Vocabulaire des révisions...

Pas de problèmes ! Faut pas hésiter à nous demander quand tu as des questions.

C’était l’intitulé du sujet ?!? :open_mouth: C’est pas bizarre comme intitulé ça ?
Et c’était dans quelle matière ?

Ne t’inquiète pas, Gaston! En fait, c’est l’objet d’étude qui guide les élèves.
Ensuite, il y a un ou plusieurs textes (cette année, un seul d’Alphonse Daudet), une question générale, puis au choix:
-un commentaire
-une dissertation (cette année: pourquoi certains écrivains préférent-ils passer par la fiction pour transmettre des vérités et des leçons?)
-un travail d’invention

L’EAF ?? C’est quoi ce truc ? Décidément je suis perdu moi ! avec toutes ces nouvelles abréviations, et ces nouvelles matières…
Et c’est quoi ES ?

Achso !!! Merci Yseult !!!

« un travail d’invention » ?!? :open_mouth: C’est un nouveau mot pour recouvrir un vieux truc ou ça a vraiment a voir avec une invention ? (je vois pas trop le rapport entre invention et épreuve de bac, mais bon peut-être que certains le verront…)

Ma soeur va me scanner le sujet, si tu veux je le posterai.
En fait, le travail d’invention est une sorte de rédaction, mais il s’appuie sur des demandes précises. En général, les élèves doivent réinvestir ce qu’ils ont vu pendant l’année: écrire une lettre, un apologue, un éloge, un blâme, un dialogue… Ca parait flou, mais en fait, ce n’est pas évident. Certains élèves ne révisent pas leurs cours et se disent qu’ils réussiront toujours à faire le travail d’invention; en réalité, il demande des connaissances précises. C’est ainsi que de nombreux élèves se sont retrouvés piégés davant un sujet tel « écrivez un article polémique sur… », il fallait savoir exactement comment se construit le discours polémique.

EAF: épreuves anticipées de français (elles se passent en Première et pas en Terminale comme les autres matières)

ES: économique et social
Une première à dominante éco et sociale, avec beaucoup de sociologie, de maths, d’histoire et de langues
Sinon, il y a aussi S: scientifique et L: littéraire
Ainsi que d’autres sigles pour les voies technologiques…

Ah ok. Merci.

Eh ben dis donc, je vois que de nos jours les élèves ne sont pas plus sérieux qu’à mon époque !! :laughing: :laughing:

Je suis en S, on a le même sujet que les ES.
Le discours d’Yseult ressemble bien à celui d’un prof de Français :wink: !!!
moi j’ai choisis le commentaire, parce que je pense que l’invention nécessite un réel talent d’écrivain, alors que le commentaire et la dissertation reposent sur des méthodes précises.

Ah d’accord. De mon temps on avait pas tous ces trucs. C’est devenu sacrément compliqué j’ai l’impression, je me demande comment les élèves font pour choisir alors qu’ils sont tous jeunes et ne savent peut-être même pas ce qu’ils veulent faire plus tard. A mon époque, c’était plus simple je trouve : il y avait ceux qui allaient au lycée général et qui passaient ensuite la Licence, et ceux qui allaient en apprentissage, pour apprendre un métier. Le choix était beaucoup plus simple je trouve. Me demande comment ils font pour choisir en France. En Allemagne, même actuellement, ça reste beaucoup plus simple de choisir ce qu’on passe pour son Abi. J’ai l’impression qu’en France vous avez 36 filières différentes. Est-ce que ça sert vraiment à quelque chose ? Je suis pas sûr… enfin, je ne demande qu’à être convaincu du contraire !

Quoi donc ? D’avoir une multitude de filières ou d’avoir des filières inutiles :laughing:?

:laughing: :laughing: Excellent Sébastien !

Non mais sérieusement, ça sert vraiment à quelque chose d’avoir 36 filières alors qu’en plus, quand je me souviens moi à cet âge-là je savais pas encore vraiment ce que je voulais faire plus tard, alors j’imagine que les jeunes francais qui doivent choisir parmi 36 filières ils ne doivent pas savoir plus qu’à mon époque… Ils font comment alors ? pif-pif ?

