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La métaphore de la chair labourée en sillons est classique et peut être rendue telle quelle en français.
Le choix des termes n’est pas innocent ici. Il y a un crescendo, que le dictionnaire rend malheureusement d’une manière très imparfaite! (le dictionnaire n’est pas toujours ton ami, surtout pour une traduction littéraire! :unamused: ).
Voyons un peu ce que signifient exactement ces termes, à l’aide du verbe correspondant:

  1. Falte = falten. Plier. Si je plie une feuille de papier, le pli sera généralement net, formant une incision sans rebords.
  2. Runzel = runzeln. Die Brauen runzeln, froncer les sourcils. Là, le relief devient plus accidenté et boursouflé. Regarde-toi dans la glace en fronçant les sourcils. Tu vois des bourrelets, se former, le front se plisser.
    Pour garder cette image d’une chair tourmentée et labourée par les ans et la vie, je pencherais pour « De toutes parts sont venus les rides et les plis », et je continuerais littéralement avec la métaphore des innombrables sillons que trace et retrace sans cesse la charrue.

Oops, merci de m’avoir signalé les fautes Nebenstelle, c’est corrigé!

Et aussi merci à Andergassen, je pense avoir compris tout le texte maintenant… Qui porte uniquement sur la description de la grand-mère de l’auteur!

Je ne trouve pas les mots Wurfspeer et vorsinken.

« Aus dem Nebel sah Sokrates eine kleine Eisenstange geflogen gekommen. Ein Wurfspeer! »

« Ermattet liess der Arme die massigen Schultern vorsinken. »

Pour vorsinken je pensais à « laisser tomber vers l’avant ».

Dans mon petit coin de France dauphinoise, on disait laisser retomber les épaules.

Wurfspeer, c’est la lance, tout simplement. On dit aussi Wurfspiess ou tout simplement Speer.

Merci Elie, c’est bizarre que ces 2 mots ne soient pas dans mon gros dico! :confused:

Pour les objets bizarres de l’antiquité ou du monde rural, il est beaucoup plus rapide de faire une recherche images sur internet et tu nommes ce que tu vois comme tu le sens.

Ah c’est pas bête ça, je n’y avais jamais pensé! :smiley:

:slight_smile: rigolo comme expression.

je sais bien que Schultern veut dire épaules mais à priori, si un truc comme ça me fonce droit dessus, pour l’éviter, moi, je « baisse la tête ». ou alors je « me penche en avant »

mais j’y pense : on ne dit pas : « renfoncer les épaules » ? je ne les ai pas dans le Robert ni dans le Larousse mais je mettrais bien une option sur cette expression-là, quand même.

germazope.uni-trier.de/Projects/ … id=GV10623

Hmm… dans le contexte - Brecht, non? - je ne vois pas immédiatement un évitement mais juste l’expression de résignation et de grande fatigue.

Je m’imagine un mouvement de « relache » qui est contraire au « garde à vous » (tête haute, poitrine avant, épaules « derrières »… etc *) du guerrier fier et actif.

Cela dit, le verbe est assez rare!

*« Kopf hoch, Brust raus » ← expression consacrée en allemand (militaire) pour cette position « tendue ».

D’où l’intérêt du débat sur les femmes dans l’armée.

:mrgreen:

Whaou, quelle culture Nebenstelle!!! En effet, c’est bien un texte de Brecht et la partie que je dois traduire s’intitule « Der verwundete Sokrates ».

Pas du tout. Le verbe en question est tellement rare, on a vite trouvé (avec google) Brecht comme la source la plus probable :wink:

Bref, youtube.com/watch?v=zlhBxnhCJCU :smiley:

Tricheur! :laughing:

Je ne comprends pas le sens de la fin de la phrase:

Um sich vor der Sirenen zu bewahren, stopfte sich Odysseus Wachs in die Ohren und liess sich am Mast festschmieden.

Mast = poteau, pylône, mât
festschmieden = tartiner, étaler

Ca colle pas là…

Je réagirais de même devant tes charmes, Lie! :blush:

Non, blague à part, ça colle bien, on fait chauffer la colle avec ce verbe festschmieden, l’image est très forte, je n’avais jamais lu qu’Ulysse eût enduré un tel supplice, comme tu vas le voir! :astonished:
Bon, il se met des boules Quiès dans les oreilles, comme n’importe qui, mais ensuite, il dépasse le Christ en raffinement! Le Christ se contentait d’être cloué, mais là, on travaille à chaud, et ça tient bien!
En effet, l’idée principale est la forge, le fer travaillé au feu, pour attacher monsieur! Comme si des liens ne suffisaient pas!
L’image est à peine supportable pour les âmes sensibles. Ceux qui ont vu ferrer un cheval sauront de quoi je parle. Le bruit et l’odeur, aurait dit Chirac.
En français, l’image perd de sa force. On ne peut pas attacher quelqu’un au mât en forgeant. On l’enchaînera, tout simplement, si l’on veut garder l’idée du fer. Mais festschmieden implique toujours une idée de travail à chaud.

J’aurais jamais trouvé!!! Merci! :smiley:
Décidément mon prof adore les textes où il y a de la souffrance… pour le personnage et pour nous! :laughing:

C’est vraiment un cas, votre prof… :unamused:
Et après, vous passerez à l’étude des textes de Sacher-Masoch! :laughing:

Ca a l’air sympa :laughing: :

fr.wikipedia.org/wiki/Leopold_von_Sacher-Masoch

Peut-être ma prochaine Version! :stuck_out_tongue: Enfin je pense que c’était la dernière, ouf! :smiley:

S-M pour la version, et Sade pour le thème! C’est avec ça qu’on forme des spécialistes!
Mais… dernière version? :confused:
Dommage, on faisait une bonne équipe, tous les deux! :frowning: