Hé mais ho, es sen noch Elsaesser (un au Junge) do, wo noch babble, wie de Schnawwel ne gewachse esch , awwer leider immer wenjer .
Pour la normalisation, des manières de transcrire les différentes variantes de l’Alsacien ont été proposées par des linguistes : c’est la méthode « Orthal » ; ils en ont même fait un livre. Mais quand on voit à quel point l’alsacien intéresse les jeunes, c’est mal parti. Quand je pense que quand j’étais au collège dans les années 90, il y avait encore des classes d’allemand réservées aux dialectophones… Bientôt pour parler alsacien, il va falloir aller en Allemagne
il y avait encore cela dans les années 90 ???
pour ce qui est de l’alsacien, les élèves de bilingue ont une heure de culture et langue régionale obligatoire. mais quand on voit qu’il n’y a pas de profs compétents (il y a même des français de l’intérieur qui ne connaissent des spécificités de l’Alsace que ce qu’ils ont appris en fac d’histoire qui assurent le cours !!!).
je connais pas mal de gens qui ont appris l’alscacien en cours du soir (professions médicales et commerçantes) qui se débrouillent très bien.
si les jeunes se désintéressent c’est qu’ils en voient de moins en moins l’utilité au quotidien.
autrefois on apprenait l’alsacien pour parler aux personnes âgées de la famille qui ne maitrisaient pas le français.
maintenant il n’y a plus du tout cet IMPERATIF.
et tant qu’à apprendre une langue étrangère, autant apprendre l’allemand qui sert à se faire comprendre dans toute l’Allemagne, en Suisse et en Autriche par toutes les personnes qui ont aussi appris le Hochdeutsch à l’école ou qui le pratiquent aussi dans la vie courante.
Les patois germaniques se standardisent aussi, les accents se gomment (sauf en Suisse et en Bavière).
En fait les resistances linguistiques sont souvent … aussi politiques.
Un allemand du nord n’y comprend que dalle à l’alsacien (pas plus qu’au badois).
la standardisation linguistique n’a-t-elle pas aussi bien des avantages ???
une langue c’est fait pour causer avec d’autres gens.
les langues rares et les patois c’est soi du domaine de l’affectif (langue du coeur), soit du domaine intellectuel (études ses racines).
Dans ce cas-là, on apprend et on parle tous l’anglais…surtout dans sa version patoitisante étatsunienne und damit basta!
ne maitrisant pas tous les idiomes mitteleuropéisants comme Andergassen, je trouve cela tout de même très pratique d’avoir une langue dans laquelle on peut s’exprimer dans beaucoup de pays.
est-ce qu’on te demande d’ailleurs si tu sais parler anglais de nos jours ? dans beaucoup de domaines c’est un préréquisit !!!
comme le français l’était autrefois.
et le chinois peut-être demain.
Je n’aurais pas de probleme si je pouvais communiquer avec les alsaciens dans un Hochdeutsch « langue véhiculaire » (pourquoi pas chaqu’un avec un joli accent alémanique) mais soyons franc, ce n’est pas le cas non plus.
Le « bon allemand » est dévenu aussi bien une langue étrangère en Alsace que l’Alsacien. Et uniquement une très petite minorité le maitrise au point de tenir une vraie conversation.
Petit rappel et mise au point lexicographique qui me semble s’imposer:
Le dictionnaire Robert (1970) propose cette définition:
Patois : « Parler, idiome local employé par une population généralement peu nombreuse, souvent rurale, et dont la culture, le niveau de civilisation sont inférieurs à ceux du milieu environnant (qui emploie la langue commune). »
Il s’agit d’un jugement de valeur négatif et non d’une définition linguistique. Il disqualifie un moyen d’expression et des locuteurs qui n’emploient pas la langue commune. Celle-ci est considérée comme meilleure. Mais cela tient à sa position de langue reconnue officiellement qui en fait la norme du bien dire". Le terme de patois désigne alors sous un même terme des langues différentes (manière de parler) les unes des autres qui ont en commun de ne pas être reconnues.