Je trouve ça plutôt bien, il faut dire aussi que dès la 6e j’ai voulu devenir professeur de français, alors c’est sans aucune hésitation que j’ai choisi la filière littéraire. Ca permet de vraiment faire ce qu’on aime, en L, on a beaucoup de français, de philo, d’histoire et des langues anciennes et vivantes. J’étais bien contente de ne faire qu’une heure de sciences par semaine car les maths m’ennuient au plus haut point.

Il n’y a tout de même pas 36 filières, je ne m’y connais pas très bien dans les filières technologiques et techniques, mais pour ce qui est des voies générales, c’est relativement clair.
Ce que je déplore surtout, c’est la dévalorisation du bac L. Pour moi qui aime la littérature, c’est très dur d’entendre dire à un élève:
« Non, tu ne peux pas aller en S, tu es nul en maths.
-mais, j’aime ça.
-tu n’y arriveras pas, vas plutôt en L.
-mais je suis nul en français et en histoire.
-ce n’est pas grave, tu vas bien y arriver. »
Résultat, l’élève s’ennuie, se plante au bac (la philo est coefficient 7 en L) et doit redoubler.
Pour certains profs (oui, des profs…), la filière L est devenue un peu la filière poubelle :cry: ce qui est ridicule:le bac L a autant de valeur que les autres bacs.
Le préjugé est malheureusement aussi présent chez certains parents;c’est le cas d’une de mes amies, son père l’a obligée à faire un bac S, soit-disant parce que c’est plus prestigieux (depuis quand savoir résoudre des équations est plus prestigieux que savoir traduire des vers d’Horace ou analyser la situation économique d’un pays? ), elle en a bavé, la pauvre, elle a réussi à avoir son bac, mais de justesse et bien sûr, ce sont les matières littéraires qui l’ont sauvée.
C’est bien dommage d’en être arrivé là!

Certes, mais je doute que des gamins de 14 ans soient capables de choisir entre telle et telle filière…

Tiens, ça me rappelle la question que m’avait posé deux jeunes allemands, quand je leur avais un peu expliqué le système scolaire français, et le fait qu’en France il y a plein de métiers qu’on peut exercer sans forcément y avoir été formé (ce qui est quasiment impossible en Allemagne : que ce soit les métiers manuels ou techniques, sur les chantiers, les électriciens, les plombiers, etc, sont tous des métiers où sans formation il est impossible d’y entrer en Allemagne - alors qu’en France c’est quand même assez catastrophique de voir que n’importe qui -ou presque- peut devenir plombier ou macon ou manoeuvre sur un chantier…).

Donc, pour revenir à ce que je disais, en-dehors du fait que cela les avait littéralement choqué d’apprendre cela (je crois que les Allemands ne savent pas ce genre de choses, et seraient probablement très choqués…), la première question qu’ils m’avaient posé (et qui m’avait beaucoup fait rire :laughing:) c’était : « Mais quand est-ce qu’ils apprennent un métier ?!? » :laughing:

Ca montre bien la différence entre le côté très pragmatique des Allemands, et le côté un peu trop idéaliste (je dirais même rêveur !) du système scolaire français…

Nous avons 16 ans au moment de ce choix.
Les gens qui décident d’aller en Seconde générale envisage de faire des études longues (en théorie, ou alors d’avoir le bac, ce qui leur donne le droit à certaines formations), je trouve donc normal que, durant le lycée, nous restons dans le domaine du théorique et des connaissances globales.
Les gens qui souhaitent travailler et se former à un métier choisissent de faire un BEP (Brevet d’études professionnelles) ou un CAP (certificat d’aptitudes professionnelles ): BEP d’électricité, d’électronique ou CAP de vente, d’esthéticienne, de coiffure…

Attention, ne me comprend pas mal ! Je n’ai rien contre les métiers intellectuels. Il faut de tout, des prof, des chercheurs, des ingénieurs, tout autant que des plombiers, des électriciens, etc.

