Malheureusement j’ai bien peur que cela soit éphèmère. Les élites françaises ne savent pas travailler dans l’écoute et le consensus. Ils divisent plus les français qu’ils ne les rassemblent.
Mes impressions du rassemblement parigot, avant de joindre quelques photos.
Un mal de chien à rejoindre le lieu officiel du défilé Place de la République, on avançait à petit pas mais on se parlait et échangeait des sourires entre nous…
Les affiches et banderolles, je ne peux pas dire que la mienne était d’une terrrible invention, un « je suis Charlie » découpé dans le journal du matin recollé sur du carton et recouvert du papier plastifié que l’on utilise pour protéger les livres…Dans la foule des affiches des plus originales aux simples crayons de papier tendus, tout pouvait se voir et était justifié…
La Marseillaise, au départ je n’étais pas forcément pour le fait de la chanter. La Marseillaise de la bande à Charlie cela aurait plutôt été celle de Serge Gainsbourg et moi je regrettais de ne pas avoir appris celle de Graeme Allwrigt… Cependant lorsque l’on pense que le sang impur s’oppose au sang bleu de la royauté que ces fanatiques nous considèrent comme des Impurs, et qu’ils se croient vaillants guerriers… pour la première fois, les paroles de la Marseillaise prenaient un sens actuel pour moi…
Les rencontres, avec un groupe qui ont rappelé que Mustapha le scribouillard et Ahmed le flic, abattus par les frères terroristes étaient eux Musulmans…, les Juifs de France qui lors des précédents attentats s’étaient sentis abandonnés par les autres Français. Et les drapeaux, du bleu blanc rouge vertical à foison, mais aussi des affiches où se rencontrent croissant musulman, étoile de David et croix chrétienne, le drapeau de l’UE, de pays africains, l’arc-en-ciel « Pace » italien, etc…
Voilà… un mouvement sincère avec des maladresses certes mais surtout beaucoup d’émotions.
Ce qui aurait vraiment eu de la gueule en donnant un signal fort, ça aurait été de voir Netanyahu côte à côte avec Mahmud Abbas.
Sinon, je ne crois pas que l’équipe de Charlie Hebdo aurait apprécié ce genre d’hommage, mais cette fois-ci, ils étaient de l’autre côté de la barrière, eux qui étaient contre les symboles devenus soudain symboles eux-mêmes. Enfin, j’espère qu’on ne leur cloquera pas la légion d’honneur à titre posthume…
Les DNA publient aujourd’hui un article et une photo très intéressants ( ça fera peut-être réfléchir ceux qui , à l’extrème-droite seraient tentés de "récupérer " ce mouvement.)
C’était en 1997 à Strasbourg.
On voit la photo, mais l’article est réservé aux abonnés. Dommage.
C’était en mars 1997 , l’équipe de charlie proposait alors aux étudiants des Arts Décos de réaliser un fanzine contre le FN en congrès à Strasbourg.
moi j’étais plus Hara kiri que charlie hebdo
une autre époque
et puis est venue l’interdiction
là pas de manif, mais pas de crime odieux, juste un mort " Mais quel Mort " Le Grand Charles"
le texte wilkipédia
"Dans son no 94, daté du lundi 16 novembre 1970, la couverture de l’hebdomadaire titre : « Bal tragique à Colombey : 1 mort »4 suite au décès du général de Gaulle dans sa propriété de La Boisserie à Colombey-les-Deux-Églises, le 9 novembre 1970.
Ce choix de titre faisait référence à un fait divers qui avait défrayé la chronique le 1er novembre précédent : l’incendie d’un dancing, le « Cinq-Sept », à Saint-Laurent-du-Pont (Isère) où 146 personnes avaient trouvé la mort5. Durant la semaine suivante, ce drame avait été rebattu par une presse plus préoccupée de spectacle que d’information, et qui employait unanimement le terme de « bal tragique », pour évoquer le sinistre. Le deuil populaire fut bref cependant, à l’échelon national, alors que la page choc du magazine souligna de manière spectaculaire le deuil interminable dans lequel le pays était plongé suite à la mort du général, entretenu par toutes les figures d’autorité de l’époque, par les médias et autres organisations bien pensantes. Le titre parodique de Hara-Kiri soulignait la démesure, et pour bien des Français constituait une bouffée d’air frais.
