professeure

Stefan… tu t’égares là… rien à avoir avec sentinelle ou recrue…

mais de tout temps, on a dit que George Sand (une femme) était UN auteur… Idem pour Marguerite Duras (rentrée à l’académie Française si je ne m’abuse) elle était UN auteur.
pourquoi, soudainement, dire que l’on va féminiser certaines termes qui ne l’étaient pas avant ???
Je préfère largement que l’on favorise l’usage du français, et que l’on transmette un mot tel que « parc de stationnement » plutôt que « parking » à nos enfants, en bref que l’on arrête les anglicismes, plutôt que de féminiser des mots qui n’en ont jamais eu besoin…

(au passage les femmes médecins n’ont jamais demandé à ce qu’on les appelle « Madame la médecine »… Madame le Docteur ou Docteur leur convient parfaitement… :wink: )

Non, ce n’est pas ce que je dis. je dis « ne nous forçons pas les mots à bouger, ils avanceront quand et comme ils voudront ».

Non encore. pour mes exemples, il ne s’agit pas de choses, mais d’êtres humains, dont on distingue 2 genres naturellement.
C’est étrange : quand on propose la parité dans un sens, tout le monde applaudit et en redemande, mais dans l’autre, y a plus personne pour la défendre… :unamused:

Quant au mot « métier », je le prenais dans un sens large… « Auteur », est-ce vraiment un métier ?

Là, Mislep, t’es carrément de mauvaise foi ! c’est stefan qui a abordé en premier la question de sage-femme et moi j’ai dit que j’étais à 100 % d’accord avec ses propos

et quant à professeure… je t’en parle même pas :imp:

EDIT : moi aussi j’ai posé une question, à laquelle il n’a pas été répondu : qu’est-ce qui vous dérange tant dans le fait que les femmes qui exercent une activité professionnelle soient aussi reconnues en tant que femmes dans l’exercice de cette activité professionnelle, surtout quand elles y sont majoritairement représentées. (un ouvrier/une ouvrière, ça n’a jamais dérangé personne la parité… un instituteur une institutrice, non plus mais si professeur ou docteur ou auteur sont masculins dans l’usage c’est bien parce que ces métiers ont été réservés pendant longtemps aux hommes très majoritairement et si la demande est forte de les féminiser -y compris chez les médecins Kissou, c’est parce que la situation a changé !)

moi je n’ai rien contre le fait qu’un homme soit sage-femme… cela ne me choque pas…
Cependant Wikipédia stipule ici :
fr.wikipedia.org/wiki/Sage-femme

que le terme pour un homme « sage-femme » est un maïeuticien.
donc le terme masculin existe… c’est juste qu’il n’est pas employé… par les hommes sage-femmes…qui ne sont pas dérangés par l’emploi du mot « femme » lié à leur activité.

Kissou, cette conversation peut être intéressante à condition que l’on évite les généralisations ! tous les médecins et tous les maïeuticiens ne sont pas ravis de cette situation.

(NB : j’ai édité mon message précédent pendant que tu rédigeais le tien, tu peux y jeter un oeil, si tu veux)

(réponse à l’« édit » d’Anne) : mais où avez-vous donc vu qu’il y avait une demande de féminisation de certains termes ? Je n’ai JAMAIS entendu une femme médecin se plaindre… Les femmes ministres se plaignent-elle du fait que ministre est un mot masculin ?? devrait-on les appeler ministresse ?? :laughing:… le terme en lui même devient ridicule.
Docteur c’est un titre, que ce soit en médecin ou « es sciences »… je me vois mal dire « elle est doctoresse es sciences »… désolée… mais ça choque mes oreilles au plus haut point…

extrait de wikipédia (terme doctoresse) :
Féminisation du terme [modifier]