Notons que Le Robert, Dictionnaire historique de la langue française de 1992 signale qu’« en linguistique, (au mot patois) on préfère dialecte, plus neutre. »
Principalement destiné à Lalilou qui s’obstine à nous parler de « patois germaniques! »
C’est moi qui souligne.
Et toutes mes excuses si je me répète.
L’alsacien n’existe pas. Il faut soit prendre une entité plus petite (dialectes rhénan, alémanique du nord, alémanique du sud et sungauer) - ou une entité plus grande (bas-alémanique du bassin d’effondrement du Rhin moyen, Oberrheinalemanisch), voire simplement parler d’alémanique en dégradé de Rastatt aux Alpes.
Il n’y a pas d’alsacien. L’unifier est une hérésie linguistique car les franges sud et nord de la région sont inconciliables avec le reste… mais c’est un projet politico-culturel comme un autre. Il n’y a aucune raison linguistique de considérer l’alsacien comme autre chose que du Badois de la rive gauche ou le Badois de l’alsacien de rive droite. Si vous voulez unifier quelque chose, ce sont les deux rives qu’il faut unifier. Les isoglosses « de détail » ne séparent pas est/ouest mais nord/sud, donc même quand on cherche la petite bête, on ne peut pas faire passer de frontière sur le Rhin. La nullité générale en vocabulaire du fond germanique chez les locuteurs dialectophones en Alsace fait le reste : c’est la vraie cause du schisme sur la ligne du Rhin, rien à voir avec la dialectologie.
J’ai cessé d’être méchant, donc vous ne saurez jamais ce que je pense des arrangements politico-traumatico-psychodramatiques dans cette région ou dans une autre. Et puis je vous le répète pratiquement une fois par mois : l’Alsace est comme n’importe quelle région d’Allemagne : pratique dialectale et langue normée déjà établie. Les Badois y arrivent très bien, aucune raison de faire autrement en face où la situation linguistique est la même. Sauf que bien sûr, la linguistique est la grande absente de la question du dialecte en Alsace, je le sais bien.
C’est bien pour ça que je disais que pour parler l’alsacien, pardon le bas alémanique du nord en ce qui me concerne , il faudra bientôt aller en Bade. Sinon, la méthode Orthal n’est pas une uniformisation (pour ce que j’en ai compris en tout cas), mais propose des manières d’écrire les différentes variantes du dialecte, de manière à ce que les textes écrits à un endroit puissent être lus dans d’autres régions de l’Alsace.
L’alsacien on l’apprend, enfin on l’apprenait pas parce que c’est utile. Il était transmis aux enfants parce que c’était la langue parlée au quotidien dans les familles (comme c’était le cas depuis xxx générations). Si les jeunes n’en voient plus l’utilité c’est aussi parce qu’on ne leur montre pas franchement le bon exemple : les parents ne le parlent plus, les politiques presque plus et l’environnement est majoritairement francophone (mais l’Allemagne n’est pas loin, plein de chaines allemandes de radio et sur la TNT). Il faudrait aussi plus le valoriser, avec des opérations dans le genre de « E Friejohr fer unseri Sproch » mais à une échelle beaucoup plus grande (comme le « Wir können alles, ausser Hochdeutsch » dans le Baden Württemberg il y a quelques années, sur des grandes affiches et peint sur des avions ), des émissions vraiment modernes en alsacien à la télé et à des heures de grande écoute (mais là on peut toujours attendre…).
C’est vrai que l’Orthal conçu par des dialectophones accomplis et s’appuyant, bien sûr sur la graphie allemande permet de rendre toutes les variantes dialectales lisibles de Wissembourg à Ferrette, ce qui serait déjà un progrès.
Sur Edgar Zeidler, un des concepteurs principaux de l’Orthal:
http://sitemap.dna.fr/articles/200810/26/ecrit-feconde-oral,region,000014727.php
Sur l’Orthal même:
http://www.orthal.fr/L_ALSACE_chroniques_du_samedi.htm
Une normalisation graphique ne peut qu’être utile ( basée comme il se doit sur la graphie allemande) aux différents dialectes alsaciens.