Mais j’ai toujours eu l’impression (qui ne fait que se confirmer à chaque fois que nous sommes en France et que nous discutons avec d’autres parents), que chez vous en France, ils accentuent quand même beaucoup trop sur ce genre de choses, alors qu’il faut moins d’ingénieurs ou de prof que de gens qui font des métiers manuels par exemple.

D’ailleurs, l’un des rapports du Sénat déplore que seulement 400.000 jeunes français choisissent l’apprentissage (à titre de comparaison : en Allemagne c’est plus de 2.000.000 !!!)…

Ma fille par exemple, pour revenir à plus actuel/concret, n’a pas eu de notes correctes à son Abitur. Elle fera donc une « Lehre » (un apprentissage) à partir du mois d’août (le temps de lui trouver une place). Si elle avait eu des bonnes notes, elle aurait pu faire des études.

En France, avec les autres parents d’élèves (amis) avec qui nous discutons régulièrement de ces sujets, eux ils auraient tous envoyé leur gamin(e) faire des études, même avec des notes très moyennes au Bac.

Alors qu’on sait que la majorité des étudiants de première année en faculté, en France, sort du système sans diplôme…

N’est-ce pas tout de même une preuve d’irréalisme ?

14 ou 16 ans, il n’y a pas vraiment de différence. :wink:

Je suis persuadé que 95% des gamins de cet âge ne savent pas ce qu’ils feront plus tard comme métier (et c’est normal ! moi j’étais pareil, et avant moi les générations précédentes n’avaient même pas le choix…).

Donc, à quoi cela sert-il de les contraindre à choisir parmi x filières ou de les forcer à aller en filière générale dans un lycée ?! Alors que tu le dis toi-même, certains en sont totalement incapables…

N’est-ce pas un peu absurde ?

Sur ce point, il ne faut pas accuser le système, mais la mentalité des Français!
Ce que j’ai expliqué pour les bacs généraux (hiérarchie farfelue) se produit également à la fin de la Troisième (les élèves ont 15 ans), lorque l’élève doit se décider pour la voie générale (Seconde générale) ou la voie professionnelle (BEP, CAP, Seconde Technologique…). Il existe de multiples possibilités, mais les gens considèrent presque comme un déshonneur le fait d’envoyer leurs enfants dans une filière professionnelle. J’ai assité à un conseil de Classe, la semaine dernière, où se jouait l’avenir des Troisièmes. Même certains élèves très faibles demandent la seconde générale car leurs parents ne veulent pas d’une autre possibilité. Je suis prête à parier que ceux-là vont au moins redoubler leur seconde, puis bifurquer vers une voie professionnelle… ils auront perdu 2 ou 3 ans…
A l’inverse, l’élève motivé qui demande d’emblée un BEP s’en sortira sûrement mieux.
Pour l’apprentissage, je ne m’y connais pas très bien, c’est relativement peu développé en France, il me semble.

Je crois qu’au final nous sommes d’accord.
C’est la mentalité qui doit changer: il faut arrêter de penser que le travail intellectuel est plus prestigieux que le travail manuel; malheureusement, ce point semble dur à accepter pour les Français.

Ensuite, tu parles du problème de l’après-bac, c’est encore différent, selon moi. A cet âge, l’élève est responsable, il doit être assez grand pour choisir sa voie et se prendre en charge. Souvent les élèves se trompent, ils partent dans une certaine filière, se rendent compte qu’ils n’y arriveront jamais et finissent par repartir dans un BTS (Brevet des Techniciens Supérieurs) ou un DUT (Diplôme universitaire de technologie), donc 2 ans d’études. Au final, ils perdent des années.

Par contre, pour revenir aux cours dispensés en lycée, j’attache beaucoup d’importance à l’étude des Humanités, je ne suis pas d’accord avec le pragmatisme ambiant qui voudrait que tout ce qui n’est pas utile pour plus tard soit supprimé.