Je suis certaine que la dernière phrase en caractère gras s’applique à un bon nombre de professions qui étaient jadis réservées aux hommes, et qui se féminisent maintenant… franchement… la « sapeuse-pompière »… ça rend rien… mais si certaines préfèrent le ridicule d’un terme féminisé (ou masculinisé) au respect de leur profession, ça les regarde… j’avoue que phonétiquement parlant « sapeur-pompier » m’oblige à plus d’égard que « sapeuse-pompière »… c’est juste ma vision des choses :wink:

(là encore on constate au passage dans l’extrait de Wikipédia que le gouvernement français passe au dessus de l’académie Française, c’est à se demander à quoi sert cette dernière… )

Ca fait plus de cinquante ans que je me pose la même question :laughing: , sans y avoir encore trouvé de réponse. :frowning:

PS; pour rester dans le cadre de l’Allemagne, j’avais parlé d’un sketch des excellentes « missfits » que j’avais évoquées plus haut et qui ont inventé la " Feminisprache".(principe, chaque fois qu’on rencontre la séquence er, on la remplace par sie. Effet cocasse garanti.)

Ca fera surtout plaisir aux Françaises et aux Français, notamment à Kissou, qui emploie très souvent le féminin pour les substantifs allemands, et, en contrepartie, pour respecter la parité, met les adjectifs au masculin (das ist eine schönen Bild).
Tout ça pour dire que je commence sérieusement à en avoir ma claque du politiquement correct allemand, surtout dans la terminologie de certains partis de gauche (en Allemagne notamment, qui ne se sentent plus pisser tellement ils sont ridicules). (Die Kundinnen und die Kunden, en parlant des clients d’une compagnie des eaux)
Quant à l’italien, il raisonne comme le français. Le masculin désigne plus la fonction que la personne (il/la procuratore della Repubblica). Sinon, on est d’avis que l’usage d’une forme typiquement féminine s’imposera au fur et à mesure… ou non! :mrgreen:
Chez les Suisses, la « cheffe » d’un département (autrement dit, une ministre) m’énerve au plus haut point. Encore heureux qu’ils ne les aient pas appelées « cheffesses », ça donnerait carrément l’envie de botter la fin du mot: :smiling_imp:
P.S. A propos de cette « Fräuenspräche », je pense avec horreur que tous nos noms tyroliens, souvent des noms d’origine rhéto-romane germanisés avec la terminaison « er », se termineraient en « sie ». Pour moi, ce serait avec 3 sss! :open_mouth:
Mais l’usage courant en Allemagne du Sud est de féminiser les noms en « er » en ajoutant « in » (die Unterwegerin, die Oberbichlerin) (d’ailleurs, ce n’est souvent pas le nom de famille, mais le nom de la ferme que l’on emploie dans le langage courant, vu qu’autrefois, il y avait très peu de noms de famille dans les montagnes, et on distinguait par le nom de la ferme).
Ah oui, je m’étais posé la question, après avoir lu le sketch féministe, pourquoi tous ces « Umlaut »? La réponse est évidente! Voyez l’exemple du procureur, plus haut. Au féminin, cela donne déjà « Die Staatsanwältin führt ihre Hündin spazieren » :mrgreen:
Quant au « in », on le rencontre officieusement* au Sud-Tyrol non pas sous forme de terminaison féminine d’un nom, mais dans l’énoncé d’un nom de femme mariée, qui garde selon l’usage italien son nom de naissance. Cela donnera par exemple « Tamers in Oberbacher », ce qui n’est pas biologiquement correct, puisque c’est normalement le mari qui « entre » dans son épouse, et pas l’inverse! Mais légalement, c’est correct, puisque l’épouse « entre » dans le ménage du mari.

  • sur les timbres de quittance, par exemple

j’attends toujours que l’on réponde à la question que j’ai déjà posée explicitement deux fois car, permettez-moi de constater que vous bottez en touche sur le sujet, en ce moment…
(mais je vous aime quand même :smiley: )

Alors j’y réponds. Moi, ça ne me dérange pas. D’ailleurs, même en gardant la forme masculine, on a un moyen de préserver la féminité de la personne concernée.
Madame le juge, madame le maire etc.
Quand on ne s’adresse pas à la personne directement, ce n’est pas tant d’elle en tant qu’être humain qu’on parle, mais plutôt de la fonction.
Le juge l’a condamné à 10 ans de prison. Peu importe qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme.

