Un projet ferroviaire urbain colossal à l’architecture tout droit sorti d’un film de science-fiction. Voilà comment on pourrait résumer « Stuttgart 21 ». Les promoteurs du projet veulent faire de la capitale du land de Baden-Wurtemberg un des cœurs névralgiques du rail européen. Petite piqûre de rappel pour ceux qui ne seraient pas au courant d’un projet qui fait pourtant beaucoup de bruit.
Stuttgart 21: derrière ce nom sans prétention se cache pourtant un projet ferroviaire titanesque. Les travaux débutés en février 2010 devraient durer près de 10 ans pour une facture de pas moins de 5 milliards d’euros… Il s’agit ni plus ni moins de la réorganisation complète du nœud ferroviaire de Stuttgart.
La genèse de ce projet remonte aux années 80, avec les premières esquisses d’une ligne à grande vitesse entre Stuttgart et Ulm. Le projet devient public au milieu des années 90, et les longues négociations peuvent désormais débuter entre les différents acteurs impliqués -le Land du Baden-Württemberg, la Deutsche Bahn, l’Etat Allemand et l’aéroport de Stuttgart-. Elles aboutiront en décembre 2009, date à laquelle le projet est définitivement approuvé. Deux mois plus tard, en février 2010, les travaux tant attendus peuvent enfin commencer. Ces mêmes travaux qui, englués au cœur d’une immense controverse, font aujourd’hui la Une des médias allemands. lagazettedeberlin.de/6352.html
La démocratie allemande en danger ? Depuis des semaines des milliers de personnes se mobilisent contre le projet d’expansion ferroviaire Stuttgart21 qui implique la démolition de l’historique gare centrale de Stuttgart (Bade-Wurtemberg). Cette protestation prend désormais une dimension fédérale et interroge le fonctionnement démocratique. Une atmosphère de fronde symptomatique d'un certain malaise qui gagne toute la République
Mardi 26 octobre près de 600 opposants au projet avaient fait le déplacement à Berlin pour mettre leur lutte sur le devant de la scène, et montrer que leur mobilisation n’a pas perdu en force depuis maintenant plusieurs mois. Mais bien avant ce voyage dans la capitale fédérale, la mobilisation de Stuttgart avait déjà fait la une des journaux dans toute l’Allemagne en déchaînant réprobations et admirations.
Les manifestants s’étaient donc déplacés de la capitale souabe dans un train spécialement affrété par le mouvement contestataire Anstifter et non un train de la Deutsche Bahn* partie prenante du projet tant contesté.
« Arrêtez donc vos discours d’experts incompréhensibles et exprimez vous pour que les gens vous comprennent et sachent ce qui les attend ! » clame avec véhémence Klaus Mahler, syndicaliste souabe, pendant la manifestation berlinoise. lagazettedeberlin.de/index.php?id=6378
Et ben va falloir qu’ils regardent sur la carte d’Europe… Stuttgart est derrière un coin au bout d’un trou dans une vallée latérale secondaire au milieu de rien et sans porte naturelle sur rien non plus. Bref, c’est un trou perdu avec ou sans leur projet.
EN tout cas, merci pour cette piqûre de rappel pour nos lecteurs, on ne dira jamais assez combien ce projet est une ineptie. Je suis ravi de ne pas payer mes impôts en BaWü. Desolé, voisins.
Pendant le dialogue de la conciliation sous Heiner Geissler à Stuttgart, on a annoncé qu’il y a des expertises très secrètes sur la géologie à Stuttgart. L’administration des chemins de fer allemands garde ces expertises sous clé. Aussi Heiner Geissler, le chef de la conciliation, n’a pas le droit de lire cet expertise. On menace une punition de 500.000 Euro pour 30 ans, si quelqu’un s’attire accès et publie les expertises.
La Mafia simplement, si ces expertises sont gardés secrètes , c´est qu´il y a un problème et la dissimulation de documents est graves, on sait que les autorités sont corrompus .D´autre part ce genre de pratique met la vie des travailleurs en danger certaines entreprises ont été averties des problèmes , d´autres pas, mais comme chacun sait la vie d´un travailleurs coûte rien.
Affaire Stuttgart 21, le médiateur Heiner Geissler a rendu son avis. Il a écarté la tenue d’un référendum comme le réclamait les écologistes.
Heiner Geissler s’est prononcé en faveur du projet controversé de gare géante mais sous certaines conditions… “Je ne peux soutenir le projet Stuttgart 21 qui si des modifications cruciales sont apportées au projet initial.”
