Version

Après la Version, je me bats avec la Civilisation! J’étudie den preussisch-österreichischen Krieg 1866.

« Ob die Kleinstaaten, die so eifrig das Feuer schüren besser daran sein werden unter der Alleinherrschaft des einen Siegers als der Schwebe zwischen beiden Grossmächten, bezweifle ich… »

Je comprends pas trop le sens de la phrase: Il doute que les petits états prennent partie pour la Prusse ou l’Autriche, c’est ça?

« Möge Gott uns den Sieg verleihen, denn mit Preussen fällt Deutschland… »

Quel sens à « möge » ici?

D’après moi, il doute que les petits états tirent plus d’avantage de la domination d’un seul état vainqueur, que d’une situation « entre les deux grandes puissances. »…à confirmer ou à infirmer.

Möge exprime ici un souhait (tournure assez recherchée).
En français , on traduit souvent par:
« Puisse Dieu nous accorder la victoire… »

:top: je confirme!

Votre prof est vraiment sadique!! :laughing:

Mauvais style dans cette phrase, à mon avis, l’auteur aurait dû rajouter un in pour clarifier les rapports: « Ob die Kleinstaaten, die so eifrig das Feuer schüren, besser daran sein werden unter der Alleinherrschaft des einen Siegers als in der Schwebe zwischen beiden Grossmächten, bezweifle ich… »

  1. unter der Alleinherrschaft
  2. in der Schwebe (un « unter der Schwebe » sous-entendu dans cette phrase n’existe pas!)

Quant à l’exemple précédent: je persiste et signe avec le double datif. :stuck_out_tongue:

pourqoui forcément?

Sinon, avec genitif: comment traduiriez-vous ou intègreriez-vous la partie aus eigener Kraft sie besiegt zu haben dans la phrase?

J’ai pensé comme nebenstelle, mais je me suis dit qu’il s’agissait peut-être là d’un oubli de Lie-Kaora dans la transcription de la phrase.
:wink:

j’en reste au datif : la Überhebung est le résultat du sentiment de la victoire par ses propres forces ; c’est un second sentiment entraîné par le premier, mais à mon avis Gefühl ne s’applique qu’à l’infinitive. Si Überhebung était un génitif, il y aurait une maladresse de style, Gefühl s’appliquant à deux structures différentes : une infinitive et un substantif au génitif.
Cela dit, si on avait la phrase entière, on pourrait peut-être mieux juger ?

pour « in der Schwebe… », je penserai à « cette situation de balancement entre les deux grandes puissances. »

Non, pour moi cést un génitif, ce qui explique non seulement l´absence de coordination mais aussi l´origine de ce Gefühl et l`origine de cette Überhebung (le premier par une infinitive, la seconde pour un épithète à ralonge). Pour moi, c´est limpide.

Dem Gefühl der Überhebung kann nichts Irdisches widerstehen.

Ce Gefühl est expliqué par une infinitive, aus eigener Kraft sie besiegt zu haben,
et Überhebung est expliquée par l´épithète aus dieser Kraft folgenden alles fortreissenden.

Mais tu auras doublement défini ce Gefühl:

Das Gefühl, 1) sie besiegt zu haben, 2) der Überhebung. :unamused:

Je commence à avoir un doute, on dit plutôt:

Die Katze, die dick ist, der Grossmutter hat den ganzen Tag gegessen.

ou

Die Katze der Grossmutter, die dick ist, hat den ganzen Tag gegessen.

Je pense plutôt que la 2e phrase est la bonne, donc dans ce cas, dans la phrase de ma version, der Überhebung serait un datif sinon Kafka aurait ajouté la relative après Überhebung, non?

Je suis perdue!
:confused:

Pour moi, c’est clair aussi: der Überhebung est un datif. Si c’était un génitif, ca serait placé directement après Gefühl: dem Gefühl der Überhebung.
Überhebung, c’est quand on veut soulever quelque chose qui est trop lourd, mais on croit qu’on est capable - et tout ca au sens figuré.
Exemple: si moi, je dirais: ah, j’écris maintenant une dissertation philisophique - ca, c’est une Überhebung. Überheblichkeit serait si je disais: ma dissertation philosophique sera la meilleure de toutes - sans connaitre les autres.