Je me souviens d’une petite anecdote racontée par Raymond Matzen (que tous les lecteurs des DNA connaissent.) Il est prof à la fac de Strasbourg, poëte et dialectologue er a une rubrique en alsacien dans le même journal.
Un jeune poëte dialectophone vient vers lui et lui tend une feuille avec un poëme qu’il vient de composer et qui a pour titre :" Feuilleul".Il a fallu un certain temps à Matzen, pourtant rompu à cette discipline mentale, pour comprendre qu’il s’agissait de " Vöjel", en Hochdeutsch ; « Vögel. »
Tout à fait d’accord également avec Zeidler qui dit que :« L’écrit féconde l’oral. »
même si Matzen (que je connais bien) … a du mal à LIRE l’alsacien (si on ne le lit pas à haute voix c’est souvent impossible à comprendre).
Elie : on n’entend que le linguiste dans ton discours. ne résume pas une langue à un phénomène intellectuel que l’on décortique. on ne peut pas séparer les évolutions du véçu sur le terrain.
on ne peut pas aller à l’encontre du terrain.
et il faut accepter aussi parfois que certaines langues meurrent.
c’est du domaine des locuteurs avant tout, pas des instances politiques (enfin un peu tout de même) ou des grands penseurs du haut de leur chaire.
moi j’imagine très bien la tête du poète avec son « feuilleleu » devant la réaction de Matzen (qui est plutôt du style c’est moi qui cause et c’est moi qui ai raison). et bien si pour que l’alsacien vive il faut du « feuilleleu », on ne va pas mettre des Mr All-Good (Jacques de son prénom ) en garant de l’Accadémie. un patois est par définition non accadémique.
Là où tu as raison, c’est que l’alsacien en tant que tel n’existe pas. Alors faut-il l’inventer, le codifier, lui donner des règles ? Au risque d’il ne soit même pas compris par ceux qui le parlent ?
En clair y a-t-il intérêt à créer une NOUVELLE langue, car c’est un peu de cela dont il s’agit.
Parce que franchement un alsacien du Sundgau quand il va causer avec un alsacien de Sarre-Union, s’ils ne se comprennent pas, ils vont causer dans la langue commune : le français.
Comme un bavarois et un poméranien vont spontanément parler en Hoch-deutsch.
Et les allemands du nord ne comprennent RIEN à l’alsacien.
Une langue c’est fait pour communiquer.
Un patois c’est un doudou.
Il n’y a pas que lui dans ce cas.
Puisque tu veux un « patois », ne te plains pas que personne ne te suive. A ce niveau de romantisme local, même les Allemands et les super-nationalistes Suisses ont baissé les armes.
Il n’y a qu’une alternative:
soit la langue parfaitement absurde « alsacien » est créée artificiellement et je te conseille de te mettre au boulot rapidement avant que les gamins n’aient oublié jusqu’à l’existence de dialects anciens;
soit vos patois superlocaux isolationistes vous mènent à une mort que vous aurez alors mériter.
Je vous épargne ma solution, trop brutale pour vos tendres oreilles : les dialectes d’Alsace n’étant par nature en rien différents des autres dialectes de l’aire germanophone, la seule langue de référence possible est le haut-allemand. Sinon, c’est la mort.
Mes sincères condoléances.
Tout à fait d’accord sur ce point. Il n’y a guère que Robert Grossmann et Huguette Dreikaus pour prétendre le contraire…Et pourtant, ils tous deux patoitisants de naissance.
Sur ce sujet, je suis pantoise de voir que certaines personnes disent tout et son contraire.
Ce forum n’est pas à un paradoxe près.
On attendait , d’ailleurs,plus que toi pour venir remettre un peu d’ordre dans ce forum et dans tous ces cerveaux enfumés ,bourrés de contradictions internes.
Mille fois merci encore !
Halalilouya!
normalement tu me gratifies d’un .
C’est précisément parceque j’aime et je respecte les femmes, même si parfois certaines m’agacent (pas toutes! )
Sinon, tu aurais eu droit à:
Ah michelmau, chaque femme a sa clé ou le défaut de sa cuirasse! Le problème, c’est que nous n’avons soit ni le temps ni l’audace de les chercher pour percer les défenses!