On peut/doit en effet déclarer de quitter l’église. Pour cela, on doit signer une « Austrittserklärung » au Amtsgericht.
Je me rappelle vaguement d’un procès qui a fait du bruit en Allemagne, parce que le jugement proclamait que c’était à la personne à prouver qu’elle avait quitté l’église et pas à l’église que la personne était toujours membre.
Pour les hébergements post-mortem, je verrais plus tard.
ou à la mairie selon le land, ici c´est la mairie (wurttemberg)
Concernant le procès , il faut connaître le fond de l´affaire, donc je me prononce pas .
Je m’excuse mais je n’ai pas eu le courage de lire les 6 pages du topique…
Très vite les Capétiens veulent être « empereurs en leur royaume », la souveraineté ne se partageant pas l’Eglise en général et la papauté en particulier doivent donc être prudentes en France quand elles s’occupent des affaires temporelles. Même le très catholique Saint Louis se veut « seulement » roi chrétien. On passera sur le parcours de Philippe le Bel !
Si la Révolution française est évidemment une rupture, elle peut être aussi considérée comme une continuité : la souveraineté se contentant de passer de la personne du Roi au peuple (ou la nation).
Cette mise à distance séculaire de l’Eglise, plus ou moins marquée, se moque des changements de régime.
j’ai lu les 6 pages du post.
pourquoi la séparation est-elle plus forte en France qu’en Allemagne ?
Spontanément j’aurais aussi dit « Révolution Française ».
déjà pour un truc tout simple : pour la première fois ce n’est pas le baptême qui fait que l’on existe légalement, on a tout d’abord un état CIVIL indépendamment de la religion.
Je pense que c’est aussi un truc qui a voir avec l’esprit communautariste : en Allemagne, plus qu’en France, les structures sociales dépendent d’églises : écoles, crèches, maisons de retraite, soupes populaires,…
l’esprit communautaire est d’autant plus développé qu’il y a plus de religions ou de courants religieux.
c’est aussi que l’état est moins présent (notamment pour la petite enfance).
le cas de l’Alsace est assez particulier, puisque pas de denier du culte, mais les curés/pasteurs/rabins fonctionnaires de l’état, possibilité de suivre des cours de religion à l’école (au primaire la seule alternative à ne pas les suivre est de suivre des cours de morale, au collège et au lycée c’est en option).
d’ailleurs pour ceux qui ont évoqué le fort rassemblement des populations évacuées en 1939 et rassemblées autour de leur chef spirituel, il faut savoir que l’administration française en les voyant arriver a dit "curé ? pasteur ? fonctionnaires ??? !!! connais pas !!! pas possible en France !!! et ceci pendant de longs mois. il y a donc du y avoir aussi une solidarité financière des paroissiens.
autre point pour ceux qui ont dit que le IIIe Reich n’était pas hostile à la religion, je pense, témoignages à l’appui, que c’est absolument faux. que la seule raison pour laquelle l’exercice de la religion n’était pas tout bonnement interdit était purement démagogique, mais que tout était fait pour décourager l’exercice de la religion au profit d’autres activités (réquisitions de salles paroissiales pour les activités organisées par les nazis, réunions obligatoires le dimanche pour empêcher la participation aux offices,…) sans compter le contrôle absolu de chaque mot de ce que disaient les prêtres/pasteurs avec réprésailles en cas du moindre mot « non conforme ». d’où un certain nombre de résistants dans les rangs de l’église.
maintenant je me demande si du côté PRATIQUE religieuse, elle est vraiment plus forte en Allemagne qu’en France, au delà des apparences sociales. c’est un autre débat…
Je ne me rappelle pas que quelqu’un ait écrit cela mais je peux me tromper car je n’ai pas pris le temps de relire toutes les interventions. En tout cas ce n’est pas moi qui a pu l’écrire (sauf erreur).
Tu as parfaitement raison. Le IIIe Reich était absolument contre la religion ce qui est normal puisque, de mon point de vue, cette idéologique était diabolique (littéralement l’œuvre du Diable) et que sa « bible » avait été écrite par le Diable lui-même (j’ai eu longuement l’occasion d’exprimer ma position à ce sujet dans un autre post).
Quoique l’on puisse reprocher, par ailleurs aux religions chrétiennes, leurs bases théologiques reposent sur un sémite : Jésus-Christ et sur des livres écrit par des sémites (Ancien testament, Nouveau testament etc…) donc rien de « purement allemand » dans le sens que donnait le IIIe Reich a ce mot.
Il me semblait important d’apporter cette précision.
peut-être aussi que les allemands se méfient plus de la séparation de l’église et de l’état pour des raisons historiques.
la séparation c’est assimilé aux années difficiles (les dificultés économiques de la république de Weimar, puis le IIIe Reich).
donc retour de balancier après la 2e guerre : séparation mais moins marquée.
contrairement à ce qui s’est passé en Italie, l’église allemande a moins soutenu le régime nazi.
c’est juste une hypothèse.
il y a une raison simple , en 45 il y avait plus d´état allemand, plus d´administration ,tout était par terre, seules les églises avec leurs administrations,ont continuer de fonctionner, se sont elles qui ont pris en charge les millions de sinistrés ,les ont nourris , loger tant bien que mal,l´état était absent,les communautés se sont tourner naturellement vers leurs curés et pasteurs qui sont rester au pied de leur églises.Lors de la restauration de l´état allemand en 1949, il était impossible de rompre tous les liens avec les églises, d´ailleurs les populations ne le souhaité pas.
je pense que c’est pour la même raison qu’aux USA, les églises ont plus d’importance qu’en France : elles pallient à ce que l’Etat ne fait pas.
ce n’est un problème que lorsque les églises dérivent vers les extrêmes.
ce n’est pas seulement en matière politique que je déteste les extrêmes, mais aussi en matière de religions.
l’islam n’a d’ailleurs pas le monopole des extrêmes.
C’est faux. Aux EUs, les églises ont précédé l’état, elles étaient déjà actives et fondatrices d’identité sociale quand il n’y avait pas encore d’Etat dont il aurait fallu pallier les manques. Il s’agit d’une simple continuité, la présence ou l’absence d’Etat, avec ou sans manque n’ayant aucune influence sur leur existence.
le problème n’est pas les religions en elle-mêmes mais leur utilisation à des fins politiques, ce qui justifie la séparation de l’état et de la religion.
maintenant est-ce que c’est revenir sur la séparation de l’état que d’autoriser une croix dans les salles de classes où la majorité des élèves est chrétienne (comme cela vient d’être voté en Autriche), mais rejeté en Italie (hum hum, Andergassen, est-ce que cette histoire va encore faire l’objet de résistances larvées, comme le truc de la législation sur la cigarette en son temps ??? )
Il me semble qu’il serait plus grave d’autoriser des horaires différents pour les hommes et les femmes dans les piscines en faveur de telle ou telle religion au nom d’une certaine tolérance mal placée comme c’est le cas dans certaines municipalités françaises.