Ok. Je comprend parfaitement vu que moi aussi les maths ne m’ont jamais passionnée (même si j’étais plutôt bon en math), et c’était aussi l’une des raisons pour laquelle j’ai passé moi aussi un Bac (franco-allemand) littéraire, comme toi.

Ceci dit, j’ai toujours été surpris des différences entre les deux systèmes quand par exemple une fois par an nous faisions une semaine d’échange avec le lycée d’échange, côté français.

Relativement clair, c’est vite dit ! :laughing: :wink:

Regarde : fr.wikipedia.org/wiki/Baccalaur% … 8France%29

Si j’ai bien compté, il y a quand même 14 filières :astonished: :astonished: :astonished: en général, et 8 filières « technologiques », plus les x filières professionnelles.

Tu ne penses pas que c’est beaucoup trop de filières ? Ca fait quand même plus de 22 filières ! :astonished: C’est énorme !!!

Bien sûr que c’est dommage, mais les parents choisissent parfois aussi selon leurs propres critères, en pensant faire le meilleur choix pour leurs gamins… mais sans voir que le plus important c’est que le gamin fasse quelque chose qui lui plaise, et pas pour faire plaisir à ses parents…

Si tu savais le nombre de discussions que nous avons déjà eu avec d’autres parents… et sur lesquels nous avions des points de vue totalement opposés…

Mais, sans vouloir me faire l’avocat du diable, j’ai aussi un peu l’impression que les parents n’ont pas non plus trop le choix en France, car de ce que nous racontent nos amis, il n’y a que les filières scientifiques qui trouvent grace aux yeux de beaucoup d’employeurs, mais aussi d’écoles…

Donc, j’ai aussi l’impression que les parents n’ont pas non plus trop le choix en France. Ce qui expliquerait les choix absurdes que tu décris ci-dessus (envoyer son gamin, coûte que coûte, en filière scientifique).

Ou les deux. :wink:

Oui c’est terrible quand même cette inconscience des parents !

C’est également l’impression que j’ai.

Alors, que tu vois, ici, en Allemagne, le travail manuel ou technique a la même valeur (prestige) que le travail intellectuel !

Bien sûr que pour la formation de nos futures têtes pensantes il faut des cours qui n’aient pas forcément un intérêt pratique. Moi aussi cela me semble évident.

Mais peut-être cela devrait-il être plutôt réservé à la formation de cette minorité, et pas l’excès tel qu’il a lieu actuellement où tout le monde est formé aux Humanités…

Oui, je ne peux le nier et je suis tout à fait d’accord sur le fait qu’un élève qui n’a aucune idée de ce qu’il souhaite faire plus tard a tout intérêt à choisir la filière scientifique. Mais cela perd tout sens lorsque l’élève a un projet précis qui n’a rien à voir avec les sciences!
J’avais aussi de bons résultats en sciences, mes profs ont voulu me faire faire un bac S, mais j’ai tenu bon et ai choisi les lettres car c’est ce que j’aime; j’aurais été bien malheureuse en S et je m’y serais ennuyée, pff, j’en baille rien qu’à y penser…
Donc, pour résumer, le bon élève qui n’a pas de projet fait le bon choix en faisant S, lui, de tout façon, il s’en sortira. Le pire, c’est l’élève moyen qui est envoyé en L, car il a été refusé en S. Cet élève là, au lieu de vouloir absolument avoir un bac général, devrait choisir une filière technologique qui se rapproche du bac S, un bac STI, par exemple. Le bac lui permettra ensuite de faire des études brèves, un DUT par exemple, mais efficaces.

:laughing: Sur le site de Wikipédia, tu me sembles avoir compté comme filière les spécialités! En général, il n’y a que 3 filières: L, ES et S. A l’intérieur, l’élève choisit une spécilalité, c’est en général sur cette matière que portera le plus gros coefficient de son bac.