Sans évoquer le volet politique de ce Sommet, du point de vue symbolique, on a eu droit à de nouveaux moments « historiques » franco-allemands. Déjà le fait que le sommet soit franco-allemand (même si Strasbourg a eu la plus grande part du gâteau).
Obama reçu dans la belle et chic cité de Baden-Baden,
Le samedi 04 avril, on a eu une belle image au bord du Rhin à Kehl, avec côté allemand, Angela Merckel emmenant les chefs d’états pour traverser la passerelle des Deux-Rives et rejoindre Sarko au milieu du pont pour la photo officielle
Côté négatif, bien-sûr les violences gratuites et dégâts occasionnés à Strasbourg par les Anti-OTAN « Blacks bloc », qui ne voulaient qu’une chose en « découdre » avec les flics et se défouler …
D’ailleurs au passage, les médias français ont plus ou moins incistés sur le fait que d’après eux, une « majorité » de ses casseurs parlaient « allemand »
Je vois déjà les raccourcis: « Ah ses allemands, quand ce ne sont pas des néo-nazis, on a droit à des alter-mondialistes gauchistes »
Vous connaissez ou avez entendu parlé de ce mouvement « Black block » en Allemagne?
Curieusement, les Français appellent « black block » un mouvement que les Allemands connaissent depuis un certain nombre d’années sous l’appellation « Schwarzer Block », et qui s’est particulièrement illustré à l’occasion de grands rassemblements internationaux tels que le G8 à Heiligendamm.
Ce n’est donc pas une découverte pour ceux qui connaissent l’Allemagne ou qui y vivent, mais la réunion transfrontière de Strasbourg-Kehl semble avoir permis au grand public français de découvrir ce mouvement. de.wikipedia.org/wiki/Schwarzer_Block
Quelques petites remarques qui n’engagent que moi.
La première provocation est d’avoir réalisé ce sommet d’une organisation de guerre à Strasbourg, ville de l’Europe et de la Paix. Le siège de l’OTAN est en Belgique, non?(J’ai eu l’occasion de discuter avec des pro-OTAN, qui étaient d’accord sur ce point.)
Le surprésence de forces de « maintien de l’ordre » ne contribue pas à calmer les gens, bien au contraire.
Les « black block » me semblent être à la politique ce que les hooligans sont au foot. Comme disait un humoriste: « si , au lieu d’appeler les supporters violents « hooligans » , on les appelait : « imbéciles violents (pléonasme), imbibés de bière », ça les remettrait tout de suite à la place qu’ils occupent. » J’ajouterais :si on appelait les soi-disants « black block », « casseurs imbéciles et violents », il en serait de même.
Dernier point; j’ai entendu et lu les médias locaux;
Il y avait 10.000 policiers et gendarmes et 1500 militaires à Strasbourg; malgré ça, les nombreuses forces de « maintien de l’ordre » placées dans le secteur du Stockfeld et du port du Rhin ont laissé faire les violents pendant 1 heure et demi sans intervenir.(Témoignage des riverains)
Les manifestants pacifistes non-violents, coincés entre les flics et les casseurs , ont décidé de porter plainte contre la police.
Si l’on veut discréditer un mouvement, on fait donner les provocateurs (les « imbéciles utiles ») pour créer le désordre, ce qui donne prétexte à intervenir. Pour des raisons évidentes, pas contre les violents (les coups, on préfère en donner que d’en recevoir!), mais contre les non-violents!
A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
16 ans, et j’étais en 1ère! Mais j’ai l’impression qu’à l’époque, les lycéens étaient beaucoup plus politisés qu’aujourd’hui, nous avions connu la guerre d’Algérie, la guerre du Vietnam ne nous laissait pas non plus indifférents, notre professeur d’histoire-géo débattait avec nous de l’article 16 (pouvoirs exceptionnels au Président de la République dans une situation de crise) et, sur les conseils de mon prof d’allemand, j’achetais de temps en temps le Spiegel, et j’étais très au courant de la situation politique chez nos voisins (le débat sur les lois d’urgence, (Notstandgesetze) dans les années 67-68 notamment).
A mon avis, c’était pas mal une bonne occasion pour les mecs d’état pour justifier tous les efforts contre la liberté publique et les actions douteux, autour le rencontre de l’OTAN à Strasbourg et ailleurs après coup.
Je me demande dans quelle mesure la police n’a pas reçu des instructions pour ne pas intervenir afin de discriditer le mouvement pacifiste afin que l’opinion publique fasse l’amalgame manifestants = casseurs. Il n’est pas possible que la police n’est pas des indics dans ce milieu. C’est un coup classique de manipulation de l’opinion et même les journalistes sont tombés dans le panneau.
De plus ils ont organisés des fouilles au corps bien après le départ des backs block ce qui acrédite cette thèse.
La police a laissé faire pour faire sortir le maximum de manifestants dans un périmettre contrôlé. Ils ont protesté et/ou cassé, certes, mais en rien n’ont dérangé le sommet. Je penche pour une police qui avait une envie folle de mettre ses fichiers à jour.
D’accord avec toi, Elie. C’est pourquoi le président et la ministre de l’intérieur ont pu délivrer leur message d’autosatisfaction et féliciter les " forces de l’ordre".
de mon côté… J’ai vu cet évènement, et ces « casseurs » depuis la campagne bordelaise, bien loin, donc de l’agitation de Strasbourg et de ses environs…
je suis bien d’accord avec lui… voir d’un côté Angela Merkel, et de l’autre Sarkozy, et le fait qu’ils se rejoignent sur ce pont, il y avait un symbolisme qui ne m’a pas laissé indifférente !
