J’ai demandé à mon papa qui travaille dans le bâtiment et il m’a dit aussi que c’était plutôt de la chaux!
une photo pour die Wendelung
fertig-decken.de/pictures/treppegewend.gif
ungetüncht: pourrai-on utiliser l’adjectif chaulé? ( des murs chaulés)
En quelle année êtes/es vous/tu?
Merci Lilo, c’est gentil!
On dit des murs enduits de chaux, non?
Le verbe chauler existe mais pour l’adjectif, j’en suis pas sûre!
On peut me tutoyer sans problème lol! Je suis en 3e année de licence LLCE Allemand
ungetünchte Wände/Mauer - je n’hésiterais pas à parler de murs nus. Je ne suis pas trop technicien, je reste un peu au niveau amateur. Il me semble qu’un terme trop technique ferait un peu intrus dans un texte littéraire. Mais bon, les avis sur les trad… surtout en licence (qu’est-ce que j’ai pu m’engueuler avec certains profs de trad en fac !)
P.S. Pour Wendelung : chez moi, on disait un escalier coudé et le coin de l’escalier. Je ne sais pas si c’est académique, mais c’est authentique famille DeLeuze.
Ma tentative de traduction est très mauvaise… Si vous voyez de grosses erreurs ou des faux sens ça serait gentil de me le signaler. Je trouve ce texte super dur…
Eine Ansammlung von Zimmern zwischen Vorderfront und Hinterfront parallel zum Hof durch ein altes Quergebäude, aufgereiht an einem sehr langen, ziemlich lichtlosen Korridor, an dessen Abschluss eine Pforte die gewünschte Rettungsmöglichkeit hölzern und blechbeschlagen verkörperte.
→ Une accumulation de pièces entre la façade avant et celle de derrière parallèle à la cour par un vieux bâtiment transversale, alignée contre un très long corridore peu éclairé, au bout duquel une porte en bois et en fer blanc représentait la possibilité souhaitée de se sauver.
Dem Vermieter jedenfalls schien der zweite Ausgang ganz nebensächlich, wies nur flüchtig auf ihn, das eigentliche Hauptstück hin, und drängte mich gleich weiter ins Bad, wo ein tropfener Hahn gemächlich einen fremden Zeitlauf mass.
→ Dans tous les cas, il sembla au propriétaire que la seconde issue fut complètement accessoire, il attira rapidement l’attention sur lui, la véritable pièce principale et me pressa tout de suite plus loin, dans la salle de bain, où un robinet qui goutait, mesurait paisiblement un Zeitlauf?? étranger.
Non, ne dis pas que c’est mauvais, Lie, dans la première phrase, tu as bien tout compris, juste quelques petites fautes d’orthographe (transversale, corridore). C’est juste la porte qui pose problème. Il faut choisir! Elle est en bois, ou elle est en fer blanc? Le fer blanc ne conviendrait pas du tout au terme « Pforte », dérivé du latin*, qui est employé généralement dans un sens géographique ou historique (Burgunder Pforte / Trouée de Belfort, entre Vosges et Jura, le seuil qui permet de passer d’Alsace en Franche-Comté, Hohe Pforte / Sublime Porte, la porte du palais des Sultans à Istanbul, expression employée pour symboliser l’Empire ottoman), et en l’occurrence, c’est donc une porte qui se pose un peu là. Elle est massive, cette porte, certainement en bon bois. Quant à blechbeschlagen, il faut chercher l’élément clé: Beschlag. Ce sont les ferrures, et elles sont en fer blanc. Les termes ne sont pas choisis au hasard, il faut essayer de rendre la nuance qu’ils impliquent dans la traduction.
*En allemand, on utilise souvent ce procédé pour en quelque sorte « ennoblir » le terme, comme « Forst » est plus noble que « Wald ». « Forst », c’est la forêt domaniale, comme on a la distinction en français entre « bois » et « forêt ».
La seconde phrase, par contre, est parsemée de mines et de chausse-trappes. Je ne voudrais pas l’avoir pour un examen, mais c’est un bon exercice, parce qu’il aborde des aspects essentiels de la grammaire et de la syntaxe.
Tout d’abord, l’emploi du passé simple. Attention, grenade dégoupillée, à n’utiliser que par des mains expertes! Il faut jongler entre imparfait et passé simple. Le passé simple intervient pour un fait soudain, alors que tu commences ta phrase avec « Dans tous les cas » (qui ne convient d’ailleurs pas ici, comme le montre le contexte par la suite; il vaudrait mieux « Quoi qu’il en soit ». Ce sera donc l’imparfait de narration qui conviendra le mieux: « il semblait ». Attention au fut, c’est une forme de passé simple, alors que « il semblait que » demande le subjonctif passé « fût ».