Une rumeur veut que le ministre de l’Intérieur de l’époque, Raymond Marcellin, ait alors interdit la parution du journal le 17 novembre. Une autre, plus sceptique sur les délais de réaction réels des ministères, veut que la procédure d’interdiction, déjà en cours, ait simplement abouti par coïncidence cette semaine-là6.
a noter aussi la guéguerre entre cavanna et choron, pour les titres
Oui justement : il me semble que Charlie Hebdo n’est que le « nouveau » titre de Hara Kiri…
Ben oui , à partir de 1970.
Et tu ne croies pas Michelmau que cette rubrique vaudrait son pendant sur BF???
C’est toi le créateur, c’est pour cela que je te pose la question ici, si tu ne crées pas la rubrique, je le fais … Cela pour permettre à tous nos amis allemands, de pays germaniques non francophones qui vivent en France ou sont passés par là, de montrer leur sentiment de l’événement et aux Français germanophones de leur faire partager les leurs. Comme tout le monde sait, il n’y avait pas que des Français à manifester.
OK: Pour ne pas entrer dans des chamailleries linguistiques, je voudrais juste rappeler que la terminaison « phone » veut aussi tout simplement dire " celui/celle qui parle une langue".
Dans ce cas, je me définis comme Allemand, tout simplement, enregistré et reconnu comme tel, comme c’est l’usage dans notre province, « pour éviter les chamailleries linguistiques ».
OUI!!!. Et rien ne t’empêcherait de te définir comme tel sur BF où tu t’es toujours présenté comme Français
==EDIT : au lieu du précédent « qui », lire « rien ne »
Ben , il me semble que toutes les réactions aux attentats sur BF se sont enchainées sur le fil « Terroranschlag auf die Satirezeitschrift Charlie-Hebdo » que tu as ouvert , non ? Je viens juste , d’ailleurs , de poster quelque chose sur les caricaturistes francophones qui se battent , avec leurs moyens , contre la récupération du mouvement en France par PEGIDA.
J’ai changé le titre du fil ; je l’avais mis en marche juste après l’attentat sur Charlie et c’est quelques temps après qu’on a appris ce qui s’était passé Porte de Vincennes.
Oui j’ai vu ton article…
D’ailleurs des problèmes de récupération et de justification de la haine, comme ce que cherche à faire le FN, le mouvement « Je suis Charlie » n’a pas fini d’en subir.
Pégida et FN se rejoignent par leur idéologie.
Je me demandais s’il ne valait pas bien mieux à présent séparer totalement les réactions qui ont suivi de l’événement . C’est ce que tu as judicieusement fait sur notre Allemagne Au Max. Sur Bonjour Frankreich j’aurais souhaité que tu en soies aussi l’initiateur, M’sieur Michel … Je viens de finir en livre audio la Bücherdiebin et je ne voudrais pas faire office de vilaine Rubrikendiebin
Je n’ai pas pu m’empêcher de sourire en voyant une photo de la manif pegida d’aujourd’hui (en une du site de Die Welt) où l’on voyait une pancarte avec le nom de « stéphane charbonnier » et une croix chrétienne Le type n’a vraiment rien compris du tout…
Plus précisément le nouveau titre de Hara-Kiri hebdo. Hara-Kiri mensuel a continué d’exister jusque dans les années 80. J’en ai encore un carton plein de numéros de Hara-Kiri des années 70 au grenier. Va falloir les descendre un de ces jours.
on se marrait plus avec ses derniers
avec un peu de cul , un peu crasch, mais c’était bien
perso bien sur
On a un p’tit problème dans la famille, on risque d’avoir quatre fois le même Charlie…
Mais aujourd’hui comme des jours avant ou des jours, des mois, des années après,j’ai pensé, je pense et je penserai aussi à cela, nos petits flics black, blanc, beurre qui ont payé de leur vie, à cause des trois conards
Ahmed, Clarissa und Franck, französische « Black-Blanc-Beurre » Polizisten, Opfer des Terrorismus
Et je pense aussi aux victimes du magasin cacher, j’écoute la télé en ce moment, que de courages parmi ces personnes. Tuer des personnes uniquement parce qu’elles sont juives, j’appelle cela du NAZISME
Et honnêtement, en ce moment les pégidistes, je m’en bat les couilles. Désolée je ne vous ai pas habituée à ce genre de vocabulaire, mais là même si je n’ai pas cet attribut, je ne peux pas dire autre choses.