C’est bien ce qui me semblait! Bon bah je me suis trompée! :laughing:
Si je tombe sur une phrase comme ça le jour du partiel ça va être marrant! :stuck_out_tongue:

Bon, après quelques jours de repos bien mérité dans une charmante localité de la province du Littoral (Küstenland, on reste fidèle à l’Autriche), le sens de la phrase, après relecture à tête reposée (il faut avouer que c’était un vrai casse-tête! :unamused: ) est limpide: il s’agit bien d’un double datif, « der Überhebung » complétant « dem Gefühl… », et tous deux en relation avec « widerstehen ».
Je reviens en conséquent sur ma première impression d’un génitif. Mais connaissant la perversité du tortionnaire de Lie-Kaora, on pouvait s’attendre à tout! :open_mouth:

Moi aussi j’aimerais bien me reposer loin de ma fac! :laughing:
Rassure toi Andergassen, c’était la dernière! Il ne me reste plus que le partiel… Date indéterminée pour le moment!
J’ai passé mon partiel de Thème aujourd’hui… L’enfer! :open_mouth:

Le prof nous a rendu nos copies, les miennes sont bourrées de faux sens et de contre sens! :cry:
Et c’est bel et bien un double datif! :wink:

ben, oui, der Überhebung, c’est un datif… mais je trouve cette version bien plus dure que celles que je vois passer en licence, il abuse un peu, le prof…

Ce sont des textes de master…
Bon il se pourrait que pour le partiel, il nous donne une version qu’on a déjà traduit!

Certains profs ont un ego très poreux qui se dégonfle facilement. Pour pallier à cet inconvénient, la recette miracle: infliger aux élèves, ou aux étudiants, des pensums invraisemblables, où même un linguiste averti (que je ne suis pas!) y perdra son latin (ou toute autre langue), avec des chausse-trappes et autres embûches garanties, et noter le plus sec possible, en faisant comprendre aux victimes (pas d’autre mot! :imp: ) qu’elles ne sont bonnes à rien, et que lui, c’est un supergénie, la preuve, rien que le fait de dénicher ce genre de textes… :unamused:
Pour ma part, je suis assez vif d’esprit, c’est ma force, mais là, je commençais à douter… Et quand le doute s’installe… y a du mou dans la corde à noeuds! :nul:

On peut effectivement se demander si le prof n’a pas voulu dans un tel cas se prouver à soi-même qu’il était fort et calé… Mais si on est vraiment fort et calé, qu’a-t-on besoin de démonstration auprès de pauvres étudiants — qui pourraient en apprendre davantage avec une pédagogie mieux adaptée… à rapprocher du « man wendet und so weiter an, wenn man nicht mehr weiter kann. » Ou bien le très classique « ich möchte mich auf ein einziges Beispiel beschränken » de celui qui n’en a jamais eu plus d’un dans sa gibecière.

« Menschliches allzu Menschliches= Humain trop humain! »
L’esprit « petit chef »: je sais tout et vous ne savez rien, est omniprésent dans toutes les couches de nos sociétés. Je ne vois pas pourquoi le milieu universitaire en serait exclu!

J’ai peut-être eu de la chance, mais j’ai, pour ma part, eu des profs de fac qui n’appartenaient pas à cette rasse des « mandarins »…Mai 68 avait fait son oeuvre. Je ne garde que d’excellents souvenirs d’eux. J’ai peut-être eu de la chance.

:wink:

Whaou, vous avez trop bien cerné le coco!!! Bah oui, un vrai cadeau ce prof!

Il était déjà comme ça en Littérature l’année dernière, il m’a collé 6 à l’écrit et 5 à l’oral parce que je n’avais pas récité son cours au mot près! D’ailleurs je repasse la Litté de 2e année dans 3 semaines, j’ai du boulot!

Rassurez vous, c’est le seul prof bizarre que j’ai! Il y a aussi ma prof de Thème qui nous donne aussi des textes de Master, mais au moins avec elle on avait cours! Je suis mal tombée, snif!

Quelques années plus tard, les soixantes-huitards sont en partie devenus des mandarins à leur tour. C’est en cours de version de licence que j’ai cessé de croire en la non-violence. J’avais trop envie de l’étrangler. Son allemand était d’ailleurs savant mais pas naturel du tout. Je faisais à l’époque les aller-retours entre Zürich et Lyon avec des détours par Hanovre, je pouvais comparer.