Stuttgart 21, ou comment renouveler la démocratie Non, décidément, Heiner Geissler n’a rien annoncé de nouveau : le projet contesté de gare souterraine sera mené à bien. Quelques détails devront néanmoins être corrigés [le médiateur a demandé, entre autres, que la sécurité des passagers soit améliorée et que le bâtiment soit “architecturalement plus attrayant et plus respectueux de l’environnement”] et les surfaces libérées dans le centre de Stuttgart devront être protégées de la spéculation immobilière. Geissler a baptisé cette nouvelle version du projet “Stuttgart 21 plus” – une gare de rêve améliorée. Son effet secondaire : les modifications apportées – pour le meilleur ou pour le pire – vont faire exploser des coûts que les adversaires du projet dénonçaient déjà. En bref, il est à prévoir que Stuttgart 21 va continuer à semer la zizanie jusqu’aux élections au Parlement régional, en mars 2011 [le parti chrétien-démocrate au pouvoir (CDU) pourrait y perdre le contrôle du Land de Bade-Wurtemberg].
Il a proposé deux mesures qui font très mal aux partisans de cette gare:
deux quais supplémentaires
stress test des horaires cadencés intégral (Integraler Taktfahrplan)
Si suffisemment de monde suit ces deux choses de très près, ça peut devenir explosif. Kefer (Deutsche Bahn) a admis que les horaires qu’il a proposés sont intenables avec la gare prévue par le projet. C’est énorme.
Ce samedi a eu lieu à Stuttgart, en Allemagne, la première grosse manifestation de l’année contre le projet baptisé “Stuttgart 21”. Il s’agit d’un projet controversé de construction de gare souterraine visant à totalement réagencer et moderniser le nœud ferroviaire de la ville.
C’est autour de la gare de Stuttgart, où les travaux ont déjà commencé, que des milliers de personnes se sont rassemblées. Elles étaient 13 000 selon la police, 40 000 selon les organisateurs.
Ces manifestants ont déclaré la guerre à “Stuttgart 21”. En déplacement dans la région, Angela Merkel, est, elle, entrée en campagne. Des élections régionales ont en effet lieu fin mars dans Le sud-ouest de l’Allemagne et la chancelière allemande a fait de ces scrutin un référendum sur le projet “Stuttgart 21”. fr.euronews.net/2011/01/30/allem … ttgart-21/
jean luc
« Après le triomphe de la coalition rouge-vert [sociaux-démocrates - écologistes] en Bade-Wurtemberg, la Deutsche Bahn [compagnie ferroviaire allemande] a annoncé le 29 mars un arrêt temporaire du chantier de la gare Stuttgart 21 », relate le journal. L’entreprise a précisé qu’elle n’avancerait pas sur ce projet très contesté avant la constitution du nouveau gouvernement du Land de Bade-Wurtemberg. Ce Land a été gagné par les Verts, alliés aux sociaux-démocrates (SPD), lors du scrutin local du 27 mars.
Les Verts et les sociaux-démocrates se sont mis d’accord le 20 avril sur l’organisation d’un référendum à propos du projet de gare souterraine à Stuttgart, dit Stuttgart 21. Ce vaste projet, très critiqué par les écologistes et qui avait donné lieu à un fort mouvement de contestation au sein de la population du Land de Bade-Wurtemberg, avait été gelé par la compagnie ferroviaire allemande, après les élections régionales du 27 mars remportées par les Verts. Le référendum doit avoir lieu d’ici au mois d’octobre, indique le journal.
Le Parlement régional Ba-Wu a approuvé mercredi la date et modalités du référendum sur le projet de la nouvelle gare. Ce sera le dimanche 27 novembre 2011 que les électeurs seront appelés à voter pour ou contre le projet.
La question sera: « Approuvez-vous la proposition de loi relative à la dénonciation des obligations contractuelles liées au projet de Stuttgart-21? »
Répondre « Oui » signifiera que l’on s’oppose à la participation financière du Land (850 millions €), donc contre le projet.
Pour espérer obtenir l’abandon du projet, le camp du « oui » doit dépasser la barre légale des 2,5 millions de bulletins (total de 7.8 millions électeurs inscrits).
(source: DNA 30/09/11)
L’art de poser la question… on se croirait en Suisse.
En attendant, la question des coûts se fait une place dans le débat. Certains ont compris que le budget était un puit sans fond. Il ne va pas faire bon être contribuable dans le BaWü ces cent prochaines années.