Concernant cette partie ci (toujours de Tenzin) :
Je n’ai pas entendu parler du mouvement dont tu parles, je ne me prononcerai donc pas dessus.
Mais je n’ai pas non plus entendu dire que les casseurs parlaient allemand (sous-entendu étaient plus allemands que Français)… J’ai surtout entendu dire que la manifestation NOTO NATO était une manifestation « bon enfant »,à laquelle s’était mélé (comme toujours) des extrémistes et des casseurs… histoire de "foutre le bordel… la ville à Feu et à Sang "!
et ce que j’ai surtout retenu… c’est 2 choses :
50 brigades de CRS… soit… TOUTES CELLES de la France (ça aurait pu brûler à Bordeaux, à marseille ou à Brest… tous les CRS étaient à Strasbourg… )
Erreur monumentale du service de sécurité… qui. une fois la poignée de main, la photo sur le pont… tout le monde en voiture… et… Plus de sécurité sur ce pont (hautement symbolique ! ) …
Erreur magistrale !!! Fallait bien se douter que si ce pont était symbolique de nos 2 pays (et ce jour là de l’OTAN) il allait être la cible de "malfaiteurs de tout poils " non ??? faut pas être sortis de l’ENA pour piger cela oder ??
POur finir… Quand MIchelmau écrit cela :
j’aurai envie de dire… ça aurait changé quoi ??? La Belgique aurait fait appel à la police Française, et allemande, car elle n’aurait pas pu assumer toute la sécurité à elle toute seule… et les casseurs auraient aussi fait le voyage…
et je reviens sur ce point soulevé par Fifititi :
je ne pense pas que l’opition publique fasse l’amalgame manifestants = casseurs… (cela me fait penser à l’idée de 68… « CRS = SS »)… L’opinion publique est assez intelligente pour comprendre que les casseurs ne sont qu’une minorité de fouteurs de « m-erde », mais que les anti-OTAN n’avaient pas envie que cela dégénère !
De toute façon… Si tu manifestes pour une cause que TU trouves JUSTE… tu ne cherches jamais à faire passer tes idées par la violence… mais plutôt par la réflexion…
dernier point… (je suis bavarde je sais ! )… Je pense EN GENERAL que si, lors d’une manifestation, on nous montrait plus les manifestants défendants leur cause, et moins les 10 % de casseurs de cette même manif… ça ferait peut-être avancer les choses…
Réponse officielle de la police : ils ne sont pas intervenue pour éviter une bavure et puis le centre ville de Strasbourg a été protégé.
Mais bon il y avait plein de journalistes qui ont parlés des casseurs et du coup on a pas parlé de l’immense majorité de ceux qui manifestaient dans le calme.
qui sont les blak bock, ils sont jeune, etudiant,issue de famille aisée.Ne sont pas politisés,ni organisé, leur seul but est de casser. On ne peut pas parler de mouvement, mais plutot d´une nebuleuse black bock. Beaucoup sont allemands, mais ils viennent aussi de toute l´europe. A qui la faute, aux fliks, aux tieres mondialistes. Aux deux simplement.
Les premiers ont plutot reussit leur missions,assurer la securitée du centre ville( riches), et du sommet, au detriment des quartiers pauvres de Strasbourg,il faut le dire, ils ont ete deliberement abandonnes aux casseurs .
Quand aux 2eme, ils ne sont pas capables , et non pas la volontée de faire un service d´ordre digne de ce nom .
La police ne le nie pas d’ailleurs.
L’argument qui consiste a dire qu’ils ne pouvaient pas être partout à la fois ne me semble pas recevable dans la mesure où les forces de l’ordre était très nombreuses. Le préfet a dû dire que, dans la mesure où les vies humaines n’étaient pas en danger, l’Etat prendrait à sa charge les dégâts. Les journalistes ont interrogés l’un des casseurs dont la raison d’agir est la révolte pour la révolte sans aucune volonté de s’impliquer dans le « système » d’une façon ou d’une autre. C’est ce qui les rend si incontrolables et si réactifs.
C’est d’ailleurs un problème qui n’est spécifique ni à la France ni à l’Allemagne mais concerne plus ou moins tous les pays d’Europe.
Ajouter a celà quelques idées d’extrème-droite et d’extrème-gauche et vous avez un coktail détonnant.
« la petite France n’a pa été touchée » pas de morts
ce sont des quartiers qui avaient besoin de travaux ,peutêtre
et cela va donner du travail aux entrepreneurs qui en ont bien besoin
payé par l’état
au vu des dérives de ce dernier sur les frais de déplacement
un peu plus ou un peu moins
J’ai entendu aux infos régionales que le maire de Strasbourg était furax. Il demande des comptes à la police pour avoir délibérément laisser les émeutiers se défouler. Il a visiblement envie d’envoyer la facture à Paris. Comme on le comprend !
Les « Dernières Nouvelles d’Alsace » publient aujourd’hui de nombreux témoignages riches en enseignements, d’habitants des zones sinistrées et de manifestants anti-OTAN pacifistes.
Beaucoup voient dans la non-intervention des « forces de l’ordre » une politique délibérée des autorités d’Etat. Très instructif!
Quand je vois « zones sinistrées » à propos de Strasbourg, pardon, mais…
Si les gens du « black block » s’ennuient entre deux sommets, il y a du boulot* du côté des Abbruzzes, pour ceux qui ne voudraient pas perdre l’habitude d’avoir un manche d’outil entre les mains (mais cette fois avec l’outil qui va avec)
après avoir laissé travailler les sauveteurs professionnels, bien entendu. Mais dans les semaines à venir, il y aura de quoi déblayer…
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