« Il attira rapidement l’attention sur lui »: qui est « il », qui est « lui »? Nous avons déjà un « il » impersonnel (il semblait). On aura donc intérêt, pour couper à toute équivoque, de mettre le propriétaire en bout de proposition et de continuer par une relative (fût complètement secondaire au propriétaire, qui attira rapidement l’attention sur elle… (puisque nous parlons de la seconde issue, féminin en français, mais masculin en allemand! ) A signaler que là, on peut employer le passé simple avec attira, puisque c’est une action unique.
Hauptstück: pièce principale. Mal venu, puisque nous parlons justement d’un bâtiment. Une porte peut-elle être un pièce? Si nous disons que l’issue est accessoire, alors qu’en fait, elle est l’élément principal…
Me pressa tout de suite plus loin: gleich, weiter, le français peut se passer de le traduire, puisqu’il a justement à sa dispositionce merveilleux instrument qu’est le passé simple. L’action s’effectue dans la foulée, le propriétaire a d’abord évoqué brièvement la seconde issue, et il presse le narrateur de continuer dans la salle de bains. « Presser » contient déjà cette notion d’immédiat, et on a toujours intérêt à employer le verbe « continuer » pour rendre la continuité du « weiter ».
La virgule après « gouttait » (une petite goutte? ) n’est pas justifiée.
Zeitlauf, ah ça… Pas dans le dictionnaire, apparemment… Et si l’on procède autrement, par exemple « Lauf der Zeit », cours du temps?
Mon dictionnaire italien (bien plus complet que les dictionnaires français) me donne un exemple: In diesen Zeitläufen = Par ces temps qui courent
Merci pour ton post très complet Andergasse!
Désolée pour les fautes d’orthographe, j’étais un peu trop dans le texte et fatiguée…
En effet pour la deuxième phrase, je n’avais pas du tout compris qu’il parlait de la porte, heureusement que tu me le fais remarquer, mais à vrai dire, ma phrase me semblait vraiment bizarre
En fait, je me rends compte que quand je suis concernée par un texte, je n’arrive pas à prendre assez de distance, je panique rapidement et je n’arrive plus à rien! Alors que quand c’est pour aider des amies avec leurs textes (bcp moins compliqués, certes), je n’ai aucun problème!
Je vais continuer ma petite traduction cet après-midi, mais il est clair que tu m’as énormément aidé, rien que dans la compréhension du texte!
Ce sont justement les déclinaisons (avec lesquelles tu es malheureusement fâchée, si je m’en rapporte à des premiers fils ) qui te seront d’un grand secours, plus efficacement que l’anglais, où un tel texte serait vraiment la croix et la bannière!
Apparemment, votre prof, en sadique consommé, n’a qu’une envie: c’est de vous voir tomber dans les pièges des phrases bien glauques qu’il vous tend.
Le tout, c’est de ne pas se laisser empêtrer dans le filet ou de tomber dans les oubliettes!
Le traducteur est un être un peu schizophrène: à la fois acteur et spectateur, il est mêlé à l’action, en se mettant à la place des personnages, en épousant leurs sentiments et en éprouvant l’ambiance, et spectateur quand il devient lecteur, avec un effet de distanciation, bien calé dans son fauteuil. Il est donc à la fois l’ouvrier qui monte les conduites, visse les raccords et fournit toute la chaleur nécessaire à une lecture confortable. Si ça coince, la chaleur ne passera pas, ça fuira par tous les joints, ce sera très désagréable, la lecture.
Donc, un premier jet, pour cerner la situation, les personnages, l’ambiance, le décor, et ensuite, comment monter tout ça pour que ce soit du français fluide?
Ce qui est fatalement perdu au cours de la traduction (on ne peut jamais rendre à 100 % la richesse du sens d’une particule ou d’un verbe allemand…), on pourra le récupérer plus loin, à une autre occasion, en établissant ainsi un équilibre entre les deux versions. Par exemple, un jeu de mots impossible à traduire en français pourra être rattrapé plus loin quand l’occasion s’y prêtera, en minimisant ainsi les pertes.
P.S. Personne ne t’avait donné la solution pour hallenartig, je crois, c’est une pièce qui ressemble à un hall, ou qui donne l’impression d’un hall.
