve cette réflexion tordante.
Que veux-tu, en humour chacun ses choix!!!
J’irai jusqu’à préférer les vieilles blagues de Michel Leeb sur les noirs que je trouve largement plus raffinées, voir même celles sur DSK. Après libre à chacun de ne pas apprécier Carla Bruni et son style de vie. Par contre l’allusion de Ellie Deleuze , qui lui n’irait pas jusqu’à là , tombe à propos puisqu’il s’agit des Bofs.
Quant à Caspar Proust, j’espère pour les Suisses que son humour est plus riche que cela, et cela n’engage, en effet que moi. Personnellement je pense qu’il vaut mieux être traité de « Pauvre Con » sous l’effet de la colère (pas très élégant de la part d’un Président, certes) que de « Pute » soit disant par humour (à ce genre d’humour, je réponds Nul A Chier).