Sauf si Mme la juge a été déjà nommément citée dans le corps de l’article. Mais s’il s’agit d’un bref entrefilet anonyme, j’abonde dans le sens de Mislep, et seule la fonction fait ici foi.

Anne : ben je pensais aussi avoir répondu en te disant que de féminiser un mot n’apportait rien, Madame le Juge c’est très bien comme formule de politesse, idem pour Madame le Maire, Madame le premier Ministre etc etc… on spécifie le poste/grade et en même temps le sexe… ça me va bien.

Pour andergassen :

Si encore je le faisais volontairement… :cry: :confused: :cry: :blush:

Eh bien voilà la solution! Qu’est-ce qu’on est bêtes quand même! :unamused:
On met tout au neutre, boum, voilà. Et d’ailleurs, on a déjà commencé avec « Weib » et « Mädchen ». La féminité, le féminisme? Tiens, fume! :mrgreen:
Bon, maintenant qu’on a réglé le cas pour l’allemand (les Anglo-Saxons étant largement en avance sur ce point…), cherchons à neutraliser les genres en français et dans les autres langues latines… Du pain sur la planche! (Moi et ma grande bouche! :confused: )

Moi, je m’égare ?! Moi je m’égare ?! Ah ça non mais alors mais non !

Euh enfin si quelqu’un pouvait me dire où se trouve la sortie… :laughing:

C’est toujours comme ça sur ce forum, Stefan… On voit bien l’entrée du tunnel, on s’y engouffre dans la joie et l’allégresse, mais pour ce qui est de voir la sortie… tintin! :laughing:

Mislep:Le juge l’a condamné à 10 ans de prison. Peu importe qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme.

Mais si. Si tu dis « le juge », l’image dans ta tête te donne toujours un homme. Si tu dis « Mille médecins se sont rassemblés… », tu vois dans ta tête mille hommes en tablier blanc. Et ainsi tu prends l’habitude de croire que tous les juges, tous les médecins sont masculins. Les petites filles croient la même chose et que, pour elles, la profession de"soeur" (je ne sais pas si ca se dit encore en francais pour les infirmières) est réservée.

Je ne crois pas. Pour reprendre un de mes exemples, « la sentinelle » est féminin, mais on ne s’imagine pas forcément une femme… C’est la fonction qui importe, et non la personne en tant qu’individu.

Avec tous les exemples croisés dans les livres, à la télé ou dans la vie courante, la petite fille aura bien vite compris qu’elle peut aussi être juge ou médecin. D’ailleurs, la majorité des professeurs (masculin) est constituée de femmes !

Et, je suggère, pour aller au-delà du auteur-auteure, professeur-professeure, que l’on modifie également les règles de l’accord du participe:
Nicolas, Carlita, Rachida, Fadela, Christine, Michèle se sont rencontrés pour définir une position commune à propos de…5 femmes et un tout petit bonhomme et on accorde au masculin. :open_mouth: :smiling_imp: :gun:
Ce qui donnerait;
Nicolas, Carlita, Rachida, Fadela, Christine et Michèle se sont rencontrées pour définir une position commune à propos de… :smiley: :smiley: :smiley:

:wink:

tu oublies que c’est nicolas qui a convoquée la réunion et définie la position commune ! :sleep: (tant qu’à passer pour une hystérique sur un sujet qui me semblait plus qu’anodin, si on modifie, on modifie ! :wink: )

en français, une « soeur » est une religieuse mais elle n’est pas obligatoirement infirmière et, dans les hôpitaux publics, il n’y a que des infirmières
(et des infirmiers mais eux, on ne les a jamais appelés « soeurs » :wink: ).