Mais qui est l’auteur de ce texte si bien léché? Il n’est malheureusement pas cité…
P.S. 2: Je ne suis pas votre professeur (ce qui serait le comble du sadisme, non? quoique, on ne sait jamais, il traîne tellement de gens bizarres sur les forums… ) ni, à plus forte raison, professeur ou quelconque enseignant. Ces conseils sont juste le fruit de l’expérience, et de la vie et du travail dans un milieu bilingue, où l’on passe sans cesse d’une langue à l’autre.
Ouiii je suis schizophrène
Je vais tacher de faire plus attention, il faut dire qu’hier j’étais à deux doigts de devenir folle lol!
La j’ai l’esprit reposé, pis peut-être aussi un peu plus de recul, et grâce à ton aide, je comprends mieux la suite!
C’est vrai qu’avec les déclinaisons (mes ennemies ) c’est plus simple à traduire, faut-il avoir compris le sens de la phrase avant!
Ah oui, une prof nous a dit que Treppengewendel c’était « un colimaçon d’escalier » et non un escalier en colimaçon qu’elle traduirait par Wendeltreppe… Mais bon, peut-être bien qu’elle se trompe!
PS: L’auteur est Günter Kunert et son livre Der zweite Ausweg
Colimaçon d’escalier, ça se défend, si on le voit du point de vue de la création littéraire qui renverse le terme usuel qu’est « Wendeltreppe ». Donc à rendre par un retournement équivalent en français.
Merci pour la référence!
P.S. Si ça peut te consoler, je crois que si j’avais eu affaire à de tels textes quand j’avais ton âge et en étant livré à moi-même, j’aurais désespéré moi aussi. Mais ces travaux se faisaient en séminaire, donc un travail collectif. Nous avons planché entre autres sur Max Frisch et Heinrich Böll, ce n’était pas du tout évident non plus! C’est un peu ma jeunesse que je retrouve ici!
C’est vrai que ça parait plus logique quand on traduit!
Ah oui il y a le mot « Glasziegel », qui est traduit par briques de verre, ce qui semble logique, mais dans le contexte elles se trouvent au sol et mon papa me dit qu’on dit plutôt « pavés de verre » car les briques c’est pour les murs…
PS: Nous avons déjà traduit des textes de Heinrich Böll et Max Frisch (Homo faber), c’était pas évident oui, mais ça l’était plus que ce texte là
Non, dans le contexte, elle forment le côté droit du mur du couloir, qu’elles éclairent modestement. (…von der rechten Seite her mäßig erhellt). Ce sont donc bien des briques. Si elles étaient au sol, le couloir aurait été éclairé par le sol, et non pas par le mur droit.
Tu vas trop vite! La description du sol, c’est le petit parvis (Vorplatz) poussiéreux derrière la porte, ensuite on monte l’escalier tournant, et après la hauteur d’un étage environ, on retrouve la ligne droite en s’engageant dans ce couloir modestement (ou faiblement) éclairé par des briques de verre sale sur le côté droit.
Erf, encore un joli contre sens de ma part Comme il y avait Bodenbelag au dessus, je me suis fait avoir!
Voir l’explication plus haut. Et puis, avec une telle couche de poussière, si ces briques avaient été au sol, je ne crois pas qu’elles auraient pu éclairer grand chose!
Oui c’est vrai
Mais ce texte est trop situé dans l’espace, quand on lit il faut presque faire un dessin à côté pour se représenter les bâtiments, les pièces… Du coup j’ai un peu du mal!
Non, en fin de compte, c’est pas plus mal, un dessin, c’est même très utile, parce que cela permet de voir si ça colle ou pas avec le texte et la logique du cheminement. Si ça ne colle pas, ça veut dire qu’on va droit dans le mur (à moins qu’on ne soit un passe-murailles) D’où signal d’alarme, zone interdite, on revient là où on s’est trompé et on repart sur une piste nouvelle.
J’ai fait un joli dessin pour la première phrase car je ne savais pas ou était placé le corridor ni le bâtiment en travers et je t’avoue que ça m’a pris un peu de temps avant de comprendre!
Mais pour les briques, c’est que je suis allée trop vite!
Nouveau texte… nouvelle galère!
Je me retrouve avec les mots « Falten, « Runzeln » et " Furchen » dans la même phrase et après une petite recherche dans le dico, je me rends compte que ces 3 mots veulent dire la même chose… Les rides!!!
« Von allen Seiten sind die Falten und Runzeln gekommen, das Leben hat dies Fleisch mit unendlich vielen Furchen immer von neuem durchpflügt. »
Une solution?
Elle viendra quand les fautes de frappe auront disparu
Furche est le plus « lourd », avec son champ sémantique Leben Acker, Pflug etc.